Table des MatièresPage Suivante

 

AVANT-PROPOS DU DIRECTEUR GÉNÉRAL

Ce rapport sur l'exécution du programme, à l'intention des organes directeurs de la FAO, décrit les réalisations de l'Organisation pendant l'exercice biennal 1998-99 sur la base des ressources qui avaient été mises à sa disposition, au titre des crédits budgétaires du Programme ordinaire et des fonds extrabudgétaires. Plusieurs innovations qui ont marqué cette période auront des conséquences à long terme sur les activités de la FAO.

Un Cadre stratégique élaboré pour guider les travaux de la FAO jusqu'en 2015 a été approuvé par la Conférence de la FAO en novembre 1999. C'est le schéma directeur officiel des programmes futurs de l'Organisation, qui s'articuleront de manière plus détaillée grâce aux plans à moyen terme et aux programmes de travail et budget successifs. Le Cadre stratégique a fait l'objet, au sein du Secrétariat et entre les parties prenantes de la FAO, de consultations plus larges que n'importe quel document antérieur. Les Membres ont contribué à l'élaboration du Cadre stratégique soit directement, soit à l'occasion de 14 réunions intergouvernementales différentes. Les partenaires de la FAO, y compris ceux du système des Nations Unies, les ONG, les organisations de la société civile et les organisations intergouvernementales, ont examiné des projets de ce document et participé en tant qu'observateurs à des réunions où ce document était étudié. Cet effort de planification à long terme s'est accompagné de l'application en grandeur réelle d'un nouveau modèle de programme visant à améliorer la planification et la présentation des programmes et à faciliter l'évaluation des propositions.

La publication du premier rapport sur L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde, 1999 a été une étape importante du suivi du Sommet mondial de l'alimentation. On a enregistré une baisse de 40 millions du nombre de personnes sous-alimentées dans les pays en développement entre 1990/92 et 1995/97 et leur nombre est maintenant d'environ 790 millions. Bien qu'il s'agisse d'un résultat positif, le rapport soulignait que ce rythme était trop lent pour atteindre l'objectif du Sommet mondial de l'alimentation de réduire de moitié d'ici 2015 le nombre des personnes sous-alimentées dans le monde. Pour ce faire, les Membres doivent redoubler d'efforts pour que le taux actuel de réduction, qui est d'environ 8 millions de personnes par an, atteigne 20 millions par an ou plus.

Le Programme spécial pour la sécurité alimentaire a continué à s'étendre. Il était opérationnel dans plus de 50 pays, et la formulation était en cours dans une vingtaine d'autres. Les ensembles technologiques utilisés sur les parcelles de démonstration du PSSA montrent que des augmentations de rendement de 200 à 300 pour cent sont possibles. Pour montrer aux agriculteurs comment appliquer ces technologies améliorées, plus de 200 techniciens de terrain ont été déployés au titre d'accords de coopération Sud-Sud. À la suite d'accords conclus au cours de l'exercice biennal 1998-99, quelque 1200 experts et techniciens de terrain ont été affectés à des projets du PSSA au titre de la coopération Sud-Sud.

La Journée mondiale de l'alimentation et les événements connexes tels que le TeleFood ont continué à sensibiliser l'opinion publique sur le problème de la faim dans le monde et à collecter des fonds pour lutter contre ce fléau. Les thèmes de la Journée mondiale de 1998 et 1999 - Les femmes nourrissent le monde et Les jeunes contre la faim - ont mobilisé l'attention sur la contribution des femmes et des jeunes à la sécurité alimentaire mondiale. Plus de 200 personnalités appartenant au monde du cinéma, de la musique, de la science, du sport et de la politique ont signé l'Appel de la FAO contre la faim dans le monde et quatre personnalités éminentes, dont une lauréate du Prix Nobel, ont été nommées ambassadrices de la FAO. Grâce à la générosité du public, plus de 460 microprojets financés par les recettes du TeleFood ont été mis en route pour aider de petites communautés dans plus de 90 pays à produire davantage de vivres là où ils font le plus cruellement défaut.

À la suite de la décentralisation majeure menée depuis 1994, un tiers des fonctionnaires du cadre organique de la FAO se trouvent dans des bureaux hors siège. Les avantages sont de plus en plus manifestes. Le personnel technique des bureaux régionaux et sous-régionaux consacre une part croissante de son temps à aider les États Membres en fournissant des services consultatifs et un soutien technique au Programme de terrain.

En dépit de toutes ces réalisations, il ne faut pas oublier que 1998-99 a continué à connaître un climat d'austérité budgétaire. Le Programme de travail et budget a de nouveau été approuvé par la Conférence à un niveau de croissance nominale zéro, ce qui signifie une baisse en chiffres réels des programmes exécutés par l'Organisation et la suppression de plus de 80 postes, dont 24 du cadre organique. Les compressions d'effectifs ont été menées en consultation avec les associations du personnel et ont été facilitées par l'autorisation spéciale de financer les réaffectations et les cessations de service selon des modalités approuvées par la Conférence. L'introduction d'Oracle en remplacement de FINSYS a créé à court terme quelques difficultés, car le personnel a dû s'adapter à ce nouveau système. Oracle a toutefois mis l'Organisation en mesure d'en tirer des avantages importants à l'avenir.

En ce qui concerne la présentation de ce rapport, on notera qu'il englobe l'ensemble des programmes de la FAO. L'introduction d'une deuxième couleur, en particulier dans les tableaux et graphiques, rend le document plus facile à lire et plus attrayant. Comme les années précédentes, la liste des réalisations figurant dans le PTB 1998-99 et leur niveau d'exécution sont disponibles sur le site Internet de la FAO.

Il convient d'indiquer que ce type de rapport a posteriori sur les réalisations subira probablement de nouveaux changements à l'avenir quant à sa portée et à son approche. L'application du nouveau cadre de programmation et le plan à moyen terme nouvelle formule, maintenant solidement ancrés dans un cadre stratégique, modifiera sensiblement les modalités de présentation des réalisations dans le Rapport sur l'exécution du Programme. Les prochaines versions de ce document feront inévitablement l'objet de changements afin d'être toujours plus pertinent et plus conforme à l'obligation redditionnelle, comme demandé par les États Membres.

Je suis sûr que les Membres s'intéresseront aux informations figurant dans le présent document, et y verront une nouvelle preuve que l'Organisation utilise judicieusement ses ressources et reste consciente de la nécessité de répondre aux attentes des parties prenantes en dépit de l'austérité budgétaire.

Jacques Diouf

Directeur général

Top Of PagePage Suivante