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I. INTRODUCTION

La Mauritanie a connu une série de sécheresses de 1913 à 1993 entraînant :

(i) un déplacement vers le sud de la limite de l'aridité. Ainsi, l'isohyète 150 mm est venue s’installer à l'emplacement de l'isohyète 25O mm, soit une extension du désert sur une superficie additionnelle de 150.000 km²  ;

(ii) une sédentarisation galopante de la population rurale qui est passée de 940.000 habitants dans 2.342 villages en 1977 à 1.629.940 habitants dans 3.488 villages en 1988. Cette sédentarisation a été un facteur accélérateur des bouleversements des systèmes traditionnels à travers une pression quasi permanente sur les ressources naturelles pour la satisfaction des besoins alimentaires, énergétiques, pastoraux, etc. ;

(iii) un taux de déboisement avoisinant 2,9%, soit 3 fois supérieur à la moyenne en Afrique subsaharienne, contre un taux d’accroissement local estimé à 0,16m3/ha/an, pour une couverture des formations forestières ligneuses de 4.387.000 ha (4,25 % de la superficie totale du pays) dont 3.500.000 ha supposés accessibles ;

(iv) une capacité de charge fourragère variable entre 1,5 M UBT à 2,5 M UBT selon les bonnes et/ou mauvaises années, d’où un déficit général d’environ 1,5 M UBT/an.

Pour atténuer les effets de la sécheresse, reconstituer le milieu naturel et lutter contre l’ensablement, la Mauritanie a engagé depuis 1975, d’importants programmes de plantation. Bien que ces programmes aient enregistré des succès incontestables, la problématique de l'approvisionnement, durable du pays en combustible domestique, reste entière et constitue un sujet de préoccupation majeure pour les autorités mauritaniennes.

 

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