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Chapitre 1

RÉSUMÉ

1. Comme indiqué dans l'avant-propos du Directeur général, l'Organisation s'est efforcée d'exécuter son programme de travail approuvé dans le même climat d'austérité que précédemment. Les crédits du Programme ordinaire sont restés inchangés à 650 millions de dollars E.-U., ce qui équivaut à une diminution en termes réels. Comme indiqué dans le diagramme 1.1, les dépenses totales ont augmenté d'environ 3 pour cent, passant de 1 162 000 000 dollars E.-U. en 1996-97 à 1 200 000 000 dollars E.-U. en 1998-99. Ce résultat est dû essentiellement à l'augmentation de 125 millions de dollars E.-U. de l'aide d'urgence liée au Programme pétrole contre vivres pour l'Iraq, qui a entraîné une augmentation de 16 pour cent des dépenses au titre des fonds fiduciaires et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Les dépenses au titre du fonds général et des fonds connexes, qui incluent les crédits du Programme ordinaire et les remboursements liés aux activités d'investissement cofinancées et aux dépenses d'appui, ont diminué de quelque 5 pour cent.

2. Malgré les contraintes budgétaires, des mesures importantes ont été prises pour placer les programmes de la FAO dans une perspective à plus long terme, s'assurer que ces programmes continuent à répondre aux objectifs de développement et de sécurité alimentaire durables des États Membres et poursuivre les ajustements structurels internes et la modernisation des opérations de la FAO. On trouvera au Chapitre 2 ci-après une évaluation générale des résultats de l'Organisation au cours du dernier exercice biennal. Cette évaluation est développée au Chapitre 3, dans un résumé des activités exécutées dans le cadre des programmes établis. Des renseignements plus détaillés sur la réalisation des activités prévues dans le PTB 1998-99 sont disponibles sur le site Internet de la FAO (http://www.fao.org/unfao/bodies/pir/). Quelques points saillants sont présentés ci-après.

Initiatives importantes
Le Cadre stratégique de la FAO 2000-2015

3. Un Cadre stratégique destiné à guider les travaux de la FAO jusqu'en 2015 a été établi après de larges consultations au sein du Secrétariat et entre les parties prenantes. Les membres de la FAO ont contribué à l'élaboration de ce Cadre soit directement, soit à l'occasion de 14 réunions intergouvernementales qui ont examiné des projets successifs. Les partenaires de la FAO, qui incluent des organisations du système des Nations Unies, des organisations non gouvernementales et des organisations de la société civile et intergouvernementales, ont également examiné les premières versions de ce document et ont participé en qualité d'observateurs aux réunions au cours desquelles le document a été progressivement mis au point. Approuvé par la Conférence de la FAO en novembre 1999, le Cadre stratégique guidera l'élaboration des futurs programmes de l'Organisation. Ces programmes seront élaborés plus en détail dans les Plans à moyen terme et Programmes de travail et budget successifs. Cet effort de planification à long terme s'est accompagné de l'application intégrale d'un nouveau modèle de programme visant à améliorer la planification et la présentation du programme et à faciliter l'évaluation des propositions.

Convention de Rotterdam sur le consentement préalable donné en connaissance de cause

4. La Convention sur la procédure du consentement préalable donné en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques dangereux faisant l'objet d'un commerce international a été adoptée lors de la Conférence de plénipotentiaires tenue à Rotterdam le 10 septembre 1998. Elle a pour objet de promouvoir la responsabilité partagée et la coopération pour le commerce international de certaines substances chimiques dangereuses de façon à protéger la santé humaine et l'environnement et à favoriser une utilisation de ces substances respectueuse de l'environnement. Cet objectif sera atteint en facilitant l'échange d'informations sur les caractéristiques de ces substances, en prévoyant un processus de prise de décisions au niveau national au sujet de leur importation et de leur exportation et en informant les parties concernées des décisions prises. À la fin de 1999, la Convention avait été signée par 73 pays et ratifiée par trois d'entre eux.

Déclaration de Rome sur l'application du Code de conduite pour une pêche responsable

5. Des délégués de 125 pays et de plusieurs organisations internationales ont assisté à la Réunion ministérielle sur les pêches tenue en mars 1999. La Déclaration de Rome sur l'application du Code de conduite pour une pêche responsable a été publiée: elle réaffirme l'engagement des pays membres à collaborer avec la FAO et d'autres organisations pour assurer une utilisation optimale et durable des ressources halieutiques mondiales. L'élaboration par la FAO d'un Mémorandum d'accord international sur la pêche illicite, non documentée et non réglementée a été appuyée.

Déclaration de Rome sur la foresterie

6. La Réunion ministérielle sur les questions de durabilité en matière de foresterie a été convoquée en mars 1999. Les 439 délégués venus de 127 États Membres ont adopté la Déclaration de Rome sur la foresterie dans laquelle ils s'engagent à améliorer la gestion forestière dans leur pays et à promouvoir la coopération internationale aux fins d'une gestion forestière durable dans le monde entier.

Journée mondiale de l'alimentation

7. Les thèmes retenus pour les Journées mondiales de l'alimentation de 1998 et 1999 - Les femmes nourrissent le monde et Les jeunes contre la faim - ont appelé l'attention sur la contribution des femmes et des jeunes à la sécurité alimentaire mondiale. L'appel de la FAO contre la faim dans le monde a été signé par plus de 200 personnalités appartenant au monde du cinéma, de la musique, de la science, du sport et de la politique et quatre d'entre elles, dont un prix Nobel, ont été nommées ambassadeurs de la FAO. Grâce à la générosité du public, plus de 460 microprojets financés par les recettes du TeleFood ont été mis en route pour aider de petites communautés dans plus de 90 pays à produire davantage de nourriture.

Contributions au développement et à la sécurité alimentaire durables
Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA)

8. Le PSSA a continué à aider les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV) à améliorer leur sécurité alimentaire grâce à une augmentation rapide de leur productivité et de leur production vivrière fondée sur l'utilisation de méthodes économiques et durables, la réduction de la variabilité de la production d'une année sur l'autre et l'amélioration de l'accès à la nourriture. En 1998-99, le PSSA est devenu opérationnel dans 55 pays et des propositions ont été formulées pour 22 autres pays. Les crédits du Programme ordinaire, d'un montant de 10 millions de dollars E.-U., ont servi à mobiliser des ressources supplémentaires d'un montant dépassant 80 millions de dollars E.-U. sous forme de contributions multilatérales, bilatérales et unilatérales fournies par un large éventail de donateurs. La coopération Sud-Sud au titre du PSSA s'est rapidement étendue, plus de 20 pays en développement ayant déclaré vouloir appuyer le Programme. Quelque 1 200 experts et techniciens de terrain ont été engagés par le biais de 12 accords de coopération Sud-Sud.

Stratégie pour la sécurité alimentaire et l'égalité hommes-femmes

9. La Consultation de haut niveau sur les femmes rurales et l'information a rassemblé des ministres de l'agriculture, des ministres de l'égalité des chances et des observateurs des Nations Unies, d'organisations intergouvernementales (OIG) et d'organisations non gouvernementales (ONG). Tenue en 1999 avec le soutien de la France, de l'Italie, de la Norvège et des Pays-Bas, la Consultation a permis de mettre définitivement au point la Stratégie d'action en faveur de politiques propres à relever les défis de la sécurité alimentaire et de l'égalité des sexes - le rôle de l'information.

Programme mixte FAO/OMS sur les normes alimentaires

10. La priorité a été accordée à la poursuite de l'élaboration de normes CODEX et au renforcement des systèmes nationaux de contrôle de la qualité des denrées alimentaires, dans le contexte du commerce international des denrées alimentaires et de l'application des accords du Cycle d'Uruguay de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Quarante-deux normes, directives et recommandations, nouvelles ou révisées, ont été adoptées, y compris des limites maximales recommandées pour les résidus de 40 produits chimiques, à usage agricole ou vétérinaire, présents dans les aliments.

Système d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV)

11. Le Système d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité, répondant aux Engagements deux et sept du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation, a atteint sa vitesse de croisière au cours de l'exercice biennal. Le rapport sur L'insécurité alimentaire dans le monde 1999, établi grâce au SICIAV, a été publié: il fournit des estimations plus réalistes du nombre des personnes sous-alimentées dans les pays en développement et développés. Des directives pour l'établissement de SICIAV nationaux ont été approuvées par le Comité de la sécurité alimentaire mondiale. Des logiciels pour le Système de cartographie des principaux indicateurs et le Système de données sur les principaux indicateurs destinés à être utilisés aux niveaux mondial, régional et national ont été mis au point.

Programme international pour la recherche technologique sur l'irrigation et le drainage

12. Le Programme international pour la recherche technologique sur l'irrigation et le drainage, transféré de la Banque mondiale à la FAO, a entrepris une étude sur la technologie moderne de maîtrise de l'eau et son influence sur la qualité des services d'irrigation, en cherchant à identifier les possibilités de recherche appliquée, de démonstrations pilotes et de transfert de technologies dans un certain nombre de pays.

Système de prévention et de réponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfrontières des animaux et des plantes (EMPRES)

13. Le programme spécial multidonateurs de lutte contre le criquet pèlerin, relevant du Système EMPRES, est devenu opérationnel dans la zone de la mer Rouge, du personnel technique ayant été désigné dans cinq pays et des chargés de liaison dans six autres. Une assistance technique a été fournie pour lutter contre des infestations de criquets à Madagascar et dans le Kazakhstan, ainsi que contre d'autres ravageurs dans plusieurs pays d'Afrique. Dans le cadre du programme EMPRES sur l'élevage, le Programme mondial d'éradication de la peste bovine, qui joue un rôle central, a nettement progressé en partenariat avec les pays et les principaux donateurs comme l'Union européenne et des organisations régionales. La maladie est actuellement circonscrite à quelques zones d'Asie du Sud, du Moyen-Orient et d'Afrique de l'Est. Un cadre quinquennal pour une action intensifiée a été approuvé.

Système mondial d'information et d'alerte rapide (SMIAR)

14. Le SMIAR a poursuivi ses activités de surveillance de l'offre et de la demande mondiales de denrées alimentaires et a informé la communauté internationale de la situation dans les pays ou régions susceptibles de connaître des problèmes. Soixante-deux missions se sont rendues dans des pays touchés par des catastrophes d'origine naturelle ou humaine et 69 alertes et rapports ont été publiés sur des pays ou régions menacés de pénuries alimentaires.

Programme de formation au suivi du Cycle d'Uruguay et aux négociations commerciales multilatérales

15. Le Programme-cadre de formation au suivi du Cycle d'Uruguay et aux négociations commerciales multilatérales sur l'agriculture a été lancé en 1998 pour aider les pays en développement à se préparer aux futures négociations commerciales multilatérales sur l'agriculture, les pêches et les forêts. Grâce à un effort de collaboration entre huit divisions du siège et les unités d'assistance aux politiques des bureaux décentralisés, quatre ateliers ont été organisés en 1999, au profit de 57 pays et de plus de 250 participants.

Initiatives internes de la FAO
La FAO sur Internet

16. L'information fournie par le site Internet de la FAO s'est améliorée, en qualité comme en quantité. L'infrastructure a été élargie, de façon à répondre à la demande croissante de données FAO; à la fin de 1999, les pages du Centre mondial d'information agricole (WAICENT) étaient consultées 6,5 millions de fois par mois. Les capacités et les procédures ont été développées de façon à renforcer la disponibilité de l'information dans toutes les langues de la FAO et à améliorer un certain nombre de sites thématiques de la FAO.

Programmes de partenariat

17. Les programmes de partenariat ont continué à se développer: ils incluent désormais des experts au titre de la coopération technique entre pays en développement (CTPD) et de la coopération technique entre pays en transition (CTPT), des experts invités venant d'instituts universitaires et de recherche, des experts à la retraite et de jeunes cadres. Plus de 1 800 experts techniques et 32 jeunes cadres ont participé à ces programmes au cours de l'exercice biennal.

Politique et soutien en matière de publications

18. Un comité de la communication de l'Organisation a été créé en 1999 pour remplacer plusieurs comités précédents et superviser l'application de la politique et de la stratégie de communication de la FAO au sein de l'Organisation et mettre au point des plans concernant les publications à inclure dans le PTB. Les catégories actuelles de produits d'information ont été revues de façon à faciliter l'identification de l'objectif et du public cible des publications de la FAO. Celles-ci sont désormais classées en trois catégories: promotion, sujets techniques et bulletins.

Remplacement de FINSYS

19. Des systèmes de type Oracle visant à remplacer FINSYS ont été installés pour le grand livre, la comptabilité des projets, les comptes créditeurs et débiteurs et les achats et pour un nouveau système concernant les voyages. Les bureaux régionaux ont accès à ces systèmes, tandis qu'un système de comptabilité de terrain a été introduit pour les autres bureaux décentralisés. En outre, un module de suivi du budget et un dispositif de stockage des données ont été prévus à des fins de prévision et d'établissement de rapports. En raison de la complexité du changement, l'Organisation a rencontré un certain nombre de problèmes d'application liés aux logiciels et aux procédures. Ces difficultés ont été traitées de manière systématique.

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