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L'avenir de la forêt feuillue du Québec

Florent Boivin 1


1.1 Résumé

La forêt feuillue couvre l'extrême sud du Québec, soit la portion la plus nordique d'une large bande qui s'étend depuis le centre-est des États-Unis et où prédominent les essences feuillues caduques, dont surtout l'érable à sucre. La production de bois d'oeuvre de feuillus et de pins contribue au développement économique de nombreuses villes et villages du Québec s'étendant le long de la vallée du fleuve Saint-Laurent de la région de l'Outaouais à celle du Bas Saint-Laurent, soit dans la zone habitée du Québec.

En 1999, la production des usines du Québec représentait 76,6 % de la production canadienne alors que les livraisons des usines du Québec étaient presque également réparties entre les États-Unis (41,1 %) et le Canada (40,3 %), le marché outremer fermant la marche (18,6 %).

La production d'importants volumes de matière ligneuse, notamment pour les besoins des usines de transformation des feuillus durs et les usines de pâte et papiers, doit être conciliée avec les multiples usages de ces territoires, dont l'acériculture, élément indissociable de la tradition québécoise.

La forêt feuillue est typiquement constituée de peuplements inéquiennes, c'est-à-dire que chaque peuplement est constitué d'arbres aux âges et hauteurs variées. Dans les peuplements inéquiennes, comportant un minimum de tiges de qualité, la coupe de jardinage ainsi que ses variantes sont des traitements largement répandus afin d'aménager de façon optimale les tiges de qualité tout en améliorant le potentiel ultérieur du peuplement. Mais ce traitement n'est pas une panacée. Certains peuplements forestiers soumis à ce traitement sylvicole s'appauvrissent de plus en plus, er, n'ayant pas suffisamment de qualité, auraient dû être traités par des coupes de régénération ou d'autres types de traitements sylvicoles.

La quantité de bois de déroulage et de sciage de feuillus durs et de pins disponible est de plus en plus limitée au Québec tant en forêt privée qu'en forêt publique, et ce, dans un contexte où la complexité de la planification des interventions forestières et de leur réalisation sur le terrain n'est pas appelée à diminuer.

La progression de l'industrie est reliée à sa capacité de se procurer des billes de qualité et par l'optimisation de ses procédés de transformation à partir de la forêt en passant par l'optimisation du tronçonnage jusqu'au développement des marchés à partir de produits à valeur ajoutée fabriqués à partir des sciages de grade inférieur.


1.2 Importance de la forêt feuillue pour les régions du sud du Québec

La forêt feuillue couvre l'extrême sud du Québec, soit la portion la plus nordique d'une large bande qui s'étend depuis le centre-est des États-Unis et où prédominent les essences feuillues caduques, dont surtout l'érable à sucre (MRN-1 2000).

La production de bois d'œuvre de feuillus et de pins contribue au développement économique de nombreuses villes et villages du Québec s'étendant le long de la vallée du fleuve Saint-Laurent de la région de l'Outaouais à celle du Bas Saint-Laurent. Il faut souligner que le bouleau jaune est à l'origine des premières usines de transformation des feuillus durs au Québec au début des années 1940. D'ailleurs, le bouleau jaune est l'arbre emblématique du Québec.

La forêt feuillue est située dans la zone habitée du Québec, c'est celle que les citoyens et les citoyennes côtoient régulièrement, c'est celle qui oblige la discussion entre les divers utilisateurs de ses ressources. C'est aussi celle qui oblige à innover dans des modèles de gestion parce qu'elle est juste à la portée de main, à la vue des citadins dans la pratique de leurs loisirs.

Les bois de feuillus durs et de pins 2 de qualité servent principalement à la fabrication de meubles, de planchers et de boiseries. Les arbres ou partie d'arbres de moindre qualité sont utilisés par l'industrie des pâtes et papiers et pour le bois de chauffage.

De 1995 à 1999, la production des usines de feuillus durs et de pins du Québec a connu une forte croissance augmentant de 28% pour se situer à 1081137 m3. Pour la même période, les livraisons ont augmenté de 52,3% passant de 1 044 535m3 à 1 590 642m3. En 1999, la production des usines du Québec représentait 76,6 % de la production canadienne alors que les livraisons des usines du Québec étaient presque également réparties entre les États-Unis (41,1%) et le Canada (40,3%), le marché outremer fermant la marche (18,6%). Entre 1995 et 1999, la proportion des livraisons vers les États-Unis a presque doublé, passant de 23% à près de 41% entraînée par la demande pour le meuble et les bois de planchers. (MRN-2 2000; Raymond Chabot Grant Thornton 2000).

En somme, l'industrie de bois d'œuvre de feuillus et de pins est bien implantée au Québec et celle-ci est capable d'atteindre de hauts niveaux de performance (Plourde 2000).

Toutefois, sa progression est reliée à sa capacité de se procurer des billes de qualité et par l'optimisation de ses procédés de transformation à partir de la forêt en passant par l'optimisation du tronçonnage jusqu'au développement des marchés à partir de produits à valeur ajoutée fabriqués à partir des sciages de grade inférieur.

1.3 La forêt feuillue du Québec: un milieu biophysique diversifié

La forêt feuillue du Québec, correspond à la sous-zone tempérée nordique du nord-est de l'Amérique du Nord et est comprise dans la région forestière des Grands Lacs et du Saint-Laurent dominée par l'érable à sucre, le bouleau jaune (Saucier et al 1998). Cette sous-zone, dite de la forêt décidue, se subdivise en trois domaines bioclimatiques - du sud au nord - l'érablière à caryer cordiforme (extrême sud-ouest du Québec), l'érablière à tilleul (Vallée du Saint-Laurent et Vallée de la Gatineau) et l'érablière à bouleau jaune (sud des Laurentides et coteaux des Appalaches). La sous-zone tempérée nordique est caractérisée par un climat relativement clément, dont la température varie de 2,5 oC à 7,0 oC (OIFQ 1996). La figure 1 situe les trois domaines de l'érablière selon les régions écologiques 1a à 3d.

Dans cette sous-zone, les sites mésiques sont dominés par des forêts inéquiennes d'érable à sucre dont le renouvellement est associé à de petites trouées. La flore vasculaire y est diversifiée (près de 1600 espèces) et comprend plus de 30% d'espèces d'affinité tempérée.

La forêt feuillue occupe près de 7% (110 800km2) du territoire du Québec, mais est située en totalité dans la partie habitée du Québec.

Le territoire de la forêt feuillue est facilement accessible et offre à la population un vaste choix d'activités de plein air. La multitude de lacs et de cours d'eau, tout comme la diversité de la faune et de la flore, lui confère une grande valeur.

La production d'importants volumes de matière ligneuse, notamment pour les besoins des usines de transformation des feuillus durs et les usines de pâte et papiers doit être conciliés avec les multiples usages de ces territoires, dont l'acériculture élément indissociable de la tradition et de la culture québécoise avec une production de 70 % de la production mondiale de sirop d'érable (Ross C.-F 2000).

La forêt feuillue est typiquement constituée de peuplements inéquiennes, c'est-à-dire que chaque peuplement est constitué d'arbres aux âges et hauteurs variées. La composition de ces peuplements forestiers varie grandement selon l'importance et la nature des perturbations. C'est ainsi, par exemple, que de jeunes arbres d'essences tolérantes à l'ombre comme l'érable à sucre, peuvent survivre malgré une luminosité réduite, et profiter de petites trouées dans le couvert pour croître et remplacer de vieilles tiges.

Lorsque se produisent des ouvertures plus ou moins importantes dans le peuplement, des essences comme le pin blanc, le chêne, le hêtre, le tilleul, le bouleau jaune, le bouleau blanc, l'épinette, l'érable et le tremble peuvent s'installer pour former de futurs peuplements.

Les coupes forestières autorisées qui ont été appliquées dans les peuplements d'essences feuillues et de pins avant la mise en œuvre du régime forestier de 1987 consistaient principalement à récolter les tiges de qualité. C'était l'époque de la «coupe à diamètre limite». Ce type de traitement sylvicole a permis à l'industrie de s'implanter et de se développer. Ce mode de récolte prévalait depuis des décennies alors que les grands pins étaient exportés en Europe. À cette époque, on considérait la forêt comme étant une ressource inépuisable. L'application, depuis 1987, du régime des contrats d'approvisionnement et d'aménagement forestier (CAAF) a instauré une nouvelle dynamique de gestion de ces peuplements en y ajoutant le concept de rendement soutenu. C'est donc seulement depuis quinze ans que la sylviculture en forêt feuillue a dû s'adapter afin de permettre la récolte de tiges de feuillus et de pins de qualité tout en préservant le potentiel des peuplements visés par l'intervention.

Figure 1: Zones de végétation, domaines bioclimatiques et régions écologiques du Québec

Cette foresterie appliquée aux peuplements feuillus et de pins se distingue largement de celle appliquée dans les peuplements résineux par les dimensions plus réduites des aires de coupe de régénération. On assiste à une sylviculture tige par tige où chaque tige est marquée préalablement à l'intervention, plutôt qu'une foresterie à grande échelle propre aux peuplements résineux.

Dans les peuplements inéquiennes, comportant un minimum de tiges de qualité, la coupe de jardinage ainsi que ses variantes telles la coupe de jardinage par trouées, la coupe de jardinage avec régénération par parquets - pour des fins de production du bouleau - et l'éclaircie commerciale d'étalement, sont des traitements largement répandus afin d'aménager de façon optimale les tiges de qualité tout en améliorant le potentiel ultérieur du peuplement. Cette pratique sylvicole permet l'atteinte du rendement soutenu des tiges constituant le peuplement par l'optimisation de la qualité des tiges récoltées et laissées sur pied.

Lors de la pratique de ces coupes partielles (coupes de jardinage, etc.), seulement le tiers du volume composant le peuplement est prélevé et de ce volume prélevé une partie seulement répond aux exigences de transformation des usines de sciage et de déroulage, le reste du volume est majoritairement constitué de bois à pâte qui engendre certaines problématiques de mise en marché de ces bois. Ainsi, la plupart du temps, des volumes importants de pâte sont laissés sur le parterre de coupe, faute de marchés pour ces bois.

Des efforts additionnels au niveau de la sylviculture intensive afin d'améliorer la régénération naturelle et artificielle, l'éducation des gaulis et le suivi des interventions doivent être réalisés afin que les interventions sylvicoles contribuent davantage à augmenter la qualité et la valeur économique des tiges.

La concurrence internationale dans les produits à valeur ajoutée de feuillus durs et de pins

L'industrie de la deuxième et de la troisième transformation des feuillus durs et des pins, notamment celle du meuble, a connu une période de développement importante au cours des dernières années. Ainsi, de 1991 à 1998, les livraisons des quelques 900 usines du Québec ont augmenté de près de 60 % pour se situer à près de 1,9 milliard de $C en 1998 alors que les exportations hors Québec ont plus quadruplées passant de 220 M$C à près de 1 milliard de $C (AFMQ 2003).

Mais depuis quelques années, l'industrie québécoise du meuble est devenue un important importateur de bois durs ou nobles.

L'industrie de la première transformation des feuillus durs et des pins ne peut suffire à approvisionner les usines de deuxième et de troisième transformation devant importer elle-même de plus en plus de billots de qualité de l'extérieur du Québec. Ainsi, en 2001, sur un total de 3,3 millions de m3, 37% des volumes de bois rond de feuillus durs consommés par les usines de déroulage et de sciage étaient importés des États-Unis (33%) et des provinces d'Ontario et du Nouveau-Brunswick(4%), soit une augmentation de 185% au cours de la période de 1990 à 2001 (MRN 2002).

Par contre, le développement spectaculaire du bouleau blanc a permis le développement récent d'entreprises à succès, notamment dans le bois de planchers de type multicouches.

Au cours des prochaines années, la concurrence sur les marchés sera de plus en plus intense, laquelle viendra en particulier des marchés internationaux dont l'Asie du Sud-est, des Balkans, du sud de l'Amérique - dont le Brésil - de la Chine et de la Russie. (Deffrasnes, R. 2002 et Beauregard, R. 2001).

Pour faire face à cette concurrence, une stratégie industrielle a été mise au point et vise à la fois à optimiser le rendement des usines, diversifier ses produits et développer de nouveaux marchés.

La recherche et le développement en séchage et transformation du bois par l'intermédiaire de l'Institut de recherche sur les produits du bois du Canada (Forintek Canada Corp) devrait permettre de développer des technologies électriques et leur transfert vers des manufacturiers d'équipements avec pour objectif de réduire les coûts en énergie, d'optimiser l'utilisation des arbres, de hausser la valeur des produits du bois et d'améliorer les processus de transformation et la compétitivité des entreprises du Québec.

Le défi d'aménager la forêt feuillue en fonction d'augmenter la qualité des tiges

La quantité de bois de déroulage et de sciage de feuillus durs et de pins disponible est de plus en plus limitée au Québec tant en forêt privée qu'en forêt publique, et ce, dans un contexte où la planification des interventions forestières et leur réalisation sur le terrain est de plus en plus complexe.

Mais, au cours des dernières années, des pratiques forestières nouvelles ont été adaptées afin de maintenir et d'améliorer la qualité de la forêt feuillue à long terme.

L'expertise en sylviculture de la forêt feuillue au Québec a moins de 20 ans de pratique, alors qu'un érable prend 150 à 200 ans pour atteindre la maturité.

C'est donc depuis un peu plus de dix ans seulement que la coupe de jardinage, un traitement sylvicole né en Europe il y a une centaine d'années, est pratiquée au Québec selon sur une grande échelle. Ce traitement n'est pas une panacée. Les membres de l'Association déroulage et sciage de feuillus du Québec ont réalisé environ 600000 ha de coupes de jardinage au cours des quinze dernières années en forêt publique. D'un commun accord, ceux-ci constatent que certains peuplements forestiers soumis à ce traitement sylvicole s'appauvrissent de plus en plus et que certains peuplements n'ayant pas suffisamment de qualité auraient dû être traités par des coupes de régénération ou d'autres types de coupe. Une meilleure identification des strates à traiter par des coupes de jardinage apparaît incontournable afin d'arrêter d'appliquer ce traitement dans des strates non appropriées. Pour accroître la qualité, il est essentiel que les tiges résiduelles soient de qualité.

D'ailleurs, un article paru en 1994 dans le Bulletin technique de l'Office national des forêts françaises (Herbert I. 1994) constate qu`«une application aveugle et trop systématique de ces normes a souvent abouti à l'accumulation d'un matériel excessif et au vieillissement de peuplements régularisés».

La forêt privée pourrait fournir davantage de bois de qualité aux usines de transformation. Des investissements importants seront nécessaires pour augmenter le niveau de participation des propriétaires à un sain aménagement forestier, notamment dans les régions de l'Outaouais, des Laurentides et de Lanaudière (Mathieu P. 2003).

1.4 Conclusion

Le développement de la première et de la deuxième transformation et l'usinage de billes de qualité de feuillus durs et de pins au Québec doit se poursuivre dans un environnement forestier et réglementaire basé sur la responsabilité partagée avec l'État et dans un contexte où les prix des marchés permettent de rencontrer les augmentations de coûts que les usines doivent absorber depuis quelques années.

Une analyse récente des principaux ratios économiques de l'industrie des sciages de feuillus durs démontre que cette industrie est dans une situation difficile bien que les prix des sciages étaient à des niveaux élevés (ADSFQ/MRN 2002).

Cette industrie peut démontrer qu'elle est aussi moderne, dynamique et tournée vers l'avenir. Cette industrie est novatrice et elle peut compter sur une main-d'œuvre compétente.

Toutefois, l'industrie et l'État doivent travailler conjointement afin d'assurer la capacité d'investissement des usines de feuillus durs et de pins du Québec dans la création de bois de qualité et de même coup son niveau de compétitivité.

Une des avenues intéressantes à considérer est de transformer les billes de déroulage et de sciage afin d'en maximiser leur valeur ajoutée.

Avec un ratio d'emploi par mètre cube transformé supérieur à 40 fois pour le déroulage et quatre (4) fois pour le sciage, par rapport à la production de bois de sciage avec des essences résineuses du groupe sapin, épinette, pin gris et mélèze (Communication personnelle 2003), l'industrie du déroulage et du sciage des feuillus durs et des pins du Québec doit recevoir une attention particulière afin de maintenir, voire d'augmenter sa participation à l'économie des régions du sud du Québec.

1.5 Bibliographie

ADSFQ 2000. Mémoire sur le projet de loi 136, Loi modifiant la Loi sur les forêts, Association déroulage et sciage de feuillus durs du Québec, 49 p.

ADSFQ/MRN 2002. Comité Association déroulage et sciage de feuillus durs du Québec/MRN sur la situation de l'industrie du sciage de feuillus durs au Québec, 21 p. et 4 annexes (non publié).

AFMQ 2003. Association des fabricants de meubles du Québec, site Web: http://www.afmq.com/fr/associat/index.html

Beauregard R. 2001. Position concurrentielle de l'industrie des bois feuillus du Québec, Conférence lors de l'assemblée annuelle de l'Association déroulage et sciage de feuillus du Québec, 54 diapositives.

Communication personnelle 2003. Compilation par Édith Caron, ministère des Ressources naturelles du Québec, publication à l'été 2003.

Deffrasnes, R. 2002. Note pour une allocution du directeur régional pour la région de Montréal de Forêt Québec à l'occasion de l'assemblée annuelle de l'Association déroulage et sciage de feuillus durs du Québec, Montebello, 8 p.

Herbert I. 1994. Gestion des futaies jardinées dans le Jura - Des forêts de production "polyvalentes". ONF Bull. Tech. nº 26 - pp. 9-20.

Mathieu P. 2003. Investir pour augmenter la qualité des feuillus durs des forêts privées des régions de l'Outaouais, des Laurentides et de Lanaudière, 41 diapositives.

MRN (ministère des Ressources naturelles du Québec). 2000-1. La forêt feuillue...Au c_ur du Québec habité! Fascicule, ministère des Ressources naturelles du Québec, 8 p.

MRN (ministère des Ressources naturelles du Québec). 2000-2. Bilan de l'industrie des produits forestiers en 1999, ministère des Ressources naturelles du Québec, 24 p. et 6 annexes.

MRN 2002. Registre des usines de transformation du bois, compilation particulière.

OIFQ 1996. Manuel de foresterie, Ordre des ingénieurs forestiers du Québec, Presses de l'Université Laval, Québec, 1428 p.

Plourde R. 2000. Billes de qualité, toujours d'actualité, dans `Dynamiser la sylviculture des feuillus', 24 novembre 2000, La Société des amis de la Maison de l'arbre, Montréal, 92 p.

Raymond Chabot Grant Thornton 2000. Étude sur la compétitivité de l'industrie du sciage de feuillus durs et de pins du Québec. 44 p. et 6 annexes (non publié)

Ross, C-F., 2000. L'importance économique de l'acériculture dans une perspective de développement durable, Fédération des producteurs acéricoles du Québec, 12 p.

Saucier, J-P., J-F. Bergeron, P. Grondin et A. Robitaille, 1998. Les régions écologiques du Québec méridional (3e version): un élément du système hiérarchique de classification écologique du territoire mis au point par le ministère des Ressources naturelles du Québec. L'Aubelle, no 124, Ordre des ingénieurs forestiers du Québec. 12 p.

Annexe 1

L'Association déroulage et sciage des feuillus du Québec regroupe 45 usines de bois d'œuvre de feuillus et de pins au Québec. L'ADSFQ regroupe la presque totalité des usines oeuvrant en forêt publique.

Les usines membres de l'Association déroulage et sciage des feuillus du Québec sont situées principalement dans les régions de l'Outaouais, des Laurentides, du Témiscamingue, de la Mauricie, de Québec, du Bas-Saint-Laurent et du Saguenay-Lac-Saint-Jean. La carte de la page suivante montre la localisation des usines des membres de l'ADSFQ.

Cet organisme existe depuis 1987 et met en commun depuis les connaissances et les orientations d'entreprises dont plusieurs oeuvrent dans le domaine de la transformation des feuillus et des pins depuis plusieurs générations. Ces sociétés sont le plus souvent issues d'entreprises de type familial.

Les usines membres de l'ADSFQ ont un volume attribué sous contrat d'approvisionnement et d'aménagement forestier (CAAF) en forêt publique de 2 550 000m3. La forêt privée contribue à l'approvisionnement de nos usines dans une proportion d'environ 20%.

La production des usines du Québec représente 76% de la production du Canada, soit environ 600000 millions de pmp de bois de sciage de feuillus durs par année.

Les membres de l'ADSFQ fournissent les marchés des meubles, des planchers, des armoires, des portes et fenêtres, des palettes, des boîtes, etc.

De par la localisation de leurs approvisionnements en bois ronds, les membres de l'ADSFQ opèrent donc le plus souvent en milieu habité où se côtoient de multiples intervenants qui possèdent ou revendiquent des droits sur des ressources ou des droits d'accès au territoire forestier délimité par les CAAF.

Les membres de l'Association déroulage et sciage des feuillus du Québec ont développé et entretiennent des relations d'échange avec les représentants des milieux de la faune et de la récréation en forêt depuis de nombreuses années.

Des membres de l'ADSFQ ont entrepris un processus de certification de leur système de gestion environnementale.


1 Association déroulage et sciage de feuillus durs du Québec
142, rue Bon Air
Saint-Rédempteur, Québec Canada
G6K 1A4
Téléphone :(418) 831-7242
Télécopieur : (418) 831-6434
Courriel : [email protected]
Site Web : http://adsfq.com

2 Principalement le pin blanc.