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Des véhicules de réparation sillonnent l'arrondissement pour assurer la rotation rapide et le bon entretien des engins.
Les 49 moulins déjà installés sont d'un entretien et d'un fonctionnement aisés. Le personnel nécessaire a été formé.
Métiers pour filets de gabions
De jeunes stagiaires apprennent à fabriquer des filets pour le gabionnage. Le projet a ouvert trois ateliers pour l'assemblage des gabions et a formé des douzaines de gabionneurs.
Le personnel fait des relevés quotidiens et enregistre les données. La station météo de Keita suit de près les précipitations, la vitesse du vent etc..
L'une des priorités essentielles du projet de Keita a été d'adapter les technologies aux conditions locales. On a choisi avec soin les machines et le matériel en fonction des besoins. Plusieurs mécaniciens, électriciens, soudeurs etc. ont été formés pour la réparation et l'entretien des engins et du matériel agricole (moulins, motopompes, machines diverses, outillage).
Il fallait des tracteurs, des camions et des engins lourds pour le sous-solage, la confection rapide des diguettes, le transport de pierres, le terrassement et le compactage des pistes et des barrages. Il aurait été impossible autrement de défoncer les sols compacts des glacis ou des plateaux et d'obtenir des résultats rapides. Loin d'exclure la main-d'uvre locale (comme le prouve sa participation quotidienne, qui peut atteindre de 4000 à 5000 personnes) ce matériel a énormément accru le potentiel de réalisation de la population.
Les techniques adoptées, souvent par le biais d'une approche expérimentale, ont été rapidement assimilées et mises en uvre par le monde paysan de Keita, même lorsqu'elles étaient nouvelles. On découvre une très grande qualité professionnelle dans le travail des paysans qui creusent les tranchées, empierrent les diguettes, construisent des gabions et érigent des barrages, le tout sous une supervision technique très légère. Des enfants jouent souvent à construire des diguettes et des tranchées en miniature. Cela prouve que ce type de lutte contre la désertification est en train de devenir partie intégrante de la culture traditionnelle.
La fabrication de gabions est un bon exemple de technologie appropriée. Les filets sont faciles à fabriquer sur un métier dont la construction coûte très peu.
Après une période expérimentale en 1990, cette mini-huilerie semble "décoller" avec le tournesol produit par les paysans de Garin Moussa en 1993. Ce sont deux jeunes paysans de Garin Moussa qui font fonctionner l'usine, reçoivent la matière première, vendent l'huile produite et tiennent à jour tous les livres d'usinage, de stock et de comptabilité.
Des agents affectés au projet ont été formés à l'utilisation des ordinateurs.
Les vents soufflent surtout en période sèche. Des pompes éoliennes sont testées pour l'arrosage des cultures de contre-saison et la fourniture d'eau potable.
Le projet utilise aussi des outils de fabrication locale et il a formé des forgerons pour les améliorer.
Les moulins sont destinés à permettre aux femmes d'employer différemment leur temps, pour des activités rémunératrices ou pour des actions de développement. Mais l'effet principal de l'introduction des moulins villageois est de donner aux femmes la responsabilité de la gestion et de la sauvegarde d'un bien commun à tout le village.
La station agro-météorologique du projet à Keita est chargée de relever des données tout au long de l'année (conditions atmosphériques, sols, production agricole). Des pluviomètres et des pluviographes ont été placés aux endroits stratégiques pour mieux évaluer la distribution des précipitations et la station météorologique est reliée au réseau national.
Des ordinateurs sont utilisés pour conserver et exploiter les données sur chaque aspect du projet: enquêtes socio-économiques, vivres PAM, stocks des pièces de rechange, gestion du personnel etc.