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La forêt - pièce centrale dans un réseau écologique

Dr. Antonio Righetti 1


Résumé

Environ 30% de la Suisse est boisée. Par contre le réseau routier du pays a une extension de 140000 km (y compris routes principales, secondaires et forestières). Cela correspond à une moyenne de 3,3 km par km2, voire 6 ou 7 km par exemple dans les régions du Plateau où en plus on trouve les centres habités et où l`agriculture est intensive. Ici le paysage est extrèmement parcellé et pauvre en structures écologiques.

Identifier, maintenir et rétablir les liaisons entre les zones proches de l'état naturel qui existent encore est devenu une préoccupation majeure pour la sauvegarde de la biodiversité. Parmi les lignes directrices, "Paysage 2020" de l'Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage (OFEFP), ces liaisons sont des buts importants et qui s'inscrivent dans la logique de la conception «Paysage suisse» adoptée en 1997 par le Conseil fédéral.

Au cours des dernières années, différents projets et programmes de l'OFEFP ont été consacrés à cette problématique de mise en réseau. Sont à mentionner surtout: le projet sur les corridors de la grande faune, la directive sur les passages pour la grande faune et le projet REN (Réseau écologique national), qui montre une vision pour l'interconnexion des espaces vitaux en Suisse.

Dans tous ces travaux, on attribue à la forêt une haute importance comme chaînon central pour une grande partie de la faune et la flore suisse. Non seulement elle sert d'habitat à plusieurs espèces menacées (par exemple le Grand tétras), mais elle est aussi la base des liens entre les differents habitats importants pour beaucoup d'espèces (par exemple les ongulés comme le cerf rouge ou le sanglier pour leur migrations saisonières ou leur extension).

Bref, en Suisse, pays avec une infrastructure hautement développée, un paysage morcellé et appauvri, la forêt basée sur sa fonction dans le réseau écologique et son extension est LA pièce centrale pour la sauvegarde de la biodiversité et du paysage.


1 La Suisse: un pays de contrastes - et d'espaces restreints!

La Suisse atteint une densité de 231,3 habitants au km2, ce qui est élevé du point de vue européen (OFS recensement 2000). Mais si, de plus, on garde à l'esprit que les zones habitables se concentrent essentiellement sur le Plateau, ainsi que les vallées du Jura et des Alpes, ce qui représente à peine un tiers de la superficie du pays, cette densité augmente encore (voir fig. 1). Sur le plan national, la surface habitée a augmenté de 13,3 % entre 1979 et 1997 (OFS 1999). Ce développement est la cause principale de la valeur ci-après, tirée de la statistique de la superficie (OFS 1999): en Suisse, 1 m2 de surface agricole disparaît chaque seconde. Une autre cause de cette diminution est l'expansion des surfaces boisées; celles-ci ont augmenté de 1,4 % durant ce même laps de temps. Actuellement, elles représentent 30,3 % du territoire. Si du point de vue écologique, on peut considérer l'augmentation de la surface habitée comme étant à priori négative, on peut par contre estimer positive l'expansion des surfaces boisées, d'autant plus qu'il s'agit essentiellement de forêt buissonnante de grande valeur écologique.

Figure 1: Carte de l'utilisation des sols en Suisse (source: OFS 1999)

Comparé à l'évolution de l'utilisation des sols, le contraste est encore plus frappant lorsque qu'on observe le développement des réseaux au sens le plus large. D'un côté, le réseau de communication des hommes - sans les nombreuses routes agricoles, pour lesquelles on ne dispose toutefois d'aucune indication statistique - est formé aujourd'hui de 140'000 km de routes et chemins. En 1998, la composition en était la suivante: 1'638 km d'autoroutes, 69'373 km de routes principales, 40'000 km de routes privées et de 29'000 km de chemins forestiers (OFS 1999, Brassel & Brändli 1999). La moyenne nationale étant de 3,3 km par km2 - resp. 6 à 7 par km2 dans les environs des zones habitées mentionnées ci-dessus (voir figure 2) - on peut dire que la mobilité de l'homme ne connaît presque pas de limites.

Figure 2: Réseaux routiers de la Suisse (Source: Office fédéral de topographie BA4827)

A l'opposé, la faune ne trouve presque plus de brèches pour maintenir son propre réseau de communication. Lorsque ce ne sont pas les localités ou les voies de communication qui interrompent l'échange entre les différentes populations, c'est souvent une agriculture intensive, en particulier sur le Plateau, qui bouleverse les derniers sites encore intacts. A leur place, on voit souvent apparaître des monocultures «industrielles». C'est ainsi que la surface plantée en maïs est passée de 9'582 ha à 63'841 ha entre 1965 et 1985 (OFS 1999). La tendance de plus en plus marquée depuis les années nonante à favoriser «l'écologie» dans l'agriculture, au moyen d'incitations financières, n'a pour l'instant que permis de freiner ce développement - un arrêt ou même une inversion de cette tendance reste encore un rêve. Actuellement, en particulier sur le Plateau, les habitats naturels restants sont morcelés et les éléments structurels du paysage détruits. Ainsi apparaissent des obstacles insurmontables pour la faune et la flore, menaçant la diversité biologique et paysagère.

2 La Suisse, un pays où chaque forêt est multifonctionnelle - et donc convoitée par tous!

La forêt suisse remplit diverses fonctions, souvent plusieurs en même temps. On ne va pas ici s'intéresser à son rôle en tant que lieu pour des activités de loisirs, de protection contre des catastrophes naturelles, de simple enrichissement du paysage ou de producteur d'une matière première de grande valeur, mais à sa fonction d'habitat et en particulier d'élément du réseau dans un paysage largement dégradé.

Il faut encore une fois relever une contradiction. Comme mentionné plus haut, le réseau de routes forestières est par endroits très dense (Brassel & Brändli 1999). Si la moyenne suisse se monte à 26,2 mètres par ha (m'/ha), elle atteint presque les 60 m'/ha sur le Plateau. Les conséquences en sont, là aussi, une fragmentation de l'habitat dans son ensemble. De plus, dès l'ouverture d'une nouvelle liaison, le potentiel de dérangement par des gens utilisant la forêt pour leurs loisirs augmente. C'est particulièrement vrai pour des lieux éloignés, où se trouvent parfois les derniers refuges d'espèces rares (p. ex. le Grand Tétras, Tetrao urogallus).

Si l'on observe maintenant les résultats du rapport de l'OFEFP ayant pour titre «Les corridors faunistiques en Suisse» (2001), l'importance des zones boisées dans le réseau apparaît clairement (détails voir encadré 1). La plupart des 303 corridors faunistiques d'importance suprarégionale relevés dans ce rapport sont liés à la forêt ou pour le moins à des cordons boisés le long de cours d'eau. La correspondance est particulièrement frappante sur le Plateau et dans les grandes vallées. Les forêts, dans leur rôle d'éléments du réseau, représentent pour les animaux sauvages, grands et petits, les derniers vestiges d'un réseau de communication autrefois beaucoup plus dense (voir figure 3). Et ceci, même lorsque le boisement n'est pas conforme à la station, que l'homme utilise intensivement le site pour ses activités de loisirs et que, par conséquent, la qualité de l'habitat pour une occupation durable est mauvaise.

Encadre 1: Détails du projet Corridors faunistiques

Buts

Les plus grands mammifères sont tributaires pour l'utilisation de leur milieu, d'axes de communication qui fonctionnent. Dans le cas du Cerf rouge (Cervus elaphus), ils peuvent s'étendre sur plus de 100 kilomètres. Dans les dernières décennies, un bon nombre de ces axes ont été définitivement interrompus à cause de l'utilisation intensive de grandes parties du territoire. Afin de pouvoir en tenir compte dans le futur, lors de la planification à longue échéance de l'aménagement du territoire, une vue d'ensemble de la situation et de la fonction de ces axes sur le plan national est nécessaire.

Structure, méthodologie, résultats

Les finances et le temps disponibles pour ce projet étant restreints, la récolte des données s'est limitée aux informations déjà disponibles (statistiques, observations faites par des praticiens et des spécialistes, ainsi que données récoltées auprès d'organismes spécialisés). Plusieurs spécialistes ont récolté et analysé ces données en suivant un protocole structuré. De plus, au moyen d'un simple modèle de perméabilité, on a calculé le potentiel de mise en réseau du paysage.

Pour toute la Suisse, on a pu déterminer 303 corridors faunistiques d'importance suprarégionale. 16 % de ces corridors sont aujourd'hui interrompus, principalement par des routes ou des agglomérations. 56 % sont fortement dégradés et ne peuvent donc que difficilement remplir leur fonction. Seuls 28 % sont encore à même de remplir entièrement leur fonction. Près de la moitié (42 %) des corridors interrompus se situent sur le Plateau. La majorité des axes (interrompus, dégradés ou fonctionnant) se limitent aux zones boisées, ce qui est confirmé par la pratique ainsi que par les résultats obtenus à partir du modèle de perméabilité.

Intégration nationale et internationale

Sur le plan national, il est prévu d'assainir dans les 10-15 prochaines années tous les corridors faunistiques d'importance suprarégionale interrompus par des autoroutes ou des routes principales. Ceci implique la construction de 50 passages à faune. Les représentants de la construction des routes et ceux de la protection de l'environnement se sont récemment entendus sur la largeur de ces passages. Elle a été définie dans le cadre d'une directive et détermine entre autres que la largeur d'un passage à faune standard doit être de 45 m (plus/moins 5 m).

Quelques-unes de ces constructions se trouvent dans la zone frontalière. Dans ce cas, il est prévu de coordonner la procédure avec les pays limitrophes.

Dans un avenir proche, la politique forestière actuelle, soutenue par les lois et les ordonnances correspondantes, va permettre une amélioration de la qualité de l'habitat en forêt. Les principes en sont: prévoir un boisement conforme à la station, favoriser les îlots de vieux bois et les îlots de bois mort, désigner des réserves. La simple fonction de réseau s'accompagnera aussi d'une amélioration de la fonction d'habitat.

3 La Suisse, un pays où la forêt constitue la pièce centrale d'un réseau écologique national - et un élément absolument indispensable au développement écologique!

Cette affirmation ne deviendra toutefois vraie que dans quelques décennies, surtout sur le Plateau. Pour le moment, on se limitera en premier lieu à considérer un large périmètre en se concentrant sur les exigences des grands mammifères sauvages en matière d'habitat et de population globale (notamment les migrations saisonnières, la distribution). Deux exemples permettent d'illustrer cette démarche. Le cerf rouge (Cervus elaphus) a commencé à reconquérir le pays il y a environ 150 ans à partir de l'Est. Avec une plus ou moins grande densité, il peuple aujourd'hui tout l'espace alpin. Compte tenu du morcellement progressif des massifs forestiers, le cerf peut aujourd'hui s'avancer jusque sur le Plateau, où il est généralement arrêté par les clôtures des autoroutes. En sens inverse, le sanglier (Sus scropha) essaie d'étendre son habitat du Nord-ouest (Jura) en direction des Préalpes. Pour cette espèce, les zones forestières revêtent aussi une importance primordiale et les avancées s'arrêtent généralement aux autoroutes. Si celles-ci étaient un jour aménagées en tenant compte de la biologie de la faune sauvage, le potentiel de mobilité de ces espèces devrait augmenter massivement en même temps que l'importance accordée aux forêts.

L'identification et le maintien des liaisons entre des zones quasi naturelles encore existantes constituent certainement les éléments essentiels de la conservation de la diversité des espèces du pays. C'est là qu'intervient le projet REN (Réseau écologique national), lequel vise à relier les habitats et les populations (voir encadré 2 pour les détails). Son objectif premier n'est pas de protéger des biotopes et des corridors particuliers, mais de garantir globalement leur fonction sans remettre fondamentalement en question les objectifs d'un paysage exploité conformément à des points de vue traditionnels. Il s'agit de relier entre elles les zones répondant aux exigences de la faune et de la flore afin de former un réseau cohérent d'habitats proches de l'état naturel. De larges corridors écologiques et des biotopes relais doivent garantir l'échange et l'expansion des populations animales et végétales, mais aussi la recolonisation d'habitats abandonnés.

Dans l'introduction, la part de la superficie forestière a été évaluée à environ 30%. Les forêts constituent ainsi tout simplement l'élément principal du réseau écologique national.

Figure 3: Carte provisoire du réseau écologique national

Encadre 2: Détails relatifs au projet REN

Objectifs

Le REN concrétise sur le plan cartographique la vision d'un développement paysager dynamique. Les zones nodales pour la protection de la flore et de la faune indigènes ainsi que les structures les plus importantes pour la mise en réseau de ces zones sont représentées de manière globale. Au lieu de fixer de manière statique les caractéristiques des différents réseaux écologiques, le REN cherche en premier lieu à mettre en évidence le «principe» de la mise en réseau d'écosystèmes dynamiques. Quels sont les habitats? Où une revalorisation écologique du paysage serait-elle indiquée? A quels endroits de nouveaux éléments de liaison seraient-ils utiles? Le REN donne des réponses à ce type de questions.

Il rend visible les lacunes dans la connexion entre les habitats et montre où il est nécessaire d'agir. De cette manière, le REN peut servir de norme pour la planification à l'échelon fédéral, cantonal et régional.

Structure, méthode, résultats

Le réseau écologique de la Suisse se base sur la complémentarité des types d'habitats les plus importants - forêts, cours d'eau, espaces soumis à une exploitation agricole extensive, prairies sèches et zones humides - et détermine les différents axes de la mise en réseau.

Le projet REN s'appuie pour l'essentiel sur les données relatives à la nature et au paysage qui sont disponibles à l'échelon national, et qui ont été comparées les unes aux autres et traitées. Un modèle de calcul qui tient compte des besoins des différents groupes écologiques a été utilisé à cet effet: on définit les types de biotopes qui servent d'habitat aux différents groupes d'espèces (espèces vivant en forêt, espèces qui aiment la chaleur, etc.), qui sont régulièrement visités ou qui sont privilégiés dans la distribution ou au cours des migrations. Ces données sont ensuite intégrées dans une carte de synthèse provisoire. Celle-ci est encore remaniée en utilisant des données locales et des connaissances du terrain. La collaboration avec les services spécialisés cantonaux joue un rôle central.

Le résultat final, qui sera disponible en 2004, consistera en cartes à l'échelle 1:100'000 et 1:300'000 ainsi qu'en une banque de données.

Intégration nationale et internationale

Le projet REN (Réseau écologique national) est un élément important du projet de l'OFEFP «Paysage 2020» et est intégré au 1997 dans la conception «Paysage Suisse» (OFEFP, 1998), laquelle prévoit une mise en réseau de biotopes au niveau national, régional et local.

A l'échelon international, le REN utilisera les données du réseau «Emeraude» de la Convention de Berne et représentera la contribution de la Suisse au Réseau écologique paneuropéen (REP) de la stratégie paneuropéenne pour la diversité biologique et paysagère. Suit de la Conférence ministérielle paneuropéenne "Un Environnement pour l'Europe" (Kiew, mai 2003) les Ministres de l'Environnement de 54 pays s'engagerons à ce que "d'ici 2008, toutes les zones noyaux du Réseau écologique paneuropéen seront conservées de manière adaptée et le REP fournira des conseils pour l'élaboration de tous les grands plans d'aménagement nationaux, régionaux et internationaux, ainsi que pour les activités des secteurs économiques et financiers concernés ... ce qui représentera une contribution de l'Europe à la création d'un réseau écologique mondial."

Au niveau mondial on doit mentionner le point 44 du "Plan d'application du Sommet mondial pour le développement durable" (Johannesburg, 2002), celui ci indique que des mesures doivent être prises à tous niveaux pour assurer la préservation et l'utilisation durable de la biodiversité - en outre par la mise en place de réseaux et de couloirs écologiques.

4 La Suisse, un pays où l'exploitation multifonctionnelle des forêts met en évidence leur rôle de réseau écologique - peut-être un modèle pour tous les pays à forte population!

L'extension continue des zones urbanisées, une agriculture intensive et industrialisée, un système d'infrastructure axé sur les besoins de mobilité extrêmes des hommes ainsi que leurs conséquences, à savoir la dégradation de l'espace naturel dans son ensemble et en particulier l'interruption des axes de mobilité de la faune sont des problèmes qui ne se limitent pas au Plateau suisse. Il s'agit bien plus d'une réalité à laquelle tous les pays industrialisés avec une haute densité d'habitants ont à faire face à plus ou moins grande échelle.

Certes, dans ces pays aussi, il y a partout des zones boisées, peut-être davantage qu'en Suisse du point de vue purement quantitatif; toutefois, sous forme d'îlots de bosquets champêtres dans un paysage dénudé, de taillis de peupliers peu denses sans strate buissonnante ou de kilomètres carrés de grandes monocultures d'épicéas, elles ne peuvent guère remplir de fonctions écologiques. Même si elles ne doivent remplir qu'une pure fonction de mise en réseau, il faut qu'une «norme écologique» minimale soit garantie. En prenant pour étalon la forêt typique du Plateau suisse, on pourrait définir ce standard de la manière suivante:

Il s'agit donc généralement de forêts multifonctionnelles, où les besoins humains sont prioritaires. Elles remplissent en outre plus ou moins «accessoirement» la fonction écologique de réseau pour les grands mammifères. Etant donné que l'aire forestière est sévèrement protégée par la législation en vigueur, cette situation devrait se maintenir.

A l'heure actuelle, les peuplements forestiers décrits n'ont pour la plupart que peu de valeur en tant qu'habitat durable pour la faune. Du point de vue écologique, un important besoin d'action se fait sentir depuis un certain temps dans ce domaine. La législation et ses objectifs visant un état plus naturel donnent aussi confiance. Si elle est correctement mise en œuvre, les forêts du Plateau seront attrayantes à l'avenir non seulement comme éléments de réseau, mais aussi en tant qu'habitat.

Figure 4: Le Plateau suisse: fortement peuplé, il est soumis à une exploitation agricole intensive; les seuls éléments de réseau écologique restant sont les surfaces boisées. (Source: Office des ponts et chaussées du canton de Berne)

Bibliographie

Brassel, P. et Brändli, U.-B. , 1999: Inventaire forestier national suisse. Résultats du deuxième inventaire 1993-1995. Birmensdorf, Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage. Berne, Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage.
Berne, Stuttgart, Vienne; Haupt. 442 p.

OFEFP, 1998: Conception Paysage Suisse. Cahiers de l'environnement no 326. Commande: OFEFP, Documentation, 3003 Bern, [email protected]. Numéro de commande: VU-8004-D/F. 122 p.

OFEFP, SGW, Schweizerische Vogelwarte: Les corridors faunistiques en Suisse , 2001. Cahiers de l'environnement no 326. Commande: OFEFP, Documentation, 3003 Bern, [email protected]. Numéro de commande: SRU-326-D/F. 1176 p.

OFS: L'Annuaire statistique de la Suisse, 1999. Office fédéral de la statistique, Neuchâtel. 33 p.

OFS: Recensement 2000. Office fédéral de la statistique, Neuchâtel. http://www.statistics.admin.ch/stat_ch/ber00/vz/fvz.htm


1 Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage (OFEFP), Direction fédérale des forêts, secteur Faune sauvage / BUWAL, 3003 Bern / 0041 31 324 70 18 ou 0041 31 960 43 26 / [email protected] / http://www.umwelt-schweiz.ch