La péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) est l’un des grands fléaux qui continuent de décimer les troupeaux de bovins dont tant de personnes sont tributaires en Afrique. Ces dernières années, la maladie est apparue à partir de zones où elle persistait sous forme endémique et a envahi de nouveau des régions d’où elle avait été auparavant éradiquée. Outre ces zones nouvellement infectées, les zones où la maladie est endémique connaissent une recrudescence de l’incidence de la PPCB.
De récents événements dramatiques confirment que pour maîtriser et enrayer rapidement la maladie, il est essentiel de la reconnaître dès son apparition ou sa réapparition dans un pays ou une région auparavant indemne d’un pays infecté. L’éradication de la maladie par l’abattage des troupeaux infectés, option probablement la plus rentable à long terme, ne peut être considérée comme une stratégie d’un coût abordable pour de nombreux pays que si la maladie est détectée rapidement. En raison de la nature même de la PPCB, tout retard dans sa détection peut entraîner une extension importante de l’infection, ce qui complique et augmente énormément le coût des mesures de contrôle adoptées. La vigilance est donc de rigueur, aussi bien au niveau national qu’au niveau régional, pour s’assurer que la maladie n’échappe pas à la détection.
Le présent manuel décrit les principales caractéristiques de la PPCB, qui permettront de reconnaître la maladie aussi bien à l’examen clinique qu’à l’autopsie. Il a pour objectif d’aider le personnel vétérinaire et paravétérinaire qui est en première ligne dans la lutte contre la maladie, mais aussi d’informer les éleveurs sur les risques et les caractéristiques essentielles de la PPCB, afin qu’ils puissent la reconnaître dans les plus brefs délais.
La PPCB représente une grave menace pour la production bovine en Afrique subsaharienne et dans certains pays d’Asie. Elle constitue un obstacle sérieux au développement du bétail. Quand la maladie apparaît dans une nouvelle zone, les pertes au départ peuvent être très importantes, et l’éradication est difficile car la lutte contre la maladie exige des dépenses considérables.
