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Tableau IX. Prix moyens mensuels du maïs pratiqués sur les marchés de Pobé et de Dogbo (en FCFA/kg).

Source: Direction du contrôle et du conditionnement des produits agricoles.

Tableau X. Prix moyens mensuels du maïs pratiqués sur les marchés de Bohicon et de Dantokpa (en FCFA/kg).

Source: Direction du contrôle et du conditionnement des produits agricoles.

• Beignet de maïs (en goun - klaklu), obtenu à partir du mélange de farine de maïs torréfié et de condiments. Le produit est frit à l'huile de palme.

• Beignet de maïs (en fon, dendi, baatonou, etc. massa), obtenu à partir d'une bouillie chaude sucrée additionnée à1/3 de farine sèche. Dans le produit consolidé, on ajoute de la levure de boulangerie. Après quelques heures, le produit est frit à l'huile de palme ou d'arachide. a Pain de maïs ou ablo, obtenu comme le massa, sauf qu'ici le produit est emballé dans des feuilles végétales puis cuit à la vapeur.

LES PRODUITS DE TRANSFORMATION DES PÂTES FERMENTÉES

• Massa: pâte acide obtenue par cuisson de l'ogui ou du mawè après addition d'eau.

• Liho (en fon): la pâte fermentée ogui est cuite à moitié puis façonnée en bouillie, emballée dans des feuilles végétales et cuite à la vapeur pendant une heure.

• Gowé (en fon): pâte obtenue à partir de la farine du maïs germé et séché, mélangé au maïs ordinaire dans un rapport de 1 à 4. Le produit obtenu est fermenté et légèrement sucré.

• Couscous de maïs (en mina: yèkè-yèkè), obtenu à partir du mawè et de la farine de maïs ordinaire. Les granules obtenus sont cuits à la vapeur.

Les autres produits obtenus à partir du mawè ou de l'ogui sont: aklui (bouillie avec des grumeaux mous) et koko (bouillie sans granules ni grumeaux).

Les boissons de maïs

• Bière de maïs ou chakpalo: obtenue à partir du malt cuit et tamisé.

• Liqueur à base de maïs, ou sodabi - eau de vie obtenue àpartir de la distillation de la bière de maïs très fermentée.

L'utilisation industrielle

Au Bénin, la petite industrie utilise le maïs pour la fabrication des aliments infantiles et de la provenderie.

Les principales contraintes de la maïsiculture

Parmi les principaux facteurs qui entravent la production du maïs au Bénin, on peut citer:

• le manque de technologies adaptées à la conservation traditionnelle des produits de récolte;
• l'exigence des consommateurs et même des paysans quant à la qualité des grains servant à la préparation des différents mets locaux;
• le manque de variétés améliorées adaptées aux systèmes culturaux des paysans, aux goûts des consommateurs et aux technologies locales de transformation;
• les contraintes biologiques liées aux maladies (striure, rouille), aux insectes (foreurs de tige et d'épis et prédateurs des denrées stockées) et les mauvaises herbes, dont principalement le striga;
• les difficultés d'adoption par les paysans des nouvelles technologies (densité de semis, fumure, technologies postrécolte, etc.) appropriées aux variétés améliorées;
• l'absence d'une politique de collecte, de prix et de commercialisation des produits de récolte; - une politique très timide de diversification et d'utilisation du maïs et de ses sous-produits.

Le program me de recherche

Le programme en cours

Les objectifs

Les multiples contraintes de la maïsiculture au Bénin ont entraîné la recherche agronomique à se fixer les objectifs suivants:

• mise au point de variétés à pollinisation libre, résistantes à la striure, tolérantes au striga et à la sécheresse, qui doivent répondre aux exigences des techniques culturales paysannes et au goût des consommateurs
• création d'hybrides à haut rendement, et résistants à la striure et tolérantes au striga pour les paysans faisant une culture intensive;
• formulation de techniques culturales de production simples et capables de rentabiliser l'effort des paysans;
• amélioration des techniques de stockage et de conservation paysannes.

Les activités en cours

L'AMÉLIORATION VARIÉTALE

Les activités en cours sont les suivantes

• gestion des ressources phytogénétiques; il s'agit d'évaluer et de maintenir le matériel végétal de la collection nationale et les introductions;
• sélection créatrice pour la mise au point de variétés à pollinisation libre suivant les zones agroécologiques et d'hybrides pour l'intensification de la culture;
• poursuite des tests en milieu paysan afin de mieux faire connaître aux paysans et aux producteurs les nouvelles technologies mises au point;
• multiplication de semences de prébase et de base pour la vulgarisation.

L'AGRONOMIE

Les activités en cours sont les suivantes

• essais de fumure NPKS sur le maïs, afin de déterminer les doses optimales à faible coût et les périodes d'application suivant la nature physico-chimique des SOIS;
• essais de régénération des sols dans un but de restauration et de maintien de leur fertilité, tout en mettant l'accent sur la matière organique;
• essais de jachère améliorée dans le but de réduire les longues années de jachère traditionnelle.

LA PROTECTION PHYTOSANITAIRE

Les activités en cours sont les suivantes:

• suivi et protection des plantes en végétation et des produits de récolte;
• recensement et mise sur fiche des insectes nuisibles au maïs;
• détermination des espèces et de l'impact du striga dans les différents agrosystèmes;
• étude de la bioécologie des foreuses de tiges et des épis du maïs.

Les perspectives

La recherche de solutions aux différentes contraintes implique la formulation de nouveaux thèmes, parmi lesquels:

• évaluation et caractérisation morphologiques et chimiques des écotypes locaux de maïs;
• étude des techniques de stockage et de conservation traditionnels en vue de leur amélioration;
• intensification de la culture du maïs par l'amélioration des techniques culturales paysannes;
• étude de la transformation et de la commercialisation du maïs et de ses sous-produits;
• réflexion sur la mise au point d'une filière maïs.

Conclusion

Le maïs apparaît au Bénin comme la principale céréale utilisée dans l'alimentation d'environ 70 % de la population. Il peut servir davantage dans l'alimentation des bêtes, des volailles et même pour la régénération du sol.

Certes, des progrès, surtout en amélioration variétale, ont été effectués sur le maïs; toutefois, il reste beaucoup à faire dans les systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA).

La recherche nationale, tout en se basant sur l'amélioration variétale, doit mettre un accent particulier sur les aspects agronomiques et technologiques de la culture.
C'est à cela que doivent s'atteler tous les acteurs de la filière maïs, afin que cette céréale tant utilisée devienne véritablement un jour une culture de rente.

Références bibliographiques

ADANDE A.S., 1989. Le maïs et ses usages au Bénin méridional. ACCT, Les nouvelles Editions africaines.

FACULTÉ DES SCIENCES AGRONOMIQUES/DÉPARTEMENT ÉCONOMIE ET SOCIOLOGIE RURALES, 1992. Le Bénin en chiffres. Cotonou, Bénin, FSA/UNB.

IITA 1982. Manuel de production: le maïs. Volume Il. IITA.

KLING J.G., 1991. Morphologie et développement du maïs. Ibadan, IITA, 24 p.

LABORATOIRE D'ÉCONOMIE ET DE SOCIOLOGIE RURALES (DIRECTION DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE), 1992. Rapport annuel 1992.

LABORATOIRE DE TECHNOLOGIE ALIMENTAIRE (DIRECTION DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE), 1992. Rapport d'enquêtes sur l'utilisation du maïs au Bénin.

MINISTÈRE Du DÉVELOPPEMENT RURAL, 1993. Compendium des statistiques agricoles et alimentaires (1975-1991). Cotonou, Bénin, ministère du Développement rural.

NAGO C.M., 1989. Technologies traditionnelles et alimentaires au Bénin: aspects techniques, biochimiques et nutritionnels. Cotonou, Bénin, FSA/UNB.

ROUANET G., 1984. Le maïs. Paris, France, Maisonneuve et Larose, ACCT, 142 p.

STATION DE RECHERCHES SUR LES CULTURES VIVRIÈRES DE NIAOULI (DIRECTION DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE), 1985 à1992. Rapports annuels.

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