Le secteur forestier s'est considérablement développé, en Uruguay, suite à la mise en application de la loi de 1987, encourageant la production forestière. Aussi, afin que les cadres et techniciens forestiers puissent harmonieusement répondre à ces nouvelles mesures, il s'est avéré nécessaire de réviser les programmes d'enseignement et de formation forestiers en vigueur.
Une série de cursus forestiers ont été élaborés par la Faculté d'Agronomie de l'Uruguay, notamment au cours des années 1963, 1980 et 1989. En effet, en plus de leur rigidité, d'autres raisons et motivations en ont été à l'origine: la vision dénaturée de la foresterie par les nouveaux étudiants; le manque d'exercices pratiques; et l'épanouissement initial de la majorité d'étudiants dans un milieu beaucoup plus urbain.
Le cursus actuel est de nature multidisciplinaire et s'étale sur cinq années, réparties en trois cycles: Introduction aux Réalités Agricoles (6 mois); Formation Agronomique de Base (sept semestres); et Synthèse et Spécialisation (une année), avec présentation d'un projet de fin d'études. Ce cursus a été élaboré à la lumière de réflexions faites par les parties prenantes comprenant le corps enseignant, les étudiants et les lauréats de l'Institution. Les principales étapes suivies dans ce processus étaient: le diagnostic des besoins; la formulation d'objectifs; l'identification et l'organisation du contenu des cours et des besoins correspondants; l'identification, le développement et l'organisation des expériences du corps enseignant; et la détermination des composantes du cursus, devant régulièrement être examinées et les moyens à mettre en œuvre. Les paramètres retenus dans ce processus portaient essentiellement sur les aspects pratiques du début de la carrière et l'enseignement orienté davantage sur le développement rural.
Les cursus élaborés dernièrement ont considérablement amélioré les contacts des étudiants avec les réalités du terrain. Les étudiants disposent actuellement d'une meilleure perception des problèmes de la foresterie et de la manière de les aborder, en plus de la compréhension globale des pratiques rurales. Néanmoins, il a été reconnu par les responsables universitaires et ceux de la division forestière, que le véritable progrès requiert une vision partagée, par l'ensemble du corps enseignant, des gestionnaires, des décideurs, des étudiants et d'autres parties prenantes, sur la manière de concevoir le cursus forestier, répondant au mieux aux besoins du XXe siècle.
