L’étude prospective du secteur forestier en Afrique
(FOSA)
Burundi
Résumé
Le Burundi est un pays pauvre avec un accroissement démographique assez élevé (3%) pour une population de 6,4 millions d'habitants (en 2000) avec une densité moyenne de 230 hab./km². Les besoins en bois augmentent proportionnellement à l'accroissement démographique avec parfois des risques de déséquilibre entre l'offre et la demande. Les données récentes sur le secteur forestier indiquent que ce dernier offre plus de 95% des besoins énergétiques totaux du pays où les produits pétroliers et l'électricité ne fournissent que 4%. L'économie burundaise est essentiellement basée sur l'agriculture, elle offre 90% des emplois et 50% du produit intérieur brut. Le secteur forestier fournit 2% du PIB et 6% d'emplois. Les ressources forestières sont diversifiées : forêts naturelles, les plantations, les arbres hors forêts.
Malheureusement, ces ressources sont menacées de dégradation par la pression démographique et l'exploitation anarchique, une situation qui a été exacerbée par la crise socio-politique de 1993. Aujourd'hui la demande est assez élevée et ce taux de développement de ce secteur s'est pas au même rythme. Cette situation exige d'étendre les superficies boisées et de gérer durablement la ressource existante. En effet, le bois continuera à être l'élément central de toute stratégie des énergies domestiques. Selon les résultats de cette étude, la ressource forestière représentera plus de 600.000 ha en 2020 soit 16.000.000 m3 de bois sur pied à condition que les pays continue à financer le reboisement. A la même période, les estimations concernant la demande en bois seront de l'ordre de 15 millions m3 de bois sur pied.
Au cours des 10 dernières années, 4.450 ha de formations forestières en défens ont été défrichés. Eu égard à cela, près de 12.000 ha d'aires protégées seront perdus d'ici l'an 2000 en fonction de l'accroissement démographique. L'étude propose des stratégies à adopter dans le but de limiter la vitesse de dégradation des formations forestières naturelles et de leur biodiversité à savoir:
La création de nouvelles aires protégées ;
Le financement du reboisement à grande échelle ;
L'éducation environnementale, etc.
Au niveau de l’industrie forestière, la capacité d'exploitation demeure limitée et les produits sont de faible qualité ; en effet le pays utilise des équipements peu modernes. Très peu de ces produits sont exportés vers les marchés étrangers : 10 tonnes de bois et ouvrages en bois et 51 tonnes d'écorce de quinquina ont été exportés en 1997.
A l'horizon 2020 le secteur forestier répondra aux attentes sociales de la manière suivante :
208.000 emplois supplémentaires seront créés par l'industrie forestière. Cette dernière fera vivre près de 1.250.000 personnes soit ± 20 % de la population burundaise.
Pour cela, le pays devra prendre des mesures stratégiques principalement celle visant l'amélioration de la technologie afin de mieux valoriser la ressource forestière.
MOTEURS DE CHANGEMENT ET LEUR IMPLICATION SUR LE SECTEUR FORESTIERChangements socio-économiques
Qualifié de cœur
Performances économiquesChangements politiques et institutionnels
Faits nouveaux intéressant le secteur agricole et leurs conséquences sur le secteur forestier
Faits nouveaux dans le domaine des services et dans les autres secteurs et leurs effets potentiels
Changements dans la consommation de l’énergie
Faits nouveaux dans les infrastructures et les communicationsTendances de l’investissement dans le secteur
Changement des politiques forestières
LE SECTEUR FORESTIER EN L'AN 2020
Etats des forêts et des plantations
Etat des industries forestières au Burundi d'ici l'an 2020
Position de l’offre et de la demande des produits forestiers à usage industriel d'ici l'an 2020