Les participants, divisés en trois groupes de travail, ont eu des discussions pour identifier la problématique d'une filière bois-énergie durable dont le but général est de renforcer les capacités nationales capables de formuler des politiques adéquates en matière d'énergie ligneuse et d'organiser le secteur dans l'optique d'une gestion durable de cette ressource.
Les questions posées à chacun des trois groupes de travail sont :
Question 1. Quelles sont les lacunes les plus
critiques de l'information affectant négativement les capacités
nationales?
Question 2. Comment peut-on améliorer les liaisons
institutionnelles pour l'acquisition, la présentation et la dissémination de
l'information en bois-énergie ?
Question 3. Quels sont les problèmes qui
entravent la promotion de la planification aux niveaux national et régional
?
Question 4. Quels sont les problèmes qui entravent la promotion de la
planification aux niveaux national et régional ?
Question 5. Que faire pour
mettre en valeur et disséminer les acquis nationaux à l'échelle des programmes régionaux et internationaux (FAO, RPTES, IEPF, UNEP, CILSS, UEMOA, CEDEAO, CEMAC, EGL) ?
En réponse à ces cinq questions, des insuffisances ont été identifiées, liées notamment à ce qui suit :
· la fiabilité des données,
· la méthodologie de collecte des données,
· la connaissance des technologies de conversion,
· l'importance de la filière bois-énergie par les pays africains dans les bilans énergétiques et dans la mise en œuvre des politiques énergétiques,
· les ressources et moyens humains et matériels
Les solutions préconisées pour lever ces insuffisances sont :
· Doter les pays d'outils et d'instruments de collecte et d'analyse des données.
· Améliorer la fréquence des enquêtes ciblées en adoptant des mesures systématiques de collecte des informations fiables.
· Harmoniser les méthodes de collecte et définir les cibles prioritaires de données et d'enquêtes.
· Faire ou ajuster les inventaires des ressources ligneuses et en assurer le suivi.
· Faire l'inventaire des technologies éprouvées.
· Evaluer et mettre en place un système d'information et de sensibilisation des décideurs et des partenaires publics et privés.
· Mettre en place un observatoire national de bois-énergie.
Question 1 : Quelles sont les lacunes les plus critiques de l'information affectant négativement les capacités nationales? | |
Observations |
Solutions pour lever ces lacunes |
Insuffisance et/ou indisponibilité des données |
· Doter les pays d'outils et d'instruments de collecte et d'analyse des données |
Manque de fiabilité des données (manque de représentativité, manque de fréquence et de régularité de la collecte des données) |
· Améliorer la fréquence des enquêtes ciblées en adoptant des mesures systématiques de collecte des informations fiables |
Méthodologies de collecte de données non harmonisées |
· Harmoniser les méthodes de collecte et définir les cibles prioritaires de données et d'enquêtes |
Connaissance de la ressource bois-énergie insuffisante |
· Faire ou ajuster les inventaires des ressources ligneuses et en assurer le suivi |
Connaissance limitée des technologies de conversion |
· Faire l'inventaire des technologies éprouvées |
Non prise en compte de l'importance de la filière bois-énergie par les pays africains |
· Evaluer et mettre en place un système d'information et de sensibilisation des décideurs et des partenaires publics et privés |
· Mettre en place un observatoire national de bois- énergie. | |
Faiblesse des ressources/moyens humains et matériels |
· Mobiliser les ressources aux niveaux national, sous-régional et international, renforcer les capacités nationales et mettre en place un programme de formation adaptée. |
Question 2 : Comment peut-on améliorer les liaisons institutionnelles pour l'acquisition, la présentation et la dissémination de l'information en bois-énergie ? |
Solutions pour améliorer les liaisons institutionnelles |
· Mettre en place un observatoire national de bois-énergie et un comité consultatif |
· Impliquer les services nationaux chargés de la statistique dans l'acquisition et la diffusion des données sur le bois-énergie |
· Identifier et doter les structures responsables des moyens nécessaires |
· Initier et/ou renforcer le dialogue politique pour faciliter la coordination au niveau national |
Question 3 : Quels sont les problèmes qui entravent la promotion de la planification aux niveaux national et régional | |
Observations |
Besoins en matière de promotion de la planification aux niveaux national et régional |
Faible vision et volonté politique |
· Sensibiliser les décideurs politiques |
Insuffisance au niveau de la disponibilité et de la maîtrise des outils de planification efficace |
· Mettre en place les outils adaptés |
Le bois-énergie n'est pas intégré dans les planifications sectorielles (forêts/énergie) et absence de valorisation économique du bois-énergie. |
· Prendre en compte la filière bois-énergie dans le bilan énergétique |
Insuffisance de cadres de concertation |
· Rechercher les synergies entre les organismes techniques aux niveaux national, sous-régional et international (centres de télédétection) |
Insuffisance d'échanges d'informations au niveau régional |
· Utiliser des nouvelles techniques de communication et d'information, et · Identifier et mobiliser les compétences nationale et sous-régionale |
Question 4 : Quels sont les problèmes qui entravent la promotion de la planification aux niveaux national et régional ? | |
Observations |
Que doit-on faire pour établir des stratégies appropriées et une législation adéquate ? |
Les législations pour la gestion durable de bois- énergie existent mais parfois: non appliquées, non adaptées, non vulgarisées, non contrôlées et les populations ne sont pas informées |
· Adapter la législation au contexte de la décentralisation |
Pas de politiques spécifiques pour la promotion et le développement de la filière |
· Améliorer la fiscalité forestière pour mieux valoriser la ressource bois-énergie · Renforcer les structures chargées du contrôle, de l'application, de l'actualisation et de l'adaptation des législations et règlements · Impliquer les populations concernées · Poursuivre et accélérer l'adoption et l'application des politiques et des législations · Prendre des mesures incitatives pour accélérer la promotion de la filière |
Question 5 : Que faire pour mettre en valeur et disséminer les acquis nationaux à l'échelle des programmes régionaux et internationaux (FAO, RPTES, IEPF, UNEP, CILSS, UEMOA, CEDEAO, CEMAC, EGL ...) ? |
Solutions pour mettre en valeur et disséminer les acquis |
· Renforcer la coopération et la concertation entre les organisations sous-régionales, régionales et internationales ; · Faire émerger une expertise locale ; · Mettre en place et animer un réseau spécifique bois-énergie en prenant en compte les diverses initiatives ; · Développer la coordination entre les organisations en vue d'une uniformisation et d'une harmonisation de la terminologie et des outils de travail en matière de bois-énergie ; · Valoriser les expériences existantes ; · Publier et disséminer les informations sur le bois-énergie. |
Résumé du classement attribué par tous les participants
Dans le questionnaire individuel, les questions ont visé 1a identifier les capacités nationales à formuler des politiques adéquates en matière d'énergie ligneuse, et à planifier le secteur sous le principe de gestion durable de la ressource.
Problèmes perçus comme les plus critiques pour une gestion appropriée et le développement du secteur bois-énergie dans la région :
Selon les résultats du questionnaire, la barrière la plus importante constituant un obstacle au développement des capacités nationales pour formuler des politiques adéquates en matière d'énergie ligneuse et planifier le secteur dans l'optique d'une gestion durable de la ressource, est le manque d'information sur les combustibles ligneux et le faible rôle dans la planification nationale.
Il a été relevé ce qui suit :
Concernant l'information :
· Les lacunes les plus critiques sont l'insuffisante disponibilité des données sur le bois de feu et, en général, la faible fiabilité et le manque de fréquence dans la récolte de données.
· La faiblesse majeure concerne l'information sur l'approvisionnement des combustibles ligneux (b.d.f. et c.d.b.).
· Limite de l'analyse des données due à des données socio-économiques inadéquates et à la faible capacité de projection et modelage .
Concernant le rôle dans la planification nationale :
· Il y a une faible influence politique et de
visibilité à cause du faible rôle de la filière bois-énergie dans la
planification nationale.
· Le manque d'information et de sensibilisation
entraîne une faible influence politique et une faible visibilité.
· Le
faible rôle du crédit explique le manque d'attrait financier.
· Le manque des données en milieu rural, et l'insuffisante capacité à les recueillir, sont la cause du caractère évasif du secteur informel.
Concernant la faiblesse institutionnelle :
· Faiblesse institutionnelle, résultat de la
mauvaise coordination dans et parmi les institutions concernées.
· Faible
coordination entre les institutions due au manque d'un comité de direction
inter- institutionnel
· La faible définition des priorités explique la
raison d'un état inadéquat de législations et de politiques.
· Ressources et capacités (institutionnelles) affectées, principalement par manque de personnel adéquatement préparé.
Résumé du classement attribué par tous les participants.
Problèmes perçus comme les plus critiques pour une gestion appropriée et le développement du secteur bois-énergie dans la région :
Selon le système de classement, plus petite est la valeur, majeure est la priorité.
1 - Manque d'informations sur les combustibles ligneux |
2 - Faible rôle dans la planification nationale |
3 - Faiblesse institutionnelle |
|||
76 |
77 |
87 |
1 |
Première priorité | |
2 |
Seconde priorité | ||||
1.1 Faible qualité de l'information |
3 |
Troisième priorité | |||
Manque de fréquence d'estimation |
Manque de fiabilité des données |
Manque de détails et subdivision par secteur / zone |
|||
69 |
66 |
105 |
|||
|
|||||
1.2 Manque d'informations sur les combustibles ligneux |
|||||
..sur le bois de feu |
..sur le charbon de bois |
||||
47 |
73 |
||||
1.2.1 Majeure faiblesse de l'information sur le bois de feu et le charbon de bois |
|||||
Consommation |
Approvisionnement |
Analyse des données existantes |
|||
86 |
65 |
89 |
|||
1.2.1.1 Majeure faiblesse de l'information sur les sources d'approvisionnement (b.d.f. & c.d.b.) | |||||
Forêts / plantations |
Autre végétation naturelle |
Zones agricoles / terres privées | |||
77 |
84 |
79 | |||
1.2.1.2 Majeure faiblesse de l'analyse des données (b.d.f. & c.d.b.) | |||||
Projection et modelage |
Données socio-économiques |
Commerce et distribution | |||
78 |
76 |
86 | |||
2 - Faible rôle dans la planification nationale |
||||
Manque d'attrait financier |
Caractère évasif du secteur informel |
Faible influence politique et visibilité |
||
93 |
82 |
65 |
||
2.1 Manque d'attrait financier |
||||
Fragmentation du commerce |
Faible marge bénéficiaire |
Faible rôle du crédit bancaire |
||
78 |
87 |
75 |
||
2.2 Caractère évasif du secteur informel |
||||
Manque de capacité d'estimation en milieu rural |
Manque d'intérêt à étudier le secteur traditionnel/informel |
|
||
61 |
68 |
|||
2.3 Faible influence politique et visibilité | ||||
Faible représentativité politique de ceux qui tiennent les enjeux |
Secteur dominé par les plus faibles et les plus pauvres |
Manque d'information et de sensibilisation |
||
86 |
83 |
71 |
||
3 - Faiblesse institutionnelle |
||||
Manque de législation et de politiques adéquates |
Manque de ressources et de capacités adéquates |
Manque de coordination dans/parmi les institutions |
||
85 |
85 |
74 |
||
3.1 Manque de législation et de politiques adéquates | ||||
Maigre définition des priorités |
Compétition avec des autres politiques plus puissantes |
|
||
61 |
69 |
|||
3.2 Manque de ressources et de capacités adéquates | ||||
Manque de personnel préparé de façon adéquate |
Manque d'outils et d'équipement adéquats |
|
||
62 |
66 |
|||
3.3 Manque de coordination dans/parmi les institutions | ||||
Manque d'un comité de direction inter- institutionnel |
Calendrier d'action et planification nationale décalés entre les différentes institutions |
Manque de communication entre le sommet et les bureaux périphériques des institutions |
||
63 |
82 |
95 |