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PREFACE


La destruction de la couche protectrice de la planète, l’ozone dans la stratosphère, due à l’utilisation des produits chimiques industriels tels que les chloro-fluro de carbone (CFCs) et les “halns” a entraîné une situation grave concernant la santé de la planète. Pour limiter les problèmes causés à l’homme et à l’environnement, par les substances qui détruisent la couche d’ozone, une clause a été signée dans les traités internationaux, la Convention de Vienne en 1985 et le Protocole de Montréal en 1987. A ce jour les niveaux de l’ozone ont diminué de manière dramatique, et sans l’apport de ces traités, la situation serait pire. Des efforts doivent être poursuivis et renforcés dans cette direction en vue de protéger la couche d’ozone.

Le besoin pressant de trouver des alternatives au bromure de méthyle, qui est l’un de ces produits chimiques, dont le constituant principal est le brome qui a une action destructrice sur l’ozone, a accru les efforts et les recherches en vue d’atteindre cet objectif. La recherche d’autres moyens qui pourraient remplacer son usage en agriculture a conduit actuellement à mettre en évidence l’existence d’alternatives efficaces pour la lutte contre les parasites du sol.

L’approche de gestion intégrée des déprédateurs (GID) est capitale pour le développement d’un programme de formation compréhensible pour les fermiers à propos des alternatives. La base de cette approche est la formation des vulgarisateurs et autres agents qui travaillent étroitement avec les fermiers. L’objectif serait de sensibiliser les fermiers afin qu’ils cessent d’utiliser le bromure de méthyle, et de les éduquer pour l’application des nouvelles alternatives développées.

L’expérience a montré que la majorité des fermiers ne sont pas persuadés d’appliquer les nouvelles techniques innovatrices à partir de simples démonstrations au champ. Cette approche s’est avérée une perte de temps et d’argent dans beaucoup de milieux où elle a été expérimentée. Ainsi donc, la seconde étape de la démarche dans la gestion intégrée des déprédateurs (GID) devrait être la formation des fermiers par l’installation de “Champs Ecoles Paysans” (CEP) où les fermiers apprendront à appliquer, adapter et améliorer les nouvelles technologies de lutte.

Ce manuel vise aussi bien à servir de guide aux vulgarisateurs dans les domaines liés à la conception et à la conduite des cours de formation des formateurs (FDF), que pour les champs écoles paysans à propos des technologies alternatives pour remplacer l’usage du bromure de méthyle, comme fumigant du sol. Il fournit un cadre d’information pertinent et des outils de bases pour ces activités suivant les besoins spécifiques.

Il est important de noter que, malgré une vaste expérience de la FAO dans des projets de gestion intégrée des déprédateurs dans beaucoup de pays en voie de développement du monde (y compris l’installation des champs écoles paysans), il n’existe pas encore une expérience spécifiquement liée au bromure de méthyle. Avec le temps, ce manuel devra sans doute être révisé et enrichi avec de nouveaux éléments et expériences des pays où des champs écoles paysans ont été développés pour supprimer l’utilisation du bromure de méthyle comme fumigant du sol.

Ce manuel a été préparé par un groupe de spécialistes familiers à la formation des formateurs et aux champs écoles paysans. Il est destiné aux vulgarisateurs et aux agents de développement, responsables de l’encadrement des fermiers qui, à ce jour, utilisent le bromure de méthyle comme fumigant du sol. Ce manuel, avec le rapport global en préparation par la FAO[1] (financé par le PNUE)(2), peut être une bonne référence pour la formation en nouvelles alternatives dans différents pays.

Nous remercions l’INIAP (Instituto National Autonomo de Investigaciones Agropercuarias-Ecuador) et le CIP (Centro International de la Papa-Perù) pour nous avoir autorisés à utiliser les images reproduites (réadaptées) dans cette publication.

Cette publication a été préparée par l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO) et financée par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, Division de Technologie, Industrie et Economies (UNEP-DTIE)[2] comme une partie de son Programme d’Ozone-Action sous le parrainage de fonds multilatéraux du Protocole de Montréal.

Raimundo Braga

EMBRAPA, Fortaleza (BRA)

Ricardo Labrada

FAO, Rome (I)

Lucas Fornasari

Montpellier (F)

Nora Fratini

Rome (I)


[1] Labrada, R. and Fornasari, (Eds). 2001. Global Report on Valitated Alternatives to the use of Methyl Bromide for Soil Fumigation. FAO Plant Production and Protection Paper 166.
[2] Project Title: Farmer Training and Education Programmes for Methyl Bromide Alternatives in Latin America and Africa; Project Number IM/2110-99- 18(EP/INT/903/UEP).

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