0066-A2

Connaître les perceptions des gens pour une foresterie adaptative

Pascal CUNY[1]


Résumé

En matière de gestion des ressources forestières des pays du Sud, et plus particulièrement dans les forêts soudaniennes et sahéliennes, la tendance est maintenant de mieux tenir compte des aspirations des communautés rurales locales. C’est ce que souhaitent les gouvernements et les bailleurs de fonds. L’application n’est cependant pas toujours à la hauteur de ces vœux. Une étude conduite de 1996 à 2000 dans le sud du Mali a pourtant montré qu’avec beaucoup de temps et de patience, on peut parvenir à connaître en profondeur les perceptions des paysan(ne)s sur les ressources forestières de leurs terroirs. A partir de leur connaissance précise de l’écosystème dans lequel ils vivent, et surtout sur la base des potentialités et des contraintes de la mise en valeur de ces ressources, il est possible de définir des typologies d’acteurs locaux et de dégager les grandes lignes d’une future gestion des forêts villageoises ou communales. Les résultats montrent une grande diversité d’opinions et, parfois, des oppositions fortes. Avant tout engagement d’une action (reboisement, aménagement d’un massif forestier), il est donc nécessaire, sur la base de cette palette d’avis sur la question forestière, d’engager une négociation en vue d’avoir une démarche la plus consensuelle possible.

Mots Clés: Afrique, Sahel, Mali, décentralisation, gestion locale, ressources forestières.


Introduction

Les approches de gestion forestière doivent désormais s’adapter aux contextes socio-économiques dans lesquels elles s’appliquent. Il n’est en effet plus question dans les pays du Sud d’imposer des modèles venus de l’extérieur et plus particulièrement du Nord. Pour cela, il devient nécessaire de bien connaître ces contextes socio-économiques et plus particulièrement les villageois(es) qui sont les premiers acteurs pour la mise en œuvre de la gestion des ressources forestières. Cette connaissance passe par une analyse des perceptions qu’ont les acteurs locaux de l’utilisation des ressources forestières et de leur mode d’exploitation qu’ils envisagent à l’avenir compte tenu des contraintes qu’ils vivent actuellement. On peut ainsi définir des typologies d’acteurs permettant de mieux savoir «qui» voudrait faire «quoi», «comment» et «avec qui». Ceci constitue un bon début pour envisager des modes de mise en valeur des ressources forestières villageoises et communales.

Cette communication présente une partie des résultats d’une étude universitaire menée dans le cercle de Koutiala (région de Sikasso), au sud du Mali, entre 1996 et 2000,

Résultats

Modes d’exploitation des ressources forestières

Les fruits, une ressource stratégique relativement bien gérée

L’accès aux fruits (essentiellement du néré et du karité) est libre dans les zones non cultivables du terroir. Dans les zones cultivées et les jachères de courte durée, c'est, d'après les hommes, le chef d'exploitation qui autorise autrui à exploiter les fruits de son champ. 40 % des femmes, affirment au contraire que ce sont elles qui décident d'accorder ou non cette autorisation... Cette prise de décision est fonction du stock de fruits sur pied et de la quantité nécessaire pour l'autoconsommation et la vente au niveau de l'exploitation familiale. Si les conditions - forte production, besoins couverts - sont remplies, des femmes étrangères à l’exploitation peuvent exploiter les fruits des champs de la famille qui lui donne une part de leur récolte déterminée par le chef d'exploitation et/ou ses femmes en fonction du surplus estimé.

Ces décisions individuelles sont le résultat d’une raréfaction de la production des fruits sur le terroir et de la «privatisation» de fait des champs et des jachères de courte durée. Autrefois, quand la pression anthropique était faible, les terres restaient dans le lot villageois commun et l’exploitation des fruits était codifiée par une règle: le tòn du néré (cf. encadré)

Le tòn du néré, outil villageois de gestion des fruits

Il correspondait à une période au cours de laquelle la récolte des fruits de néré était strictement interdite sur l'ensemble du terroir. Les dates de début et de fin de cette période étaient décidées par plusieurs chefs de village. Pendant le tòn, même des fruits secs tombés au sol ne pouvaient pas être ramassés. Dès connaissance des dates de mise en œuvre du tòn, le chef du village informait par l'intermédiaire des percussionnistes villageois que le tòn était mis ou levé sur le néré, décision correspondant respectivement à l'interdiction et à l'autorisation de récolte des fruits du néré. La levée du tòn était précédée du sacrifice d'un coq blanc réalisé par le chef de village coutumier. Dès que le tòn était levé, les villageois se précipitaient sur le terroir pour récolter le maximum de fruits: certains hommes y passaient des nuits entières...

Autrefois, si des personnes récoltaient les fruits du néré pendant l'application du tòn, le chef coutumier, au pouvoir reconnu, les sanctionnaient lourdement: le produit de ces sanctions, en nature (animaux) ou pécuniaire, était versé à la famille du chef coutumier et aux délateurs[2]. L'application de cette procédure relevait, avant 1960, du chef de canton qui choisissait des personnes dans chaque village chargées de contrôler la bonne mise en œuvre du tòn du néré. Les contrevenants risquaient les travaux forcés... D'après les hommes, le tòn du néré était jadis bien respecté car les villageois craignaient les autorités villageoises et administratives alors que, de nos jours, l'avènement de l'ère «démocratique» a, entre autres, pour conséquence, un affaiblissement de ces autorités! (Cuny 2001)

Le bois et le fourrage arboré, des ressources a priori «inépuisables» et peu gérées sur le long terme

Au contraire de celle des fruits, la gestion du bois n’était/n’est codifiée par aucune règle coutumière particulière. L’accès au bois de service et de feu est libre sur tous les terroirs (hors zone cultivée). Depuis quelques temps, compte tenu de la raréfaction du bois de service, certains villages demandent à l’exploitant étranger au terroir de contacter un villageois, son futur "logeur" (djatigui), qui le présente au chef administratif du village concerné: cette voie pour obtenir du bois de service est onéreuse (transport, temps, paiement des intermédiaires,...) au même titre que l’autre solution (achat du bois sur les marchés urbains et ruraux).

Le bois de feu semble inépuisable puisque aucune règle particulière de gestion n’existe. Il est vrai que les hommes, qui seuls ont le pouvoir de décision, ne se préoccupent pas du fait que les femmes font des distances de plus en plus grandes pour obtenir du bois au faible pouvoir calorifique. Quant au fourrage arboré, les terroirs ont vécu et vivent encore une situation de paissance presque absolue malgré une diminution sensible de sa production observée depuis une décennie par les villageois.

Les contraintes de gestion des ressources forestières

Depuis deux décennies, il devient difficile de trouver des ressources forestières de qualité, en quantité et dans de bonnes conditions. Cette perception varie selon le genre: les hommes affirment avoir en premier lieu des difficultés à trouver du bois de service, les femmes situant cet obstacle en troisième position; pour les femmes, c'est la recherche du bois de feu qui les préoccupe le plus, les hommes ne citant pas cette ressource. Les fruits et la pharmacopée sont une préoccupation commune alors que la quête du fourrage n'intéresse pas les femmes.

On observe ainsi une différenciation de la difficulté d'exploitation des ressources forestières par l’usage spécifique que chaque groupe (ici, déterminé par le genre mais la même analyse peut se faire avec des variables telles que l’âge, le lieu de résidence, la position sociale,...) fait de la ressource. Il est intéressant maintenant de voir quelles solutions spécifiques chaque groupe peut apporter à ses problèmes d’approvisionnement en ressources forestières.

Quelles solutions proposent les paysan(ne)s?

D’après les paysan(ne)s, les causes de diminution globale des ressources forestières sont par ordre décroissant les suivantes: une baisse sensible de la densité des arbres (hors et dans les forêts), un défrichement agricole important, une exploitation croissante des ressources forestières, peu de reboisement (car difficulté de trouver des plants d’espèces exotiques) et une pluie insuffisante. C’est à partir de l’analyse de ces causes et sur la base de leurs nouveaux modes d’exploitation des ressources que les villageois(es) se projettent dans l’avenir afin de résoudre tout ou partie de leurs difficultés.

La raréfaction des ressources forestières a amené les villageois(es) à changer leurs modes d’exploitation. Pour le bois de feu, le mode d'organisation est passé d'une exploitation individuelle de bois mort à proximité des lieux d'habitation à une exploitation collective de bois vert loin des villages (car nécessité d’exploiter de grandes quantités et de les stocker, sécurité recherchée,...). Par contre, l’exploitation du bois de service par les hommes reste individuelle: ils se déplacent sur des terroirs éloignés avec des moyens matériels et financiers afin d’obtenir du bois de service (alors qu’autrefois, le bois de service était disponible et gratuit sur leur terroir),... Mais aussi, certaines familles ayant peu de moyens peuvent être amenées à utiliser des matériaux inappropriés: c’est le cas par exemple de l’utilisation du bois de service traditionnellement de qualité (Pterocarpus erinaceus, Anogeissus leiocarpus, Prosopis africana,...) sous forme de plus petites dimensions qu'autrefois (car ces espèces deviennent rares) et donc de moindre résistance et de faible durabilité; du fait de la raréfaction de ces arbres, de nouvelles espèces (Combretum micranthum, Vitellaria paradoxa, Mangifera indica, Parkia biglobosa,...), peu connues des villageois sur le plan technologique, sont exploitées sous forme de grands diamètres afin d'assurer une "certaine solidité et une bonne durabilité" d'après les paysans qui associent ces deux qualités avec la taille des produits (Cuny et al. 2000). Ainsi, les risques de diminution d'autres produits (fruits, feuilles,...) fournis par ces espèces - dont certains sont sous la responsabilité des femmes - au profit d'un besoin urgent de bois de service existent: ils peuvent aussi entraîner des conflits entre les groupes utilisateurs (hommes/femmes par exemple). On constate donc que c'est à travers les usages des ressources que se développe la gestion des risques avec une dose importante d’insécurité et un potentiel conflictuel non négligeable.

Que faire demain?

Deux axes importants sont mis en évidence (tableau 1): (i) le reboisement avec une différence significative entre les hommes (qui peuvent décider cette action) et les femmes (qui n’ont aucune prérogative dans ce domaine) (ii) l’aménagement des forêts naturelles correspondant aux modalités «défrichement à diminuer» et «mise en défens». Notons que les femmes voient plus que les hommes dans la réalisation d’actions occultes (sacrifices, incantations,...) un moyen de résoudre les problèmes (notamment la diminution de la pluie): elles présentent particulièrement cette voie sous l'angle par lequel l'homme, par rapport aux forces divines, est impuissant devant la nature.

Tableau 1: Actions à entreprendre sur les terroirs: avis des hommes et des femmes (en %)

Actions à entreprendre

Hommes

Femmes

Reboisement

65a

30b

Défrichement à diminuer/intensification agricole

10

5

Mise en défens

7

11

Lutte contre les feux de brousse

6

-

Lutte anti-érosive

3


Occultisme

3

23

Ne sait pas

6

31

Test du khi2: (ab) différence très significative à p=0,001 (Cuny 2001)

C’est donc surtout le genre qui conduit à montrer des différences de position sur la manière de créer des ressources forestières (plantations) et/ou de gérer ce qui existe déjà (forêts en place). Cependant une analyse plus fine révèle que d’autres facteurs interviennent parfois de manière significative: l’âge des villageois(es), le lieu de résidence, la religion, l’ethnie, l’ancienneté dans le village, la mobilité, l’éclatement de l’exploitation agricole familiale. En combinant les facteurs, on parvient à la constitution de groupes stratégiques c’est-à-dire de groupes de personnes défendant des intérêts communs par rapport au type de ressource exploitée et gérée (ou à exploiter et à gérer): ils sont composés d’acteurs qui peuvent appartenir à plusieurs ensembles. Cette analyse conduit à des typologies d’acteurs selon les facteurs considérés.

Si l’on retient comme variables (i) la mobilité (déjà vécu ou non en dehors du village) (ii) la pression sur le terroir (forte/moyenne/faible) (iii) les approches choisies pour le reboisement (collective/individuelle), on parvient à la typologie suivante:

- une population "A" composée d'hommes (40%) et de femmes (60%) vivant dans des situations de forte pression sur les ressources naturelles. Ils sont âgés, mobiles et anciennement installés. La moitié de cette population est favorable à des actions de reboisement de manière collective. Sept villageois sur dix estiment qu’on peut aménager une partie de leur terroir à l'aide d'une convention locale.

- une population "B" composée d'hommes (33%) et de femmes (67%) vivant dans des situations de faible pression sur les ressources naturelles. Ils sont âgés, non animistes, mobiles et anciennement installés. Un quart de cette population est favorable à des actions de reboisement de manière collective. Trois villageois sur quatre estiment qu’on peut aménager une partie de leur terroir à l'aide d'une convention locale.

- une population "C" composée d'hommes jeunes, vivant dans des situations de faible pression sur les ressources naturelles et récemment installés. Ils sont peu mobiles et plus de la moitié n’est pas chef d’exploitation. 45% de cette population est favorable à des actions de reboisement de manière individuelle (56%) ou collective (44%). Ils estiment qu'une délimitation d'une zone sur le terroir (100%) ou entre leur terroir et un terroir voisin (66%) est possible en vue de l'aménager à l'aide d'une convention locale.

- une population "D" composée d'hommes (60%) et de femmes (40%) jeunes vivant dans des situations de moyenne pression sur les ressources naturelles. Ils sont récemment installés, non animistes et mobiles. 58% de cette population est favorable à des actions de reboisement de manière individuelle (52%) ou collective (48%). Ils estiment qu'une délimitation d'une zone sur le terroir (82%) ou entre leur terroir et un terroir voisin (66%) est possible en vue de l'aménager à l'aide d'une convention locale.

- une population "E" composée d'hommes (63%) et de femmes (37%) jeunes vivant dans des situations de moyenne pression sur les ressources naturelles. Ils sont récemment installés, non animistes et non mobiles. 60% de cette population est favorable à des actions de reboisement de manière individuelle (77%) ou collective (23%). Ils estiment qu'une délimitation d'une zone sur le terroir (80%) ou entre leur terroir et un terroir voisin (63%) est possible en vue de l'aménager à l'aide d'une convention locale (Cuny 2001).

Cette typologie ne représente qu’un exemple de genèse de groupes d’intérêt issus d’un travail de recherche. Dans la pratique, ces groupes peuvent bien sûr être moins nombreux et compter moins de variables en vue de simplifier l’approche tout en conservant l’esprit visant à satisfaire le maximum de personnes. Certes, ces typologies montrent que des oppositions de «style» entre les acteurs locaux peuvent conduire à des conflits si une négociation, sur la base des aspirations minimales et communes à chaque groupe stratégique, n’est pas engagée. Il est donc nécessaire de choisir à ce niveau des médiateurs (conseil villageois ou communal) en vue de trouver des choix consensuels.

Cette recherche des profondes aspirations des communautés rurales vis-à-vis de la gestion des ressources forestières peut constituer une des voies pour atteindre une foresterie adaptative. Celle-ci cherche en effet à s'inspirer du système local d'exploitation des ressources pour développer une foresterie adaptée à l'organisation des acteurs et institutions locaux et tenir compte des avis et des capacités des acteurs locaux afin de réorienter en permanence les actions. L’application de ce concept nécessite le suivi permanent et l’évaluation périodique des actions.

Discussion

Cette analyse sociale de la population villageoise montre une grande diversité d’opinions entre les groupes stratégiques. Elle donne des indications précises quant à son comportement vis-à-vis de la gestion des ressources forestières à prendre en compte dans la préparation d’un plan d’aménagement des espaces forestiers villageois et communaux. Il est ainsi clair que la participation de tous les acteurs est nécessaire à ce processus: encore faut-il bien s'entendre sur ce que renferme le mot "participation"! Car souvent celle-ci n’a été qu’une façade, ou un alibi pour ne pas se couper de l’aide internationale, de telle sorte qu’au bout du compte, peu de décideurs connaissent réellement les attentes et les potentialités des populations locales qui sont censées contribuer, au moins au niveau du discours, au développement (Buttoud, 1995 et 2001). Une véritable participation passe par une négociation des conditions de l’aménagement forestier visant à une contractualisation incluant les objectifs multiples de l'aménagement et prenant en compte, sur la base d'un compromis, les intérêts pluriels des acteurs: cette démarche, idéale en théorie, ne peut s'appliquer que progressivement avec l'évolution des états d'esprits et des attitudes des acteurs, y compris celles des services de développement et des bailleurs de fonds qui doivent laisser «du temps au temps» pour parvenir à connaître réellement les aspirations des populations locales vis-à-vis de la gestion de leurs propres ressources forestières.

Mais il ne suffit pas de connaître les populations locales. Encore faut-il leur donner les moyens d’agir. En ce sens, la gestion locale communautaire des ressources forestières tropicales ne peut être effective que si elle est basée sur un transfert réel de responsabilités de gestion aux groupes d'usagers et non sur de seuls mécanismes de participation des acteurs aux décisions prises par l'autorité publique (Buttoud, 1997).

Ensuite, si les conditions de transfert (responsabilités, compétences, moyens) sont réunies, les groupes d’intérêt s’organiseront sur des bases qu’ils connaissent en incluant les institutions/personnes-ressources locales (associations traditionnelles et modernes, chasseurs, conseils villageois, commune rurale,...) en vue de permettre à chacun des groupes d’exercer ses responsabilités de gestion et son devoir de rendre compte à la collectivité.

Cependant, la possibilité d’une gestion locale des ressources naturelles est dépendante du contexte institutionnel, légal et réglementaire au niveau national et celui-ci nécessite des réformes importantes (Weber 1996). La décentralisation et la déconcentration administratives sont ainsi indispensables pour permettre aux capacités et aux compétences locales de s’épanouir. C’est moins dans le domaine social et économique que dans celui du politique que les leviers doivent être trouvés et actionnés en vue de transférer une partie du pouvoir détenu par les services administratifs et techniques centraux vers les nouveaux acteurs locaux (communes rurales, comités de gestion forestière, structures rurales de gestion, associations,...).

Conclusion

L’analyse présentée ci-dessus ne peut se faire qu’en «allant» vers les acteurs locaux c’est-à-dire en passant suffisamment de temps avec eux pour que la confiance s’installe et que les profondes aspirations se dévoilent. Combien de fois lit-on dans la littérature spécialisée les mots «participation», «négociation», «gestion locale»,...? Et pourtant à quelle vitesse le fossé entre les déclarations d’intention et l’action se creuse-t-il depuis plusieurs décennies?

«Être» sur le terrain, vivre avec les paysan(ne)s, transformer l’enquête classique («je» demande, «vous» me répondez) en un véritable échange entre l’enquêteur et les acteurs locaux (chacun apprend de et par l’autre) ne constitue aucune difficulté technique de mise en œuvre. Et cela n’est pas d’un coût important. Pourtant, cela se fait peu. Sans doute parce que c’est une méthode simple et peu onéreuse (certes un peu exigeante car il faut accepter d’endurer les conditions difficiles de vie au village) et qu’elle n’intéresse pas les acteurs......non locaux! Une fois encore, il ne s’agit pas d’un problème de moyens (financiers, matériels, techniques,...) mais une affaire de prise de conscience et de volonté politique...

Ouvrages cités

Buttoud, G., 1995. La forêt et l'Etat en Afrique sèche et à Madagascar: changer de politiques forestières. Paris, Karthala, 247 p.

Buttoud G., 1997. Pour une gestion locale communautaire des ressources forestières tropicales: un nouveau cadre conceptuel, INRA-ENGREF, 6 p

Buttoud, G., 2001. Gérer les forêts du Sud; l’essentiel sur la politique et l’économie forestières dans les pays en développement. Paris, L’Harmattan, 255 p.

Cuny P., Mauderli U., 2000. Approvisionnement et consommation de bois de service d’une commune rurale au sud du Mali, Journal Forestier Suisse n° 151 (octobre), p 365 à 375

Cuny P., 2001. Quelle gestion locale et décentralisée des espaces boisés au sud du Mali? L’exemple de la commune rurale de Sorobasso, thèse de doctorat ENGREF, 300 p, disponible sur un cédérom diffusé par la Délégation d’Intercooperation au Sahel à Bamako - MALI ([email protected])

Weber J., 1996. Conservation, développement et coordination: peut-on gérer biologiquement le social? Colloque panafricain «Gestion communautaire des ressources naturelles renouvelables et développement durable», Harare, 24-27 juin, 17 p


[1] Consultant BP 2386 Bamako MALI, tél.: (223) 2217946, courriel: [email protected]
[2] Chaque villageois pouvait dénoncer les contrevenants. Le contrôle était organisé par les conseillers du chef de village