Activités de la FAO
15. Le Secrétariat du Codex a noté, parmi les activités générales de la FAO, la tenue dune Consultation dexperts FAO sur limpact commercial de Listeria dans les produits de la pêche à Amherst (Massachusetts) du 17 au 20 mai 1999. La Consultation était organisée en réponse aux inquiétudes suscitées par les répercussions possibles sur le secteur de la pêche dune politique de tolérance zéro pour Listeria monocytogenes dans les denrées alimentaires. La Consultation a recommandé que, en ce qui concerne létablissement de normes, il faudrait accepter quil est impossible de produire certains produits de la pêche qui seraient constamment exempts de L. monocytogenes, et a examiné les mesures de prévention et de contrôle de ce micro-organisme dans les denrées alimentaires. La Consultation a aussi recommandé lélaboration et lapplication de systèmes dassurance de la qualité et de la sécurité sanitaire des aliments basés sur des bonnes pratiques dhygiène et les principes HACCP afin de réduire les possibilités de colonisation.
16. Le représentant du Codex a aussi signalé que la FAO continuait à fournir une assistance technique sur lapplication des principes généraux dhygiène alimentaire et du système danalyse des risques - points critiques pour leur maîtrise (HACCP) en organisant des cours de formation des formateurs et en facilitant les échanges dexpérience entre les pays en développement.
17. En ce qui concerne la promotion des activités du Codex dans la région, le Comité a été informé que plusieurs ateliers avaient été organisés sur la gestion des comités nationaux du Codex au Tonga (novembre 1998), au Fiji (juin 1999), aux îles Cook (août 1999), à Samoa (juin 2000) et au Vanuatu (août 2000).
18. Le représentant du Codex a signalé que la FAO continuait à aider les pays en développement pour les questions commerciales agricoles et, notamment, à se préparer aux négociations commerciales multilatérales, concernant entre autres lagriculture, les pêches et les forêts par des études, des analyses et des activités de formation. Une première série de 14 ateliers sous-régionaux a été organisée au titre du Programme cadre de formation de la FAO sur le suivi du cycle dUruguay et sur les négociations commerciales multilatérales sur lagriculture. Ces ateliers sont consacrés, notamment, à lexamen de limportance du Codex Alimentarius dans lapplication des Accords de lOMC sur les mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS). Parmi les autres activités de la FAO, il faut citer la tenue dune réunion de suivi sur lincidence des accords du cycle de lUruguay sur lagriculture pour la région Pacifique (Auckland, mars 1999), la troisième table ronde sur les implications des Accords de lOMC pour la région Pacifique (Auckland, avril 2000) et un atelier national sur le système HACCP pour les produits dorigine marine au Tonga (octobre 1998).
19. Le Comité a remercié les Gouvernements néo-zélandais et australien, ainsi que la FAO, des efforts déployés pour organiser ces initiatives et fournir les ressources nécessaires.
Activités de lOMS
20. Parmi les différents points présentés dans le document dinformation, le représentant de lOMS a noté que le Bureau régional du Pacifique occidental de lOMS avait organisé un atelier consacré aux plans daction opérationnels pour la sécurité sanitaire des aliments du 13 au 17 novembre à Manille (Philippines). Dans le cadre de lAtelier, les participants ont examiné la situation de la sécurité sanitaire des aliments dans la région et établi un cadre pour le développement de plans daction opérationnels nationaux dans ce domaine. Les participants ont aussi noté quil fallait renforcer la collaboration entre les institutions internationales et les autres partenaires dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments et ont invité lOMS, en association avec la FAO, à intervenir de manière décisive pour organiser une réunion internationale interinstitutions sur ce sujet dans la région.
21. Le représentant de lOMS a noté que, compte tenu des résolutions adoptées par lAssemblée mondiale de la Santé, à sa cinquante-troisième session, et conformément au mandat de lOMS de protéger la santé publique, le WPRO/OMS a mené une enquête auprès de ses Etats membres afin de mieux connaître lincidence des maladies dorigine alimentaire dans la région et de déterminer leurs capacités à contrôler et à prévenir ces maladies par des programmes nationaux efficaces de sécurité sanitaire des aliments. Selon les conclusions dégagées par lenquête, un certain nombre de pays disposent de programmes bien conçus, permettant de détecter et de lutter contre les maladies dorigine alimentaire. Toutefois, dans dautres pays, lincidence des maladies dorigine alimentaire est moyenne ou forte et les programmes nationaux de sécurité sanitaire des aliments sont insuffisants; ces pays seront donc considérés comme hautement prioritaires dans les activités en cours de lOMS.
Activités conjointes FAO/OMS
22. Le Comité a noté que lévaluation des risques microbiologiques dans les denrées alimentaires avait été déterminée comme un domaine dactivité prioritaire pour la Commission du Codex Alimentarius. La FAO et lOMS ont en conséquence lancé un programme de travail visant à fournir des avis dexperts sur lévaluation des risques microbiologiques dans les denrées alimentaires à leurs Etats membres et à la Commission du Codex Alimentarius.
23. En mars 2000, lOMS a réuni une consultation dexperts sur linteraction entre les responsables de lévaluation et les responsables de la gestion des dangers microbiologiques dans les aliments en collaboration avec lInstitut pour lhygiène et la sécurité sanitaire des aliments du Centre fédéral de recherche laitière (Allemagne) et la FAO. La Consultation a donné des orientations sur le mode approprié dinteraction entre les responsables de lévaluation et les responsables de la gestion dans lévaluation des risques microbiologiques. La Consultation a porté sur les points suivants: élaboration dune description claire et complète du champ dapplication de lévaluation des risques, traduction des résultats de lévaluation des risques en stratégies dintervention et utilisation appropriée de la terminologie dans les communication entre les responsables de lévaluation des risques et les responsables de la gestion des risques.
24. Le Comité a noté quun atelier mixte FAO/OMS sur la caractérisation des dangers avait entamé un processus délaboration de directives pratiques sur la caractérisation des dangers microbiologiques dans les aliments et dans leau. Latelier a examiné et comparé les approches utilisées dans la caractérisation des dangers pour les pathogènes suivants: Salmonella spp., Listeria monocytogenes, Escherichia coli entérohémorrhagique, Cryptosporidium parvum et les virus type Norwalk. Latelier a formulé des principes généraux et des directives pour la caractérisation des dangers. La consultation mixte dexperts FAO/OMS sur lévaluation des dangers microbiologiques dans les aliments a examiné le premier projet de directives.
25. LOMS et la FAO ont organisé une Consultation sur lévaluation des risques microbiologiques dans les aliments qui sest tenue du 17 au 22 juillet 2000 à Rome, avec les objectifs suivants: 1) fournir des conseils scientifiques aux Etats membres de la FAO et de lOMS et au Codex sur lévaluation des risques liés à la présence de Salmonella spp. dans les poulets de chair et les ufs et de Listeria monocytogenes dans les aliments prêts à consommer; 2) fournir des avis aux Etats membres de la FAO et de lOMS et au Codex sur des directives et des méthodes pratiques pour la caractérisation des dangers et lévaluation de lexposition; et 3) déterminer les données et les informations nécessaires pour achever les évaluations de risque susmentionnées. Le rapport de cette consultation dexperts a été publié et présenté au Comité du Codex sur lhygiène alimentaire en octobre 2000. Les rapports sur lévaluation de lexposition et la caractérisation des dangers, qui ont été rédigés par des groupes de rédaction dexperts, sont disponibles sur les sites web de la FAO et de lOMS et des observations peuvent être formulées.
26. Un atelier mixte FAO/OMS a été organisé au siège de lOMS en juillet 2000 afin de faciliter les débats entre les responsables de lévaluation des risques et les responsables de la gestion des risques sur les méthodologies dévaluation de lexposition en ce qui concerne les contaminants et les toxines dans les aliments. Des éléments dimportance majeure ont été approuvés et des recommandations ont été formulées concernant les procédures, les méthodologies et la communication dans le domaine de lévaluation de lexposition.
27. En ce qui concerne les biotechnologies, une consultation mixte FAO/OMS sur les aliments dérivés des biotechnologies sest tenue à Genève en juillet 2000. Elle a traité des aspects généraux de la sécurité sanitaire des aliments dérivés de plantes génétiquement modifiées et a examiné les stratégies existantes en matière de sécurité sanitaire et dévaluation nutritionnelle de ces aliments. Elle a également examiné les questions posées par le Groupe spécial intergouvernemental du Codex sur les aliments dérivés des biotechnologies. La consultation a déterminé les domaines dans lesquels la consultation dexperts restait nécessaire et a recommandé à la FAO/OMS de convoquer une consultation dexperts sur lévaluation du pouvoir allergisant des aliments génétiquement modifiés et des nouvelles protéines quils contiennent, sagissant dune question prioritaire. La seconde consultation sur le pouvoir allergisant doit se tenir à Rome du 22 au 25 janvier 2001.
28. Le Comité a été aussi informé que la FAO et lOMS avaient établi conjointement de nouvelles procédures visant à améliorer la transparence de la sélection des experts qui participent aux consultations. La FAO et lOMS ont établi un fichier dexperts de lévaluation des risques microbiologiques et de lévaluation de la sécurité sanitaire des aliments génétiquement modifiés (biotechnologies et évaluation des risques microbiologiques) dans lequel des experts sont choisis pour participer aux consultations. La FAO et lOMS ont publié un appel de candidature au fichier, décrivant les principales qualifications requises des candidats, la procédure de sélection au fichier et dautres informations pertinentes. Les fichiers sont affichés sur les sites web respectifs de la FAO et de lOMS.
29. Le Comité a noté que le Comité mixte FAO/OMS dexperts des additifs alimentaires (JECFA) fournissait des avis scientifiques au Comité du Codex sur les additifs alimentaires et les contaminants et au Comité du Codex sur les résidus de médicaments vétérinaires dans les aliments. A ses cinquante et unième, cinquante- troisième et cinquante-cinquième réunion, le JECFA a évalué plus de 600 additifs alimentaires, dont environ 560 aromatisants et cinq contaminants. En ce qui concerne les résidus de certains médicaments vétérinaires dans les animaux et les aliments, le JECFA a tenu deux réunions (cinquante-deuxième et cinquante-deuxième) au cours desquelles 30 médicaments vétérinaires ont été évalués
Importance de la résolution adoptée récemment par lOMS en matière de sécurité sanitaire des aliments: La sécurité sanitaire des aliments est un problème croissant de santé publique mondiale[10]
30. Le Comité a été informé des débats qui se sont tenus lors de la quarante-septième session du CCEXEC[11] concernant les résolutions adoptées par lAssemblée mondiale de la santé (WHA), à sa cinquante-troisième session. LAssemblée a reconnu que les maladies dorigine alimentaire étaient largement répandues et représentaient des menaces croissantes pour la santé, tant dans les pays en développement que dans les pays développés et elle a souligné quil importait de mieux estimer les effets de ces maladies et de fixer des objectifs régionaux et/ou nationaux pour la réduction de leur incidence (Résolution WHA 53.15 sur la sécurité sanitaire des aliments).
31. En ce qui concerne lexamen des relations de travail entre la FAO et lOMS, le représentant de lOMS auprès du CCEXEC a noté que le rôle de lOMS dans le Codex était lié à la santé de sorte que, par exemple, la contribution financière de lOMS au budget commun du Codex devait être axée sur les activités liées à la santé de la Commission.
32. Le CCEXEC a aussi noté[12] les débats qui ont lieu actuellement entre la FAO et lOMS sur leurs relations de travail, en vue daccroître la participation et le soutien de lOMS aux activités de la Commission et de ses comités. Le Comité exécutif a déclaré attendre avec intérêt lachèvement de ces efforts de la part de la FAO et de lOMS et a souhaité être tenu informé des résultats de ces débats entre les deux organisations mères. Il a renouvelé son appel à une coopération étroite entre la FAO et lOMS, en particulier dans le contexte du Codex Alimentarius.
33. Le CCNASWP attend également avec intérêt le résultat des débats entre la FAO et lOMS et, à cet égard, le représentant de lOMS a précisé que le financement des activités du Codex proviendrait déconomies defficacité dans le budget de lOMS qui seraient dirigées vers le Codex. Le représentant de lOMS a aussi déclaré que lOrganisation était chargée en premier lieu des questions liées à la santé humaine, mais quelle appréciait la collaboration de la FAO dans le cadre dune approche multi-sectorielle.
34. Sur la base dune communication des Etats-Unis, le Comité a félicité lOMS pour avoir déterminé que la sécurité sanitaire des aliments était une question de santé publique de la plus haute priorité et a appuyé vigoureusement la Résolution de lAssemblée mondiale de la santé sur la sécurité sanitaire des aliments (WHA 53.15). Le CCNASWP a recommandé que la Commission du Codex Alimentarius:
Renforcer les capacités des pays en développement en vue de lapplication des normes, directives et recommandations du Codex[13]
35. Sur la base du document de séance no. 2 présenté par les Etats-Unis, le Comité a noté que:
36. Le Comité a recommandé que la Commission du Codex Alimentarius sattache à renforcer les capacités des pays en développement afin daméliorer la sécurité sanitaire et la qualité des aliments et de mieux appliquer les normes Codex, et notamment en: