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L'Inventaire forestier national, outil pour une gestion forestière durable

Gérôme Pignard[1], Nabila Hamza[2]


Résumé

L'émergence de la notion de gestion forestière durable a conduit à l'élaboration d'indicateurs quantitatifs et qualitatifs, destinés à évaluer l'impact de la gestion forestière sur les forêts. L'Inventaire forestier national est rapidement apparu comme une des principales sources de données forestières utilisables en France. Les données produites présentent en effet les conditions requises pour un suivi: objectivité, fiabilité et mise à jour périodique. Trois catégories de données sont disponibles. Les données cartographiques permettent une analyse spatiale du territoire forestier recherchée dans différents domaines: faune sauvage et récréation par exemple. Les données dendrométriques sont particulièrement utiles pour évaluer l'intensité de l'exploitation forestière ainsi que les conséquences de la gestion sur la diversité biologique des forêts. Les données éco-floristiques, enfin, devraient permettre d'affiner le suivi de cette biodiversité forestière et fournir une évaluation de l'adéquation des essences aux stations.

L'IFN s'est vu confier par le Ministère en charge des forêts la mise à jour en 2000 de la publication nationale intitulée "Les indicateurs de gestion durable des forêts françaises" qui matérialise les engagements pris par la France dans le cadre des Conférences Ministérielles pour la Protection des Forêts en Europe.

L'IFN a également été sollicité pour l'élaboration d'une liste d'indicateurs utilisable dans le cadre du processus d'écocertification PEFC (Pan-European Forest Certification) actuellement en cours d'implantation en France.

La recherche permanente d'une amélioration des indicateurs de gestion durable des forêts ouvre de nouvelles perspectives pour l'IFN: acquisition de données supplémentaires, utilisation couplée avec des données externes, notamment en matière cartographique, mise au point de nouveaux indicateurs à partir des données éco-floristiques.

Mots-clés: gestion forestière durable, indicateurs, écocertification, inventaire forestier, cartographie, dendrométrie, écologie, données.


Introduction

L’émergence, il y a une quinzaine d’années de la notion de développement durable traduisait une inquiétude grandissante face à la dégradation de l’environnement et des ressources naturelles. Dans le domaine forestier elle s’est traduite par la définition de critères et d’indicateurs dits " de gestion durable des forêts ", destinés à évaluer l'impact de la gestion forestière et des prélèvements de bois sur l’état des forêts.

En France, l’Inventaire forestier national (IFN) est l’une des principales sources de données utilisables pour le calcul de ces indicateurs. Les données produites par l’IFN remplissent en effet un certain nombre de conditions requises pour un suivi dans le temps: rigueur et stabilité des définitions et des protocoles de mesures, fiabilité et mise à jour périodique.

Cette contribution se propose, après un rappel des principales caractéristiques des données de l’IFN, de présenter l’expérience acquise au sein de l’établissement dans le domaine du suivi de la gestion durable des forêts et d'en dresser un premier bilan.

1. Les données de l'IFN

Trois catégories de données sont disponibles: cartographiques, dendrométriques et éco-floristiques.

Les données cartographiques comportent principalement une carte des formations forestières et des landes, qui différencie 10 à 50 types de formation végétale dans chaque département. La définition des types de peuplements forestiers est essentiellement basée sur 2 critères: la structure du peuplement (taillis, futaie, mélange futaie-taillis) et la composition en essences, parfois complétés par une répartition par classe d'âge ou de richesse. La délimitation des types de formation est effectuée par photo-interprétation, généralement de couverture aérienne infra-rouge couleur à l'échelle du 1/17 000. Cette carte est complétée par deux couches supplémentaires d'information: les limites des régions forestières et des catégories de propriété (domaniale, communale, privée). Les données numériques sont produites et archivées au format ArcInfo; leur précision est depuis 1992 celle de cartes au 1/25 000 avec une surface minimale de représentation de 2,25 ha. La couverture cartographique du territoire métropolitain est désormais complète. Deux cartes élaborées à environ 12 ans d'intervalle sont disponibles pour 35 départements.

Cette information permet une analyse spatiale du territoire forestier utilisable dans des domaines variés relatifs aux multiples fonctions des forêts. Par exemple, la répartition spatiale des peuplements est une donnée importante pour évaluer la biodiversité forestière d'un territoire et sa capacité à accueillir certains animaux. La fragmentation et l’hétérogénéité des massifs, la longueur des lisières forêt/non forêt et la nature de ces interfaces sont autant de critères qu’il est possible d’apprécier à partir de la carte des formations végétales de l’IFN. Des indicateurs relatifs à la fonction récréative des forêts peuvent également être calculés en rapprochant cette carte de données démographiques spatialisées. Il est ainsi possible d’évaluer la surface forestière dans un rayon de 50 km autour des grandes villes (distance moyenne qu'un habitant est censé être prêt à parcourir pour une visite en forêt) et de la rapporter au nombre d'habitants de la zone étudiée. De même, les données cartographiques permettent de construire des indicateurs de vulnérabilité au feu basé sur l'inflammabilité et la combustibilité des différents types de formation et leur répartition dans l'espace. Ces quelques exemples ne constituent qu’un échantillon restreint des perpectives offertes par l’exploitation des cartes de l’IFN. Le calcul d’indicateurs plus élaborés ne pourra toutefois se développer qu’au prix de travaux comportant à la fois des aspects méthodologiques et l’utilisation de données complémentaires (zone de protection, réseau routier et de desserte, équipements DFCI...).

Les données dendrométriques proviennent de l'échantillonnage statistique sur le terrain; il s’agit de l'ensemble des descriptions, observations et mesures d’arbres ou de peuplements effectuées sur les placettes de l’IFN. Ces données sont disponibles pour 2 inventaires successifs sur l'ensemble du territoire métropolitain et pour 3 inventaires dans 60 % des départements. Les données dendrométriques complètent l'analyse cartographique en fournissant des estimations des surfaces boisées, du volume sur pied, de l’accroissement en volume et du nombre d'arbres, ventilées selon de nombreux critères: région forestière, propriété, type de peuplement, structure, essence, classe d'âge, exploitabilité, qualité des bois, classe de diamètre... Elles permettent le calcul de nombreux indicateurs relatifs à la conservation et à l'amélioration des ressources forestières et de la production ligneuse. On citera par exemple l'évolution du taux de boisement, ou du volume de bois à l'hectare. Le taux de prélèvement, rapport du prélèvement total de bois à la production courante, est un indicateur important qui permet d'apprécier la pression exercée par les prélèvements sur la ressource forestière.

Les données dendrométriques fournissent également une première approche, " rustique ", de la biodiversité forestière à partir de la strate arborée des peuplements. La diversité globale de la forêt dans une zone donnée peut être appréciée par la répartition de la surface boisée par essence principale; la répartition de cette surface en fonction du nombre d’essences présentes sur les placettes fournit une évaluation de la proportion de peuplements mélangés, qui peut être complétée par le calcul de taux de pureté en volume. Les données dendrométriques de l’IFN permettent également d’évaluer l'importance de formations forestières caractérisées par une grande biodiversité, comme les peuplements mûrs et sénescents qui constituent des habitats spécifiques pour certaines espèces animales ou végétales. L’indicateur correspondant est cependant limité aux peuplements réguliers et ne permet pas de prendre en compte les arbres individuels parfois maintenus dans ce but par les sylviculteurs.

Les données écologiques et floristiques également collectées sur les placettes par les équipes de l’IFN constituent une description détaillée de l’écosystème forestier: situation topographique, description du sol, relevé floristique. La couverture du territoire métropolitain devrait être complète à partir de 2006. L'utilisation de ces données pour le calcul d’indicateurs de gestion durable reste encore du domaine expérimental. La connaissance du milieu naturel qu'elles apportent devrait en particulier permettre d’apprécier l’adéquation des essences constituant le peuplement avec la station forestière, et d’évaluer la superficie des situations potentiellement à risque.

2. L'expérience de l'IFN dans le cadre de processus de calcul d'indicateurs.

Le calcul des " indicateurs de gestion durable des forêts françaises " a constitué la première expérience concrète de l’IFN dans ce domaine. Dès 1994, l’IFN fournissait à la Direction de l’espace rural et de la forêt (DERF) un ensemble de résultats utilisés pour la première version publiée en 1995. Cet exercice constituait une tentative inédite d’exploitation systématique et détaillée des données de l’IFN dans le cadre d’une réflexion sur la politique forestière. En 1999, la DERF confiait à l’IFN la réalisation complète de la version 2000 de cette publication, dont la mise à jour régulière matérialise les engagements pris par la France dans le cadre de la Conférence des Nations-Unies sur l’Environnement et le Développement (Rio de Janeiro, 1992) et des Conférences Ministérielles pour la Protection des Forêts en Europe (Strasbourg, 1990; Helsinki, 1993; Lisbonne, 1998). Entre-temps et toujours à la demande de la DERF, la démarche avait été déclinée au niveau régional à l’occasion de la révision des Orientations régionales forestières (ORF), documents qui définissent les grandes lignes de la gestion forestière à l’échelle régionale, et auxquels se réfèrent les plans de gestion en forêt privée et les aménagements en forêt publique. La version 2000 du document intitulé " Les indicateurs de gestion durable des forêts françaises " comporte 76 indicateurs, répartis dans les 6 critères d'Helsinki; 29 indicateurs relatifs principalement aux critères 1 (Conservation et amélioration appropriée des ressources forestières et de leur contribution aux cycles mondiaux du carbone), 3 (Maintien et encouragement des fonctions de production des forêts) et 4 (Maintien, conservation et amélioration appropriée de la diversité biologique dans les écosystèmes forestiers) sont directement basés sur les données de l’IFN. La préparation de ce document a également comporté une tâche importante de collecte de l’information auprès des nombreux organismes producteurs ou détenteurs de statistiques et de données forestières. L'analyse détaillée de ces données extrêmement hétérogènes a sans conteste renforcé les capacités de l’IFN dans ce domaine.

Quelques innovations ont pu être apportées lors de la mise à jour. Afin de mieux rendre compte de la grande diversité des forêts françaises, un certain nombre d'indicateurs ont été calculés par grande région et ajoutés en annexe. Une plus grande cohérence des différentes sources de données a été recherchée avec notamment l’introduction, en annexe également, d’un tableau récapitulatif global. L'exploitation des données cartographiques de l'IFN a pu être étendue à l'ensemble du territoire du fait de l'achèvement de la couverture nationale, notamment les indicateurs de fragmentation, d’hétérogénéité spatiale des peuplements et d'accueil du public. Enfin certains critères ont pu être améliorés, complétés ou introduits:

Les analyses de sol effectuées sur le réseau européen de suivi des dommages forestiers et sur le réseau RENECOFOR ont permis une description plus complète des sols forestiers: stockage de carbone, fertilité minérale.

Le réexamen systématique sur photographie aérienne des placettes de l'IFN ayant subi une coupe a fourni l'information nécessaire pour l'introduction d'un critère sur la répartition des coupes rases par classe de surface, qui répond à des préoccupations à la fois écologiques et paysagères.

Un indicateur sur la valorisation des produits connexes de scierie a également été ajouté dans le but d'apprécier l'efficacité de la chaîne de transformation du bois exploité et de mettre en évidence la complémentarité entre les filières bois d'œuvre et bois de trituration.

Enfin des données sur les potentialités en matière d’accueil du public ont été obtenues par croisement des cartes forestières avec les densités de population.

Plus récemment, l'IFN a également été sollicité pour l'élaboration d'une liste d'indicateurs utilisable dans le cadre du processus d'écocertification PEFC (Pan European Forest Certification). Actuellement en cours d'implantation, ce processus prend appui sur les régions administratives françaises qui constituent l’unité géographique de certification. L'état des lieux régional préalable à la certification, comporte une série de données forestières dont certaines sont directement produites par l'IFN et ont été fournies, à ce jour, à une douzaine de régions. La périodicité du passage de l'IFN dans un même département - environ 12 ans - ne permettra cependant qu'une mise à jour partielle de ces états des lieux régionaux, mise à jour prévue tous les 5 ans. Deux types de réponse pourraient être apportées à ce besoin: le passage d’une planification départementale et cyclique des opérations d’inventaire à une planification nationale annuelle, ou bien la mise en œuvre de procédures de mise à jour des inventaires départementaux basées sur l’utilisation de données complémentaires.

L’IFN, enfin fournit également un appui pour la définition d’indicateurs forestiers dans le cadre de la mise en place de schémas de services collectifs sous l’égide du Ministère de l’environnement et du développement durable.

3. Amélioration des indicateurs

Les différents travaux présentés ci-dessus ont mis en évidence un certain nombre de difficultés et d'insuffisances auxquelles il paraît nécessaire de remédier sous peine de réduire la portée de ces démarches. L’origine de ces difficultés est assez diverse.

La diversité des données forestières et leur faible cohérence est une source d’imprécision, qui peut provenir de différences de définitions ou être introduite par l’utilisation de coefficients de conversion. On compte par exemple au moins quatre sources de données relatives aux surfaces forestières: l’enquête TERUTI, réalisée annuellement par le ministère de l’agriculture, l’IFN, le cadastre, l’Office national des forêts (ONF) avec pour ce dernier plusieurs estimations disponibles. Chacune de ces sources privilégie un ou plusieurs aspects de la forêt, de telle sorte que le recours à l’ensemble s’avère nécessaire pour couvrir le plus large champ possible d’indicateurs. Les différences peuvent généralement être expliquées, mais elles entraînent l’existence de plusieurs estimations, ce qui réduit la lisibilité du document et nuit à l’objectif initial de transparence. Le rapprochement de sources diverses peut également nécessiter l’utilisation de coefficients de conversion, de ratios, d’extrapolations, qui introduisent des incertitudes dans le calcul d’indicateurs. L’Enquête annuelle de branche exploitation forestière et scierie (EABEFS) fournit ainsi les volumes récoltés annuellement par département, groupes d’essences et catégorie d’utilisation. La comparaison de ces données avec la production courante de la forêt évaluée par l’IFN pour calculer un taux de prélèvement requiert la prise en compte de l’autoconsommation et des pertes en exploitation, ainsi que la conversion de volumes déclarés sous écorces (résineux) en volume sur écorce, opérations qui dégradent la qualité de l’information initiale.

Un second type de difficulté est l’absence de données précises dans un certain nombre de domaines. Certaines lacunes pourraient être assez aisément corrigées par l’ajout de mesures ou observations supplémentaires dans les dispositifs existants: c’est le cas pour l’estimation du bois mort total, des dégâts de gibier ou d’exploitation qui pourraient être évalués par l’IFN. Dans d’autres cas l’absence totale de réseau de mesures entraîne le recours à des enquêtes partielles, par exemple, pour l’estimation de la quantité et de la valeur des produits non ligneux récoltés en forêt (champignons, plantes de cueillette, miel...), ou encore pour la fréquentation du public en forêt. Il s’agit ici d’activités diffuses, échappant à tout circuit économique officiel, et pour laquelle l’obtention de données quantitatives fiables paraît particulièrement délicate.

Le calcul et l’interprétation de certains indicateurs se heurte également parfois à une connaissance scientifique insuffisante. Un indicateur de fragmentation des forêts a par exemple été calculé en supposant qu’une discontinuité inférieure à 200 m n’interrompait pas le couvert forestier. Ce seuil de 200 m a été fixé de manière relativement arbitraire et n’est certainement pas adapté à toutes les configurations, d’autant qu’il ne tient pas compte de la nature de la discontinuité. Dans un registre similaire, la détermination des espèces menacées en forêt suppose de déterminer le statut forestier ou non de chaque espèce. Ce travail, réalisé par le Museum National d’Histoire Naturelle, s’est avéré particulièrement délicat pour les espèces à comportement mixte qui vivent alternativement en forêt et en milieu ouvert. Il pose également la question d’une appréciation du caractère durable de la gestion forestière à travers un indicateur qui reflète les conséquences d’une gestion globale et non strictement forestière du territoire.

Enfin, au-delà de ces difficultés techniques, se pose également parfois la question de l'interprétation des résultats obtenus. Le calcul d’indicateurs nationaux s’est quelquefois révélé inadapté à la diversité de la forêt française et a conduit à réaliser une analyse par grande région, nécessaire à l'élaboration de commentaires pertinents. Par ailleurs l’interprétation d’un même indicateur peut être différente selon le point de vue selon lequel on l’examine. Ainsi la fragmentation du territoire forestier peut être jugée positivement ou négativement selon que s’intéresse à la gestion de la faune sauvage, la défense des forêts contre les incendies, la fermeture des paysages ou la mobilisation du bois. Une prise en compte incomplète des contraintes et des objectifs de la gestion forestière pourrait de ce fait conduire à des conclusions erronées.

Face à ces problèmes, plusieurs solutions peuvent être envisagées:

- harmonisation des données forestières: il s'agit d'un sujet difficile en raison de la nécessité de préserver la cohérence de séries historiques. Un travail est en cours pour harmoniser les définitions forestières utilisées par l’enquête " utilisation du territoire (Teruti) " et celles de l'IFN;

- enrichissement de l'information collectée dans les dispositifs existants. Par exemple l'estimation du bois mort total, mesure limitée actuellement au bois mort de moins de 5 ans et l’évaluation des dégâts de gibier pourraient être intégrées au protocole de l'IFN;

- travail méthodologique, parfois de recherche, pour exploiter les données existantes ou mettre au point des méthodes d'évaluation. Ainsi la définition d'un indicateur d'adéquation entre l’essence observée et la station forestière devrait être facilitée par la nouvelle mission d'animation et de coordination confiée récemment à l'IFN dans le domaine de la typologie des stations forestières.

L'existence de nombreuses lacunes a également conduit l’IFN à participer à divers travaux de réflexion sur l’amélioration des indicateurs de gestion forestière durable. Parmi eux le programme européen " LIFE - Méthodes de suivi de la gestion forestière durable " associant des partenaires suédois, danois, finlandais, allemands et français, a conforté le rôle de l’IFN dans le calcul d'indicateurs forestiers et a permis quelques avancées méthodologiques, notamment dans l'exploitation des données écologiques et floristiques pour affecter une station forestière et un habitat à chaque point de sondage et définir un indicateur d’adéquation essence/station. D’autre part, l’expérience acquise lors de la définition des indicateurs nationaux a permis à l’IFN de collaborer activement aux ateliers européens sur l'amélioration des indicateurs de gestion durable des forêts, mis en place dans le cadre des Conférences Ministérielles sur la Protection des Forêts en Europe. Ce travail collectif a débouché sur un nouvel ensemble d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs, qui sera proposé à la signature des Etats européens à la prochaine Conférence Ministérielle prévue à Vienne en avril 2003.

Conclusion

L’implication de l'IFN comme producteur de données dans la mise à jour des indicateurs nationaux de gestion durable ainsi que dans le processus PEFC a permis de confirmer ses principaux atouts: objectivité, fiabilité et mise à jour périodique des données. Les indicateurs IFN sont des indicateurs de résultats qui permettent d'apprécier objectivement les conséquences concrètes de la gestion pratiquée et de dégager les tendances des évolutions en cours. Cette implication lui confère également une nouvelle responsabilité quant à la continuité des protocoles utilisés, la qualité et la précision des résultats fournis, compte-tenu notamment des enjeux commerciaux du processus d’écocertification. Elle suppose également une amélioration continue de ses méthodes qui pourrait se traduire par un enrichissement de l'inventaire standard, le couplage des données cartographiques avec des données externes à l'IFN ainsi que la recherche de nouveaux indicateurs issus des données écologiques et floristiques.

Parallèlement, la réalisation du document national intitulé " Les indicateurs de gestion durable des forêts françaises " a fourni à l’IFN l’occasion de passer de la simple production de données forestières à l’assemblage de données provenant de sources diverses, internes et externes. Cette expérience pourrait être pour l’IFN l’occasion de resituer son travail dans une réflexion plus large sur les moyens d’améliorer l’information forestière en France tant au niveau de la production que de la diffusion des données.

Bibliographie

Association Française de Certification Forestière, 2001. Catalogue d’indicateurs pour l’état des lieux préalable à la certification forestière. 91 p.

Ministère de l’Agriculture et de la Pêche, 1995. Les indicateurs de gestion durable des forêts françaises. 49 p.

Ministère de l’Agriculture et de la Pêche, 2000. Les indicateurs de gestion durable des forêts françaises. 129 p.


[1] Inventaire forestier national.
Place des Arcades. Maurin. BP 1001. 34971 Lattes Cédex France.
Mél: [email protected], [email protected]
[2] Inventaire forestier national.
Place des Arcades. Maurin. BP 1001. 34971 Lattes Cédex France.
Mél: [email protected], [email protected]