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Introduction

Dès la fin du 19ème siècle, Madagascar a introduit diverses espèces d’eucalyptus afin de satisfaire les besoins en bois de service et bois énergie qui étaient longtemps fournis par les formations naturelles. Sur les zones dénudées des hautes terres Eucalyptus robusta a vite fait ses preuves grâce à sa vigueur, même sur des sols compacts et arides et à sa résistance aux feux (Louvel, 1952). E. grandis s’est bien adaptée aux conditions de la falaise jusqu’à la côte orientale et a une croissance très satisfaisante dans les zones humides. Dans les zones du littoral Est, E. citriodora, donne les meilleurs résultats sur la croissance. Eucalyptus camaldulensis (connue sur l’Est avec son nom synonyme E. rostrata), croît bien sur les côtes et les savanes de basse altitude, là où E. robusta et E. citriodora poussent mal (Sutter, 1990).

Sur plus de 180 espèces d’eucalyptus introduites dans les différentes zones de Madagascar, 12 sont prouvées comme prometteuses pour la production de bois d’œuvre, d’industrie et énergie : E. robusta, E. camaldulensis, E. grandis, E. citriodora, E. cloeziana, E. corymbosa, E. eugenioides, E. macrorhyncha, E. maculata, E. microcorys, E. tereticornys et E. torelliana (Sutter, 1990). La croissance et la végétation sont satisfaisantes et le bon choix de provenances (australiennes et locales) peut suffire pour éviter les longues recherches avant les opérations de reboisement.

Au début, toutes les espèces autres que E. robusta étaient collectionnées dans les stations forestières, cette dernière étant très vite adoptée par les reboiseurs privés ou familiaux des hautes terres qui ont fait des extensions malheureusement inconnues dans les statistiques officielles. On pouvait donc constater l’importance des massifs mais on ne connaissait pas exactement leur superficie totale.

Avant 1990, les estimations des surfaces des peuplements d’eucalyptus étaient en outre très ponctuelles (rapports des services de l’Administration forestière, études particulières). La littérature faisait état d’une superficie totale de 100.000 hectares d’eucalyptus et relativement autant de pins.

Dans une étude de la production des taillis d’E. robusta couvrant un domaine de 105’000 hectares de la partie orientale des hautes terres et représentant la moitié de cette zone à eucalyptus, on a pu conclure une superficie couverte de 27’500 hectares (Randrianjafy, 1993). Ce qui donnerait environ 50’000 hectares d’eucalyptus sur toute la partie Nord des hautes terres.

Avec des scènes de prise de vue par satellite, l’Institut Géographique National (mandataire du Projet Inventaire Ecologique Forestier National) estime une superficie totale de 152’000 hectares, toutes zones et espèces confondues (DEF/IEFN, 1997). Les interprétations dans ce travail, déduites d’un nouveau calcul de surface sur les cartes imprimées, ont conduit à un résultat de 147’000 hectares.

 

 

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