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ANNEXE D

DISCOURS DE S.E. M. ABDALLAH HOUSSENE,

MINISTRE DE LA PÊCHE ET DES RESSOURCES HALIEUTIQUES

Monsieur Satia,

Chef, Service des institutions internationales et de liaison,

Honorables Délégués,

Distingués Participants,

Mesdames et Messieurs,

J'éprouve un grand plaisir et une réelle satisfaction en vous souhaitant la bienvenue en terre malgache à cette cérémonie d'ouverture de la présente réunion technique ad hoc sur l'avenir du Comité des pêches du sud-ouest de l'océan Indien de la FAO. En effet, comment ne pas s'émouvoir devant notre bonne volonté de venir malgré un temps hivernal assez capricieux et en dépit de l'éloignement de nos pays qu'arrivent difficilement l'occasion à surmonter les vicissitudes et aléas du voyage. En tout cas, vous êtes là, Madagascar vous accueille avec beaucoup de joie.

L'objet de cette réunion technique n'est plus à présenter notamment dans ses nobles objectifs d'aboutir à un consensus sur le projet d'Accord révisé portant création de le Comité des pêches du sud-ouest de l'océan Indien. Au fil de nombreuses années et depuis que la Commission des pêches pour l'océan Indien, lors de sa cession en Australie en février 1980, a décidé la création d'un Comité, celui-ci se singularisant par son caractère fédérateur au niveau de la gestion de nos ressources halieutiques et ceci malgré les spécificités respectives de chacun de nos pays. A ce titre, et devenu un cercle privilégié de réflexion et de concertation, ce Comité a beaucoup fait dans l'échange des connaissances pour une meilleure gestion de nos pêcheries. Depuis sa création, le Comité des pêches du sud-ouest de l'océan Indien a tenu six sessions dont la dernière à Madagascar en novembre 1990. Je signalerais au passage la dernière réunion technique ad hoc tenue en janvier 2000 à Maurice dont l'objectif était de réfléchir sur l'avenir de ce Comité.

A part ces réunions, plusieurs projets de la FAO ont été exécutés dans la région. Il en est ainsi des projets interrégionnaux pour l'aménagement des thons dans l'océan Indien et l'océan Pacifique, basé à Sri Lanka; de même que la formation à l'évaluation des stocks de poissons et à la planification de la recherche halieutique ainsi que d'ateliers régionaux sur les technologies halieutiques et les contrôles de qualité. Le programme consultatif sur l'aménagement de la législation des pêches ou FIMLAP (en Association avec la Norvège) a également organisé un atelier régional sur le suivi, le contrôle et la surveillance des pêches dans le sud-ouest de l'océan Indien en décembre 1996 à Maurice.

Sur les plans nationaux, chacun de nos pays a continué ou continue de bénéficier du soutien de la FAO dans le domaine de la pêche et de l'aquaculture. Dans ce contexte à Madagascar, la FAO demeure un partenaire privilégié du développement des pêches depuis plusieurs années.

Sur le plan appui institutionnel et aménagement des ressources, la FAO, avec ou sans le financement du PNUD, a aidé entre autres le Gouvernement malgache dans les domaines suivants :

Toutes ces actions restent bénéfiques pour le pays et la plupart sont déjà pérennisées par leur prise en main et continuation par des opérateurs ou structures nationaux. Elles répondent bien aux objectifs majeurs du développement du secteur halieutique qui sont :

Le rôle de la FAO est donc à la fois d'aider individuellement les pays, de promouvoir la coopération et l'entraide régionale mais aussi d'harmoniser la politique mondiale d'exploitation des ressources halieutiques. Madagascar ne peut que saluer, dans cette dernière rubrique, la mise en _uvre du Code de Conduite pour une pêche responsable. Nous avons pris personnellement part à la réunion ministérielle de Rome en 1999 au cours de laquelle ledit Code a été adopté par les pays membres de la FAO. C'est un heureux événement et un avènement sans précédent dans l'histoire de la pêche mondiale. L'instauration des Zones Economiques Exclusives (ZEE) avec l'adoption en 1982 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer est certes, un grand pas franchi par la communauté mondiale, mais elle n'est pas suffisante pour diverses raisons. Le Code de Conduite justement, complète et renforce cet instrument juridique pour que la pêche «apporte une contribution fondamentale à l'alimentation, à l'emploi, au commerce et au bien être économique des populations du monde entier, qu'il s'agisse des générations présentes ou futures, et devrait, par conséquent, être conduite de manière responsable».

Honorables Délégués,

Mesdames et Messieurs,

Les travaux de la réunion technique ad hoc sur l'avenir du Comité des pêches de l'océan Indien à Maurice en janvier 2000 a formulé un certain nombre de conclusions. Pour l'état des ressources, il a été noté (i) l'existence de similarités régionales dans les captures dans le temps, (ii) l'existence des besoins communs en matière d'évaluation des stocks et de gestion, (iii) le risque d'intensification des pêcheries transfontalières à cause de la réduction des captures locales, de la pêche polyvalente et des incursions venant de l'extérieur de la région.

Elle a aussi recommandé la mise sur pied d'un organisme régional sur les pêches. A ce titre, un projet d'accord a été déjà diffusé aux pays de la région.

Pour sa part, Madagascar est favorable à la création de la Commission des pêches pour le sud-ouest de l'océan Indien. En effet, cet organisme possède de multiples avantages indéniables comme :

Nous sommes donc plus que convaincus de la pertinence de la tenue de la présente réunion.

Je suis particulièrement heureux de constater avec vous que les points inscrits à l'ordre du jour permettent d'atteindre des objectifs précis qui militent en faveur d'une coopération fructueuse et mutuellement avantageuse pour les pays de la région du sud-ouest de l'océan Indien.

Je m'assure déjà de la qualité des travaux de la présente réunion et demeure très confiant aux délibérations sur les observations proposées.

Le travail sera donc sans doute très ardu mais avec votre abnégation et votre assiduité finiront par aboutir à des conclusions fructueuses.

J'espère que les méfaits de l'hiver malgache (si glacial soit-il) fondront au contact de la chaleur de votre bonne volonté de réussir pour une véritable coopération régionale. Je vous souhaite bon courage.

Je vous remercie.

Je déclare alors ouverte la deuxième réunion technique ad hoc sur l'avenir du Comité des pêches du sud-ouest de l'océan Indien du 11 au 12 juillet 2000 à Antananarivo.

Je vous remercie.

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