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Lexique

Acteurs: dans une approche développement durable, les acteurs sont celles et ceux qui, d'une manière ou d'une autre, agissent sur le mode de développement de leur territoire: chefs d'entreprise et institutionnels, comme dans la vision classique, mais aussi habitant(e)s et salariés des entreprises. Les pouvoirs et les enjeux peuvent différer d'un groupe social à l'autre, mais tous les acteurs interviennent (négociation).

Aménagement du territoire: c'est l'expression spatiale des politiques économique, sociale, culturelle et écologique de toute société. Il est à la fois une discipline scientifique, une technique administrative et une politique conçue comme une approche interdisciplinaire et globale tendant à un développement équilibré des régions et à l'organisation physique de l'espace selon une conception directrice. (Charte)

Biodiversité (ou diversité biologique): c'est un terme générique pour désigner le degré de diversité de la nature. Elle peut être divisée en trois catégories hiérarchiques-gènes, espèces et écosystèmes-décrivant les aspects complètement différents des systèmes vivants et que les scientifiques mesurent de différentes façons. C'est parce que ses caractéristiques sont complexes et enchevêtrées qu'il est utile de considérer la biodiversité à trois niveaux: mondial, national et local. («Ressources Mondiales»)

Climat: la planète Terre a subi tout au long de son histoire des bouleversements climatiques dont témoigne la paléontologie. Les évolutions récentes relatives à l'aggravation des sécheresses et des aléas climatiques ont des impacts très forts, particulièrement sur les populations des pays en développement. Il y a une interférence entre les sécheresses, phénomène climatique récurrent, et l'action de l'homme sur son milieu, action d'autant plus dégradante que le milieu est fragile. Il n'y a aucune preuve concluante d'aridification significative du climat depuis 2500 ans. («Environnement et Développement durable»)

CO2: le gaz carbonique représente en volume le polluant majeur produit par les combustions. Les rejets actuels sont de l'ordre de 20 milliards de tonnes par an et ils augmentent au rythme de 0,5 % par an.

Comité de Pilotage: Comité rassemblant les différentes parties prenantes des résultats ultérieurs de l'intervention constituer pour piloter le travail des consultants (fournir les bonnes informations, être informé de l'avancement des travaux et fournir des signaux clairs sur l'adéquation des travaux effectués aux objectifs initiaux et aux résultats attendus).

Courbe en J (Ken NEWCOMBE): Théorie écologique représentant la catastrophe écologique d'une zone perdant sa capacité de nourrir ses habitants en cinq étapes: Ken NEWCOMBE, actuellement responsable du Global Environmental Fund, a utilisé cette courbe pour expliquer la chute de l'Ethiopie rurale.

Déforestation: conversion de forêts en terrains utilisés dont la couverture en arbre est inférieure à 10 %. La déforestation, surtout lorsqu'elle porte sur des superficies importantes (Amazonie, sud Côte-d'Ivoire), a des impacts multiples qui interfèrent les uns sur les autres et modifient l'ensemble du paysage et maints aspects des biotopes.

Démographie: la croissance démographique mondiale comporte déjà des conséquences écologiques graves, inégalement réparties certes, mais dont l'ampleur ne fait que s'étendre. («Environnement et Développement durable»)

Dépérissement des forêts Waldsterben: les forêts d'Europe, pour la plupart, dépérissent. Cela signifie que beaucoup sont malades, et que certains meurent ou sont morts. L'apparition du dépérissement est un phénomène nouveau, possédant ses caractéristiques propres:

· développement très rapide (en RFA, 8 % des arbres touchés en 1982, 34 % en 1983, 50 % en 1984, 52 % en 1985);

· diagnostic réclamant l'intervention d'un spécialiste;

· le dépérissement touche, et c'est sa principale originalité, toutes les espèces d'arbres, même si c'est à des degrés divers.

Désertification: telle que définie par le Programme des Nations Unies pour l'environnement en février 1990, la désertification est la dégradation du sol dans les zones arides, semi-arides et sub-humides sèches qui résulte d'activités humaines destructrices. Au sens propre, la désertification est le passage, sous l'action de l'homme, d'un paysage aride à un paysage désertique. Elle se distingue de la désertification qui peut être causée par des variations climatiques qui peuvent n'être que des altérations climatiques (Baumer, 1988).

Destructuralisation: terme que Brèche a tenté de forger à la suite d'une étude sur la déprise agricole dans le Ségala Tarnais pour le Ministère de l'Agriculture. La destructuralisation est la perte de structure de zones rurales qui...

Développement: de plus en plus le développement, y compris l'urbanisation, doit être un compromis entre ce qui est techniquement possible, ce qui est socialement souhaité et souhaitable, ce que l'on juge économiquement intéressant et ce qui est écologiquement acceptable.

Développement durable, gestion pérenne: traduction de sustainable development, défini par la World Commission on Environment comme un «développement qui satisfait les besoins du présent sans compromettre l'aptitude des générations futures à satisfaire leurs propres besoins». Tous ces termes méritent une explication. Développement, besoins (quoi, de qui?), satisfaction.

Eau: il peut paraître banal de rappeler que l'eau, c'est la vie. Sans eau, pas d'agriculture, pas d'élevage, pas de forêts et pas d'êtres humains les sécheresses récurrentes, conditionnées par des facteurs purement climatiques, ou aggravées par l'action de l'homme doivent demeurer présentes dans l'esprit des aménagistes: tout projet, même situé en zone équatoriale humide, doit avoir pour règle d'or de considérer que l'eau constitue une ressource rare.

Eco-conseil(ler): c'est un professionnel de l'environnement: au sein d'une collectivité territoriale (commune, conseil général, syndicat de communes...) ou d'une association, il permet la prise en compte de l'environnement dans tous les projets de ces structures en intervenant en amont, au moment de leur élaboration; il donne une information claire et accessible en matière d'environnement aux élus et au public; il propose des solutions originales dans la gestion de certains problèmes, déchets, milieux naturels, etc...

Ecologie: selon Ernst Haekel 1866, du grec logos (la science) et oïkos (la maison): c'est l'étude des relations entre les êtres vivants et le milieu dans lequel ils vivent.

Ecosystème: c'est un système ouvert qui reçoit de l'énergie solaire permettant le fonctionnement de ses différents cycles et rejette dans l'espace intersidéral de la chaleur irrécupérable. Le flux d'énergie qui parvient à l'écosystème est considéré comme irréversible et inépuisable alors que les ressources de l'écosystème sont, quant à elle, limitées et doivent être recyclées.

Un tel ensemble comprend des éléments distincts: («Environnement et Développement durable») d'une part le milieu physique comportant les éléments non vivants (eau, sol, climat...), qui forment le biotope; d'autre part les éléments vivants (végétaux et animaux) qui constituent la biocénose.

Education-formation-sensibilisation: l'éducation des jeunes, et en particulier des filles, apparaît comme le substrat des conditions générales de développement; et c'est le développement lui-même qui permet la prise de conscience des enjeux de l'environnement. (Environnement et Développement durable). L'élargissement et le renouvellement de la formation de futurs ingénieurs spécialisés dans l'environnement sont ressentis comme une nécessité tant dans le monde industrialisé que dans les pays en développement: en effet l'aptitude à résoudre le problème de l'environnement dépend d'une connaissance approfondie des aspects marquants des disciplines sociales et humaines. («L'environnement et la formation des ingénieurs» Unesco 1982)

Effet de serre: une bonne partie du gaz carbonique (CO2) dégagé lors de combustions de fossiles est absorbée par les végétaux et, plus encore, par les masses d'eau océaniques. Mais il en reste néanmoins une partie importante non absorbée qui accroît lentement la teneur moyenne de CO2 dans l'atmosphère. Or, le CO2 des basses couches de l'atmosphère a la particularité d'absorber le rayonnement infrarouge émis par la surface de la Terre. C'est ce qu'on appelle l'effet de serre qui est susceptible de provoquer un réchauffement généralisé du climat de la terre au cours du prochain siècle. Les évaluations s'accordent sur un chiffre moyen de 3,0 +/- 1,5°C. Quatre autres gaz contribuent à l'effet de serre: l'ozone (O3), le CFC's, le méthane (CH4), les oxydes d'azote (NOx). («Environnement et Développement durable»)

EIE (Etude d'Impact sur l'Environnement): ce sont des procédures obligatoires dans la plupart des pays de l'OCDE et pour une bonne partie des projets de grands bailleurs de fonds comme la Banque Mondiale et les Banques Régionales (Africaine, InterAméricaine, Européenne pour la Reconstruction et le Développement). Ces études sont essentiellement défensives, en ce sens qu'elles considèrent les moyens de protéger l'environnement plus que de le gérer.

Enfants: 93 % des enfants naissent actuellement dans le Tiers Monde. Au Brésil, on compte actuellement 12 millions d'enfants sans abri (la plus forte quantité dans le monde). Sils doivent gérer demain les ressources, combien en restera à leur disposition?

Environnement: il n'existe pas de définition unique du terme «environnement». Il ne serait adéquat ni de le resteindre au milieu naturel, ni de retendre à l'ensemble des conditions susceptibles d'agir sur les organismes vivants ou les activités humaines. Il paraît plus opérationnel de retenir, à l'instar de diverses organisations internationales, trois composantes essentielles:

· l'environnement naturel: préservation des écosystèmes, qui fournissent des éléments essentiels à la vie (tels que l'air, l'eau, les sols, la forêt, la flore, la faune) ou recèlent certaines valeurs scientifiques, voire esthétiques;

· l'environnement mis en valeur: utilisation des ressources naturelles par l'agriculture, la sylviculture, l'élevage, l'aquaculture, le tourisme;

· l'environnement construit: transformation de l'environnement naturel par les infrastructures (aménagements hydrauliques, transports, etc), l'habitat ou l'urbanisation, les usines, les activités extractives, le traitement des déchets ou des pollutions.

Il existe souvent un faisceau de relations reliant ces trois niveaux, comme par exemple entre l'écosystème, les pratiques agricoles et la structure des terroirs villageois. («Environnement et Développement durable»)

Erosion (dont urbaine): un des plus grands fléaux environnementaux dans le monde entier.

Etude de faisabilité: pour décider en connaissance de cause des actions d'un projet, les techniciens s'appuient sur un ensemble d'informations coordonnées sous la forme d'une étude de faisabilité. Cette étude comporte généralement:

· un descriptif de l'état du milieu naturel et humain;

· une évaluation de la situation économique avant projet;

· l'ensemble des actions techniques, institutionnelles, commerciales, etc., que le projet se propose de mettre en oeuvre;

· les conséquences de ces actions, en général uniquement évaluées en termes de production et de valeur ajoutée additionnelle (au niveau de l'agriculteur et pour l'ensemble du projet) par rapport à la situation de référence.

FAO (OAA en français, mais ce dernier sigle est, en pratique, inutilisé): Food and Agricultural Organization des Nations Unies, Siège à Rome.

Famines: elles sont le plus souvent présentées comme des incidents de parcours et mobilisent des énergies de rescousse nobles, chères...et souvent inutiles dans le long terme. Or, la plupart des famines à venir justifieront du titre de «chronique d'une famine annocée». Peut-on imaginer les 435 millions d'Ethiopiens prévus en population hypothétique stationnaire mangeant à leur faim sans des changements radicaux?

Femmes: elles joueront un rôle fondamental dans la réussite ou l'échec du développement durable. D'une part à cause de leur attachement aux valeurs de paix et de bonheur, d'autre part parce qu'elles sont actuellement le moteur humain du développement, tant quantitativement que qualitativement.

Futurible: néologisme crée par une école de pensée située dans la mouvance des prospectivistes des années 60-70, notamment Bertrand de JOUVENEL, puis son fils Hugues. Définition dans le périodique: L'association internationale Futuribles regroupe des intellectuels de plusieurs pays européens et maghrébins. Son président actuel est...

Holistique: approche globale. Ce sont essentiellement les anglo-saxons qui ont remis au goût du jour le terme wholistic qui montrait bien sa racine whole (tout). En français, c'est plus difficile et cela oblige à rementer au grec. Plusieurs groupes en Europe s'en sont fait une spécialité ouverte, notamment Holi-Consult en Belgique qui a, entre autres petits, contribué à la gestation de Holi-Sud à Toulouse. Il existe en pratique peu de différence entre approche holistique et approche systémique, cette dernière ayant derrière elle un fort apport théorique (voir fiche correspondante)

Indice de Développement Humain (IDH en français, HDI en anglais): Indice mis au point par les Nations Unies au niveau national pour tenter de donner une image aussi précise que possible de l'état de développement d'un pays au delà du sempiternel Produit National Brut par habitant. On trouve dans le classement mondial des résultats prévisibles. (Japon en tête), mais d'autres plus surprenants...

Information: on savait que c'était une composante importante du pouvoir. Il s'avère maintenant que c'est un marché financier en plein boom. Le chiffre d'affaires total des industries de l'information (matériel, logiciel, services,...) dépasse désormais les 1.000 Milliards de US$/an. L'automobile est loin derrière. L'Afrique et la plupart des autres pays pauvres sont également des partenaires négligeables financièrement dans ce marché.

Input: parfois traduit par intrant, parfois utilisé tel quel. Concept clé dans une saine gestion de l'environnement.

Jeux à somme (non) nulle: dans les systèmes naturels, on trouve des phénomènes de concurrence dans lesquels ce que gagne un des acteurs est égal à ce que perd un autre acteur: si les gains de l'un sont égaux aux pertes de l'autre, on parle de jeux à somme nulle.

Lutte biologique: mécanisme de lutte contre les parasites des cultures annuelles et pérennes dans lequel ce sont d'autres organismes vivants qui assurent le contrôle des populations de parasites.

Lutte intégrée (Jerry Pesticides: the least is best): méthode qui consiste à mettre en oeuvre tous les moyens permettant de lutter contre les ennemis des Cultures, de manière à contenir son développement en deçà d'un seuil économiquement tolérable.

Macroscope: titre d'un ouvrage de référence de Joël de Rosnay (1975?) dans lequel le biologiste annonçait l'arrivée d'outils d'observation globaux.

Offre durable: il s'agit, pour une ressource biologique donnée, de la fraction de cette ressource qui peut être consommée dans le processus de production du projet sans entamer la capacité productive de la ressource.

Ozone: entre 8 et 55 km d'altitude, avec un maximum de concentration à 20 km, se trouve une certaine quantité d'ozone (03) dont la fabrication dépend de réactions chimiques réversibles; cette «couche» d'ozone, dont la concentration est très faible (10 ppm!), n'en est pas moins nécessaire car elle diminue l'incidence sur terre du rayonnement ultraviolet solaire (les UVB) et agit donc comme un bouclier protecteur: un excès comme un déficit de cette couche protectrice se traduiraient par des conséquences importantes sur les phénomènes vitaux (dont une moindre efficacité de la photosynthèse et une perte de rendements des cultures).

PAC: la Politique Agricole Commune de la Communauté Européenne est un système complexe qui utilise les prix pour stabiliser les marchés agricoles et soutenir les revenus agricoles. L'un des principes de base de la PAC est l'unité du marché, qui s'oppose à toute restriction au commerce entre les Etats membres et exige un prix agricole uniforme pour la communauté entière. («Ressources Mondiales» 1992-93)

PAE: les Plans d'Action Environnementaux (PAE) ont été lancés avec l'appui actif des bailleurs de fonds, dans le monde et en particulier en Afrique, depuis 1987. Le concept de Plan d'Action Environnemental intègre:

· l'évaluation environnementale;
· la définition du cadre institutionnel;
· les actions à entreprendre dans le cadre d'une stratégie cohérente de gestion des ressources naturelles (projets et actions spécifiques). («Environnement et Développement durable»)

Papillon: un exemple souvent choisi pour expliquer et rendre compte de l'inter-relation entre toutes les composantes de l'environnement: comment un papillon battant des ailes peut déclencher une tempête à des milliers de kilomètres de distance. Selon moi, une foutaise inutile.

Photosynthèse: phénomène permetant de transformer du rayonnement solaire en matière végétale, selon la réaction CO2 + H2O + énergie lumineuse = 1/6 [C6H12O6] + O2

Poupées russes: bon symbole de ce que devrait être une bonne approche environnementale. L'ingénieur routier ne s'occupe que de sa route, mais autour de la route, il y a aussi des zones naturelles, des habitations, des zones cultivées, lesquelles, etc..

Réversibilité: un des principaux enjeux des mécanismes environnementaux observés actuellement. Un phénomène est réversible lorsque, à l'échelle humaine, ses principaux impacts négatifs peuvent être corrigés. La disparition d'espèces animales et végétales à laquelle nous assistons actuellement est typiquement irréversible. Le héros symbolique et malheureux en est le dodo, gros volatile disparu de l'Océan Indien.

Révolution Verte: mode de développement agricole reposant sur l'intensification à base de nouvelles variétés végétales à hauts rendements associées à une utilisation accrue d'intrants (engrais, pesticides en particulier). Fortement critiquée par les radicaux; la révolution verte a permis...

Rural: certains y voient essentiellement une espèce en voie de disparition.

Rurbanisation: terme forgé par plusieurs urbanistes, en particulier Jean-Michel ROUX, pour désigner le résultat du mitage progressif des terres sub-urbaines.

Santé: un bien de plus en plus rare malgré tous les progrès faits par la médecine. La santé serait-elle une chose trop sérieuse pour être laissée aux seuls médecins?

Sécheresse: un sujet chaud! D'un côté les tenants d'une modification fondamentale du climat, qui ont même leur journal, de l'autre les tenants de cycles «courts» (quelques dizaines d'années). Au centre du débat: la responsabilité humaine dans la modification du climat, les risques spécifiques (Sahel, systèmes insulaires), les moyens d'action.

Sécurité: la bonne gestion de l'environnement peut être comprise comme un moyen d'accroître la sécurité à long terme des humains. Dans une période où la recherche de la sécurité de la cellule familiale est une quasi-obsession (voir les dépenses d'assurance et de protections diverses), l'enjeu est de passer de la micro-conception de la sécurité à sa macro-conception. A quand l'Armée Mondiale?

Self-reliance: heureux anglo-saxons, qui ont un simple concept pour traduire l'expression «compter sur ses propres forces». En France, Edouard KREISMANN avait inventé «autofiance» pour traduire cette notion, mais cette traduction n'a pas eu le succès qu'elle méritait. Noter l'existence à Washington D.C., dans les années 70, de l'Institute for Local Self Reliance, décrit dans «innovations rurales aux Etats-Unis».

Statistiques: de leur bon usage dans le domaine environnemental, et de leur manque criant dans beaucoup de pays, en particulier en Afrique. D'où la tendance de beaucoup d'analystes à prendre le premier chiffre qui leur passe à portée de l'attaché-case. D'où les 55 % de forêts au Sénégal dans les années 80 que l'on peut voir sur des documents très officiels de la Banque Mondiale, par exemple.

Synergie: dans les systèmes naturels, on trouve des phénomènes de synergie (en opposition des phénomènes de concurrence) dans lesquels plusieurs acteurs peuvent en même temps gagner plus par leur coopération que la somme de chacun des gains individuels en absence de coopération. L'exemple type est évidemment la procréation chez les animaux, phénomène dans lequel on a l'équation 1 + 1 = 3.

Syndrome NIMBY (en américain: Not In My Back Yard: pas derrière chez moi): traduit l'attitude croissante des habitants d'une région à refuser l'implantation d'activités polluantes à proximité de chez eux. La philosophie de ces mouvements est «vous - maître d'ouvrage - pouvez aller générer des nuisances où vous voulez, mais pas derrière chez moi!».

Télédétection: c'est un excellent outil pour surveiller la gestion et l'aménagement des milieux naturels et cultivés. Elle consiste en l'analyse de signaux transmis par les satellites d'observation de la Terre qui ouvre de nombreuses possibilités de détermination spatiale et temporelle des limites du désert, notamment en mettant en relation l'albedo (fraction réfléchie par la terre du rayonnement solaire) et la température du sol. (Magazine «Sécheresse» de sept. 90)

Tourisme: la meilleure, mais surtout la pire des choses, contre le développement comme contre l'environnement. Peut-être la bombe atomique de l'Europe du XXI siècle.

Terroir: espace limité, contenant les terres cultivées, jachères et zones sylvopastorales, contrôlées par une communauté rurale donnée (il peut y avoir des terroirs villageois et des terroirs pastoraux) on suppose que les communautés acceptent de marquer les limites de leurs terroirs et que l'Etat leur délègue officiellement la responsabilité des ressources naturelles qu'ils contiennent.


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