ANNEXE C

Liste des documents

NERC/00/1-Rev.1 Revised Agenda
NERC/00/2 Report of FAO Activities in the Region (1998-99), and Action Taken on the Main Recommendations of the Twenty-Fourth Regional Conference
NERC/00/3 Report on the World Food Summit Follow-up
NERC/00/4 Towards a Strategic Framework for the Sustainable Agricultural Development in the Near East
NERC/00/5 Animal Health Forum for the Near East

S�RIE INF
NERC/00/INF/1 Information Note
NERC/00/INF/2 Timetable
NERC/00/INF/3 Liste des documents
NERC/00/INF/4 D�claration du Directeur g�n�ral
NERC/00/INF/5 Progress Report on Reactivating the FAO Near East Cooperative Programme (NECP)
NERC/00/INF/6 Review of the Progress at the WTO Multinational Trade Negotiations in Agriculture
NERC/00/INF/7 Household Nutrition Security and Education
NERC/00/INF/8 Representation of the Region on the CGIAR

 


ANNEXE D

ALLOCUTION DU DIRECTEUR G�N�RAL

Monsieur le Pr�sident du Conseil des Ministres,
Messieurs les Ministres,
Excellences,
Mesdames, Messieurs,

(Introduction)

C'est pour moi un immense plaisir de vous souhaiter la bienvenue � la vingt-cinqui�me Conf�rence r�gionale de la FAO pour le Proche-Orient qui, apr�s 38 ann�es, se tient � nouveau au Liban, � la g�n�reuse invitation du Gouvernement. Je voudrais exprimer, au nom de toutes les d�l�gations et du personnel de la FAO, nos sinc�res remerciements � son Excellence le Pr�sident Emile Lahoud ainsi qu'au Gouvernement et au peuple du Liban pour la chaleur de leur accueil et la g�n�rosit� de leur hospitalit�. Le Liban, pays riche d'une histoire mill�naire, d'une civilisation glorieuse et de traditions agricoles, a su faire, dans des conditions difficiles, des avanc�es significatives dans toutes les sph�res de l'activit� �conomique, et notamment du d�veloppement agricole.

Je tiens � remercier tout particuli�rement Monsieur le Pr�sident du Conseil des Ministres qui nous fait l'honneur de participer � cette c�r�monie d'ouverture.

(LA SITUATION MONDIALE DE L'ALIMENTATION ET DE L'AGRICULTURE)

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Le monde est engag� dans un processus rapide de mondialisation et d'interd�pendance qui ouvre toujours plus largement les fronti�res �conomiques.

Les estimations de la production c�r�ali�re mondiale en 1999 ont �t� r�cemment revues � la hausse et se situent autour de 1 872 millions de tonnes. Elle est cependant inf�rieure de 1 pour cent par rapport � 1998 et de 2 pour cent par rapport � 1997, ann�e particuli�rement bonne. La seule augmentation pr�vue concerne le riz, tandis que les r�coltes de bl� et d'autres c�r�ales diminueront. Pour la premi�re fois en quatre ans, les projections de la consommation c�r�ali�re d�passeront celles de la production. Il faudra donc puiser 8 millions de tonnes dans les stocks qui s'�l�veront alors � 334 millions de tonnes. Ce niveau garantit un rapport stock/utilisation dans les limites de la marge de s�curit� de 17 � 18 pour cent.

Pour les raisons que voil�, la campagne commerciale 1999/2000 pourrait enregistrer une augmentation de plus de 3 pour cent du commerce c�r�alier mondial, soit un volume de 222 millions de tonnes. Pourtant, les prix des c�r�ales sur les march�s mondiaux sont g�n�ralement inf�rieurs � ceux de l'an pass�, ce qui repr�sente un facteur positif pour les 82 pays � faible revenu et � d�ficit vivrier.

On note aussi une �volution encourageante dans le secteur des p�ches, qui a enregistr� une reprise partielle en 1999 apr�s les fortes baisses de production de l'ann�e pr�c�dente.

Mais le fait le plus positif est l'indication dans le rapport de la FAO sur L'�tat de l'ins�curit� alimentaire dans le monde d'une r�duction de 40 millions, entre 1990-92 et 1995-97, du nombre total de personnes mal nourries dans les pays en d�veloppement. Cette baisse annuelle de pr�s de 8 millions de personnes en moyenne est encourageante, mais elle est tr�s en de�� du chiffre de 20 millions n�cessaire pour atteindre l'objectif fix� au Sommet mondial de l'alimentation.

(Situations d'urgence)

Dans une telle conjoncture mondiale, 35 pays ont �t� confront�s � des crises alimentaires. A la fin de 1999, le nombre de personnes victimes de crises alimentaires r�sultant essentiellement de catastrophes naturelles et provoqu�es par l'homme �tait estim� � 52 millions environ. Cependant, les donn�es disponibles indiquent que leur fr�quence relative a chang� depuis une trentaine d'ann�es. Si dans les ann�es 70 et 80, les crises alimentaires �taient essentiellement le r�sultat de facteurs naturels, ces derni�res ann�es, les catastrophes provoqu�es par l'homme n'ont fait qu'augmenter, notamment les guerres, les troubles civils et les crises financi�res et �conomiques.

En Afrique, les situations d'urgence r�sultent surtout de troubles civils et de s�cheresses � r�p�tition, tandis qu'en Asie, des millions de personnes ont du mal � se nourrir en raison de la baisse du pouvoir d'achat dans des pays dont les �conomies ont �t� frapp�es de plein fouet par la crise financi�re de 1997-98. En Am�rique latine, beaucoup de pays souffrent encore des d�g�ts provoqu�s par le ph�nom�ne El Ni�o et le cyclone Mitch en 1998, et aggrav�s par les pluies diluviennes et les inondations de 1999. De plus, � la fin de l'ann�e derni�re, un grave cyclone et des crues d�vastatrices ont frapp� le Venezuela. Au Proche-Orient, la s�cheresse de 1999 qui a �t� la plus terrible des derni�res d�cennies a r�duit consid�rablement la production alimentaire de plusieurs pays. Dans cette r�gion du monde, outre les al�as climatiques, le probl�me de l'acc�s � l'eau pour la production alimentaire sera sans doute la cause principale des difficult�s d'approvisionnement.

Le r�le de la FAO, dans une telle conjoncture, est plus important que jamais, notamment pour l'�valuation de la situation de l'alimentation et de l'agriculture, la d�termination des besoins d'aide alimentaire et l'information de la communaut� internationale, gr�ce au Syst�me mondial d'information et d'alerte rapide de la FAO, qui collabore avec le Programme alimentaire mondial, le PNUD et un vaste r�seau d'organisations gouvernementales et non gouvernementales.

Ces crises am�nent aussi la FAO � relancer la production agricole en �valuant les besoins, en collaboration avec les autres organisations des Nations Unies dans le cadre des appels communs pour une aide humanitaire, et plus particuli�rement, en fournissant une assistance directe aux agriculteurs. En 1999, l'aide agricole mise en  œuvre par la FAO au Proche-Orient s'est �lev�e � 132 millions de dollars environ, r�partis entre 10 pays. Elle se traduit par la fourniture, aux communaut�s agricoles d�munies, de facteurs de production essentiels tels que semences, outils, engrais, engins de p�che et b�tail, ainsi que du mat�riel v�t�rinaire. Cette aide est une r�ponse aux catastrophes naturelles, notamment les graves s�cheresses qui se sont abattues l'an dernier sur plusieurs pays de la r�gion; les inondations et les tremblements de terre. La FAO est �galement venue en aide aux agriculteurs victimes de troubles provoqu�s par l'homme.

(Autres "crises")

Mais le monde est aussi confront� � d'autres "crises" de plus en plus nombreuses. Elles concernent la qualit� et surtout l'innocuit� des produits alimentaires, ainsi que l'incidence des nouvelles techniques agricoles, qui sont notamment le r�sultat des avanc�es rapides de la biotechnologie. Parmi les probl�mes r�cents auxquels les gouvernements ont d� faire face, il y a eu la crise de la "vache folle", la pr�sence de dioxine et de list�ria dans la cha�ne alimentaire ainsi que la commercialisation de produits contenant des organismes g�n�tiquement modifi�s.

C'est un domaine dans lequel la FAO sera indubitablement appel�e � jouer un r�le accru. L'opinion publique, sensibilis�e par les m�dias, veut des informations objectives sur les risques �ventuels et demande des mesures de protection efficaces. Ces "crises" ont eu lieu dans des pays d�velopp�s, mais elles suscitent des inqui�tudes parmi les autorit�s et les populations des pays en d�veloppement qui ne disposent pas d'une capacit� d'analyse suffisante.

L'Organisation doit continuer de r�pondre � ces d�fis et � ces demandes. Ses organismes comp�tents, comme la Commission des ressources g�n�tiques, travaillent activement � l'�laboration de codes de conduite. Un programme interd�partemental a �t� lanc� pour examiner tous les aspects techniques de ces probl�mes. Les programmes de la Division mixte FAO/AIEA des techniques nucl�aires dans l'alimentation et l'agriculture seront renforc�s pour accro�tre leur contribution dans ces domaines. Pour ce qui est des questions d'�thique, elles sont examin�es par un comit� interne b�n�ficiant du soutien d'un groupe d'experts. Enfin, le Codex Alimentarius reste le principal instrument d'�laboration des normes internationales, activit� devenue cruciale dans un contexte de mondialisation et d'expansion commerciale.

La FAO doit cependant, tout en reconnaissant l'importance et l'urgence de ces questions, veiller � ce que les informations fournies se fondent sur des bases scientifiques et �manent d'experts internationaux aux comp�tences reconnues.

(La Situation de l'alimentation et de l'agriculture dans la r�gion Proche-Orient)

Excellences, Mesdames et Messieurs,

J'aimerais � pr�sent me concentrer sur la r�gion Proche-Orient. Cette r�gion est de plus en plus d�pendante des importations de produits alimentaires tels que c�r�ales, produits laitiers, sucre et huile v�g�tale. En 1998 et 1999, la plupart des pays de la r�gion ont entrepris, � des degr�s divers, des programmes de r�formes, notamment macro-�conomiques, et des politiques de lib�ralisation et de d�r�gulation du march� agricole. En outre, un accord de coop�ration �conomique a �t� sign� par 18 pays en 1998 pour l'�tablissement d'une zone de libre-�change entre pays arabes (AFTA). Le principal objectif de l'AFTA est une lib�ralisation du commerce destin�e � encourager et promouvoir les �changes intrar�gionaux par une r�duction progressive des droits de douane, qui devrait atteindre 19 pour cent dans dix ans. Par ailleurs, plusieurs pays m�diterran�ens ont conclu des accords commerciaux avec l'Union europ�enne.

La production agricole de la r�gion a �t� gravement compromise par plusieurs probl�mes internes et externes, en particulier des catastrophes naturelles, des troubles civils, des guerres et des changements climatiques. Les deux s�cheresses d�vastatrices qui ont frapp� plusieurs pays de la r�gion en 1997 et 1999 ont eu des effets n�gatifs sur l'agriculture et l'�levage.

Depuis 1997, la FAO met en  œuvre la composante agricole du Programme "p�trole-contre-vivres" en Iraq avec une affectation initiale de cr�dits de 46,15 millions de dollars. En 1999, l'Organisation s'est vue confier la mise en   œuvre de la m�me composante agricole pour un montant de 128,4 millions de dollars dans les trois Gouvernorats du nord de l'Iraq. Elle a �t� charg�e de l'achat international, ainsi que de la distribution �quitable aux b�n�ficiaires, d'une grande vari�t� d'intrants dans tous les sous-secteurs de l'agriculture et de l'�levage. La FAO ex�cute en outre en Iraq des projets d'assistance financ�s par des donateurs, par le PNUD et par le Programme de coop�ration technique de la FAO pour lutter contre les �pizooties et combattre les ennemis des cultures par des pulv�risations a�riennes, ainsi que pour accro�tre la production de semences et de miel dans tout le pays.

Dans cette r�gion, presque toutes les ressources hydriques traditionnelles ais�ment accessibles sont d�j� exploit�es; � l'avenir, il faudra donc chercher � am�liorer l'efficacit� des syst�mes d'am�nagement de l'eau et s'efforcer d'exploiter de nouvelles ressources hydriques non conventionnelles pour accro�tre la production agricole. Les politiques d'am�nagement hydraulique de la r�gion sont lentement mais s�rement modifi�es dans le but d'am�liorer la gestion de la demande. Cela consiste � promouvoir la gestion et le fonctionnement efficaces des institutions pour garantir la conservation et la qualit�, mais aussi � prendre en consid�ration le probl�me crucial de la valeur �conomique attach�e � l'utilisation de l'eau en agriculture. Tout doit �tre mis en   œuvre pour accro�tre la participation des parties prenantes aux d�cisions en mati�re de gestion responsable de l'eau, afin que cette ressource soit utilis�e de fa�on plus rationnelle.

Dans quelques pays de la r�gion seulement, les exportations agricoles sont d'importantes sources de devises. G�n�ralement, la valeur des exportations de produits agricoles est limit�e par rapport � la valeur totale des exportations de la r�gion - 6 pour cent seulement en moyenne - et ces exportations consistent essentiellement en poissons, fruits, l�gumes et coton. En revanche, la valeur des importations de produits agricoles reste trois fois sup�rieure � la valeur des exportations. Le commerce intrar�gional est peu d�velopp� - � peine 8 pour cent du volume total du commerce ext�rieur - et reste stationnaire depuis de nombreuses ann�es.

(Principales activit�s de la FAO dans la r�gion Proche-Orient)

La situation de la s�curit� alimentaire continue � �tre pr�occupante pour de nombreux pays de la r�gion. Malgr� les efforts louables qui ont �t� faits par plusieurs d'entre eux, notamment avec l'appui de la FAO, la situation reste grave. L'Organisation a ainsi aid� les pays de la r�gion � concentrer leurs efforts sur un certain nombre d'am�liorations majeures de la production vivri�re et agricole - en particulier dans les domaines de la gestion de l'eau, des accroissements de rendement et d'un acc�s plus �quitable aux vivres pour la majorit� des populations.
Excellences, Mesdames et Messieurs,

Programme sp�cial pour la s�curit� alimentaire

Comme vous le savez, la FAO a lanc� le Programme sp�cial pour la s�curit� alimentaire en 1994 apr�s son approbation � l'unanimit� par le Conseil. Le Programme doit aider les pays � faible revenu et � d�ficit vivrier � accro�tre rapidement la production vivri�re et la productivit� de mani�re durable, � r�duire la variabilit� de la production d'une ann�e sur l'autre, et � am�liorer l'acc�s aux vivres, comme contribution � l'�quit� et � la lutte contre la pauvret�. � ce jour, plus de 75 pays en d�veloppement ont demand� � participer au Programme. Les le�ons tir�es de l'exp�rience et les r�sultats d�j� obtenus ont permis de prolonger des programmes en cours dans les pays et d'inclure rapidement de nouveaux pays. J'ai le plaisir de vous annoncer qu'en janvier 2000, le Programme �tait op�rationnel dans 55 pays, dont cinq pays au Proche-Orient.

Dans le contexte du Programme sp�cial pour la s�curit� alimentaire, l'Organisation a assur� le suivi de la coop�ration trilat�rale entre les pays du Proche-Orient, d'autres pays en d�veloppement et la FAO, conform�ment aux dispositions de l'Initiative de coop�ration Sud-Sud.

Programme de formation pour les n�gociations commerciales multilat�rales

La FAO a en outre poursuivi son soutien aux pays de la r�gion pour �valuer les incidences des n�gociations commerciales de l'Organisation mondiale du commerce sur le d�veloppement agricole et la s�curit� alimentaire durable. Quatorze pays de la r�gion sont actuellement membres de l'OMC, et six autres ont demand� � le devenir. La plupart des pays de la r�gion �tant relativement d�pendants du commerce, il est imp�ratif de comprendre les forces qui influencent l'�volution des �changes internationaux agricoles. Or, la plupart des pays de la r�gion n'ont pas toujours la capacit� pour relever efficacement les d�fis ou profiter des opportunit�s d�coulant des accords de l'Uruguay Round, et pour se pr�parer au prochain cycle de n�gociations commerciales multilat�rales.

La FAO assure une assistance technique � plusieurs pays de la r�gion, en mati�re de formulation et d'ex�cution des politiques et programmes nationaux concernant les produits. R�cemment, la FAO a lanc� un "Programme cadre pour la formation au Cycle d'Uruguay et aux futures n�gociations commerciales multilat�rales sur l'agriculture", 14 ateliers de formation sous-r�gionaux seront organis�s, dont deux pour la r�gion Proche-Orient: le premier a eu lieu au Caire en septembre 1999, et le second est pr�vu pour mai 2000 � Mascate.

Parall�lement, la FAO continue � fournir des informations et � faire des �valuations de la situation des march�s mondiaux et des perspectives pour quelque 80 produits agricoles.

Syst�me d'information et de cartographie sur l'ins�curit� alimentaire et la vuln�rabilit�

Un vaste effort est �galement en cours pour cr�er le Syst�me d'information et de cartographie sur l'ins�curit� alimentaire et la vuln�rabilit�, conform�ment aux d�cisions du Sommet mondial de l'alimentation. Ce syst�me est mis en place au niveau international et surtout au niveau national, avec la pleine coop�ration des partenaires du syst�me des Nations Unies dans le cadre d'un comit� interinstitutions. Le syst�me permet de concevoir et de mettre en  œuvre des politiques et programmes appropri�s de lutte contre la pauvret� et l'ins�curit� alimentaire. Deux pays de la r�gion ont d�j� demand� une assistance pour cr�er des syst�mes nationaux.

Coop�ration �conomique et technique r�gionale

La FAO soutient et encourage les mesures collectives visant � affronter des probl�mes communs et l'utilisation conjointe de ressources au profit de tous les pays concern�s. Elle a ainsi encourag� le d�veloppement de projets r�gionaux et la cr�ation de r�seaux et d'associations d'institutions agricoles pour la promotion de la coop�ration technique ainsi que des �changes d'exp�riences et d'informations. La coop�ration technique entre pays en d�veloppement est un de ces cadres de promotion et de coop�ration bas�s sur les int�r�ts mutuels, les avantages partag�s et l'interd�pendance. Dans ce contexte, la FAO a continu� � renforcer les efforts de collaboration avec les donateurs internationaux, bilat�raux et multilat�raux et les organismes r�gionaux de financement tels que la Banque islamique de d�veloppement, le Fonds arabe pour le d�veloppement �conomique et social et les autres fonds de d�veloppement r�gionaux et nationaux. La FAO continuera ses efforts dans ce cadre.

Strat�gies r�gionales pour le d�veloppement agricole et la s�curit� alimentaire

L'Organisation a progressivement d�velopp� sa coop�ration avec les groupements �conomiques r�gionaux et sous-r�gionaux des pays en d�veloppement et des pays en transition. Dans ce contexte et en collaboration avec les institutions r�gionales et sous-r�gionales pertinentes, elle �labore des strat�gies r�gionales pour le d�veloppement agricole et la s�curit� alimentaire en vue de favoriser la production agricole et alimentaire durable, un meilleur acc�s aux vivres, la s�curit� alimentaire et la promotion du commerce des produits alimentaires et agricoles. Chaque strat�gie r�gionale s'inspire tr�s largement des r�sultats, conclusions et recommandations figurant dans les strat�gies pour le d�veloppement agricole national - Horizon 2010 qui ont �t� pr�par�es � la suite du Sommet mondial de l'alimentation.

TeleFood

Dans le cadre de la Journ�e mondiale de l'alimentation, la FAO a lanc� en 1997, le TeleFood qui est une campagne mondiale destin�e � sensibiliser l'opinion � la situation tragique des 790 millions de personnes qui souffrent de la faim dans le monde. Ce programme permet en outre de mobiliser des fonds pour financer des petits projets visant � am�liorer la productivit� et le niveau de vie des paysans pauvres dans les pays en d�veloppement. Depuis lors, de nombreuses agences nationales d'information des �tats Membres de la r�gion, notamment des cha�nes par satellite, ont aid� la FAO � promouvoir les objectifs du TeleFood. Au niveau r�gional, la Radio et la T�l�vision arabe (ART) et le R�seau des nouvelles arabes (ANN) sont les principaux op�rateurs pan-arabes qui ont assur� la promotion des objectifs du TeleFood dans la r�gion. Une vente aux ench�res tr�s r�ussie, patronn�e par des c�l�brit�s et organis�e par la FAO et ART, a eu lieu au Caire le 19 octobre 1999.

Des projets financ�s par le TeleFood sont en cours dans au moins 12 pays de la r�gion Proche-Orient. De plus, un certain nombre de propositions sont en pr�paration et les projets seront lanc�s dans un proche avenir.

(R�unions parall�les � l'occasion de la vingt-cinqui�me Conf�rence r�gionale de la FAO)

J'ai le plaisir de souligner que parall�lement � cette vingt-cinqui�me Conf�rence r�gionale, deux autres grandes r�unions pr�sentant un grand int�r�t pour la s�curit� alimentaire de la r�gion ont �t� organis�es. La premi�re est un forum pour les organisations non gouvernementales r�gionales et de la soci�t� civile, tandis que l'autre porte sur le commerce intrar�gional.

Les organisations non gouvernementales jouent un r�le important dans le d�veloppement rural et agricole de nos �tats Membres. L'engagement des ONG et de la soci�t� civile au Sommet mondial de l'alimentation a �t� tr�s appr�ci� et a contribu� � renforcer le Plan d'action; celui-ci � son tour demande des efforts de coop�ration par tous les secteurs de la soci�t� pour atteindre les objectifs fix�s � Rome. Dans ce contexte, la FAO a d�cid� d'organiser la Consultation ONG et soci�t� civile � l'occasion de ses conf�rences r�gionales afin de b�n�ficier des exp�riences de ces acteurs dynamiques dans les domaines qui rel�vent du mandat de la FAO et d'aider l'Organisation � formuler sa politique et sa strat�gie en coop�ration avec les organisations sur le terrain. Les recommandations de la Consultation ONG/soci�t� civile seront soumises � la Conf�rence pour examen.

En m�me temps que la Conf�rence aura lieu une Consultation sur le commerce intrar�gional au Proche-Orient. Cette Consultation sera consacr�e aux questions majeures li�es au d�veloppement d'une coop�ration entre les pays de la r�gion pour favoriser les �changes dans le cadre de l'objectif de d�veloppement agricole national et de s�curit� alimentaire.

(Ordre du jour de la Conf�rence r�gionale)

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Cette vingt-cinqui�me conf�rence r�gionale examinera les questions majeures li�es � la lutte contre l'ins�curit� alimentaire et la vuln�rabilit�, la pauvret� et la d�gradation des ressources naturelles. Les principales questions inscrites � votre ordre du jour sont notamment les suivantes:

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Votre Conf�rence r�gionale devra relever le d�fi de la lutte contre la faim et la pauvret� sur le continent. J'attends donc avec beaucoup d'int�r�t les r�sultats de vos d�lib�rations et je souhaite le plein succ�s de vos travaux.

Je vous remercie.

 


ANNEXE E

NERC/00/SOM/REP
Mars 2000

VINGT-CINQUI�ME CONF�RENCE R�GIONALE DE LA FAO
POUR LE PROCHE-ORIENT

 

RAPPORT DE LA
R�UNION DES HAUTS FONCTIONNAIRES

Beyrouth (Liban), 20 - 22 mars 2000

 

Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture
Bureau r�gional pour le Proche-Orient

Le Caire, 2000

 


I. INTRODUCTION

Organisation de la r�union

1. La R�union des hauts fonctionnaires de la vingt-cinqui�me Conf�rence r�gionale de la FAO pour le Proche-Orient a eu lieu du 20 au 22 mars 2000 � Beyrouth, au Liban.

C�r�monie d'ouverture

2. La R�union a �t� ouverte par M. Samir Abu Jawdeh, Directeur g�n�ral du Plan vert, qui repr�sentait S.E. Suleiman Franjieh, Ministre de l'agriculture, du logement et des coop�ratives du Liban. M. Atif Bukhari, Sous-Directeur g�n�ral et Repr�sentant r�gional pour le Proche-Orient, a �galement pris la parole. Soixante d�l�gu�s de 20 pays et 25 observateurs �taient pr�sents � la session. La liste des participants figure � l'Annexe B. Des repr�sentants des institutions r�gionales et des organisations des Nations Unies, ainsi que des correspondants des m�dias y assistaient �galement.

3. M. Abu Jawdeh a vivement remerci� la FAO et son Bureau r�gional pour le Proche-Orient d'avoir choisi Beyrouth comme lieu de la vingt-cinqui�me Conf�rence r�gionale de la FAO et de la R�union des hauts fonctionnaires, tenue avant et pendant la session. Il a soulign� la n�cessit� de renforcer la coop�ration �conomique entre les pays de la r�gion pour faire face aux d�fis de la mondialisation et parvenir � assurer le d�veloppement agricole et rural durable.

4. Dans son allocution d'ouverture, M. Atif Bukhari, Sous-Directeur g�n�ral et Repr�sentant r�gional pour le Proche-Orient, a remerci� le Gouvernement libanais et le Ministre de l'agriculture et ses collaborateurs pour l'excellente organisation de cette Conf�rence r�gionale.

5. Le Repr�sentant r�gional a pr�cis� que cette R�union des hauts fonctionnaires avait lieu dans le cadre des activit�s de la Conf�rence r�gionale et il a soulign� qu'elle a pour objet de pr�parer l'examen approfondi des questions techniques qui int�ressent la r�gion. Il a pass� en revue l'ordre du jour de cette R�union des hauts fonctionnaires et d�clar� qu'il souhaitait qu'elle aboutisse � des recommandations constructives qui seront adopt�es par la R�union minist�rielle.

�lection du Pr�sident et des Vice-Pr�sidents et nomination du Rapporteur

6. Les participants ont �lu � l'unanimit� M. Samir Abu Jawdeh, Directeur g�n�ral du Plan vert au Liban, Pr�sident de la R�union, et ils ont d�cid� que tous les autres chefs de d�l�gation de la R�union des hauts fonctionnaires seraient Vice-Pr�sidents. M. Mohamed Khalifah (�gypte) a �t� nomm� Rapporteur.

Adoption de l'ordre du jour et du calendrier

7. L'ordre du jour provisoire (NERC/00/1) et le calendrier (NERC/00/INF/2) ont �t� adopt�s, avec deux amendements: le document NERC/00/INF/5 contenant le rapport int�rimaire sur la relance du Programme de coop�ration FAO/Proche-Orient (NECP) sera examin� comme document de travail, et une session sp�ciale consacr�e au commerce intrar�gional des produits agricoles au Proche-Orient sera incluse.

II. POINTS � EXAMINER

Suivi du Sommet mondial de l'alimentation

8. Les participants ont f�licit� la FAO d'avoir donn� rapidement suite au Sommet mondial de l'alimentation de novembre 1996, qui a abouti � l'adoption de la D�claration de Rome sur la s�curit� alimentaire mondiale et du Plan d'action du Sommet. Le Sommet avait pour but de promouvoir l'engagement mondial � �liminer la faim et la malnutrition, pour parvenir � garantir durablement la s�curit� alimentaire pour tous.

9. Les participants ont examin� le document NERC/00/3, qui contient un rapport sur le suivi du Sommet mondial de l'alimentation et ils ont pris acte des efforts d�ploy�s par la FAO pour promouvoir des mesures de suivi et soutenir la mise en application des sept engagements du Sommet. Ils ont not� avec satisfaction que le Comit� de la s�curit� alimentaire (CSA) de la FAO a �tabli un plan de surveillance qui lui permettra de mener � bien deux cycles complets d'examen de la mise en application du Plan d'action du Sommet avant l'examen � mi-parcours, pr�vu pour 2006, en vue d'�valuer les progr�s r�alis�s dans la r�alisation de l'objectif qui consiste � r�duire de moiti� le nombre de personnes sous-aliment�es d'ici 2015.

10. Les participants ont f�licit� la FAO de son soutien actif au Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCR) pour la mise en application de l'objectif 7.4 du Plan d'action sur le droit � une nourriture ad�quate. Un symposium a �t� organis� conjointement par le Sous-Comit� de la nutrition du Comit� administratif de coordination (CAC) en avril 1999 pour �tudier une approche des politiques et programmes alimentaires et nutritionnels fond�e sur les droits de l'homme. En mai 1999, le Comit� des droits �conomiques, sociaux et culturels a adopt� un document contenant une Observation g�n�rale sur le droit � une nourriture ad�quate.

11. Les participants ont not� avec satisfaction que le Programme sp�cial pour la s�curit� alimentaire (PSSA) de la FAO a �t� mis en place dans huit pays � faible revenu et � d�ficit vivrier (PFRDV) de la r�gion, et que cinq d'entre eux �taient d�j� op�rationnels en janvier 2000 (�gypte, Djibouti, Mauritanie, Soudan et Syrie). Dans tous les pays de la r�gion, le PSSA a �t� lanc� par les autorit�s nationales pour soutenir la mise en valeur de l'eau comme moyen d'accro�tre la production et la distribution de produits alimentaires. Les participants se sont f�licit�s des r�ponses toujours favorables de la FAO � toutes les demandes de pays souhaitant prendre part au PSSA. Ils ont not� en particulier la collaboration technique accrue entre plusieurs pays de la r�gion rendue possible par l'initiative de coop�ration Sud-Sud prise par la FAO. Le principal objectif de cette initiative, lanc�e par le Directeur g�n�ral en 1996 dans le cadre du PSSA, est de permettre aux pays b�n�ficiaires de profiter des connaissances sp�cialis�es de pays en d�veloppement plus avanc�s.

12. Les participants se sont f�licit�s du r�le de catalyseur jou� par la FAO pour l'�laboration et la d�finition du Syst�me d'information et de cartographie sur l'ins�curit� alimentaire et la vuln�rabilit� (SICIAV), en collaboration avec les institutions des Nations Unies, les institutions nationales comp�tentes et les organisations non gouvernementales int�ress�es. Ce syst�me d'information aide les �tats Membres, ainsi que la communaut� internationale et la FAO, � suivre les progr�s r�alis�s en mati�re de r�alisation des objectifs fix�s par le Sommet pour r�duire la faim dans le monde. Les participants se sont �galement f�licit�s de l'aide technique de la FAO aux pays de la r�gion souhaitant am�liorer leurs syst�mes d'information sur la s�curit� alimentaire et cr�er des unit�s nationales du SICIAV.

13. Les participants ont f�licit� le Bureau r�gional de la FAO pour les excellents r�sultats du TeleFood organis� en collaboration avec les principales cha�nes de t�l�vision par satellite de la r�gion, et en particulier la "Celebrity Auction" qui s'est tenue au Caire le 19 octobre 1999 � l'appui du TeleFood. Les fonds collect�s par le TeleFood seront utilis�s pour financer de petits projets visant � am�liorer la productivit� et le niveau de vie des agriculteurs pauvres. Au Proche-Orient, des projets financ�s par le TeleFood sont en cours dans les pays suivants: Djibouti, R�publique islamique d'Iran, Kirghizistan, Liban, Mauritanie, Maroc, Pakistan, Somalie, Soudan, Syrie, Turquie et Y�men.

14. Les participants ont rappel� avec satisfaction la pr�cieuse contribution apport�e par la FAO � la pr�paration des "Strat�gies provisoires de d�veloppement agricole national - Horizon 2010" et ils se sont f�licit�s de la d�cision r�cente de la FAO d'organiser des ateliers de suivi du Sommet d'une journ�e dans tous les pays pour lesquels une strat�gie provisoire a �t� �labor�e. Ces ateliers nationaux devraient permettre de mettre � jour et d'am�liorer les strat�gies nationales pour faire en sorte que les politiques et les programmes de s�curit� alimentaire durable aux niveaux du pays et de la famille soient adapt�s � l'�volution des conditions socio-�conomiques et de la situation de la s�curit� alimentaire dans chaque pays membre. Ces ateliers nationaux, organis�s par les gouvernements des pays respectifs, devraient regrouper tous les fonctionnaires gouvernementaux, les commissions parlementaires, la soci�t� civile, le secteur priv�, les organisations non gouvernementales et les autres partenaires du d�veloppement comp�tents.

15. Les participants se sont �galement f�licit�s des efforts consentis par la FAO pour mettre en place des strat�gies r�gionales de d�veloppement agricole et de s�curit� alimentaire pour les groupements �conomiques r�gionaux de pays en d�veloppement. Des strat�gies ont �t� �labor�es pour les groupements �conomiques r�gionaux et sous-r�gionaux int�ressant les �tats Membres de la r�gion Proche-Orient: Union du Maghreb arabe (UMA); Coop�ration �conomique de la mer Noire (BSEC); Conseil de l'Unit� �conomique arabe (CUEA); March� commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA); Organisation de coop�ration �conomique (ECO); Communaut� �conomique des �tats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO); Autorit� intergouvernementale sur le d�veloppement (IGAD); Conseil de coop�ration du Golfe (GCC); Association sud-asiatique de coop�ration r�gionale (ASACR).

16. Les participants ont pris note des efforts accrus de la FAO pour aider les pays de la r�gion � renforcer leurs capacit�s de d�veloppement et � former du personnel national dans le domaine des politiques de s�curit� alimentaire et des r�formes �conomiques. Ils se sont tout particuli�rement f�licit�s du lancement par la FAO du R�seau r�gional Proche-Orient et Afrique du Nord pour les politiques agricoles, et de l'assistance technique accord�e, pour favoriser les �changes d'informations entre pays membres.

17. Les participants ont appel� les �tats Membres �:

18. Les participants ont demand� � la FAO:

Vers un cadre strat�gique pour un d�veloppement agricole durable dans la r�gion Proche-Orient

19. Les participants ont examin� le document NERC/00/4, consacr� � cette question et ont analys� longuement divers aspects du d�veloppement agricole dans la r�gion. Ils ont not� que la plupart des pays de la r�gion poursuivent actuellement, � des degr�s divers, des programmes de r�forme �conomique, et notamment des r�formes macro-�conomiques, et des politiques de lib�ralisation du commerce et des march�s agricoles, ainsi que de privatisation et de d�r�glementation. En d�pit des r�formes louables et des progr�s importants r�alis�s par plusieurs pays, la situation de la s�curit� alimentaire reste pr�occupante dans beaucoup de pays de la r�gion.

20. Les participants ont not� que, bien que la plupart des pays de la r�gion Proche-Orient aient connu une forte expansion de leur production agricole depuis une dizaine d'ann�es, la croissance de la production vivri�re reste g�n�ralement inf�rieure � la croissance d�mographique. En revanche, la demande de produits alimentaires de la r�gion a enregistr� un taux de croissance annuel r�gulier de 3,2 pour cent entre 1980 et 1996, taux �quivalent � celui de la croissance d�mographique moyenne. Le taux de croissance annuel moyen de la consommation de c�r�ales a �t� d'environ 3 pour cent dans les ann�es 80 et de 3,5 pour cent dans les ann�es 90. Il est attribuable essentiellement � la consommation accrue de c�r�ales secondaires destin�es � l'alimentation des animaux, qui refl�te des augmentations spectaculaires de la consommation de produits de l'�levage, la consommation de viande par habitant �tant pass�e de 15 kg dans les ann�es 70 � pr�s de 30 kg dans les ann�es 90.

21. Les participants ont not� que, � l'exception de la Turquie, tous les pays du Proche-Orient d�pendent, � des degr�s divers, de leurs importations de produits alimentaires. Pour l'ensemble de la r�gion, les importations de c�r�ales par rapport � la consommation annuelle totale sont pass�es de 15 pour cent au d�but des ann�es 70 � 30 pour cent dans les ann�es 90. Cette d�pendance inqui�te, sur le plan �conomique et politique, les responsables de la plupart des pays de la r�gion.

22. Les participants ont reconnu que le manque d'eau est le plus grave probl�me du secteur agricole dans la majorit� des pays de la r�gion. La surexploitation et la d�gradation actuelles des ressources hydriques et la concurrence croissante d'utilisateurs autres que le secteur agricole devraient avoir des r�percussions sur la disponibilit� d'eau pour la production alimentaire. Il serait certes possible d'utiliser l'eau de fa�on beaucoup plus rationnelle mais les ressources ne sont pas suffisantes pour accro�tre sensiblement l'agriculture irrigu�e de fa�on � r�pondre � l'augmentation des besoins alimentaires de la r�gion. Les participants ont reconnu en outre que l'accroissement de l'agriculture pluviale dans de nombreux pays de la r�gion est entrav� par une faible productivit� et par l'instabilit�, car les pr�cipitations sont limit�es et tr�s variables, et par la fragilit� �cologique due aux risques importants d'�rosion du sol et de d�sertification.

23. Les participants ont pris acte de nombreux autres d�fis � relever pour parvenir au d�veloppement agricole durable de la r�gion. Il s'agit notamment de l'environnement macro-�conomique et social relativement peu propice, de la forte croissance d�mographique, de l'insuffisance des syst�mes de commercialisation agricole, de l'importance des pertes et des d�g�ts apr�s r�colte, de l'utilisation accrue des terres marginales par les nomades et les pauvres et de l'insuffisance des syst�mes de contr�le de qualit� dans de nombreux pays.

24. Examinant les chiffres estimatifs du d�ficit vivrier dans la r�gion d'ici 2010, les participants ont not� d'importantes variations entre les sous-r�gions et entre les pays de la m�me sous-r�gion. Quoi qu'il en soit, � quelques exceptions pr�s, toutes les sous-r�gions devraient conna�tre des d�ficits vivriers relativement importants et le d�ficit de la r�gion devrait s'accro�tre au rythme moyen de 2,9 pour cent par an entre 1995 et 2010. Les participants ont �galement not� que l'�tape finale de l'Accord du Cycle d'Uruguay sur l'agriculture et l'�tablissement de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) devraient avoir pour r�sultat une augmentation des prix des c�r�ales et une diminution de l'aide alimentaire ext�rieure. Cela devrait accro�tre encore les d�ficits vivriers estimatifs en l'an 2010.

25. Les participants ont examin� longuement les dix �l�ments, propos�s dans le document NERC/00/4, pour l'�laboration d'un cadre strat�gique pour le d�veloppement agricole durable dans la r�gion, � savoir: i) l'�limination des distorsions du march� int�rieur et la lib�ralisation du commerce des produits agricoles; ii) la mise en valeur de l'agriculture dans les zones pluviales; iii) la rationalisation de l'agriculture irrigu�e dans la r�gion; iv) l'�tablissement de stocks de c�r�ales et l'allocation de c�r�ales vivri�res en cas de production instable; v) la rationalisation des politiques d'import-export de produits alimentaires et agricoles; vi) la promotion de la coop�ration intrar�gionale; vii) la diversification des sources d'approvisionnement extrar�gional; viii) la promotion des investissements intrar�gionaux et de la mobilit� de la main-d' œuvre pour le d�veloppement de l'agriculture; ix) l'accroissement du revenu des petits agriculteurs par la promotion des activit�s non agricoles et x) l'orientation des projets de d�veloppement agricole et rural vers certaines couches de population rurale pauvre.

26. Les participants ont appel� les �tats Membres �:

27. Les participants ont demand� � la FAO:

Rapport int�rimaire sur la relance du Programme de coop�ration FAO/Proche-Orient (NECP)

28. Les participants ont examin� le document NERC/00/INF/5, consacr� � cette question. Ils ont rappel� avec satisfaction la r�ussite du Programme durant sa premi�re phase, mais ils ont not� que certains changements importants intervenus r�cemment ont modifi� l'environnement �conomique dans les pays donateurs initiaux. Les participants ont pris acte des efforts du Bureau r�gional de la FAO qui a assur� le Secr�tariat du Programme, et ils sont tomb�s d'accord avec le Secr�tariat pour reconna�tre le manque d'int�r�t pour une relance du Programme sous son ancienne forme. De nouvelles modalit�s devraient �tre �labor�es sur la base des enseignements tir�s et le futur Programme devrait �tre bien orient� sur les priorit�s nationales et les besoins individuels des pays participants. Les participants ont examin� les propositions de projets de fonds fiduciaires nationaux et r�gionaux pour le NECP, ainsi que les nouveaux m�canismes de mise en  œuvre propos�s.

29. Les participants ont invit� les �tats Membres �:

30. Les participants ont demand� � la FAO:

Commission de la sant� animale au Proche-Orient

31. Les participants ont �tudi� le document NERC/00/5, consacr� � la Commission/Forum de la sant� animale au Proche-Orient. Ils ont reconnu que la production animale dans la r�gion subit des pressions �normes dues � l'accroissement de la demande de prot�ines animales r�sultant de la croissance d�mographique, de la diminution des p�turages et des vagues de s�cheresse successives. Ils ont soulign� en outre que les probl�mes de production animale peuvent �tre g�r�s au niveau national, mais que la pr�vention et la ma�trise des foyers de maladies transfronti�res des animaux n'�taient possibles que dans le cadre d'une coop�ration r�gionale renforc�e.

32. Les participants se sont f�licit�s de l'initiative du Bureau r�gional de la FAO de promouvoir la cr�ation d'une commission r�gionale capable de r�pondre avec rapidit� et efficacit� � toute situation d'urgence d�coulant de foyers importants de maladies animales transfrontali�res. Ils ont not� que la Commission propos�e s'int�resserait plus particuli�rement aux probl�mes des maladies animales transfrontali�res et servirait � soutenir le Programme EMPRES de la FAO, qui est op�rationnel au niveau mondial.

33. Les participants ont recommand� � l'unanimit� d'�tablir une Commission de la sant� animale au Proche-Orient au titre de l'Article XIV de l'Acte constitutif de la FAO.

34. Les participants ont demand� � la FAO:

Consultation sur la promotion des �changes intrar�gionaux pour l'am�lioration de la s�curit� alimentaire au Proche-Orient

35. Les participants ont �cout� un expos� sur les �changes intrar�gionaux de produits agricoles au Proche-Orient et ils ont f�licit� la FAO pour les informations utiles contenues dans le document. Ils se sont r�jouis que la FAO ait pr�sent� en temps voulu cette question importante, lors d'une session sp�ciale tenue parall�lement � la Conf�rence r�gionale.

36. Les participants ont demand� � la FAO d'inscrire cette question importante � l'ordre du jour des futures r�unions r�gionales pour le Proche-Orient.

III. AUTRES QUESTIONS

S�curit� et �ducation nutritionnelles des m�nages

37. Les participants ont pris note du document NERC/00/INF/7, sur la s�curit� et l'�ducation nutritionnelles des m�nages, indiquant que de nombreux pays de la r�gion subissent des modifications �conomiques et sociales rapides qui ont parfois une incidence n�gative sur l'�tat nutritionnel de certaines couches de la population. Ils se sont f�licit�s du cadre propos� par la FAO, qui �largirait la port�e de l'�ducation nutritionnelle et de la s�curit� alimentaire des m�nages pour y inclure des programmes d'am�lioration de la sant� et de r�duction des facteurs de risque.

Repr�sentation de la r�gion au GCRAI

38. Les participants ont not� qu'� sa cent dix-septi�me session (9-11 novembre 1999), le Conseil de la FAO a demand� que les pays membres soient inform�s officiellement du fait que: i) la FAO a approuv� la proposition du GCRAI visant � supprimer l'actuel syst�me de repr�sentation r�gionale au sein du GCRAI et ii) les actuels repr�sentants �lus au GCRAI ach�veront leur mandat. Les participants ont recommand� que les �tats Membres approuvent la proposition susmentionn�e du GCRAI, ainsi que la d�cision de la FAO en la mati�re.

IV. CONCLUSIONS

Adoption du rapport de la R�union des hauts fonctionnaires

39. Les participants ont adopt� le rapport apr�s y avoir apport� quelques modifications.

Cl�ture de la R�union

40. La R�union a clos ses travaux le mercredi 22 mars 2000 � 18 h 30.

 


ANNEXE F

 

CONSULTATION R�GIONALE FAO-ONG/OSC
POUR LE PROCHE-ORIENT

 

Beyrouth (Liban), 21 et 22 mars 2000

 

RAPPORT FINAL

 

Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

Le Caire, 2000

 


A. Introduction

La Consultation r�gionale FAO-ONG/OSC pour le Proche-Orient s'est tenue � Beyrouth les 21 et 22 mars 2000 � l'occasion de la vingt-cinqui�me Conf�rence r�gionale de la FAO pour le Proche-Orient.

Trente-six organisations ont �t� invit�es � �changer des vues sur la situation en mati�re de s�curit� alimentaire dans leurs pays respectifs et � formuler des recommandations en vue d'un suivi dans le contexte de la nouvelle politique/strat�gie de coop�ration avec les organisations de la soci�t� civile de la FAO. Vingt ONG/OSC de huit pays (Alg�rie, �gypte, Iran, Jordanie, Liban, Maroc, Soudan et Y�men) ont particip� � la Consultation.

La r�union a �t� ouverte par des allocutions prononc�es par le fonctionnaire r�gional de l'information pour le Proche-Orient, au nom du Repr�sentant r�gional de la FAO; par un Conseiller aupr�s du Ministre de l'agriculture, du logement et des coop�ratives du Liban; et par le Pr�sident du Comit� ONG/OSC du pays h�te. L'ordre du jour provisoire propos� a �t� adopt� par acclamation. M. Musa Nimah du YMCA (Liban) a �t� �lu Pr�sident et Mmes Basma-Al-Qubati, de SOFD (Y�men) et El Sayyed, du Conseil des femmes libanaises (Liban) Vice-Pr�sidentes de la Consultation. Le Comit� de r�daction �tait compos� de Mme Christine Sayegh de la Fondation sociale Farah (Liban), Mme May Hamed du YMCA (Liban) et Mme Abla Mehdi Abdel Al Moneim de HWS (Soudan), Mmes Sayegh et Hamed assumant en alternance la fonction de rapporteur.

Les documents soumis aux participants par le Secr�tariat de la FAO �taient les suivants:

-  Document de Conf�rence NERC/00/4 Vers un Cadre strat�gique pour un d�veloppement agricole durable dans la r�gion du Proche-Orient;

-  Politique et strat�gie de la FAO en mati�re de coop�ration avec les organisations non gouvernementales et de la soci�t� civile.

Les autres documents mis � la disposition des participants � titre d'information �taient le rapport sur le suivi du SMA et le document du CSA sur la participation �largie de la soci�t� civile � ses activit�s.

La FAO a pr�sent� les deux principaux documents techniques aux participants qui ont ensuite assist� � une pr�sentation audiovisuelle du Service de la s�curit� alimentaire et de l'analyse des projets agricoles mettant en lumi�re les obstacles mondiaux � la s�curit� alimentaire, avec des observations int�ressant plus particuli�rement la r�gion du Proche-Orient. Cet expos� a rappel� aux participants les sept engagements pris par les gouvernements lors du Sommet mondial de l'alimentation (Rome, 1996), en soulignant la complexit� des questions de s�curit� alimentaire, qui incluent la disponibilit� d'aliments de base, la stabilit� des approvisionnements, l'acc�s � la nourriture et les aspects nutritionnels.

Le document relatif � la politique et � la strat�gie de la FAO en mati�re de coop�ration avec les organisations non gouvernementales et de la soci�t� civile a �t� pr�sent� en tant que cadre g�n�ral dans lequel pourraient s'inscrire les plans d'action des organisations de la soci�t� civile participant � la s�rie de consultations ONG/OSC organis�es par la FAO � l'occasion des Conf�rences r�gionales pour l'Afrique, le Proche-Orient, l'Am�rique latine et les Cara�bes, l'Asie et le Pacifique et l'Europe, tenues en 2000.

B. Vers un cadre strat�gique pour un d�veloppement agricole durable au Proche-Orient

Les participants ont fait observer qu'un d�veloppement agricole durable permettant de garantir la s�curit� alimentaire ne pouvait r�sulter que d'une approche int�gr�e constitu�e de nombreux facteurs qui devaient �tre correctement coordonn�s, canalis�s et g�r�s. Ils ont indiqu� que ces facteurs �taient non seulement agricoles, mais aussi institutionnels, �conomiques, financiers, sociaux et politiques. En outre, le d�veloppement agricole durable exigeait la coop�ration et la collaboration �troite des organisations gouvernementales, des OSC et des ONG. Dans la r�gion du Proche-Orient, la mise en place de ce cadre id�al pour un d�veloppement agricole durable se heurtait � divers obstacles, � savoir:

  1. Le manque de coordination entre les ONG/OSC et les gouvernements;
  2. L'adoption fr�quente par les gouvernements d'une approche verticale de la planification des strat�gies de d�veloppement;
  3. La coordination insuffisante entre les diverses parties prenantes du d�veloppement, qui pouvait conduire � une utilisation non optimale de ressources trop rares;
  4. La participation insuffisante des ONG/OSC � la formulation et � l'ex�cution des politiques agricoles et rurales;
  5. Le caract�re al�atoire du savoir-faire technique des ONG/OSC, d� essentiellement au manque de contacts avec les instituts de recherche ou techniques comme les universit�s ou les organisations r�gionales et internationales.

Les participants � la Consultation ont soulign� l'utilit� de la coop�ration offerte par la FAO, notamment pour coordonner la planification et l'ex�cution des politiques visant � assurer un d�veloppement agricole durable.

    Ils ont recommand�:

  1. d'am�liorer la compl�mentarit� entre les gouvernements et les ONG/OSC au cours des phases de planification et d'ex�cution, en vue de renforcer le d�veloppement agricole durable;
  2. d'�tablir un cadre de coop�ration entre les ONG/OSC et les gouvernements afin d'identifier les groupes vuln�rables et de concevoir des strat�gies et des politiques visant � am�liorer leur niveau de vie;
  3. de mettre � disposition et d'utiliser efficacement les ressources humaines, naturelles et financi�res et d'adopter une approche participative, adapt�e � l'�ge et au sexe des participants, pour la planification et l'ex�cution des strat�gies de d�veloppement;
  4. d'adopter et de mettre en  œuvre des politiques et des strat�gies visant � r�duire l'exode rural en multipliant les possibilit�s d'emplois r�mun�rateurs et en am�liorant les pratiques commerciales;
  5. d'encourager les co-entreprises entre la FAO, les ONG/OSC, les gouvernements et les donateurs;
  6. d'encourager le partage de l'information et le transfert de technologies entre la FAO, les gouvernements et les ONG/OSC;
  7. de coop�rer �troitement avec la FAO � l'�tablissement d'un r�seau qui identifierait les priorit�s, entreprendrait des �tudes de faisabilit� et financerait des projets ONG/OSC;
  8. d'encourager les coop�ratives et de faciliter leur cr�ation;
  9. d'affecter des fonctionnaires de la FAO charg�s de liaison avec les ONG/OSC dans les bureaux d�centralis�s de la FAO;
  10. de cr�er des bases de donn�es sur les ONG/OSC travaillant dans les domaines de comp�tence de la FAO;
  11. d'utiliser les voies de communication de la FAO, y compris les m�dias, en coordination avec les ONG, pour sensibiliser l'opinion aux questions d'environnement et de d�veloppement agricole durable.

C. Politique et strat�gie de la FAO en mati�re de coop�ration avec les organisations non gouvernementales et de la soci�t� civile au Proche-Orient

Les participants � la Consultation se sont d�clar�s satisfaits de l'approche transparente adopt�e par la FAO pour la formulation de ses politiques et strat�gies de coop�ration avec les ONG/OSC. Les participants ont �galement jug� le document apte � favoriser la coordination entre la FAO et les organisations locales, d'une part, et la coop�ration multilat�rale entre les gouvernements, les institutions de financement, la FAO et les ONG/OSC, d'autre part, afin d'atteindre les objectifs fix�s dans les sept engagements du Plan d'action du SMA.

Les participants ont recommand� les mesures suivantes pour r�pondre aux priorit�s et aux besoins de la r�gion Proche-Orient:

  1. continuer � promouvoir les processus consultatifs entre les ONG/OSC, les gouvernements et la FAO en vue de renforcer leur partenariat;
  2. encourager et faciliter la coordination entre ONG et OSC et la mise en commun des ressources au niveau national;
  3. tirer parti des avantages comparatifs des ONG/OSC pour utiliser au mieux les ressources humaines et financi�res disponibles;
  4. promouvoir les communications � double sens, gr�ce � l'�tablissement de r�seaux de partage de l'information, �lectroniques et autres, afin de faciliter le transfert de technologies en s'appuyant sur l'exp�rience acquise et les analyses effectu�es, notamment par des organisations internationales comme la FAO ou des ONG r�gionales et internationales;
  5. renforcer la coordination FAO-ONG/OSC en vue de l'identification et de l'ex�cution par des ONG/OSC de projets, notamment dans le cadre de TeleFood, correspondant � leur domaine de comp�tence respectif;
  6. consid�rer les ONG/OSC, les gouvernements, les organisations internationales, les donateurs, etc. comme des partenaires �gaux aux fins du d�veloppement et les traiter comme tels aux stades de la planification et de l'ex�cution des politiques et strat�gies;
  7. formuler des politiques favorables au renforcement des capacit�s des ONG/OSC dans les divers domaines du d�veloppement, y compris les besoins des femmes.

D. Visite sur le terrain

Une excursion � Al Ain, dans la Bekaa, a �t� organis�e par l'ONG h�te (YMCA) pour visiter un projet de d�veloppement rural int�gr� mod�le ex�cut� par le YMCA en partenariat avec des comit�s locaux.

Ce projet dessert un groupe de quatre villages et vise � cr�er de nouveaux d�bouch�s �conomiques pour le secteur agricole au profit des familles rurales. Ce projet mod�le met l'accent sur une approche durable int�gr�e, en vertu de laquelle l'infrastructure est fournie pour abaisser les co�ts de la production agricole, de nouvelles vari�t�s agricoles sont introduites pour obtenir de meilleurs rendements et une meilleure rentabilit� �conomique, les femmes rurales re�oivent une formation � la transformation des denr�es alimentaires pour donner une valeur ajout�e � la production agricole, sans que soit oubli� l'aspect commercialisation et vente pour assurer la liaison avec le march�. Ainsi, a �t� �tabli un cycle complet "de la semence � la table".

Les participants ont remerci� l'ONG d'avoir organis� cette visite de terrain qui leur a donn� l'occasion de voir de pr�s un projet mod�le qui pourrait �ventuellement �tre reproduit ailleurs.

 


Table des matières