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SOMMAIRE

En Namibie, à l'époque coloniale, les forêts étaient considérées une source de bois aménagée pour satisfaire exclusivement les besoins des expatriés; ceux des indigènes étaient souvent négligés. Les programmes d'enseignement et de formation forestiers étaient ainsi élaborés sans aucune consultation préalable des principaux usagers de la forêt. De par leur formation traditionnelle, les problèmes majeurs d'aménagement étaient perçus par les forestiers comme étant de nature totalement technique et n'ont plus rien de sociale. Les cursus de formation qui leur avaient été appliqués ignoraient le volet relatif aux communautés usagères et au rôle que celles-ci pourraient jouer dans le développement durable des forêts. De toute évidence, de tels cursus manquaient d'objectivité, de réalisme et de multidisciplinarité.

La période 1970-80 a été cependant marquée par des changements au niveau des orientations données à la foresterie et de son passage de la forme traditionnelle "la forêt est un bois" à une autre, plus moderne, considérant les aspects socio-économiques et ceux de l'environnement.

En 1992, les textes en matière de politique forestière ont été révisés, afin de tenir compte des besoins immédiats et à long terme des populations. Cette action a été ensuite consolidée par la mise en œuvre du programme régional finlandais d'enseignement et de formation forestiers (SADC AAA 5.9).

Le Collège d'Agriculture d' Ogongo (CAO) est le seul établissement offrant un programme de formation supérieure forestier, en Namibie. Le processus d'élaboration et de révision de cursus forestiers au CAO est basé sur les principes retenus par le programme SADC et consistant en un certain nombre d'étapes ordonnées à suivre. Le résultat final consiste en un produit identifiant les connaissances, les compétences et les attitudes à développer pour le meilleur enseignement forestier.

Six ateliers d'élaboration et de révision de cursus forestiers ont été conduits et trois tentatives d'évaluation de besoins en formation, dans les domaines d'agriculture et de foresterie, ont été initiées, depuis 1992. Ces activités ont toutes révélé le manque de personnel forestier et l'inadaptation de la formation qui lui est dispensée, ainsi que la nature des parties prenantes et leur degré d'implication dans le processus d'élaboration et de révision de cursus forestiers. Une démarche urgente reste, toutefois, à entreprendre, en vue de consolider le processus d'élaboration de cursus participatif, déjà initié, et d'assurer son efficacité et sa durabilité.

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