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Informations complémentaires :

A) Les forêts naturelles :

Les caractéristiques des formations végétales ligneuses sont fonction du zonage écologique tel que décrit par le PIRL. Le tableau ci-après donne les caractéristiques des formations végétales rencontrées au Mali.

Forêt et autres types de végétation ligneuse (classification nationale)

Superficie

(en milliers d’ha)

% présence

% hauteur

moyenne

%

couvert

végétal

Zone écologique

Régions

Administratives

1. Désert

37.200

30

-

-

Saharienne

Kidal / Tombouctou

2. Steppe subdésertique

26.000

21

-

-

Saharienne

Tombouctou / Gao

3. Steppe sahelienne à épineux

9.900

8

-

-

Sahelo-saharienne

Tombouctou / Gao

4. Steppe ou savane à balanites, euphorbia, doum et acacia

19.800

16

-

-

Sahélienne

Tombouctou/Gao/Mopti

5. Savane arbustive et arborée à rônier, balanzan et kapockier

9.300

7,5

< 6 m

20 %

Soudano-sahélienne

Kayes/Koulikoro/

Segou

6. Savane soudanienne boisée à combretum, karité, néré et caïlcédrat

7.500

6

6-8 m

20-40 %

Nord-soudanienne

Kayes/Koulikoro/

Segou/Sikasso

7. Savane soudanienne

6.800

5,5

< 13 m

40-60 %

Sud-soudanienne

Kayes/Sikasso/

Koulikoro

8. Savane guinéenne, forêt sèche dense et forêt claire

7.500

6

>13 m

60 %

Soudano-guinéenne

Sikasso/kayes

Forêt claire :relique de végétation arborescente, hauteur dépassant en général 13 m avec un taux de recouvrement d’environ 60 %.

Savane boisée : arbres et arbustes ne dépassant pas en général 13 m, taux de recouvrement compris entre 40 et 60 %.

Savane arborée : formations résultant de la dégradation permanente et accentuée de la végétation sous l’effet conjugué de l’homme et du climat. La végétation qui en découle est rabougrie (hauteur comprise entre 6-8 m) disséminée dans un tapis herbacé continu et assez haut. Le taux de recouvrement est de 20-40 %.

Savane arbustive : tapis herbacé continu, hauteur inférieure à 6 m avec un taux de recouvrement de 20 %

Steppe de la zone désertique : la végétation est presque absente.

 

B) Les plantations :

Les principales espèces plantées au Mali sont les suivantes :

Gmelina arborea

Azadirachta indica

Eucalyptus calmadulensis

Cassia siamea

Tectona grandis

Anadium occidentale

Acacia albida

Acacia senegal

Acacia juliflora

Prosopis sp

Balanite aegyptiaca

Adansonia digitata

Parkia biglobosa

Pterocarpus erinaceus

Parmi ces espèces, aujourd’hui l’Eucalyptus et le Gmelina sont les plus utilisés. Les espèces forestières constituent environ 80 % de la production totale de plants. Les autres espèces plantées sont essentiellement : le manguier, le citronnier, le goyavier, le papayer, la pomme cannelle etc.

Les données sur le reboisement sont regroupées dans le tableau ci-dessous. Il s’agit de superficies de plantations d’un tenant et du nombre de mètre linéaire de plantations d’alignement (brise vent, haie vive...) Il ressort de ce tableau que de 1960 à 1995, il a été réalisé sur l’ensemble du Mali 43.796,276 ha de reboisement d’un tenant et 4.583.822 ml de plantation d’alignement. Ces chiffres sont loin de la réalité terrain, le reboisement s’étant surtout caractérisé par un manque de suivi (protection, arrosage). Ce qui fait que d’énormes superficies ont été reboisées avec de très faibles taux de réussite. Une réelle évaluation des plantations n’a jamais été faite mais l’on estime qu’aujourd’hui il existe sur le terrain environ 11.000 ha de plantation.

C) Plantations de 1960 à 1995

Année

Superficie plantations(ha)

Superficie reboisements(ha)

Superficie totale

1960

80,70

35 000

35 081

1961

110,50

43 000

43 111

1962

130,60

44 000

44 131

1963

150,00

40 000

40 150

1964

163,59

25 000

25 164

1965

160,21

15 000

15 160

1966

341,03

70 000

70 341

1967

431,00

101 000

101 431

1968

436,00

98 000

98 436

1969

382,00

84 000

84 382

1970

471,00

41 000

41 471

1971

530,00

53 000

53 530

1972

570,00

27 000

27 570

1973

428,00

31 000

31 428

1974

201,00

39 000

39 201

1975

250,00

25 000

25 250

1976

270,00

45 000

45 270

1977

285,00

46 000

46 285

1978

320,00

36 000

36 320

1979

410,00

57 000

57 410

1980

360,85

48 000

48 361

1981

730,02

104 000

104 730

1982

1 264,78

195 000

196 265

1983

1 130,23

180 000

181 130

1984

2 682,47

130 000

132 682

1985

1 411,24

101 000

102 411

1986

2 378,71

120 000

122 379

1987

2 482,00

140 000

142 482

1988

4 153,17

112 000

116 153

1989

5 348,62

150 000

155 349

1990

3 737,28

100 092

103 829

1991

4 382,16

107 500

111 882

1992

2 752,37

498 231

500 983

1993

2 509,54

586 912

589 422

1994

3 601,32

390 012

393 613

1995

4 799,66

666 075

670 875

 

 

D) Situation et évolution des ressources forestières et plantées

Les formations forestières au Mali n’ont historiquement pas bénéficié du même intérêt financier que bons nombres de forêts dans la sous région et sont en conséquence moins bien connues. Le processus de désertification et la pénurie de bois de feu ont mis en lumière ces dernières années le rôle essentiel de ces formations pour la survie de plus de 80% de la population du pays. Cependant beaucoup d’éléments restent à connaître en vue de mieux les gérer et les protéger. Cette connaissance passe nécessairement par des inventaires répétitifs qui devraient permettre de les caractériser et d’analyser leur distribution en fonction des sols et de les catégoriser selon les utilisations et le degrés de dégradation. C’est dire que d’autres études plus approfondies des formations forestières au Mali restent indispensables en vue d’obtenir des informations fiables nécessaires à une meilleure gestion des ces forêts.

En ce qui concerne les reboisements, la politique de décentralisation de la production de plants entamée par le service forestier, a permis aux populations rurales de s’approprier cette filière ce qui garantit une meilleure prise en compte du suivi des plantations. Aujourd’hui l’on estime que les plantations ont de meilleures chances de survie et d’expansion étant donné qu’elles sont réalisées et entretenues par les populations elles-mêmes.

 

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