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TITRE :Pauvreté et exploitation forestière en République Démocratique du Congo

TSHINTU BAKAJIKA 1


RESUME

La misère dans laquelle vivent certaines populations de notre planète est due en partie au manque de structure d'exploitation des potentialités que regorge leur environnement. La forêt considérée comme une véritable source de part les potentialités qu `elle regorge constitue pour certaines populations une source de subsistance. Cette étude est menée dans le cadre de faire de voir dans quelle mesure faire participer les populations rurales à l'exploitation des potentialités forestières de manière durable et équilibrée afin de participer efficacement au processus de développement. Elle reste ouverte , mais ici ne sera présenté qu'un exemple des réalités collectées dans une localité forestière en République Démocratique du Congo.


I. INTRODUCTION.

La République Démocratique du Congo est située au centre de l'Afrique, traversée par l'équateur entre 13°27' latitude Sud, 5°20' latitude Nord : soit 2190 km du Nord au Sud. 12°10' à 31°15' longitude soit 2.120km de l'Est à Ouest. La superficie est de 2.345.409 km 2 pour une population estimée à plus au moins de 50 millions d'habitants. Plus de 48% du territoire national est occupé par la forêt. Avec les conditions climatologiques favorables à la présence de la diversité des espèces et de l'étalage végétale, la forêt constitue en elle même non seulement un milieu propice à l'existence mais aussi une source de subsistance par excellence pour les humains.

Bien que la forêt contienne autant des potentialités capables d'aider l'homme à participer de manière efficace à son propre développement et à celui de l'humanité. Il est malheureux de constater qu'à l'aune de la mondialisation certaines populations de notre planète vivant dans la forêt ou dans les environs vivent dans la pauvreté. Cette réalité à amener le Bureau d'Information pour le Développement (BID) de s'intéresser aux congolais vivant dans la forêt équatoriale, qui du reste ne sont pas épargnés par la crise économique que traverse le pays avec toutes ses conséquences fâcheuses sur le plan sociale, en menant une étude de prospection pour se rendre compte de leur situation sociale actuelle et de leur manière de profiter des potentialités forestières pour participer à leur propre développement, à celui de leur milieu de vie et à celui de l'humanité. Et aussi d'en proposer si possible les solution pouvant leur permettre de gagner le pari de développement.

La localité de BOLOMBA située dans la province de l'équateur au Nord du pays est une des étapes retenues pour la concrétisation de cette étude. Elle nous a servi de la première descente sur terrain.

II. MATERIEL ET METHODES.

Matériel.

Au cour de cette partie de l'étude les populations de la localité de BOLOMBA ont servi de matériel pour la collecte des informations nécessaires.

Méthodes.

La collectes des informations se faites par l'observation et les interviews sur base d'un questionnaire portant sur : les sources principales des survies pour les populations locales, les connaissances et l'exploitation des ressources forestières, l'organisation sociale des populations locales. Le tout dans le but de dégager les tendances sur la manière d'exploiter les potentialités forestières pour faire participer les populations locales au développement.

III. RESULTATS.

Les sources principales des survies pour les populations locales.

Tableau 1 : provenance des produits vivriers.

Genre

Constat.

Produits Provenant naturellement de la Forêt .

La survie des populations locales dépend à peu près 24% de produit provenant naturellement de la forêt.

Produit provenant de la Production

La survie des populations locales dépend à peu près 76% des produits provenant de la production.

Potentialités forestière et leur mode d'exploitation.

Tableau N°2 : les opportunités forestière, les activités d'exploitation et leur affectation.

Genre

Activité menée.

Affectation.

Constat.

Produit ligneux.

Abatage des arbres .

  • usage local.
  • usage commercial
  • La petite quantité est évacuée pour la commercialisation.

    Produits non ligneux.

  • cueillette.
  • Chasse.
  • Pêche.
  • Ramassage.

  • usage local.
  • sage commercial.
  • usage local.
  • usage commercial.
  • usage local.
  • usage commercial.
  • usage local.
  • usage commercial.
  • La presque totalité des produits est consommé localement.

    L'organisation sociale.

    Il est ressort de l'enquête menée que les populations locales à BOLOMBA ne bénéficient d'aucune structure d'organisation sociale leur permettant de participer à l'exploitation des potentialités de leur environnement.

    IV. DISCUSSION.

    Bien que la forêt Soit reconnue par tous riche en potentialités, certaines populations de notre planète, en l'occurrence celles de la localités de BOLOMBA, n'en exploitent qu'à un faible pourcentage pour leur survie. L'espace forestier doté des conditions climatiques favorables à une production agricole capable de relancer les activités économique. Le rendez-vous de l'échange au niveau locale et internationale ne peut être une réalité que si chaque Homme, chaque communauté apporter ce que son environnement local lui offre. Pour les populations de la localité de BOLOMBA, seules l'exploitation équilibrée et durable des potentialités que regorge leur environnement leur permettre de combattre la pauvrette et de participer de manière permanente au processus de développement.

    L'abatage des arbres est pratiqué par les populations pour les raisons de construction des habitations de fortune et des pirogues, de l'exploitation de plantes médicinales, l'approvisionnement en énergie et la recherche de l'espace pour les pratiques agricoles ne constitue pas une menasse sérieuse pour la biodiversité. L'agriculture pratiquée sert beaucoup plus à la subsistance. Cette activité connaît une régression par le manque de la main d'_uvre occasionnée par l'exode rural massif des populations jeunes. La pratique de l'abatage des arbres à grande échelle et l'existence d'une politique de reboisement pourrait contribuer à la relance des activités économique de la localité ; mais elle demande beaucoup des moyens financiers. Une industrialisation de l'exploitation des produit ligneux de manière équilibrée contribuerait à combattre la pauvreté de manière durable.

    Les activités comme la cueillette et le ramassage se font de manière sauvage et ne représentent aucun danger pour la forêt en tant que milieu écologique. Elles sont pratiquées pour les raisons de subsistance au niveau local. Pour tant leur exploitation à grande échelle peut contribuer à la lutte contre l'insuffisance alimentaire dans les agglomérations urbaines. Et permettre aux populations locales à mener des activités économiques capables afin de satisfaire les besoins primaires.

    La chasse est l'une des activités qui contribuent malheureusement à la disparition des certaines espèces fauniques. A remarquer que les mesures d'interdiction de l'usage des armes à feu prises par les autorités politiques relativement à la guerre civile qui déchire le pays ont contribuer à la reproduction des espèces fauniques qui , il y a trois ans étaient en disparition progressive. Bien que les mesures soient prises pour les raisons de guerre, les résultats escomptés interpellent la conscience sur la nécessité d'avoir les lois réglementant la chasse et de mettre le mécanisme de suivi. Une organisation de cette activité permettre au population de pouvoir mener une activité économique vu la demande accrue des gibiers dans les agglomérations urbaines.

    La pêche est une activité locale qui ne représente aucun danger pour l'équilibre écologique. La demande des produits provenant de la pêche par les populations des agglomérations urbaines peut faire de cette activité une véritable activité économique.

    Le manque des structures d'organisation des populations locales est un handicap majeur pour la participation des populations de la localité de BOLOMBA au processus de développement de leur agglomération et celui de l'humanité. C'est à travers des structures pareilles que les populations peuvent facilement accéder à l'information pratique afin de poser des actions en développement. Ce n'est pas normal qu'au moment de la mondialisation se concrétisant par l'accès facile à l'information et à la communication grâce aux nouvelles technologies, les populations de la localité de BOLOMBA soient isolées du reste du Monde. D'où la nécessité de mettre sur place des structures regroupant les populations selon leur occupation journalière afin de promouvoir le professionnalisme par l'accès à une information appropriée.

    V. CONCLUSION.

    La pauvreté dans la quelle vivent les populations de BOLOMBA malgré les potentialités forestières de leur environnement est en grande partie par le manque des structures d'information, de communication et de transport viables. Pour que la forêt soit réellement une source de vie pour les populations de BOLOMBA, il faut mettre en place un réseau de sensibilisation à l'exploitation des potentialités forestières afin de mener des activités économiques afin de se garantir l'épargne pour accéder aux soins de santé primaire, à la scolarité et à la satisfaction des certains besoins en produits manufacturés.

    Le travail tel que présenté constitue une étude préliminaire dont les conclusions ne peuvent être présentées qu'après les études comparatives des conclusions sur les réalités des autres localités du pays. Au niveau international , le travail peut être enrichi par des expériences des localités des pays dont les populations vivent dans la forêt. Et au niveau scientifique par l'accès à la documentation et la formation adéquate. Bref l'étude est ouverte.

    VI. OUVRAGES CITES.

    Actes de l'atelier internationale sur la foresterie communautaire en Afrique. 26-30 avril 1999 Banjul-Gambie.

    Bertand A 1993. la foresterie rural participative.

    Bsong 1996 .contribution des ONG au développement économique et sociale. Période du plan quinquennal 1991-1995.

    Nyembo shabani 2000. cours d'économie rurale faculté des sciences économiques Université de Kinshasa/ RDC.


    1 Président du Comité de Gestion du BID
    BP 16008
    Kinshasa/Gombe
    e-mail: [email protected]