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ANNEXE VI - LE SERVICE D’INFORMATION ET D’ALERTE RAPIDE SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE


Lorencita Pinto
Association Mondiale des Radiodiffuseurs Communautaires
AMARC, Montréal, Canada

L’AMARC crée une agence de nouvelles pour et par l’Afrique. Cette agence est destinée au réseau de radios communautaires couvrant l’ensemble du continent africain. Ce service d’information diffusera des informations vulgarisées et en langues locales, tout en offrant des nouvelles quotidiennes et des résumés hebdomadaires (principalement sous forme de textes).

Cette agence de nouvelles couvrira cinq thèmes principaux:

et diffusera sous forme écrite ou audio.

Le service d’information et d’alerte sur la sécurité alimentaire

Le service d’information et d’alerte rapide sur la sécurité alimentaire est le fruit de la collaboration entre l’AMARC et la FAO, la FAO possédant les contenus techniques sur ce thème, tandis que l’AMARC offrira son réseau de radios communautaires.

Ce service sera utilisé par les stations de radio membres du réseau de l’AMARC, les radios ou plus généralement les médias communautaires, privés ou d’État, les organisations non-gouvernementales, la société civile et les particuliers.

Le service d’information et d’alerte rapide sur la sécurité alimentaire servira également de référence aux politiques pour la prise de décisions et la Planification.

Les journalistes iront chercher l’information non seulement auprès de la FAO (information disponible au siège de la FAO à Rome ou auprès des représentations dans les pays), mais également sur le terrain, des correspondants locaux étant en contact avec les paysans et les populations locales.

Les modalités d’opération seront doubles, avec possibilité d’accès soit «on-line» utilisant courrier électronique et connexion Internet, soit par des moyens de communication plus traditionnels comme télécopieur et courrier traditionnel, cassettes-audio, CD-ROM, publications sous format papier, etc.

En termes de ressources humaines, ce service d’information s’appuiera d’une part sur une équipe de journalistes basée au bureau régional de l’AMARC en Afrique du Sud, et d’autre part sur des correspondants de radios communautaires membres de l’AMARC.

Journalistes et correspondants devront être en mesure de communiquer de façon pertinente et professionnelle sur les questions de sécurité alimentaire. En outre, ils ou elles devront posséder les compétences journalistiques nécesaires pour aller chercher l’information, la traiter, l’analyser et la diffuser. La formation fera donc l’objet d’une attention toute particulière.

Plusieurs sessions de formation sont envisagées. D’une part, est prévue, au siège de la FAO à Rome, la formation de formateurs; ces derniers formeront à leur tour d’autres radiodiffuseurs de retour dans leurs pays. D’autre part, les journalistes suivront des sessions de formation et de production sur la sécurité alimentaire (production de contenus intermédiaires) et sur l’approche journalistique (collecte, traitement et diffusion de l’information). Enfin, des programmes de formation à la carte et des outils pédagogiques spécifiques seront créés.

L’agence de nouvelles sur la sécurité alimentaire comprendra tant un volet information qu’un volet alerte rapide. Les besoins en information-communication des radios communautaires et des populations seront préalablement identifiés, pour déterminer ensuite les contenus du service d’information. De même, les besoins des populations tout comme les potentialités techniques à l’échelle locale et régionale seront analysés. Cette étude combinée aux méthodes de travail et outils de la FAO déterminera les contenus du service d’alerte rapide sur la sécurité alimentaire.

En terme d’approche, ce service d’information et d’alerte rapide sur la sécurité alimentaire se référera bien entendu à la définition que donne la FAO de la sécurité alimentaire: «la sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains disposent de façon permanente d’un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive, nécessaire à la satisfaction de leurs besoins et de leurs préférences alimentaires, afin de mener une existence saine et active.» La sécurité alimentaire présuppose donc: disponibilité, stabilité de l’approvisionnement, accessibilité et suffisance nutritionnelle.

A cette définition de la FAO s’appuyant sur quatre concepts essentiels et complémentaires, l’AMARC ajoute un cinquième élément: la communication. La communication est en effet nécessaire pour améliorer la formation en matière de nutrition et de santé, pour accroître la production agricole, pour sensibiliser et mobiliser les populations en faveur de la protection de l’Environnement.

La communication s’avère également essentielle pour renforcer la collaboration entre les agriculteurs, les agents de vulgarisation et les responsables politiques chargés de la planification.

Enfin, seule la communication permettra l’approche participative, associant les femmes et les hommes des communautés locales, tout en s’appuyant sur des outils techniques et des sources d’informations disponibles à l’échelle locale ou internationale.


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