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Les plantations forestières au service du développement durable des pays tropicaux?

Locatelli Bruno 1, Mallet Bernard 2, Gautier Denis 3, Guizol Philippe 4


Résumé:

Les plantations forestières sont en forte expansion dans les régions tropicales et subtropicales, en particulier en raison de l'augmentation de la demande en produits ligneux. Ces plantations font toutefois l'objet de controverses quant à leurs effets positifs ou négatifs. Cette note examine d'abord les différentes composantes écologiques, sociales et économiques des controverses autour des plantations, puis analyse les impacts positifs potentiels des plantations forestières en se basant sur quelques exemples. Une plus grande prise en compte des enjeux sociaux dans la réalisation et la gestion des plantations, l'intégration de celles-ci dans des filières tant locales qu'internationales, l'émergence de nouveaux outils et de nouveaux mécanismes de financement sont autant d'atouts pour que les plantations forestières participent effectivement au développement durable des pays tropicaux et de leurs populations.


Introduction

Les plantations forestières tropicales et subtropicales sont en forte expansion avec environ trois millions d'hectares supplémentaires chaque année et une superficie d'environ 100 millions d'hectares (FAO 2000). Les avocats des plantations soutiennent qu'elles participent à réduire la pression sur les écosystèmes forestiers naturels, stockent du carbone, fournissent des produits divers aux populations et approvisionnent en bois des filières économiques. Selon eux, les plantations ont tous les atouts pour participer efficacement au développement durable des pays tropicaux et subtropicaux et pour attirer les investisseurs (Sedjo 2001). A l'opposé, certaines ONG organisent des campagnes anti-plantations qui soutiennent que les impacts sociaux, économiques et écologiques sont largement négatifs. Les plantations sont en réalité d'une très grande diversité, en terme d'espèces plantées, de nature et d'objectifs, des acteurs impliqués et, par suite, des impacts sociaux, économiques et écologiques. Cette note examine les controverses sur les plantations forestières et propose de réfléchir à leurs enjeux et à leur place comme outil au service du développement durable des pays et de leurs populations.

Les plantations forestières tropicales, objets de fortes controverses

Un débat ancien, relancé par l'inclusion des plantations tropicales dans le MDP

Les débats sur les plantations tropicales sont particulièrement évidents pour les plantations d'eucalyptus ou de teck (Keogh 2000). Entre 15 et 20 millions d'hectares d'eucalyptus ont été plantés dans les pays tropicaux en dehors de leur aire d'origine principalement australienne. Le Brésil compte environ 3 millions d'hectares de grandes plantations pour la production de pâte ou de charbon de bois. En Inde, environ 8 millions d'hectares d'eucalyptus sont utilisés tant par l'industrie que par les populations rurales. En Afrique, l'eucalyptus est utilisé dans les petites plantations paysannes du Burundi et des plateaux bamilékés du Cameroun et dans les plantations clonales industrielles de la République du Congo.

Les critiques portées, en particulier par des ONG, concernent principalement les aspects écologiques mais abordent également les aspects sociaux et économiques, et sont parfois sous tendues par des approches plus idéologiques. Les controverses opposent souvent espèces exotiques et locales, plantations industrielles et paysannes, plantations privées et étatiques. Ces critiques visent parfois à remettre en question l'apport potentiel des plantations forestières tropicales au développement durable des pays du Sud, en comparaison avec les forêts naturelles parées de toutes les vertus.

Le mécanisme de développement propre (MDP) du Protocole de Kyoto, qui pourrait créer une incitation au développement de plantations forestières, a récemment relancé les polémiques anti-plantations en les associant désormais à celles contre les puits de carbone, ainsi que le prouvent les campagnes de grandes ONG internationales (WRM 1999).

Quelles sont les critiques des plantations?

Les critiques ont d'abord principalement porté sur les impacts environnementaux de la création des plantations, en particulier la perte de biodiversité qui serait liée aux plantations exotiques monospécifiques ou clonales. La majorité des grandes plantations industrielles tropicales est réalisée avec des espèces utilisées hors de leurs aires d'origine (eucalyptus en Amérique latine ou en Afrique, teck ou acacia mangium en Indonésie, pins en Afrique du Sud). La création de plantation est également critiquée lorsqu'elle est réalisée sur des terrains préalablement couverts de forêt naturelle.

Les critiques des plantations portent également sur la surconsommation d'eau ou la contamination par les intrants, avec des effets induits sur l'approvisionnement en eau des populations, thème développé en particulier au Brésil ou en Afrique du Sud. D'autres critiques portent sur la baisse de la fertilité voire la stérilisation de certains sols par la décomposition des litières des eucalyptus et des pins, sur la sensibilité accrue des bassins versants de plantations aux crues et à l'érosion, en relation avec la gestion intensive, la pratique de coupes rases et la création de peuplements uniformes.

Les critiques se sont progressivement orientées vers les impacts sociaux et économiques des plantations. Elles concernent d'abord les enjeux fonciers et l'accès à la terre: la réalisation de plantations aurait parfois entraîné la privation pour les populations rurales de terres disponibles pour l'agriculture, voire l'évincement de populations locales pour libérer des terres, situations pouvant dégénérer en conflits (par exemple le cas Tupinikim et Guarani du Brésil, dans WRM 1999).

Elles concernent aussi les effets sur le mode de vie des populations, tout particulièrement dans les pays où des populations vivant en proximité des forêts passent du statut de petits agriculteurs ou de chasseurs-cueilleurs au statut de salariés des entreprises de plantations, en particulier en Asie du Sud-Est.

Les critiques concernent enfin les effets liés à l'économie des plantations et aux risques associés. Dans certains projets, les petits planteurs sont amenés à s'endetter ou à utiliser leurs ressources prioritairement pour la réalisation de plantations forestières, sans garantie de pouvoir vendre à un prix rémunérateur leurs produits. Dans des projets de plantations à grande échelle, par exemple dans plusieurs pays africains, les Etats ont emprunté à des bailleurs de fonds et sont contraints de rembourser leurs dettes à partir d'autres ressources du fait de la rentabilité insuffisante des plantations.

Aussi et avant même que soient effectivement développées des plantations MDP visant à séquestrer du carbone, de nombreuses critiques se font jour sur les dérives potentielles de ces projets aux niveaux écologiques, sociaux et économiques.

Des critiques souvent sans nuances pour des plantations très diverses

Les critiques développées à l'encontre des plantations portent généralement sur des plantations de grande ampleur réalisées par des structures étatiques (plantations d'eucalyptus en Afrique équatoriale ou soudano-sahélienne et de teck en Indonésie) ou par des sociétés privées (plantations d'eucalyptus au Brésil, de pins en Afrique du Sud et d'acacia mangium en Indonésie pour la pâte).

En réalité, les plantations forestières des régions tropicales présentent une extrême diversité, tant dans la nature des acteurs et de leur implication dans l'espace socio-économique, que dans la nature des plantations et de leur intégration dans l'espace rural.

Quelles sont les similitudes entre les plantations d'eucalyptus de l'agriculteur camerounais produisant des perches pour construire sa maison, celles du petit paysan malgache qui fournit du charbon de bois pour approvisionner les villes et celles de la société brésilienne papetière Aracruz? Quoi de commun entre les plantations d'acacia mangium de l'agriculteur ivoirien voulant ombrager ses cacaoyères et celles du groupe privé industriel "Asia Pulp and Paper" produisant des chips pour la pâte et les panneaux medium? Comment comparer les plantations de teck de la société indonésienne para-étatique Perum Perutani et celles des petits investisseurs costariciens ou indiens? Quoi de commun entre les plantations de pins du groupe sud africain industriel Mondy et celles des forestiers cubains?

Dans toute plantation, forestière comme agricole, s'affrontent des intérêts privés et publics, locaux et nationaux, des enjeux d'environnement global et local et de développement local. Toute plantation est potentiellement source d'impacts négatifs sur certaines composantes du développement durable (sociale, économique, environnementale) à différentes échelles spatiales (communautés locales, entreprises, marchés ou pays).

S'il est tout à fait légitime de se poser des questions et de montrer les problèmes afin de réfléchir aux solutions potentielles, il n'est ni souhaitable ni sérieux de généraliser les impacts négatifs des plantations forestières tropicales, chaque contexte devant faire l'objet d'une analyse précise pour examiner la viabilité économique, l'équité sociale et la durabilité écologique des plantations forestières.

Les plantations peuvent avoir des impacts positifs importants sur le développement durable

Quels scénarios de référence?

Pour évaluer l'impact des plantations forestières, il est indispensable de s'interroger sur le système avec lequel on compare.

Les plantations sont parfois vues comme visant à remplacer la forêt naturelle. La destruction de forêt pour réaliser des plantations n'est généralement pas une option rentable, surtout parce que le coût du dégagement de la forêt est prohibitif. Les plantations sont souvent réalisées sur des terrains non forestiers, par exemple sur savane herbacée dans le cas des plantations d'eucalyptus de la République du Congo.

Les estimations de la FAO (2000) indiquent qu'environ la moitié des plantations forestières réalisées en régions tropicales est réalisée sur des terrains forestiers, mais les chiffres ne précisent pas l'intervalle de temps séparant la disparition de la forêt et la plantation, ni quels autres usages ont occupé le sol pendant l'intervalle.

Les plantations s'inscrivent souvent dans un processus de déforestation sans en être le moteur. En Indonésie, les forêts naturelles sont exploitées pour leur bois dont le prix est maintenu très bas par le gouvernement depuis trois décennies, ceci est un moteur de la déforestation qui ne joue pas non plus en faveur du développement des plantations. La majorité des terres déforestées à Sumatra et Kalimantan ne sont pas converties en plantations forestières ni même agricoles mais sont couvertes de graminées et deviennent sensibles aux feux.

Ne faudrait il pas plutôt comparer les plantations forestières à d'autres types de spéculations consommatrices d'espaces forestiers ou d'espaces ruraux, comme les plantations de palmier à huile en Indonésie, de cacao en Côte d'Ivoire, de café ou d'ananas en Amérique centrale, d'hévéa en Malaisie, mais aussi les pâturages au Brésil ou les cultures vivrières au Kenya? (Ryan 2000). En Malaisie, le choix de certaines sociétés évolue entre plantations de palmiers, de cacao ou d'acacia mangium, voire de palmiers associés à des tecks, en relation avec l'évolution des prix des produits. Une analyse comparative permettrait de mieux préciser les impacts de ces différentes options sur le développement durable des pays tropicaux.

Les impacts positifs des plantations

Le développement de plantations forestière génère des effets potentiellement positifs qui peuvent s'analyser à des échelles variées, comme le rappelle de façon synthétique le tableau.

Tableau 1. Impacts potentiellement positifs des plantations tropicales sur le développement durable.

Niveau

Dimension sociale

Dimension économique

Dimension environnementale

Local et micro-régional

Sécurisation du foncier. Stabilisation des familles rurales via l'agroforesterie et les plantations familiales.

Emplois générés par la réalisation et la gestion des plantations industrielles et par les activités induites (transformation locale, artisanat).

Diversification des revenus et forme d'épargne pour les besoins financiers exceptionnels, dans le cas des plantations familiales.

Fourniture de produits à usage familial ou local (construction, énergie, ...)

Possibilité de bénéficier d'incitations financières ou de payement pour services environnementaux

Lutte contre l'érosion, régulation hydrique, effets microclimatiques,

Maintien voire augmentation de la biodiversité au niveau des massifs incluant les plantations.

Diminution de la pression sur les écosystèmes forestiers naturels par l'offre de produits forestiers.

National ou global

Limitation des migrations "rural-urbain" (par la diversification des activités rurales et la sécurisation du foncier).

Emplois nationaux de transformation et valorisation des produits.

Fourniture de produits au marché régional ou d'exportation.

Développement des filières artisanales ou industrielles.

Effets structurant sur l'aménagement du territoire

Conservation de la biodiversité et rôle dans les corridors biologiques.

Lutte contre le changement climatique: séquestration du carbone et production de bioénergies et de biomatériaux remplaçant d'autres énergies ou matériaux émetteurs de gaz à effet de serre).

Des expériences de terrain nous ont montré de nombreux exemples de plantations tropicales qui participent effectivement au développement durable.

Depuis plus d'un siècle, les paysans malgaches ont développé autour de la capitale, indépendamment des organismes de développement, des petites plantations d'eucalyptus robusta à très courte rotation pour produire du bois de feu et du charbon de bois. Antanarivo, la capitale du pays est approvisionnée en énergie domestique essentiellement par ces plantations qui couvrent plus de cent mille hectares, génèrent des dizaines de milliers d'emplois directs et indirects et participent activement à la réduction de la pauvreté de ces populations rurales.

En Indonésie, les agriculteurs associent des arbres aux cultures vivrières, comme le "sengon" (Paraserientes falcataria) et des filières très organisées alimentent des usines de pâtes, de contreplaqué et de meubles à usage local. Ces plantations contribuent à diversifier les activités économiques des familles et à créer des emplois dans les filières.

Près de Pointe Noire en République du Congo, un massif forestier de 45.000 hectares d'eucalyptus clonaux produit et exporte des rondins papetiers. Sa création sur des savanes herbacées a permis de générer plusieurs milliers d'emplois directs et indirects, d'assurer l'approvisionnement en bois énergie de la ville et donc de diminuer la pression sur les forêts galeries naturelles reliques. La nécessité d'une intégration de ces plantations dans les filières internationales de valorisation pose toutefois la question de la viabilité de leur gestion.

Au Costa Rica (Minae 2002), un mécanisme de payement pour services environnementaux rétribue les externalités positives des plantations en terme de biodiversité, séquestration du carbone, protection des bassins versants et paysage. Certains propriétaires financés par ce mécanisme créent des petites plantations d'espèces locales mélangées, dans le but de diversifier et enrichir leur exploitation pour développer à terme des activités d'écotourisme. D'autres cherchent à régulariser leurs titres officiels de propriété pour pouvoir bénéficier de l'incitation. Dans certaines zones, des ONG de développement se sont créées pour aider les petits producteurs à accéder au mécanisme. L'incitation aux plantations contribue au développement durable par la sensibilisation environnementale, par la sécurisation du foncier et la création d'institutions dont l'action générale est en faveur du développement local.

Les innovations techniques actuelles et prévisibles pour les plantations (Fenning & Gershenzon 2002) et la valorisation du bois (Sales 2001) renforcent l'optimisme quant à l'intérêt futur des plantations forestières. Mais leurs impacts positifs sur le développement durable dépendent des choix politiques, économiques et sociaux des multiples acteurs impliqués et des conditions locales. Il n'existe pas de recettes pour la réalisation de plantations "réussies", puisque le succès dépend du lieu, du moment et des acteurs. Les critères et indicateurs pour la gestion durable des plantations, comme ceux développés par l'Itto ou le Cifor, sont un moyen permettant d'évaluer les facteurs nécessaires au succès des plantations (CIFOR 1999; Muhtaman et al. 2000; ITTO 1993).

Conclusion

Certains échecs incontestables de plantations forestières sont liés à l'absence de négociations avec les populations, ce qui a pu entraîner conflits, feux ou coupes illégales. Ce constat et la demande de la société civile, relayée par les ONG, pour l'intégration des problématiques de développement durable dans la gestion des plantations devrait faire évoluer les plantations dans un sens plus favorable au développement durable.

De même, les grands bailleurs de fonds intègrent les impacts sociaux et environnementaux dans leurs critères et la logique des projets passe progressivement de la productivité à la durabilité et à la viabilité. Les initiatives de certification de gestion durable (Iso 14001, labels, Fsc, Itto) vont dans le même sens.

Cependant, les différents déterminants de la dynamique des plantations ne jouent pas dans le même sens, par exemple, les objectifs de maximisation économique et ceux de protection de l'environnement. Ainsi, certaines évolutions du contexte national ou international (par exemple les transferts des plantations de l'Etat vers le secteur privé observés dans de nombreux pays) pourraient induire d'autres dynamiques des plantations forestières

Les dynamiques futures des plantations forestières restent incertaines, malgré une augmentation de la demande pour leurs produits et leurs services environnementaux (Varmola & Carle 2002). Pour les investisseurs, l'augmentation de la demande et l'amélioration des outils de production, de gestion et de transformation ne suffisent pas. Les grandes incertitudes concernent le marché (produits, contraintes, incitations de type certification), le contexte requis pour des plantations pérennes (viabilité sociale, stabilité politique) et les nouvelles formes de valorisation (payements pour services environnementaux).

Les règles d'application dans les secteurs forestiers tropicaux du Mécanisme de Développement Propre doivent être décidées lors de la neuvième Conférence des Parties en décembre 2003 en Italie. Suivant les modalités qui seront définies, le carbone pourra être ou non un levier pour les plantations tropicales par une augmentation de leur valorisation économique. De plus, les modalités du MDP détermineront les coûts de transactions des projets et les types de plantations qui pourront tirer un bénéfice de la vente du carbone: des plantations paysannes ou seulement industrielles, des petites plantations ou seulement des grandes? Suivant les cas, le MDP pourra ou non jouer son rôle d'instrument de développement, et pas seulement celui d'instrument de limitation du changement climatique (Smith & Sherr 2002). Enfin, l'élaboration de règles pour écarter les plantations qui auraient des impacts négatifs sur le développement durable n'est pas aisée, comme en témoignent toutes les initiatives d'élaboration de règles universelles.

Des approches parfois novatrices se révèlent nécessaires pour assurer la durabilité des plantations, comme par exemples des outils pour la négociation ou pour l'évaluation des impacts sur le développement durable (critères et indicateurs). Enfin, les nouveaux outils de l'évaluation des impacts sur le développement durable de déterminants globaux de la dynamique des plantations, comme le MDP ou la certification, restent à définir.

Bibliographie

CIFOR.1999.The Criteria and Indicators Toolbox Series. CIFOR, Bogor, Indonesia.

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Fenning, T.M., J. Gershenzon, 2002 Where will the wood come from ? Plantation forests and the role of biotechnology. Trends in biotechnology 20 (7): 291-296

ITTO, 1993. Guidelines for the Establishment and Sustainable Management of Planted Tropical Forests. International Tropical Timber Organization, Yokohama, Japan, Policy Development Series n°4.

Keogh, R., 2000. The world of teak plantations. International forestry review 2 (2): 123-125.

MINAE, 2002. Innovative mechanisms for forestry financing. In:The Costa Rican Success on Forests, Five Case-Studies. Ministry of Environment and Energy, MINAE, San José, Costa Rica, pp. 33-51.

Muhtaman, D.R., C.A. Siregar, P. Hopmans, 2000. Criteria and indicators for sustainable plantation forestry in Indonesia. Center for International Forestry Research, Bogor, Indonesia, 72 p.

Ryan, P.A., 2000, Industrial plantations or agriculture: an analysis of land-use options in Kenya. International Forestry Review 2 (4): 279-286.

Sales, C., 2001, L'innovation dans la filière bois. Unasylva 52 (204): 63-69

Sedjo, R.A., 2001. De la recherche de nourriture à l'agriculture: le passage à la plantation de forêts et ses conséquences pour l'offre et la demande de bois, Unasylva 52(204): 24-27.

Smith, J., S.J. Scherr, 2002. Forest Carbon and Local Livelihoods: Assessment of Opportunities and Policy Recommendations. CIFOR, Bogor, Indonesia, Occasional Paper, n°37, 56 p.

Varmola, M.I., J.B. Carle, 2002, The importance of hardwood plantations in the tropics and sub-tropics. International Forestry Review 4 (2): 110-121

WRM, 1999. Plantations: impacts and struggles. World Rainforest Movement, Montevideo, Uruguay, 217 p.


1 CIRAD (Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement) - CATIE (Centro Agronómico de Investigación y Enseñanza), Apdo 2, Turrialba 7170, Costa Rica, Tél: 506.558.22.16, Email: [email protected]

2 CIRAD, TA10/C, 34398 Montpellier Cedex 5, France, Tél: 33.4.67.59.37.74, Email: [email protected]

3 CIRAD - IER (Institut d'Economie Rurale), B.P:258, Bamako, Mali, Email: [email protected]

4 CIRAD - CIFOR (Centre for International Forestry Research), PO Box 6596 JKPWB, 10065 Jakarta, Indonésie, Email: [email protected]