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Intégration de la sécurité alimentaire et de la nutrition
dans la planification forestière:
le rôle des approches participatives

F. Égal, A. Ngom et P.D. Ndione

Florence Égal est un fonctionnaire du Service
des programmes nutritionnels de la Division
de l'alimentation et de la nutrition de la FAO.
Alassane Ngom est un spécialiste des eaux
intérieures et un expert en foresterie au Sénégal.
Pape Déthié Ndione est l'animateur national du
Programme arbres, forêts et communautés rurales
(FTPP) au Sénégal.

Une méthodologie pour l'intégration des considérations nutritionnelles et du problème de la sécurité alimentaire des ménages dans la planification forestière.

Enfants mangeant le mésocarpe grillé des fruits de B
orassus aethiopum, à Thiès, Sénégal

- FAO/CFU000147/R. FAIDUTTI

Traditionnellement, les politiques et programmes de gestion des ressources naturelles et de protection de l'environnement et ceux de sécurité alimentaire et de lutte contre la pauvreté sont perçus, gérés, exécutés et financés de façon indépendante. Toutefois, lorsque les populations locales tirent leurs moyens de subsistance de l'utilisation et de la gestion des forêts, ces dernières ont un impact sur la sécurité alimentaire et la nutrition des individus; le secteur forestier peut donc jouer un rôle essentiel dans la lutte contre la malnutrition. Pour cela, la meilleure façon serait d'améliorer la qualité de vie des populations rurales par la promotion de moyens de subsistance compatibles avec une gestion durable des ressources naturelles.

Les institutions responsables de programmes forestiers dans un pays donné peuvent agir sur la malnutrition à double titre:

Les études sur l'utilisation de la forêt par la population locale et la contribution des produits forestiers à la sécurité alimentaire des ménages et à la nutrition se sont multipliées, souvent dans le cadre de programmes de protection et de gestion des ressources naturelles et à l'appui de projets pour la conservation ou la valorisation des espèces sous-utilisées. Il est toutefois besoin de nouvelles études qui non seulement s'intéressent à l'utilisation, à l'intérêt alimentaire ou au potentiel économique de certaines essences forestières, mais soient aussi centrées sur les moyens de subsistance des populations. Les chercheurs doivent se demander par exemple pourquoi les gens risqueront de lourdes amendes pour déboisement abusif: la faim peut les contraindre à abattre illégalement des arbres pour faire place à des cultures qui leur permettront de nourrir leur famille.

De même, les nutritionnistes doivent établir des liens avec d'autres secteurs pour trouver des solutions à l'insécurité alimentaire et à la malnutrition. Ils ne devraient pas parler d'équilibre alimentaire sans considérer les diverses sources locales de nourriture, végétale et animale, domestique ou sauvage, ni tenir compte de la façon dont celle-ci est préparée; dans bien des régions, la quantité de combustible disponible détermine la fréquence, la composition et la valeur nutritionnelle des repas.

Comme c'est souvent le cas dans le domaine du développement, il est important de travailler à dégager des approches où l'amélioration de la qualité de vie des hommes aille de pair avec une gestion durable des ressources naturelles qui les entourent. Dans cette perspective, l'incorporation de considérations nutritionnelles dans la planification forestière constitue une étape importante. Cet article présente une méthodologie conçue à cet effet, basée sur des approches participatives qui prévoient non seulement la participation des populations locales, mais aussi celle de différents secteurs du développement.

Les nutritionnistes devraient tenir compte
de la façon dont la nourriture est préparée,
car la quantité de combustible disponible
détermine souvent la fréquence, la
composition et la valeur nutritionnelle
des repas; sur la photo, une femme
utilisant une cuisinière traditionnelle à
bois à Bakel, Sénégal

- FAO/CFU000280/R. FAIDUTTI

UNE MÉTHODOLOGIE POUR L'INTÉGRATION DE LA NUTRITION DANS LES PROGRAMMES DE FORESTERIE

La méthodologie pour l'intégration de considérations nutritionnelles dans les programmes et projets de foresterie s'est inspirée en grande partie des méthodes de planification par objectif. Elle a été développée et testée à l'occasion d'un atelier organisé à Thiès (Sénégal), en juillet 1996, dans le cadre du projet "Appui au programme national de foresterie rurale" (GCP/SEN/042/NET), géré par l'Unité de foresterie communautaire du Département des forêts et la Division de l'alimentation et de la nutrition de la FAO, avec l'assistance du Programme arbres, forêts et communautés rurales (FTTP). L'Atelier pour l'intégration d'objectifs nutritionnels dans les programmes forestiers a réuni des fonctionnaires du Département sénégalais des forêts des niveaux central, régional et départemental, pour la plupart ingénieurs forestiers, et des professionnels d'autres disciplines (santé, sociologie, communication et technologie alimentaire). La participation de représentants du projet Forêt et sécurité alimentaire (GCP/RAF/303/ITA) du Mali et du Burkina Faso, ainsi que de l'animateur national du FTPP pour le Mali, a permis d'élargir la réflexion à une perspective régionale.

Les participants, répartis en groupes de travail multidisciplinaires par grandes régions agroécologiques, ont procédé à un exercice de simulation de planification. Des techniques de visualisation, telles que l'utilisation de fiches récapitulatives, ont été employées pour organiser et enregistrer les concepts et suggestions des participants. Chaque séance en groupe de travail était systématiquement suivie d'une session en plénière permettant l'échange de points de vue et la clarification de certains points théoriques.

Une première session en plénière a permis de présenter et de discuter les principaux problèmes nutritionnels au Sénégal et leur évolution, et de préciser certains concepts nutritionnels pour un auditoire de non-nutritionnistes.

Chaque groupe de travail a ensuite identifié les parties concernées dans sa zone, à savoir l'ensemble des organisations - ou, le cas échéant, les individus -- concernées par la problématique foresterie et nutrition, qu'il s'agisse d'institutions gouvernementales, d'organisations non gouvernementales (ONG), d'organisations de base (intracommunautaires), d'organisations professionnelles, etc. Cette session a clairement fait ressortir l'importance d'une approche intersectorielle, de l'implication de la population locale et d'une concertation aux niveaux communautaire, local, régional et central.

Les groupes ont ensuite procédé à l'identification et à l'organisation des causes de la malnutrition dans leurs zones. Cette analyse causale a permis d'aboutir à l'élaboration d'un "arbre à problèmes" pour chaque groupe, lequel a été ultérieurement transformé en "arbre de solutions". Il a ainsi été possible de clarifier et d'organiser objectifs et activités en vue de l'amélioration de la situation alimentaire et nutritionnelle dans la zone.

Une fois les activités identifiées, chaque groupe a ensuite retenu celles qui relevaient de la compétence des forestiers. Pour chaque problème (un accès insuffisant au bois de feu, par exemple), le groupe a précisé des indicateurs (tel le temps consacré au ramassage du bois) et indiqué à qui s'adresser pour obtenir les informations utiles, ainsi que d'autres parties prenantes.

L'utilisation de cette méthodologie a conduit les participants à retenir des interventions concrètes auxquelles ils n'avaient pas pensé a priori, comme la protection des points d'eau, l'amélioration des voies d'accès pour désenclaver certaines communautés, ou la coordination avec les programmes d'éducation nutritionnelle pour promouvoir la production, la transformation et la consommation de produits forestiers. Des stratégies permettant d'instaurer un dialogue efficace avec la population locale, ont également été indiquées.

Le dernier exercice de groupe a consisté à simuler une réunion des différentes institutions de l'État au niveau régional, convoquée par l'Inspecteur des eaux et forêts pour discuter l'élaboration d'une stratégie d'intégration de la dimension nutritionnelle dans les programmes forestiers de la région.

Il a été conclu qu'en appliquant cette approche dans un certain nombre de zones représentatives en termes agroécologiques, économiques et socioculturels, le Département des forêts pourrait contribuer à l'amélioration de la situation alimentaire et nutritionnelle de la population dans toutes les régions et pas uniquement là où il y a des potentialités forestières inexploitées.

Réflexion méthodologique

L'atelier a confirmé la puissance de la méthodologie de planification par objectifs. L'analyse causale des problèmes de malnutrition, la transposition des causes en interventions et objectifs possibles, l'identification d'indicateurs pertinents et l'usage des techniques de visualisation se sont révélés incontournables pour atteindre une formulation logique et le consensus de participants venus d'horizons très différents. Une fois que les participants ont élaboré un cadre stratégique, même sommaire, d'amélioration de la situation alimentaire et nutritionnelle, ils ont pu définir d'abord ce qu'ils pouvaient faire, ensuite qui peut ou doit faire le reste, et ont pris conscience du besoin d'un cadre efficace de concertation.

Cette approche est particulièrement efficace au niveau de base: les groupes ayant préféré procéder à une analyse causale globale pour leur zone, plutôt que centrée sur une communauté représentative, ont eu beaucoup de mal à arriver à un accord et à identifier des solutions concrètes.

La principale différence entre cette méthode et une planification par objectifs de type classique est que dans ce dernier cas le processus comporte l'identification de l'objectif, tandis qu'avec la méthode actuelle, celui-ci est précisé à l'avance. Les participants à l'atelier devaient identifier la contribution des programmes forestiers à l'amélioration de la situation alimentaire et nutritionnelle de la population dans leurs zones d'intervention.

Exemple de modèle d'analyse causale de la nutrition

LA NUTRITION: POINT DE DÉPART

Une bonne nutrition est essentielle au développement tant humain qu'économique, et la lutte contre la malnutrition relève des droits fondamentaux de l'homme et constitue donc en soi un objectif de développement. Mais la nutrition est également l'aboutissement d'une combinaison de facteurs qui déterminent la sécurité alimentaire du ménage, l'état de santé de ses membres et l'utilisation qu'il fait des ressources dont il dispose. La nutrition - qui paradoxalement est rarement perçue par la population concernée comme un problème - constitue donc un excellent point d'entrée pour une réflexion intégrée sur la problématique des ménages les plus pauvres (dans la mesure où ce sont ceux qui sont le plus à risque de malnutrition).

La nutrition est un concept intégrateur qui permet d'articuler les activités tant productives que domestiques du ménage et de réfléchir simultanément aux aspects sociaux (santé, éducation, prise en charge des plus vulnérables) et aux moyens de subsistance (agriculture, foresterie, activités artisanales, emploi, etc.). Mode de vie et contraintes dépendent étroitement de l'environnement agroécologique, économique et socioculturel dans lesquels les différents groupes de population vivent, et ils varient donc d'un groupe de population à l'autre. La construction d'un modèle causal comme celui de la figure permet donc de préciser et de visualiser l'interface entre le système alimentaire et nutritionnel d'un ménage (ou d'un groupe de ménages) et les différents secteurs de développement, et dans ce cas particulier de la foresterie.

Un modèle causal de ce type permet donc d'aboutir à un éventail de solutions appropriées au contexte local et d'identifier les institutions susceptibles d'être impliquées dans cette stratégie. L'implication de représentants de ces institutions dès la construction de ce modèle permettrait donc d'enrichir ce dernier et de générer une dynamique de concertation interinstitutionnelle indispensable à l'amélioration de la situation alimentaire et nutritionnelle locale.

Si le modèle causal permet de réfléchir de façon interdisciplinaire à des stratégies futures, il oblige aussi à réfléchir à l'impact vraisemblable des stratégies en cours sur la sécurité alimentaire et la nutrition des groupes de population concernés. Lors de l'atelier de Thiès, cela a donné lieu à des discussions animées, voire à des réactions défensives dans certains groupes de travail. Dans la mesure, par exemple, où la sécurité alimentaire dans certaines zones repose traditionnellement sur la culture itinérante sur brûlis, la mise en place et l'application de législations de protection de la forêt ont des implications évidentes sur la nutrition. La génération de revenus alternatifs durables (artisanat, écotourisme, etc.) ne se fait pas spontanément et doit faire l'objet d'une stratégie systématique. Une des recommandations de l'atelier a été la préparation d'études de cas qui permettent une prise de conscience de cette problématique par les institutions impliquées dans la protection des ressources naturelles.

Considérations nutritionnelles intégrées dans un projet forestier en Thaïlande - une première expérience

L'intégration de la foresterie et de la nutrition n'est pas en soi un concept nouveau. Déjà au début des années 80, par exemple, la FAO avait intégré des considérations nutritionnelles dans un projet de mise en œuvre de mesures diversifiées pour la remise en état de la forêt dans le nord-est de la Thaïlande (THA/81/004). Ce projet mettait en application une méthodologie mise au point par la FAO pour aider les planificateurs à intégrer efficacement des objectifs nutritionnels dans les projets de développement agricole et rural. Le but n'était pas de faire prévaloir la nutrition sur les autres objectifs, mais plutôt de la considérer sur un pied d'égalité avec ceux-ci, afin que les projets de développement ne soient pas préjudiciables à la nutrition et que les possibilités d'amélioration potentielle de la nutrition puissent être identifiées.

Le projet avait pour objectifs, outre la remise en état de quelque 10 000 ha de forêts dégradées, l'amélioration de la situation nutritionnelle et sanitaire des 8 000 habitants de la zone du projet, par le biais d'activités visant à assurer une meilleure situation socioéconomique, une répartition plus équitable du revenu et un accès plus sûr à la nourriture en toute saison (par exemple à travers le développement de villages agroforestiers et par des activités génératrices de revenus liées à la forêt).

Sources: FAO. 1985. Building nutrition considerations into Project THA/81/004, par A. Stuckey, U. Charanasri et T. Boonlue. Document de terrain. Bureau régional de la FAO pour l'Asie et le Pacifique, Bangkok, Thaïlande.

FAO. s.d. Introducing nutrition considerations into the Diversified Forest Rehabilitation Project, North-East Thailand, par B. Thompson. Document de terrain. Rome.

SUITES DONNÉES À L'ATELIER

Dans le prolongement de l'atelier de Thiès, l'équipe du FTPP au Sénégal met actuellement au point un manuel pour l'intégration d'objectifs nutritionnels dans les programmes forestiers. Il s'agit d'aider les décideurs, planificateurs et autres, concernés par la foresterie et le développement rural, non seulement à intégrer des objectifs nutritionnels dans les programmes forestiers, mais aussi à faire entrer les produits forestiers comestibles en ligne de compte dans les programmes de développement rural en général. Le manuel est destiné à servir à la fois d'instrument didactique et d'ouvrage de sensibilisation.

La stratégie adoptée en vue de la préparation de ce manuel a été d'organiser trois ateliers (dans le nord, le centre et le sud du pays) pour rédiger le matériel de base et prendre note des problèmes des parties prenantes locales dans le développement forestier et de leurs expériences.

L'atelier organisé à l'intention des régions méridionales du pays, notamment celles de Kolda, de Ziguinchor et de Tamba, s'est déroulé à Tamba, en mars 1998. À cette occasion, les inspecteurs régionaux des eaux et forêts de ces trois régions ont dressé un tableau de la situation dans leur région respective concernant les produits forestiers comestibles et l'utilisation qui en est faite (consommation, vente, etc.). Des analyses de la situation nutritionnelle dans les régions de Kolda et de Tamba ont également été présentées. Utilisant la méthode de la planification par objectifs, les trois groupes de travail se sont penchés sur l'intégration de considérations nutritionnelles dans trois initiatives mises en œuvre dans la région de Kolda: le projet forestier rural de Kolda, l'ONG Île de paix et le projet de promotion de systèmes intégrés de Kolda.

Toutefois, malgré la pertinence des recommandations de l'atelier, l'équipe responsable du manuel a constaté que celui-ci n'offrait pas un éventail de points de vue suffisamment large, notamment parce que la population locale n'y était pas représentée. En outre, elle a estimé que les recommandations formulées à partir de la méthode de la planification par objectifs avaient encore une approche excessivement stratégique.

Sur la base de ces observations, la stratégie a été corrigée et les deux sessions suivantes ont été organisées sur la base de la méthode accélérée de recherche participative, et ce dans le but:

Les deux sessions se sont déroulées à Bandia (région de Thiès) et à Nioro (région de Koalack), deux localités suffisamment concernées par la forêt et avec d'importants problèmes de conservation dans les réserves forestières domaniales. Ces sessions ont permis d'intervenir plus concrètement et d'examiner des situations plus réalistes et complexes.

À la suite de cette enquête en milieu rural, l'équipe d'animateurs est passée à la préparation du manuel, dont il existe maintenant une première version provisoire.

Un autre atelier est prévu pour analyser le processus à partir du moment où le problème de l'intégration de la foresterie et de la nutrition a été soulevé pour la première fois, et pour poursuivre la préparation du manuel. Cet atelier devra également:

Cultiver des haricots parmi
les
Acacia senegal - une
solution agroforestière
susceptible de prendre pied
lorsque la foresterie
intègre des considérations
nutritionnelles

- FAO/CFU000416
/R. FAIDUTTI

CONCLUSIONS

Les forestiers peuvent en effet promouvoir la réalisation d'ateliers comme celui de Thiès au niveau d'un département, voire d'un arrondissement. Ces ateliers, organisés en étroite collaboration avec les institutions concernées par l'alimentation et la nutrition (dans la plupart des pays, la Conférence internationale sur la nutrition a renforcé ou suscité la mise en place de mécanismes appropriés), regrouperaient des représentants de toutes les institutions (gouvernement, ONG, organisations paysannes, etc.) présentes au niveau du département/arrondissement. Dans la mesure où ce type d'atelier vise à promouvoir un débat constructif sur des aspects essentiellement techniques, les organisateurs devront s'assurer lors de la sélection des participants que ces derniers seront à même de participer utilement au débat. L'expérience a montré, qu'en règle générale, il était prématuré d'inviter des villageois à ce stade.

Ces ateliers doivent toutefois être suivis d'une analyse participative dans un certain nombre de communautés représentatives, qui donne la parole aux villageois. À ce stade, l'information existante peut être complétée et le modèle de stratégie établi lors de l'atelier adapté en conséquence. Il convient d'impliquer dans ce processus de validation communautaire - qui aboutira à l'amélioration ou à la remise en cause du modèle causal - les agents de terrain qui connaissent bien la communauté, instituteurs, animateurs, auxiliaires de santé, vulgarisateurs forestiers ou agricoles. L'analyse des problèmes et les interventions envisagées seraient ainsi discutées d'abord avec les villageois, puis avec les instances techniques et politico-administratives locales et, finalement, intégrées dans une stratégie pour la zone.

L'approche participative recommandée comporte donc deux composantes, l'une endo-communautaire où les agents de terrain ont une fonction de facilitateurs, et l'autre interinstitutionnelle à base locale. Ces deux composantes sont étroitement associées et participent à un processus itératif de planification, puis de suivi et d'évaluation. Ce processus devrait notamment contribuer au rapprochement indispensable des secteurs concernés - non seulement le secteur forestier, mais aussi l'agriculture (y compris la production animale), la santé et la nutrition.

L'approche participative proposée peut être adoptée au niveau central, comme c'était le cas au Sénégal, ou dans le cadre d'un projet, par un gouvernement local ou par une institution décentralisée. Le point d'entrée et les mécanismes concrets varieront en fonction du mandat de l'institution animatrice, du budget, du temps imparti et des ressources humaines dis- ponibles, mais les composantes resteront les mêmes. Cette approche s'inscrit en droite ligne dans les perpectives et politiques de développement actuelles, qu'il s'agisse de développement durable ou de lutte contre la pauvreté, et peut donc constituer un outil opérationnel pour les acteurs concernés. Elle peut enfin établir un pont entre les thématiques environnementales et de développement humain et, à ce titre, devrait intéresser tout particulièrement le secteur forestier.


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