La production agricole des pays dAfrique subsaharienne a légèrement augmenté au cours des trois dernières décennies, cependant pas proportionnellement au taux de croissance élevé de la population. La production alimentaire per capita en Afrique subsaharienne (ASS) a diminué depuis les années 70, contrairement à l'augmentation ayant eu lieu en Asie et en Amérique du Sud (Figure 1).
Figure 1 Tendances régionales de la production alimentaire par habitant
Source: FAO, Service d'Analyse Statistique, 2000
Les sols dans la plupart des pays dAfrique subsaharienne ont une faible fertilité intrinsèque et les éléments nutritifs exportés ne sont pas remplacés de manière adéquate. La productivité des sols en Afrique subsaharienne est également limitée par laridité (faibles précipitations) et lacidité. Bien que faible, l'augmentation de la production a été obtenue par la mise en culture de terres pauvres et marginales alors que la productivité de la plupart des terres existantes a diminué.
Avec une population continuant daugmenter dans toutes les régions d'Afrique, la nécessité de renverser cette tendance au déclin est devenue encore plus pressante. L'amélioration de la fertilité du sol pourrait provoquer un développement économique rural et national, entraîner une sécurité alimentaire à long terme et améliorer le niveau de vie des agriculteurs, tout en atténuant la dégradation de lenvironnement et lexode rural. Cependant, lamélioration de la fertilité et de la productivité du sol doit être soutenue par des politiques concernant loctroi du crédit, les prix des productions et des matières premières, laccès aux marchés et la sécurité du régime foncier.
Production agricole et sécurité alimentaire |
La production agricole en Afrique subsaharienne doit augmenter de 4 pour cent par an pour répondre à la demande alimentaire de la population en croissance. La conservation, la recapitalisation et l'entretien de la fertilité du sol sont des conditions préalables à lamélioration de l'efficacité des intrants et à laugmentation de la productivité. |
Les principaux problèmes concernant la gestion de la fertilité des sols en Afrique subsaharienne sont:
La croissance démographique: la population a jusquà présent augmenté plus rapidement que la production.
La pression foncière: les surfaces cultivées augmentent (la plupart du temps sur des terres marginales) pour compenser les faibles rendements des terres déjà mises en culture.
La production alimentaire: les rendements dans beaucoup de zones demeurent faibles et la plupart des agriculteurs ne peuvent pas acheter dintrants.
La dégradation du sol et le déclin de la fertilité: les sols sont exploités sans restauration de la fertilité.
La sécheresse: les tendances climatiques changent, entraînant un plus grand impact des sécheresses et des inondations dans certaines zones.
Les droits fonciers: l'insécurité du régime foncier est un obstacle majeur pour la gestion et la conservation des terres, et, par conséquent, pour la sécurité alimentaire.
La technologie: il y a un manque de technologies agricoles bien adaptées et l'irrigation n'est pas encore une option réalisable dans de nombreux endroits; il y a également un manque d'incitations économiques pour que les agriculteurs adoptent des technologies de gestion de la fertilité du sol.
Ce document a été préparé à partir de nombreux documents de la FAO et des comptes-rendus de consultations dexperts (Zimbabwe, 1997 et 1998). Pour de plus amples informations, veuillez vous référer à la bibliographie.