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Annexe B: Résumé des contributions au Symposium

(E - EXPOSES; P - POSTERS)

Certains documents seront publiés dans une édition spéciale du journal "Fisheries Management and Ecology"

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 01

Les introductions de poissons dans la région des lacs (Lake District) en Angleterre et leurs conséquences

Ian J. Winfield[1] et N. Cameron Durie[2]

Bien que le Lake District en Angleterre comprenne 14 grands lacs présentant des niveaux trophiques variables et de nombreux plans d'eau stagnante plus petits, ses communautés de poissons comptent un nombre relativement limité d'espèces pour des raisons en grande partie biogéographiques liées à sa situation dans le Nord-Ouest du pays. Néanmoins, la pêche à la ligne à des fins récréatives joue un rôle de premier plan dans l'industrie locale du tourisme; par ailleurs, la région est importante pour la diversité biologique et la conservation des poissons car elle contient les deux seules populations survivantes de corégones (Coregonus albula) du Royaume-Uni, quatre sur les sept populations britanniques de corégones lavarets (Coregonus lavaretus) et toutes les populations anglaises d'omble chevalier (Salvelinus alpinus). Ces dernières années, un certain nombre d'espèces, dont le gardon (Rutilus rutilus) et la grémille (Gymnocephalus cernuus) ont été introduites sans autorisation dans certains de ces lacs. Le présent article apporte des informations sur ces introductions, étudie leurs conséquences lorsque les données disponibles le permettent, et examine comment gérer cette question complexe.

Mots clés: introductions d'espèces; pêche au vif; Lake District; Angleterre

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 02

Situation actuelle de la truite de mer Salmo trutta en Espagne: les effets de la gestion des pêches sur la conservation des stocks sauvages

Ana Almodóvar et Graciela G. Nicola

Institut de recherche agricole de Madrid (IMIA), El Encín, P.O. Box 127. E-28800 Alcalá de Henares, Madrid (Espagne)

La truite de mer qui fait l'objet d'une pêche sportive très prisée est une ressource importante en Espagne. Du fait de la progression régulière des ventes de permis de pêche au cours des dernières décennies, la demande de poisson augmente. En conséquence, les populations sont actuellement surexploitées et leur pureté génétique est menacée par l'introgression de gènes étrangers due au repeuplement artificiel. L'effet cumulatif de la destruction des habitats, de la pollution de l'eau et de l'introduction d'espèces exotiques est également responsable de la diminution des stocks de truites. Il est urgent d'étudier la situation actuelle de la truite de mer sauvage dans les rivières espagnoles. Nous passons en revue les enquêtes disponibles visant à évaluer les effets de la gestion des pêches sur les populations de truites en Espagne. Les répercussions de la pêche à la ligne varient de région à région et il semble qu'elles soient fonction de la situation environnementale et biologique des populations. Les interactions génétiques entre la truite de mer sauvage et celle qui provient du repeuplement varient également selon le bassin hydrographique. Les conséquences écologiques et génétiques de l'arrêt du repeuplement dans certaines rivières et les effets des récents règlements en matière de récolte sont évalués. Des modèles mathématiques sont appliqués pour évaluer l'effet des différents règlements de la pêche sur les stocks sauvages. Enfin, des directives concernant la gestion sont proposées pour le maintien et la conservation de la truite de mer.

Mots clés: gestion de la truite de mer; impact du repeuplement; introgression; Espagne

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 03

Rétablissement de la viabilité des habitats de poissons physiquement dégradés - approche écohydrologique

Maciej Zalewski

Département d'écologie appliquée, Université de Lodz, et Centre international d'écologie, Académie polonaise des sciences, Lomianka, Varsovie (Pologne)

Les écosystèmes d'eau douce sont situés dans des dépressions du paysage. En conséquence, la qualité des habitats des poissons est dans une large mesure fonction de la densité démographique et de l'ensemble des activités humaines.

Les impacts anthropiques sur les habitats des poissons sont de deux types: technologiques et environnementaux - émission de polluants, contrôlable par des technologies, et modifications environnementales (essentiellement physiques) des cycles hydrologiques et biogéochimiques dues au déboisement, à l'urbanisation et à la construction de canaux.

S'agissant des habitats des poissons d'eau douce ayant subi une modification physique, leur remise en état peut s'inscrire dans le cadre du concept de l'écohydrologie. Ce concept établit une distinction entre remise en état directe et indirecte, et mesures d'atténuation des effets. La remise en état est liée à la gestion intégrée des bassins versants, avec notamment la planification des paysages, le reboisement, les phytotechnologies et enfin le rétablissement du débit de l'eau et de la structure dynamique des éléments nutritifs. Traditionnellement, l'atténuation des effets est plutôt liée à la gestion des pêches, y compris au rétablissement de la diversité et de la connectivité des habitats, avec par exemple le retour à l'état naturel des lits des rivières et des plaines alluviales.

Toutes ces mesures doivent être intégrées et viser la maîtrise et la régulation du réservoir dynamique d'éléments nutritifs, en vue de lutter contre l'eutrophisation, compte tenu de l'outil important que représentent les biotes et en particulier les communautés de poissons (biomanipulation).

Quel objectif doit-on se fixer pour remettre en état au sens large les habitats de poissons modifiés physiquement (modification des cycles biogéochimiques)?

Des contributions à l'atelier de l'EIFAC "L'écohydrologie, en tant que moyen de remettre en état des habitats physiquement dégradés", on peut déduire que l'objectif devrait être de parvenir à une biodiversité et à une productivité maximales des communautés de poissons, à un niveau intermédiaire de perturbations du cycle biogéochimique dues à l'homme. Un tel résultat peut être interprété comme découlant de l'enrichissement en éléments nutritifs et de l'amélioration de l'accès de l'énergie aux cours d'eau, grâce à l'ouverture partielle du cycle des éléments nutritifs terrestres et à la complexité intermédiaire des écotones riverains.

On peut tirer deux conclusions:

- non seulement le rétablissement des réseaux hydrographiques dans leur situation primitive est illusoire, mais il n'est pas nécessaire;

- l'objectif de la remise en état devrait se situer dans la fourchette comprise entre la diversité biologique maximale et la productivité maximale des communautés de poissons.

D'autres enquêtes sont nécessaires pour mettre au point des normes pour la remise en état des habitats de poissons dans selon les régions et les types de bassins versants.

Mots clés: habitats de poissons; modifications physiques; écohydrologie; remise en état

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 04

Les effets du repeuplement et des introductions de poissons dans les eaux intérieures de Terre-Neuve et du Labrador

Michael van Zyll de Jong[3], R. John Gibson[4] et Ian G. Cowx[5]

Le repeuplement et les introductions de poissons à Terre-Neuve et au Labrador remontent au début des années 1880. Dans de nombreuses régions, les populations ont été constituées par introduction de poissons non autochtones et repeuplement. Ces opérations ont eu pour conséquences écologiques la concurrence, le prédatisme aux dépens des salmonidés et d'autres poissons autochtones et l'introduction de parasites et de maladies. Les conséquences génétiques directes sont dues au croisement avec les espèces autochtones. Les conséquences génétiques indirectes peuvent être liées aux facteurs de sélection, à la dérive génétique et au croisement d'animaux de même souche. L'Aquaculture et la création de poissons transgéniques font également peser une nouvelle menace sur les poissons autochtones. Les répercussions du repeuplement par l'introduction de poissons en tant que mesure d'atténuation des effets ou d'amélioration sont également examinées. Même si Terre-Neuve et le Labrador restent des régions relativement intactes, des précautions doivent être prises pour contrecarrer les éventuels effets préjudiciables de ces pratiques de gestion.

Mots clés: Terre-Neuve; introduction; repeuplement

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 05

La pêche des espèces non autochtones: la pêche à la ligne ou l'environnement?

Phil Hickley[6] and Sarah Chare[7]

La popularité de la "pêche au gros" au Royaume-Uni a entraîné la multiplication des plans d'eau peuplés d'espèces non autochtones. De nombreuses introductions de poisson ont été effectuées dans l'illégalité et l'on n'a pas encore pris conscience de leurs conséquences écologiques qui risquent d'être irréversibles. Certaines études de cas présentées indiquent l'impact potentiel de ces nouvelles espèces, notamment les effets du prédatisme, de la concurrence, des maladies, de l'hybridation et de la dégradation des habitats. Répondre à la demande des pêcheurs à la ligne tout en contrôlant toute diffusion illégale de poissons non autochtones parmi les populations sauvages est une tâche ardue. L'Environment Agency et d'autres organisations publiques se partagent la responsabilité de la législation régissant les mouvements de poisson vers l'Angleterre et le Pays de Galles et à l'intérieur de ces régions, situation qui crée de sérieuses difficultés de gestion et permet aux transporteurs de poisson peu scrupuleux de profiter des points faibles du système de mise en application de la loi. Il y a plusieurs façons de s'attaquer à ce problème. La parfaite coordination de la réglementation concernant les mouvements de poisson est facilitée grâce à une nouvelle base de données mises en commun; par ailleurs, l'Environment Agency a passé en revue les diverses politiques réglementant les mouvements des poissons introduits dans les populations sauvages. Le principe directeur est que l'introduction de poissons ne doit pas compromettre le bien-être des écosystèmes créés naturellement, c'est-à-dire qu'elle ne doit pas porter préjudice aux pêches donatrices ou réceptrices, ni au poisson introduit. Cette approche a été approuvée dans le cadre d'un récent examen public de la législation en matière de pêche, selon lequel il est recommandé de renforcer les contrôles exercés sur les mouvements inopportuns de poisson.

Mots clés: pêche à la ligne; introductions; poisson non autochtone; législation

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 07

Gestion des populations de poissons lacustres et pêche en lac au Danemark

Lene Jacobsen, Søren Berg et Christian Skov

Institut danois de recherche halieutique, Départ. des pêches intérieures, Vejls?vej 39, DK-8600, Silkeborg (Danemark)

La pêche en lac au Danemark est régie par une législation visant à protéger les populations de poissons présentant un intérêt commercial et récréatif et à éviter la pêche excessive. Parmi les mesures de gestion figure l'amélioration des stocks par repeuplement, par exemple avec des anguilles, des truites et des brochets et, auparavant, par introduction de nouvelles espèces. Dernièrement, la gestion du milieu aquatique a été au centre de l'attention, car les poissons les plus recherchés souffrent de l'eutrophisation des lacs. Pendant la dernière décennie, la biomanipulation a été utilisée pour remettre les lacs en état, en les repeuplant avec des brochets ou en éliminant les poissons planctophages.

L'évolution de la pêche en lac peut être suivie grâce aux relevés des captures, qui portent sur un siècle. On observe une diminution des prises d'anguilles, surtout pendant les années 70, et une progression des prises de brèmes, ce qui correspond à l'aggravation de l'eutrophisation des lacs danois au cours des dernières décennies.

Mots clés: pêche en lac; biomanipulation; gestion des poissons lacustres

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 08

La pêche à la ligne, méthode efficace de gestion de la carpe commune (Cyprinus carpio L.) et son rôle éventuel dans l'eutrophisation anthropique en Allemagne

Robert Arlinghaus et Thomas Mehner

Institut Leibniz d'écologie des eaux douces et des pêches intérieures, Müggelseedamm 310, POB 850119, D-12561 Berlin (Allemagne)

De nombreux écosystèmes d'eau douce souffrent de la densité des stocks de carpes commune (Cyprinus carpio L.). D'un point de vue écologique, des densités élevées de carpe ne sont pas souhaitables en raison de divers effets préjudiciables (par exemple, bioturbation, concurrence). Une enquête menée, par courrier et par Internet, parmi 705 pêcheurs de carpe (à la ligne) semble indiquer qu'en Allemagne, la capture des pêcheurs à la ligne dépasse la récolte commerciale de 1 717 pour cent (moyennes tirées des données d'enquête sur les pêcheurs à la ligne: prise de 332,7 kg/pêcheur/an pour un effort de 1 447,6 h/pêcheur/an, soit 0,23 kg/h). Ce résultat indique que la pêche de la carpe à la ligne pourrait réduire efficacement les stocks. Par ailleurs, l'important impact économique de la pêche à la carpe (dépense moyenne: 5 490 €/pêcheur/an) offre de grandes possibilités commerciales (tourisme, pêche commerciale). Ainsi, la pêche à la ligne spécialisée dans la carpe est un moyen de gérer les pêches intérieures (de carpe) dans le monde entier. Cependant, le bilan des entrées-sorties concernant le phosphore total révèle que, dans certaines conditions, la pêche à la ligne de la carpe peut aggraver sensiblement l'eutrophisation anthropique si les amorces sont utilisées en quantité excessive.

Mots clés: Cyprinus carpio; gestion de la pêche de loisir; amorce; eutrophisation

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 09

Intervention sur le réseau alimentaire des réservoirs d'eau potable avec des salmonidés: répartition verticale des proies et des prédateurs

Robert J. Radke, Uwe Kahl et Jürgen Benndorf

Université de technologie de Dresde, Institut d'hydrobiologie, Mommsenstr. 13, D-01062 Dresde (Allemagne)

Dans une expérience inédite de biomanipulation, des salmonidés sont utilisés pour améliorer la qualité de l'eau. Cette intervention a été lancée au printemps 2000 pour résoudre le problème posé par des sources non ponctuelles de phosphore dans un réservoir d'eau potable en Saxe (Allemagne). Etant donné que le réservoir contient une importante masse d'eau hypolimnique et que la température en surface dépasse rarement 20°C, des salmonidés (des truites de mer, Salmo trutta f. lacustris) ont été choisis comme prédateurs. Alors que le planctophage dominant (le gardon, Rutilus rutilus) était pêché exclusivement dans la couche épilimnique pendant la période de stratification, la truite semblait confinée dans les couches plus profondes. Cependant, des analyses concernant son alimentation ont révélé que la truite effectuait des migrations verticales pour se nourrir dans la couche épilimnique. Afin d'estimer la quantité de nourriture effectivement absorbée, un modèle bioénergétique a été appliqué et la consommation a été calculée à trois niveaux de température.

Mots clés: intervention sur le réseau alimentaire; modes de répartition spatio-temporels; Salmo trutta; Rutilus rutilus

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 10

Nouvelle réflexion sur les Salford Quays - les effets des introductions de poissons sur la qualité de l'eau de 1987 à 2001, une série de données portant sur quinze ans

Keith Hendry, John Rebbeck, Bill Bellamy, Kevin Nash and Adrian E. Williams

APEM Ltd, Enterprise House, Manchester Science Park, Manchester M15 6SE (Royaume-Uni)

En mai 1987, les Salford Quays ont été isolés du Ship Canal, qui est extrêmement pollué, et un système de brassage artificiel (Helixors) a été mis en place quelques mois plus tard pour éviter la stratification thermique et l'anoxie en découlant. Avant la mise en œuvre de cette stratégie de gestion conjointe, tous les poissons ont été évacués des 8 hectares d'eaux closes. Cependant, dès 1989, la qualité de l'eau s'était améliorée de manière spectaculaire, permettant l'introduction de diverses espèces (gardons, perches, rotengles, brèmes communes, carpes, vandoises, tanches et chevaines). Le repeuplement a été extrêmement efficace avec un important taux de survie, des taux élevés de croissance et, ultérieurement, de bons résultats en matière de ponte et de recrutement de plusieurs espèces, après l'introduction de supports de ponte artificiels et de macrophytes sur des structures appropriées. Il s'ensuit que toute une série d'espèces et de classes d'âge appliquant diverses stratégies d'alimentation, notamment des zooplanctonophages, étaient présentes.

Une fois les Quays isolés, en 1987, les efflorescences algales, dominées par les cyanobactéries Oscillatoria agardhii, sont devenues courantes. Ensuite, pendant quelques années, les concentrations de chlorophylle a ont augmenté implacablement, atteignant un maximum de plus de 300µg/ml. Plusieurs techniques de lutte contre la prolifération des algues ont été examinées, notamment la déstratification intermittente, la paille d'orge et la bio filtration à l'aide de la moule d'eau douce Dreissena polymorpha, mais aucune d'entre elles n'a permis de réduire efficacement les efflorescences algales. Toutefois, à la fin des années 90, la biomasse des algues a commencé à diminuer progressivement. Les concentrations de chlorophylle a sont maintenant beaucoup plus basses, des valeurs moyennes inférieures à 40µg/ml ayant été enregistrées en toute saison pendant les quatre dernières années.

S'appuyant sur une série de données portant sur 15 ans, le document examine le lien entre la biomasse des algues, les concentrations en éléments nutritifs, les concentrations des eaux profondes en oxygène et l'abondance des poissons aux Salford Quays. Il conclut que le principal facteur de développement de ces algues indésirables a été le phosphore des colonnes d'eau, qui a peut-être augmenté sous l'effet du dépôt de sédiments pendant la phase où les eaux profondes présentaient une faible teneur en oxygène, c'est-à-dire juste après l'isolement à la fin des années 80. Par la suite, le maintien d'une teneur élevée en oxygène a entraîné la réduction globale du phosphore disponible permettant la diminution des concentrations d'algues observée à long terme (sur 10 ans). Ce travail remet en question les hypothèses émises par des études conduites ailleurs, notamment celle du Norfolk Broads, selon lesquelles l'introduction de poissons favorise la prolifération des algues et porte donc atteinte aux systèmes dominés précédemment par les macrophytes. En revanche, la raison d'être de l'évacuation des poissons en tant que stratégie de régénération des eaux stagnantes est remise en question.

Mots clés: biomanipulation; remise en état des eaux stagnantes; prolifération d'algues; phosphore disponible

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 11

Comment associer la biomanipulation à la gestion durable des pêches: ligne directrice avec application par étape concernant les lacs de la zone tempérée européenne

Thomas Mehner[8], Robert Arlinghaus[9], Søren Berg[10], Hendrik Dörner[11], Lene Jacobsen[12], Peter Kasprzak[13], Rainer Koschel[14], Torsten Schulze[15], Christian Skov[16], Christian Wolter[17] et Klaus Wysujack[18]

En raison des effets importants s'exerçant du haut vers le bas dans les systèmes limniques, des expériences de manipulation du réseau alimentaire mettant à profit la réaction des systèmes face à la réduction des populations de poissons zooplanctonophages ont été menées pour atténuer les symptômes de l'eutrophisation. L'influence de la charge en éléments nutritifs, de la morphométrie des lacs et des mesures de biomanipulation sur l'efficacité et le succès en matière d'expansion spatiale et temporelle est examinée. L'accent mis actuellement sur l'utilisation durable des ressources aquatiques offre cependant la possibilité de remettre les lacs en état grâce à une stratégie conjointe de réduction de la charge en éléments nutritifs et de gestion des pêches.

Compte tenu des résultats des évaluations des stocks, des mesures de la qualité de l'eau et des estimations de la demande concernant la pêche commerciale et de loisir effectuées au cours des expériences de biomanipulation de longue durée menées en Allemagne sur des lacs considérés globalement, nous mettons en évidence comment la biomanipulation peut être utilisée pour appuyer les programmes de remise en état des lacs, lorsque les diverses parties prenantes des pêches doivent être prises en considération.

Mots clés: pêches intérieures; facteurs anthropiques; biomanipulation; remise en état des lacs

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 12

Objectifs de remise en état des lacs eutrophiques par oxygénation artificielle établis d'après les exigences concernant les habitats des poissons

Rudolf Müller[19] et Pius Stadelmann[20]

Les lacs eutrophiques souffrent en règle générale d'un appauvrissement en oxygène hypolimnique pendant l'été et l'automne, ce qui provoque l'accumulation de substances réduites dans les profondeurs du lac. L'espace que peuvent occuper les poissons est donc limité, et le risque de pertes dues à la remontée d'eau désoxygénée augmente. Certains poissons, comme les salmonidés, ont besoin d'au moins 4 mg d'oxygène par litre pour survivre durablement. Ce niveau de 4 mg O2/l à tout moment et en tout point du lac a été retenu comme l'un des principaux objectifs de la remise en état de plusieurs lacs suisses eutrophiques. On espérait que ce critère relatif à l'oxygène permettrait aux œufs de corégones de survivre sur les sédiments du lac. Des mesures de remise en état ont été appliquées moyennant l'oxygénation hypolimnique pendant l'été, c'est-à-dire pendant la stratification, et la circulation forcée à l'aide d'air comprimé pendant l'hiver. L'application de ces mesures internes au lac pendant plus de dix ans a montré que le critère des 4 mg O2/l pouvait être rempli. Elles ont permis d'étendre l'habitat utilisable par les poissons en profondeur. Cependant, d'autres objectifs n'ont pas été atteints, comme le rétablissement de la reproduction naturelle des corégones dans ces lacs. On a constaté que la consommation excessive d'oxygène sur l'interface sédiments-eau, découlant de la décomposition de la matière organique produite pendant la période de végétation, entraîne la mort par suffocation des œufs de corégones reposant sur les sédiments. Il en ressort que la remise en état des lacs eutrophiques par la simple oxygénation de l'hypolimnion ne peut donner de bons résultats que si elle est accompagnée d'une réduction de la charge du lac en éléments nutritifs, et donc d'une réduction de la production primaire et de la consommation d'oxygène à la surface des sédiments.

Mots clés: eutrophisation; remise en état des lacs; oxygénation artificielle; reproduction des poissons

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 13

Création de pêches de poissons ordinaires dans des champs de tourbières

Joe M. Caffrey, Theresa Walsh et Paul D. McLoone

Central Fisheries Board, Mobhi Boreen, Glasnevin, Dublin 9 (Irlande)

La pêche à la ligne est un passe-temps populaire et une précieuse contribution aux économies locales et nationale. Deux lacs, d'une superficie proche de 3,5 ha chacun, ont été créés en 1996 à Finnamores, Cloghan, Co. Offaly. La tourbe restante a été enlevée, découvrant un substrat de marne riche en calcium. La profondeur des lacs et le profil des bords ont été déterminés de manière à répondre aux exigences connues des poissons et des pêcheurs. Les lacs ont été remplis avec l'eau alcaline d'une rivière voisine. La colonisation par les plantes aquatiques a été accélérée grâce à un vaste programme d'ensemencement. L'été 2000, environ 95 pour cent du fond des lacs était couvert de plantes aquatiques. Les lacs, qui ont été peuplés de carpes, de tanches et de brèmes, sont fréquentés par des pêcheurs locaux et par des pêcheurs de passage amateurs de poissons ordinaires. Il n'est pas exceptionnel de voir à tout moment 20 pêcheurs plongeant leur ligne dans l'eau. Des prises allant jusqu'à 45 kg par pêcheur ont été enregistrées et, en règle générale, les pêcheurs à la ligne sont satisfaits de l'état des stocks de poisson de ces nouvelles pêches. L'écologie et la situation des lacs en matière de pêche à la ligne continueront d'être suivies.

Mots clés: pêche à la ligne; transplantation; repeuplement; croissance du poisson

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 14

Les programmes d'amélioration des habitats nécessaires au redressement des pêches aux salmonidés en République d'Irlande

Martin F. O'Grady

Central Fisheries Board, Mobhi Boreen, Glasnevin, Dublin 9 (Irlande)

D'après les enquêtes portant sur de nombreuses pêches fluviales de salmonidés menées en Irlande depuis les années 80, les diverses pratiques de gestion des terres utilisées pendant plusieurs siècles ont eu des effets préjudiciables sur la productivité de ces rivières en matière de pêche. Le document décrit les pratiques de gestion des pêches qui ont été adoptées en Irlande pendant les deux dernières décennies afin de contribuer au rétablissement de la productivité naturelle des salmonidés de ces habitats. Les procédures relatives à la conception de ces programmes sont présentées. Un inventaire des pratiques de travail appliquées est établi. Le succès relatif des programmes est documenté.

Mots clés: pratiques de gestion des pêches; salmonidés; amélioration de l'habitat

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 15

Le repeuplement contribue-t-il à l'amélioration des stocks?

Miran W. Aprahamian[21], Steve Barnard[22] et Mukhtar A. Farooqi[23]

Le repeuplement est un élément essentiel des pratiques actuelles de gestion des pêches. Afin de porter au maximum ses avantages pour l'environnement en général et pour les pêches en particulier, il faut mettre au point des stratégies de repeuplement optimales. Des exemples tirés de deux études, l'une concernant le saumon atlantique (Salmo salar) et les autres trois espèces de poissons ordinaires, sont utilisés pour expliquer comment élaborer de telles stratégies.

Des alevins de saumon atlantique nourris (âge 0+) ont été déversés dans huit cours d'eau du nord-ouest de l'Angleterre à des densités comprises entre 1 et 4 au m2 pendant trois ans au maximum, afin d'évaluer leur taux de survie à la fin de la première et de la deuxième périodes de croissance. On a constaté que la survie à la fin de la première période de croissance (durée moyenne 108 jours) variait entre 7,8 et 41,3 pour cent avec une moyenne de 22 pour cent et une CV de 0,44. La survie entre la fin de la première période de croissance et la fin de la deuxième (durée moyenne 384 jours) était comprise entre 19,9 et 34,1 pour cent avec une moyenne de 26,3 pour cent et une CV de 0,21. On a constaté une corrélation positive du taux de survie avec la densité des truites résidentes d'âge 0+ (P<0,05) et une corrélation négative avec l'altitude (P<0,05). La comparaison avec les données sur la survie publiées dans d'autres études concernant les densités de repeuplement a fait apparaître une corrélation négative entre la survie des alevins et la densité du repeuplement (P<0,05).

Des gardons (Rutilus rutilus), des chevaines (Leuciscus cephalus) et des vandoises (Leuciscus leuciscus) élevés en incubateur ont été déversés dans quatre rivières afin de déterminer l'âge optimal et la meilleure saison, qui permettraient un taux de survie maximal pendant la période de 6 mois suivant le repeuplement. La persistance après repeuplement dans les biefs empoissonnés a été en règle générale faible, le taux le plus élevé étant estimé à 33,8 pour cent seulement. Cependant, la plupart des estimations de la persistance étaient nettement inférieures et en réalité proches de zéro dans plusieurs cas. L'analyse a indiqué que certains facteurs spécifiques aux rivières sont importants pour mener à bien les opérations de repeuplement.

Les estimations de survie tirées de ces deux études sont comparées avec d'autres estimations publiées. L'élaboration de stratégies de repeuplement, visant spécifiquement à optimiser les avantages pour l'environnement, est examinée.

Mots clés: repeuplement; Salmo salar; Rutilus rutilus; Leuciscus cephalus; Leuciscus leuciscus

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 16

L'habitat des poissons concerne tout le monde. Programme canadien de gestion des habitats des poissons

Gareth A. Goodchild

Fisheries and Oceans Canada, Ontario - Great Lakes Area, 501 Towerhill Road, Peterborough, Ontario K9H 7N2 (Canada)

Le Programme canadien de gestion des habitats des poissons a pour mandat de protéger et de conserver les habitats des poissons, pour consolider les ressources halieutiques côtières et intérieures du Canada, et de mener des évaluations environnementales avant que le Département des pêches et des océans ne prenne des décisions en matière de réglementation au titre du Fisheries Act.

L'objectif du programme concernant l'extension nette des habitats est atteint grâce à toute une série de mesures visant à protéger les habitats des poissons tout en permettant la conduite de travaux et d'entreprises dans les eaux ou à proximité. Les principales activités du programme sont notamment les suivantes: examen détaillé des travaux et propositions visant au respect des prescriptions du Fisheries Act, approbations et autorisations, activités de sensibilisation des communautés, élaboration de directives pour l'atténuation de l'impact et de fiches sur la protection des habitats des poissons, et activités visant à faire appliquer la législation et les politiques.

Cette exposé donne une vue d'ensemble du Programme canadien de gestion des habitats des poissons et présente en détail nombre des outils utilisés par les responsables des habitats pour protéger la ressource.

Mots clés: gestion des habitats des poissons; conservation et protection; Canada

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 18

Les inondations contrôlées, un moyen de faciliter la reproduction naturelle des poissons dans les masses d'eau lentiques créées par l'homme

Pavel Jurajda[24], Markéta Ondraèková[25],[26] et Martin Reichard[27],[28]

Les poissons de deux différents types d'emprunts situés dans la plaine alluviale de la rivière Dyje (bassin du Danube) ont été étudiés en 2001. Dans les six emprunts créés par l'homme inclus dans l'étude, les habitats étaient homogènes, sans refuges, et avec des zones de ponte et d'alevinage limitées. Dans trois des emprunts, les conditions de ponte et d'alevinage ont été améliorées grâce à la maîtrise des eaux au printemps et en été. Les trois autres emprunts ont été légèrement inondés pendant une brève période ou n'ont pas été inondés. Les poissons adultes (>1 an) ont été surveillés avec des sennes de rivage. A compter de mai, la répartition des poissons d'âge 0+ a été suivie chaque mois au moyen de la pêche électrique et avec des sennes de rivage pour les alevins. Nous avons constaté que la diversité des espèces de poissons adultes ne différait guère entre les emprunts inondés et les non inondés, contrairement à la répartition des espèces et à la densité des poissons. Dans les groupes de poissons d'âge 0+, nous avons noté d'importantes différences dans la diversité et la répartition des espèces et dans la densité. La baisse saisonnière de la densité des poissons d'âge 0+ variait selon le type d'emprunt.

Mots clés: poissons jeunes; plaine alluviale; emprunts; amélioration de l'habitat

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 19

L'importance de la planification dans la remise en état des pêches d'eau douce

Ian G. Cowx

University of Hull, International Fisheries Institute, Hull HU6 7RX (Royaume-Uni)

Le maintien et le développement des pêches en eau douce reposent sur la connaissance de nombreux facteurs biotiques et abiotiques influant sur la dynamique des populations de poissons. Ces informations ont été utilisées pour obtenir des modèles des habitats convenant le mieux aux différentes espèces de poissons et pour prévoir les capacités biogéniques des masses d'eau concernées. Elles ont également servi à déterminer l'impact des diverses activités anthropiques sur les stocks de poissons et les résultats possibles des activités d'amélioration et de remise en état. Malheureusement, les modèles reposent en règle générale sur les caractéristiques de la masse d'eau, telles que le flux, la profondeur, le substrat et le couvert. Il est bien connu que les caractéristiques associées aux écotones terre-eau, telles que les biotes des rives, l'utilisation des terres voisines et la modification de la morphologie des canaux, influent toutes sur la dynamique des populations de poissons. Ce document examine le rôle des caractéristiques des rives dans le maintien des populations de poissons, ainsi que les caractéristiques qui devraient être prises en considération parallèlement aux méthodes d'amélioration des plans d'eau, afin de gérer les stocks de poissons dans une perspective plus holistique. Des recommandations concernant l'élaboration d'outils de gestion sont examinées.

Mots clés: remise en état; gestion des pêches; santé de l'écosystème; gestion intégrée

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 20

Les effets de la gestion des pêches sur les communautés de poissons du lac Peipsi-Pihkva

Toomas Saat[29], Väino Vaino[30], Evgeni Afanasjev[31] et Nina Koncevaya[32]

Le lac Peipsi-Pihkva, l'un des plus grands d'Europe, est une masse d'eau eutrophique peu profonde partagée entre l'Estonie et la Fédération de Russie et caractérisée par une productivité ichtyologique élevée. Les ressources en poisson y sont fortement exploitées. Ces dernières décennies, les stocks de certaines espèces commerciales ont considérablement diminué (corégones, éperlans, perches), tandis que ceux d'autres espèces augmentaient (sandres, brèmes communes). Des changements notables liés aux modifications de l'environnement et à la pêche ont été enregistrés dans la structure des populations d'espèces commerciales. Les effets des différentes stratégies et mesures de gestion des pêches sur les communautés de poissons sont analysés. Les changements les plus notables concernent 1) l'interdiction d'utiliser des engins actifs à petites mailles dans les années 70 et 2) le développement de la pêche au filet maillant au début des années 90.

Mots clés: gestion des pêches; lac Peipsi-Pihkva; communautés de poissons

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 22

Les avantages pour l'environnement des diverses stratégies de gestion des écrevisses en Finlande

Jorma Kirjavainen[33] et Matti Sipponen[34]

En Finlande, la stratégie nationale de gestion des écrevisses dans les eaux intérieures a été renforcée en 2000. Elle a pour principal objectif de conserver et d'accroître les stocks d'écrevisse commune autochtone (Astacus astacus). De nombreux cours d'eau du sud de la Finlande étant chroniquement infestés par la peste de l'écrevisse, la stratégie a pour objet dans ce cas de rétablir la productivité des stocks en introduisant des écrevisses signal résistantes à la peste (Pacifastacus leniusculus).

L'écrevisse est le plus gros macroinvertébré mobile des écosystèmes finlandais d'eau douce; elle joue un rôle important dans le réseau alimentaire. Outre sa grande valeur sur le plan écologique, elle présente également des avantages économiques pour la pêche commerciale et récréative. Jusqu'ici, ni l'introduction des écrevisses signal, ni le repeuplement avec des écrevisses à pieds rouges n'ont eu d'effet préjudiciable sur l'écosystème.

Le Häme et la Finlande centrale sont deux comtés voisins qui appliquent des stratégies différentes. Dans le Häme, les résultats des repeuplements avec des écrevisses à pieds rouges ont été médiocres par rapport à ceux obtenus avec l'introduction des écrevisses signal. Les prises ont augmenté rapidement, créant de nouveaux emplois pour les pêcheurs commerciaux. En Finlande centrale, les repeuplements avec des écrevisses signal sont interdits; par contre, l'empoissonnement avec des écrevisses à pieds rouges a été intensif. L'un des objectifs est de conserver des ressources génétiques communes de ces espèces.

Mots clés: gestion des écrevisses; écrevisse signal; écrevisse à pieds rouges; politique de gestion

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 24

Contribution des espèces autochtones et introduites aux communautés piscicoles dans les réservoirs français

Pascal Irz, Christine Argillier et Jean-Pierre Proteau

Unité de Recherche Ressources Ichtyologiques en Plans d'Eau, Cemagref, 361 rue J. F. Breton, F-34033 Montpellier Cedex 01 (France)

De précédentes études à grande échelle ont montré que seulement 20 pour cent de la variabilité observée dans les communautés piscicoles lacustres françaises pouvait être expliquée par les caractéristiques des sites. De plus, aucune relation n'a pu être mise en évidence entre les abondances relatives des espèces et les efforts d'empoissonnement. Nous pensons donc que les introductions sont responsables d'une part importante des communautés observées. L'objectif de cette étude est d'évaluer l'importance de ces introductions dans les lacs naturels et les retenues artificielles. Des campagnes d'échantillonnage ont permis d'obtenir des données de présence/absence des espèces piscicoles sur 30 retenues et 20 lacs. Ces informations ont été exploitées pour étudier le lien entre richesse piscicole autochtone et richesse en espèces introduites et les expliquer par des facteurs géo-morphologiques. Les traits reproducteurs et alimentaires ont été utilisés pour évaluer les recouvrements de niches entre les espèces autochtones et introduites. Ces résultats sont discutés en intégrant nos connaissances sur les pratiques de gestion piscicole.

Mots-Clés: lac; retenue; communauté piscicole; introduction d'espèces

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 25

La gestion des communautés de poissons et son impact sur les niveaux trophiques inférieurs des écosystèmes d'eaux peu profondes en Hongrie

István Tátrai[35], Ferenc Pekár[36], Kálmán Mátyás[37], János Korponai[38] et Gábor Paulovits[39]

L'accroissement de la charge en éléments nutritifs a provoqué des changements dans la structure trophique et d'importantes altérations se sont produites au sommet du réseau alimentaire dans les eaux naturelles hongroises. Des expériences de manipulation des poissons menées sur une longue durée (1993-2000) à différentes échelles ont permis de vérifier les conjectures selon lesquelles la biomasse du phytoplancton augmente de manière linéaire avec la biomasse des poissons cyprinidés, ce processus étant réversible. Dans les petits étangs et également dans un grand lac peu profond (le lac Balaton), les moyens les plus efficaces d'agir sur les processus d'eutrophisation ont été la réduction de la charge en éléments nutritifs externes et la maîtrise de l'interdépendance trophique. Dans les eaux peu profondes dominées par les poissons cyprinidés, les forces s'exerçant du bas vers le haut sont plus importantes que les effets du haut vers le bas en raison de l'impact de la charge en éléments nutritifs internes. Le maintien de la qualité de l'eau semble être possible grâce à la forte pression exercée par les poissons prédateurs sur toute une série de différentes espèces et classes d'âge de cyprinidés et au repeuplement avec des communautés comprenant plusieurs espèces de piscivores (25 pour cent au minimum).

Mots clés: maîtrise de l'eutrophisation; manipulation des poissons cyprinidés

EIFAC/XXII/2002/Symp. 28

Changements et liens institutionnels entre la pêche et la conservation du phoque annelé de Saimaa

Mika Tonder et Pekka Salmi

Institut finlandais de recherche sur le gibier et les pêches, Recherche halieutique et aquaculture de Saimaa, Laasalantie 9, FIN-58175 Enonkoski (Finlande)

Les changements institutionnels survenus dans la gouvernance des pêches finlandaises sont liés à l'évolution de la société et des groupements de parties prenantes. La propriété privée de l'eau a été une institution importante, qui a déterminé l'accès aux fonds de pêche et les droits de gestion des propriétaires fonciers dans les zones rurales. Au cours des dernières décennies, des groupements nouveaux et plus urbanisés d'usagers et de propriétaires des eaux ont vu le jour. Parallèlement, la gouvernance des fonds de pêche a été confrontée à de nombreux impératifs, favorisant principalement les intérêts publics outre les intérêts des propriétaires locaux. Ces nouveaux intérêts et ces nouvelles valeurs sont généralement privilégiés dans le cadre des loisirs et de la conservation de la nature. Cependant, à plusieurs niveaux de la structure de gestion, on insiste encore fortement sur le bien-fondé de la maximisation de la production halieutique. Dans le même temps, de nouvelles organisations ont été constituées pour assurer la gouvernance aux niveaux central et régional.

En Finlande, le rôle des politiques environnementales s'est renforcé depuis la création du Ministère de l'environnement en 1983. Habituellement, les affaires halieutiques et les affaires environnementales étaient conduites séparément, mais dans le cas de la conservation du phoque annelé de Saimaa, les orientations de ces deux institutions se sont rapprochées. Dans ce document, nous étudions les changements institutionnels dans le contexte de la conservation du phoque annelé de Saimaa, qui a entraîné une réduction des opérations de pêche dans les grandes zones lacustres. Nous examinons par exemple les droits et les connaissances en matière d'environnement, appliqués par les institutions des parties prenantes.

Mots clés: gouvernance des pêches; conservation; lac Pihlajavesi; phoque annelé de Saimaa

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 29

Pêche transfrontière d'esturgeons par interception dans le Bas-Danube: nécessité d'une nouvelle stratégie de gestion pour reconstituer les stocks et conserver la diversité biologique des espèces

Ion Nãvodaru[40], Mircea Staras[41] et Richard Banks[42]

La stratégie actuelle de conservation fondée uniquement sur la réglementation de l'échappée des poissons (périodes d'interdiction de la pêche et fermeture de zones de pêche, réglementation de la taille du poisson débarqué et des engins), appliquée différemment dans chaque pays, pourrait être responsable de l'effondrement des pêches et de l'extinction des espèces. Depuis le début du vingtième siècle, les prises annuelles d'esturgeon en Roumanie sont tombées de 1 000 à 10 tonnes, soit 100 fois moins. Quatre espèces d'esturgeon provenant du Bas-Danube et de l'ouest de la mer Noire sont menacées: 1) le grand esturgeon (Huso huso), 2) l'esturgeon russe (Acipenser gueldenstaedtii), 3) l'esturgeon étoilé (Acipenser stellatus) et 4) le sterlet (Acipenser ruthenus). Deux autres espèces ont presque disparu: l'esturgeon européen (Acipenser sturio) et l'esturgeon à barbillons frangés (Acipenser nudiventris). Malgré «l'effondrement» des pêches d'esturgeon attesté par les statistiques officielles, les estimations des prises de 1997/98 effectuées grâce à la méthode d'évaluation rurale rapide ont confirmé qu'il existait encore d'importantes pêches communes de l'esturgeon par interception, totalisant des prises de 300 à 400t/an (Roumanie 47 pour cent, Ukraine 39 pour cent, Bulgarie 12 pour cent et Yougoslavie 2 pour cent) mais rencontrant de graves difficultés en raison de la destruction des habitats, de la surexploitation et de la pollution. Cependant, la pêche à l'esturgeon actuelle repose sur un effort de pêche dépassant largement les niveaux passés (de 2 à 5 fois, et même de 20 fois dans certaines zones de pêche). La capacité de pêche a augmenté depuis 1990 sans qu'aucune réglementation ne limite l'entrée dans ce secteur, et en 1998 elle a atteint 2 500 unités (2 500 bateaux non pontés et 5 000 pêcheurs). Afin de protéger les espèces d'esturgeons, il est nécessaire d'appliquer une nouvelle stratégie de gestion de la conservation au niveau régional, fondée sur des mesures de contrôle des entrées et des sorties. Cette nouvelle stratégie de gestion doit comporter les dispositions suivantes: limitation de l'entrée dans le secteur des pêches, réduction de l'effort de pêche actuel, et contrôle des quotas des captures. Par ailleurs, il est nécessaire d'élaborer des règlements pour protéger les zones de ponte et d'alevinage fragiles, et pour garantir l'échappée des stocks de parents vers les lieux de ponte. Enfin, des moyens de suivi, d'évaluation des stocks et également d'application doivent être élaborés et mis en œuvre pour appuyer une stratégie rationnelle de gestion de la conservation.

Mots clés: pêches d'esturgeon; gestion; conservation; Danube; Roumanie

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 30

Incidences sur la gestion piscicole de l'application de la nouvelle directive européenne sur la politique de l'eau

Alix Nihouarn[43] et Thomas Changeux[44]

La directive cadre européenne (DCE) 2000/60/CE du 23 octobre 2000 pose les bases d'une nouvelle politique communautaire dans le domaine de l'eau. Considérant les écosystèmes aquatiques au sens large (avec les zones humides et les milieux terrestres adjacents), elle a pour objectif de préserver et d'améliorer leur état écologique.

La qualité d'un milieu aquatique peut être évaluée par sa capacité à assurer le renouvellement durable d'une population de poissons indicatrice. Cette démarche a été mise en place en vue de l'élaboration des plans de gestion piscicoles, mais il apparaît qu'elle peut répondre plus largement aux exigences définies par la DCE.

La totalité du réseau hydrographique national a été réparti en contextes, unités fondées sur la notion d'ensemble nécessaire au fonctionnement d'une population d'espèce de poisson indicatrice. L'état du milieu est évalué en fonction de sa capacité à permettre la réalisation du cycle vital de l'espèce indicatrice: il est conforme quand le cycle se déroule dans les conditions permises par les caractéristiques naturelles du milieu, perturbé quand au moins une phase se déroule de manière non optimale, et dégradé quand au moins une phase est impossible. Le niveau de perturbation est quantifié en mesurant l'écart entre le niveau de population potentiel (correspondant à un état conforme) et le niveau réel, influencé par les perturbations d'origine anthropiques recensées dans le contexte.

Il apparaît clairement que la majorité des milieux aquatiques en France sont perturbés. Ceci met en évidence l'existence des impacts des activités humaines répartis et sensibles sur tout le territoire. Les situations conformes se rencontrent surtout dans les parties les plus amont des bassins (plutôt de type salmonicole), alors que les situations dégradées sont liées à des pollutions ponctuelles, mais aussi à l'accumulation des pollutions diffuses dont l'effet se fait plus fortement sentir dans les zones aval (de type intermédiaire ou cyprinicole).

La prise en compte de manière exhaustive de tout le réseau et de tous les types de perturbations (physico-chimiques et hydromorphologiques), associée à une approche quantitative des impacts à l'échelle d'unités fonctionnelles, a permis de proposer des priorités d'actions aux gestionnaires, mieux adaptées à la hiérarchie des problèmes.

En ce sens, la démarche mise en œuvre est compatible avec les exigences de la nouvelle directive européenne.

Mots clefs: Directive européenne sur l'eau; gestion piscicole; poisson indicateur écologique

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 31

Le projet IMEW: intégrer les pêches intérieures dans d'autres composantes de la gestion des marécages - braconniers et prédateurs dans le delta du Nemunas

Sandra Bell[45], Faustas Stepukonis[46], Kate Hampshire[47] et Gillian Wallace[48]

Le Projet de gestion intégrée des marécages européens (IMEW) porte sur le maintien de la diversité biologique dans les zones marécageuses, une large place étant faite au développement socio-économique. En Finlande, en Grèce, en Lituanie et en Roumanie, des équipes interdisciplinaires examinent les avantages et les problèmes que présente la pêche à l'échelon local, ainsi que la perception du public, la dynamique institutionnelle et le tourisme dans l'optique du maintien et de la mise en valeur des zones marécageuses. Les pêches ont un fort impact sur l'environnement, et cet exposé traite de l'antagonisme entre les pêches et les oiseaux prédateurs, ces derniers étant souvent le centre d'intérêt des associations de conservation. Les aspects particuliers de ces travaux de recherche sont l'analyse transculturelle des données et la sensibilisation du public au moyen de techniques participatives de recherche sur le terrain. Un résultat important concerne l'élaboration de programmes de gestion pour les différents domaines, montrant comment les diverses institutions locales et internationales peuvent coopérer en matière de conservation et d'utilisation durable.

Mots clés: diversité biologique; conservation; durabilité; connaissances locales

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 32

Point de vue du secteur sur le maintien de la diversité biologique et la gestion des pêches axée sur les écosystèmes

Robert B. Ditton[49], Oystein Aas[50] et Gilbert C. Radonski[51]

La gestion des pêches est un processus tant technique que politique; elle n'existe pas indépendamment des besoins et des exigences de la société. Les diverses collectivités et leurs besoins, leurs exigences et leur pouvoir politique influencent souvent la gestion des pêches dans le monde entier. Des mouvements, qui ne sont pas encore documentés, des ressources halieutiques et des pêches se sont produits à l'échelle mondiale, en partie par accident et en partie avec l'appui résolu de ces collectivités. Ce même appui est également impératif lorsque les gestionnaires doivent agir pour enrayer ces situations et y remédier. Les gestionnaires des pêches peuvent être tout à fait au courant de la nécessité de conserver la diversité biologique et même des moyens spécifiques pour y parvenir mais, si les parties prenantes actuelles ne sont pas enclines à appuyer les initiatives proposées, on ne fera pas grand-chose. Ceci est particulièrement vrai lorsque certains groupes de parties prenantes supportent la majeure partie des frais de gestion des pêches. Dans certaines juridictions, il arrive par exemple que les pêcheurs à la ligne préfèrent capturer des poissons non autochtones et ne comprennent guère qu'il soit nécessaire de conserver la diversité biologique locale. Certains peuvent même s'opposer aux initiatives visant à «réintroduire les autochtones». Cet essai mettra en lumière l'appui des diverses collectivités, qui peut poser un problème ou être un élément essentiel contribuant à résoudre cette question. Outre le rappel des faits, des cas et des exemples d'initiatives menées en Europe et aux Etats-Unis, dans lesquelles la gestion des pêches a cherché à conserver la diversité biologique des eaux douces ou à «remettre le génie dans la bouteille», seront examinés. Des mesures pratiques de gestion visant à traiter ces questions en associant les diverses collectivités seront définies et examinées.

Mots clés: gestion des pêches; processus politiques; collectivités; conflits

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 34

Conservation de la diversité biologique de l'esturgeon dans le cadre de la régulation du débit des cours d'eau: amélioration des stocks et banque vivante de gènes

Mikhail S. Chebanov et Elena V. Galich

Institut de recherche halieutique de Krasnodar, Oktyabrskaya Str. 12, Krasnodar, 350063 (Fédération de Russie)

L'élevage d'esturgeons le plus efficace de la Fédération de Russie se trouve dans le bassin de la rivière Kuban. De 1996 à 2001, cinq appareils à éclosion ont produit chaque année entre 26 et 28 millions d'esturgeons russes et étoilés au stade juvénile. Par suite de la régulation du débit, aucune ponte naturelle n'est observée dans cette rivière.

La régulation du débit de la rivière et la stratégie simplifiée de repeuplement en esturgeons, visant uniquement au déversement de poissons jeunes sur une grande échelle, ont entraîné la réduction de l'hétérogénéité complexe de la population d'esturgeons. Une nouvelle conception de l'élevage des esturgeons ayant pour principal objectif le rétablissement de leur diversité biologique est donc proposée.

La construction de barrages sur les cours d'eau et la sélection artificielle à long terme, qui retient pour les appareils d'éclosion uniquement les migrants très matures du début du printemps, ont eu pour conséquence une réaction d'adaptation de l'esturgeon favorisant tous les esturgeons russes et étoilés reproducteurs ayant la plus grande maturité fonctionnelle aux dépens d'un afflux massif de géniteurs.

La technologie traditionnelle de reproduction artificielle n'est pas efficace dans les conditions écologiques actuelles. L'application de méthodes écologiques et hormonales pour maîtriser la propagation saisonnière de l'esturgeon étoilé, de l'esturgeon russe, du Bélouga et du sterlet permet d'échelonner le cycle sexuel des reproducteurs venant des divers groupes biologiques en vue d'une ponte précoce (5 mois) ou tardive (6 mois). L'application de ces méthodes préserve l'hétérogénéité naturelle des populations d'esturgeons maintenues grâce au repeuplement.

Une banque vivante fédérale de gènes pour la conservation de la diversité biologique de l'esturgeon, contenant plus de 8 000 sous-adultes appartenant à 7 espèces, a été créée à Krasnodar.

Un nouveau dispositif de déversement des poissons juvéniles de tailles diverses dans différentes conditions appropriées favorisera également la diversité biologique des populations artificielles.

Mots clés: esturgeon; diversité biologique; reproduction; Fédération de Russie

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 35

La gestion des populations de poissons d'eau douce peut-elle servir à préserver et à améliorer l'état de conservation d'un oiseau rare mangeur de poisson, le butor (Botaurus stellaris L.), au Royaume-Uni?

Richard A.A. Noble, Jon P. Harvey et Ian G. Cowx

University of Hull, International Fisheries Institute, Hull HU6 7RX (Royaume-Uni)

Le butor (Botaurus stellaris L.), qui ne compte actuellement qu'environ 20 mâles reproducteurs confinés dans quelques marais roseliers du Royaume-Uni, figure sur la liste des espèces gravement menacées d'extinction. Bien qu'ayant des goûts alimentaires éclectiques, il est essentiellement piscivore. Les anguilles (Anguilla anguilla L.) et les rotengles (Scardinius erythrophthalmus L.) sont ses principales proies. Au titre du plan d'action de l'UE pour la conservation des espèces, notamment du butor, la dégradation des habitats vitaux constitués par les marais roseliers et les disponibilités alimentaires ont été retenues comme étant les deux principales menaces et contraintes pesant sur sa conservation. A ce jour, la plupart des travaux de conservation ont été axés sur la remise en état et la création d'habitats appropriés dans les marais roseliers, en n'accordant pratiquement aucune attention à la nourriture disponible ou nécessaire. En raison de l'importance du poisson dans l'alimentation du butor, il est impératif que l'écologie des poissons dans les marécages soit bien comprise afin que la gestion des habitats et des populations de poisson ait un effet bénéfique sur la conservation des butors. Des travaux de recherche ont été entrepris sur deux principaux sites de reproduction du Royaume-Uni, afin d'évaluer l'impact de la gestion des habitats sur la dynamique des populations de poissons résidentes et sur leur disponibilité pour les butors. Ce document analyse l'application de la gestion des populations de poissons, en tant que composante essentielle de la série d'outils à disposition pour améliorer la conservation des butors.

Mots clés: remise en état; butors; roselières; conservation; gestion du niveau de l'eau

EIFAC/XXII/2002/Symp. E 36

Analyse du rôle de la conservation des poissons d'eau douce dans la gestion de l'environnement

Maria João Collares-Pereira[52] et Ian G. Cowx[53]

Parmi tous les écosystèmes, ce sont les eaux douces qui ont subi les plus lourdes interventions au cours des 100 dernières années; aujourd'hui, de nombreuses espèces de poisson ont disparu ou sont devenues rares et sont menacées d'extinction et un grand nombre d'entre elles sont protégées grâce à une gestion active de l'environnement ainsi qu'à des méthodes plus traditionnelles de gestion de la conservation (réglementation de l'exploitation, réserves naturelles, programmes de reproduction en captivité). Ce document s'appuie sur des études de cas provenant d'Europe et d'Afrique pour montrer l'intérêt que présentent les activités de conservation des pêches en vue d'améliorer l'environnement aquatique et d'empêcher une nouvelle dégradation des bassins versants. Il conclut que, tant que la gestion de la conservation ne comprendra pas d'importantes mesures d'incitation économique à court terme et que les populations n'en assumeront pas la responsabilité, elle ne pourra pas lutter contre les tendances du marché propres à la société de consommation moderne.

Mots clés: gestion de la conservation; mesures d'incitation économiques; dégradation de l'habitat; poissons d'eau douce

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 01

Evaluation expérimentale de la consommation d'escargots d'eau par le poisson-chien (Pseudorasbora parva)

Zdenek Adámek

Université de Bohème Sud, Institut de recherche sur la pisciculture et sur l'hydrobiologie, Videnska 717, 691 23 Pohoøelice (République tchèque)

Le poisson-chien est une espèce étrangère qui est en train de coloniser rapidement divers plans d'eau d'Europe. Dans des eaux surpeuplées, il peut induire d'énormes changements dans l'écosystème. Outre les petits invertébrés aquatiques, ce poisson se nourrit également d'escargots d'eau, car il possède une gueule relativement grande et des mâchoires bien ossifiées avec de puissants faisceaux de fibres de collagène dans les lèvres. Lorsque l'escargot est plus gros que l'ouverture de sa gueule, le poisson-chien ne le mange pas entier mais enlève la partie molle de la coquille. Sa capacité à exercer une pression de pâture perceptible sur les escargots d'eau a été évaluée dans le cadre d'une expérience de laboratoire avec pour proie des Planorbarius. Les poissons-chiens (de 1,4 à 3g) sont capables de consommer jusqu'à 150mg d'escargots par jour, soit quatre fois plus que les autres cyprinidés (hotu, Chondrostoma nasus, et carpe de roseau, Ctenopharyngodon idella) de taille analogue.

Mots clés: Pseudorasbora parva; lutte contre les escargots; biologie alimentaire; Planorbarius

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 02

Variations régionales des habitudes suédoises en matière de pêche récréative

Håkan Appelblad[54], Bosse Bengtsson[55] et Gösta Weissglas[56]

En Suède, la pêche de loisir suscite l'intérêt général. Environ 35 pour cent des Suédois adultes la pratiquent. La pêche à des fins récréatives peut être considérée comme l'expression du besoin de contact avec la nature et de loisir en plein air de la société urbanisée. Il existe de grandes variations dans l'ensemble des diverses activités récréatives de pêche. Un aspect important est la distinction entre les différents groupes de touristes pratiquant la pêche et de pêcheurs locaux. Dans le cas de la Suède, les différences dans les habitudes régionales sont évidentes en ce qui concerne la participation, l'attitude à l'égard de l'utilisation des ressources nationales et le consentement à payer pour avoir accès à la pêche de loisir. Le document est fondé principalement sur des analyses distinctes des données suédoises provenant des données d'enquête sur la pêche récréative dans les Pays nordiques. Une comparaison est établie avec l'information tirée de l'enquête suédoise officielle sur ce type de pêche.

Mots clés: pêche de loisir; Suède; habitudes suédoises; touristes pratiquant la pêche

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 04

Etude comparative portant sur le calcul du nombre de poissons et de la biomasse dans les lacs: cinq méthodes comparées à la vraie réponse

Søren Berg[57], Erik Jeppesen[58], Torben Lauridsen[59], Jens Peter Müller[60], Helle Jerl Jensen[61], Niels Jepsen[62], Christian Skov[63] et Lene Jacobsen[64]

Le lac Hanebjerg dans le domaine de Gisselfeld est un étang à carpes vidangeable de 2,15 ha. Cinq méthodes ont été utilisées pour déterminer le nombre et la biomasse des poissons: marquage-recapture, pêche électrique PASE, filets maillants à mailles multiples, filet monté sur cerceau et grand filet de 25 m2. Après les évaluations de la population de poissons, le lac a été vidé et tous les poissons ont été comptés et pesés.

Le drainage de l'étang a mis à jour une population de poissons comprenant des gardons, des perches, des brochets, des carpes, des anguilles, des brèmes et des tanches. La densité des poissons était de 8,3 par m2 et leur biomasse de 62g par m2. Le gardon était l'espèce dominante (89 pour cent en nombre, 46 pour cent en poids) suivi de la perche et du brochet. 149 grosses carpes (de 40 à 71 cm) déversées cinq ans plus tôt représentaient 35 pour cent de la biomasse.

Les cinq méthodes se sont toutes avérées capables, avec divers degrés de précision, d'évaluer certains éléments de la communauté de poissons, mais pas tous. Aucune n'a permis de détecter la présence des carpes.

Mots clés: estimation de la population; 5 méthodes; abaissement total du niveau; comparaison

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 06

Particularités morphologiques et écologiques des esturgeons élevés en contrôlant la propagation saisonnière des géniteurs

Mikhail S. Chebanov et Elena V. Galich

Institut de recherche halieutique de Krasnodar, Oktyabrskaya Str. 12, Krasnodar, 350063 (Fédération de Russie)

Le maintien artificiel des populations d'esturgeons dans le bassin de la mer d'Azov nécessite un suivi écologique-morphologique complexe des poissons jeunes provenant des appareils à éclosion. Le programme de suivi porte sur l'estimation des variations de longueur et de poids, les indicateurs physiologiques-biochimiques, l'analyse tératologique, la stabilité thermique, la résistance, la résistance au manque d'oxygène et la réaction adaptative des mélanophores (contre un «fonds»), en tant que critère de leur aptitude physiologique.

L'analyse tératologique du développement des poissons obtenu en retardant de 90 jours au maximum l'achèvement du cycle de reproduction des géniteurs, n'a montré aucune différence notable dans la fréquence des anomalies morphologiques typiques par rapport aux alevins issus des biotechniques conventionnelles. Les défauts les plus fréquents observés concernent les nageoires pectorales (jusqu'à 20 pour cent) et les organes olfactifs (jusqu'à 10 pour cent).

L'examen des alevins a mis en évidence une réaction adaptative des mélanophores en quantité suffisante et en temps voulu contre un fonds noir ou éclairé.

Cette expérience a montré l'euryhalinité précoce, la stabilité thermique et la résistance au manque d'oxygène des alevins d'esturgeon lorsque le caractère saisonnier de leur reproduction est contrôlé. Elle permet de se faire une idée des aptitudes adaptatives permettant de survivre dans des conditions naturelles.

Mots clés: alevins; esturgeon; reproduction; Fédération de Russie

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 07

Suivi du stock d'anguilles européennes (Anguilla anguilla, L.) en Grèce

Yannis Cladas[65], Spyridoula Zobola[66], George Ioannou[67], Dimitris Vavoulis[68] et Konstantinos Koutsikopoulos[69]

Compte tenu de la demande croissante de civelles transparentes pour l'élevage industriel d'anguilles, l'appauvrissement du stocks d'anguilles suscite de plus en plus d'inquiétudes en Europe. Des études ont donc été menées en Grèce pour suivre les stocks naturels d'anguilles.

D'après nos résultats, les civelles transparentes pénètrent dans les eaux intérieures de l'ouest de la Grèce entre octobre et la mi-avril. Les arrivées massives sont observées en décembre et en janvier. Le principal facteur influant sur la remontée de la civelle transparente semble être la température de l'eau douce.

S'agissant des anguilles adultes, les données sur la pêche indiquent une réduction spectaculaire du stock naturel au cours des dernières années. Ce recul est enregistré tant sur la côte ionienne de la Grèce que sur la côte égéenne.

Un système de suivi périodique est nécessaire pour étudier les paramètres de la population constituée par le stock naturel d'anguilles et pour imposer des mesures visant à protéger ces espèces (repeuplement, réglementation de la pêche et protection du biotope). S'agissant en particulier de la civelle transparente, il est suggéré de mettre en place un réseau de suivi ayant une meilleure répartition spatiale.

Mots clés: Anguilla anguilla; pêches; Grèce; civelle transparente

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 08

Nouvelles gestions piscicoles des lacs de barrage de Bütgenbach et de Robertville (Région Wallonne - Belgique)

Vincent Frank[70] et Dieudonné Randhaxe[71]

Les études scientifiques effectuées par les Universités de Liège et de Namur depuis plusieurs années sur ces deux lacs ont conduit à la mise en œuvre d'une nouvelle politique de gestion piscicole.

En fonction des caractéristiques écologiques et biologiques très différentes de ces deux plans d'eau, il a été nécessaire de modifier fondamentalement leur gestion pour arriver à une vocation «carnassier» (brochets, sandres, ...) pour le lac de Bütgenbach et une vocation «salmonicole» (truite fario, corégones, ...) pour le lac de Robertville. Dans le cadre de cette nouvelle politique, l'introduction de Coregonus lavaretus à Robertville, grâce au pacage lacustre, est présentée dans notre poster.

Mots clefs: pacage lacustre; corégone; lacs de barrage; gestion piscicole

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 09

Remise en état de la rivière Medlock

Dawn Grundy et Ian Hayes

Environment Agency, Appelton House, 430 Birchwood Boulevard, Birchwood, Warrington WA3 7WD (Royaume-Uni)

La rivière Medlock, qui draine la grande conurbation de Manchester et d'Oldham, a souffert jusqu'au début des années 90 d'une grave pollution due aux déchets industriels et ménagers. Les progrès enregistrés après 1990 sont attribuables en partie aux améliorations apportées au réseau mixte d'écoulement des égouts, grâce à la construction de grands réservoirs de stockage pour l'interception des eaux usées. Les études menées en 1993 au moyen de la pêche électrique n'ont permis de trouver que des épinoches à trois épines (Gasterosteus aculeatus) et quelques alevins de gardons (Rutilus rutilus) d'âge 0+, ce qui semblait toutefois indiquer que la qualité de l'eau n'empêchait plus le développement d'une population de poissons. Cependant, en l'absence d'une faune de poissons autochtones, la recolonisation naturelle aurait été très limitée. En conséquence, de 1993 à 1999, au total 3600 vairons (Phoximus phoxinus), 35 000 chevaines (Leuciscus cephalus), 17 000 vandoises (Leuciscus leuciscus) et 4000 gardons (Rutilus rutilus) ont été déversés en plusieurs points de la rivière.

Quinze sites ont été surveillés périodiquement de 1995 à 2000 afin d'évaluer le repeuplement. Les chevaines en particulier étaient abondantes sur deux sites, mais absentes sur les autres. On a pensé que leur habitat était inadapté. Pour une raison encore inconnue, relativement peu de vandoises ont été observées. Les conclusions de cette étude ont été analysées dans la perspective de la remise en état d'autres rivières urbaines du Nord-Ouest de l'Angleterre.

Mots clés: régénération urbaine; repeuplement; suivi

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 10

L'utilisation combinée du pistage acoustique et du sondage à ultrasons dans l'étude de la répartition spatiale de la brème (Abramis brama) dans la Trent (Angleterre)

Jim Lyons[72],[73] et Martyn C. Lucas[74]

Il est nécessaire, si l'on veut remettre en état les écosystèmes et améliorer les pêches dans ces systèmes, de mieux analyser le comportement et la répartition spatiale des poissons dans les rivières aménagées des basses terres. Il convient d'élaborer des approches intégrées afin de mesurer les modes d'utilisation de l'espace par les principales espèces piscicoles. La télémétrie des poissons marqués est une méthode privilégiée de mesure de l'utilisation de l'habitat et des déplacements de poissons. Cependant, la taille réduite des échantillons fait souvent l'objet de critiques. De plus en plus, on utilise le sondage à ultrasons par faisceau mobile horizontal pour déterminer l'abondance des poissons dans les grands cours d'eau; cette méthode peut également être employée à cette fin avec un échantillon d'une taille analogue à celle de la population. Nous nous efforçons de combiner les deux approches, en premier lieu eu égard à la brème (Abramis brama) dans la Trent, en Angleterre.

Des travaux de terrain ont été effectués sur un segment de 7,6 km du cours inférieur de la Trent, en Angleterre. Ce tronçon, pour la majeure partie large de 80 mètres et profond de 3 mètres, est délimité par deux barrages de navigation. Neuf brèmes adultes ont été marquées acoustiquement et pistées au cours de l'été 2000, durant des sessions stratifiées en période de six heures. On a pu observer clairement que les poissons se déplaçaient vers une zone de repos de jour, où tout le groupe se rendait quotidiennement durant le jour, pour se séparer ensuite la nuit et entreprendre des excursions nocturnes, probablement à la recherche de nourriture. Les sondages à ultrasons par faisceau mobile horizontal ont été effectués durant la nuit à trois occasions et les cibles ont été comptées et la taille des poissons estimée, sur la base d'un repérage perpendiculaire. La répartition des emplacements des brèmes marquées et des cibles piscicoles >-30 dB (pour la plupart des brèmes adultes dans ce tronçon) indique une concordance qui donne à penser que, dans ce segment, en été, les brèmes peuvent être identifiées à partir de sondage par ultrasons. Une analyse similaire pour tous les poissons, y compris les cibles constituées par des poissons de petite taille (>-55 décibels) ont produit une corrélation de classement négative marquée, ce qui donne à penser que les brèmes adultes utilisent l'espace différemment des poissons de petite taille. A ce jour, l'observation vidéo directe et la capture de poissons dans le canal principal durant la nuit n'ont pas été possibles. Il est nécessaire d'explorer davantage l'utilité d'une combinaison de ces approches; toutefois, les premiers résultats sont prometteurs. Dans l'avenir, une utilisation accrue de la télémétrie et du sondage à ultrasons pourrait déboucher sur une meilleure interprétation de l'utilisation de l'espace par les poissons que l'une ou l'autre de ces approches prise isolément. La disponibilité imminente d'étiquettes acoustiques codées pouvant être interrogées durant les sondages à ultrasons permettra une superposition directe des identités de poissons connus sur les traces acoustiques.

Mots clés: Abramis brama; utilisation de l'habitat; sondage à ultrasons; télémétrie acoustique

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 11

Elaboration de techniques d'élevage à intégrer dans les stratégies de repeuplement en vue de compenser la perte d'habitats dans les cours d'eau

Zbigniew Kaczkowski

Département d'écologie appliquée, Université de £odz, ul. Banacha 12/16, 90-237 £odz (Pologne)

La diminution des stocks de poissons observée de manière générale pendant les deux dernières décennies a incité les scientifiques à analyser l'état des pêches fluviales en Pologne. Les travaux de recherche qui ont été menés font apparaître une perte de la biomasse et de la richesse des espèces, en particulier des espèces migratoires. Pour compenser cette perte, deux principaux axes d'action ont été retenus: l'élaboration de biotechnologies d'élevage et de reproduction des espèces de poisson menacées d'extinction et les programmes de repeuplement. Souvent, dans le cas du repeuplement, le principal objectif de la reconstitution du stock ne peut pas être atteint si la dynamique de l'hydraulique des cours d'eau et des processus écologiques n'est pas comprise. Compte tenu du manque général d'informations scientifiques de base, il est nécessaire d'optimiser les programmes de repeuplement selon les différents systèmes d'élevage, les types de cours d'eau et leur situation sur le plan trophique.

Mots clés: repeuplement; poissons élevés en étang

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 12

Les effets des processus à long terme survenant dans les bassins sur la dynamique des communautés de poissons dans les réseaux hydrographiques des basses terres et des hautes terres

Kinga Krauze et Maciej Zalewski

Centre international d'écologie, Académie polonaise des sciences, Lomianka, Varsovie (Pologne)

L'évolution de la diversité biologique, de la biomasse et de l'abondance des communautés de poissons sur 20 ans a été étudiée dans deux petits cours d'eau du centre de la Pologne: la rivière Lubrzanka dans les hautes terres et la rivière Grabia dans les basses terres.

Ces rivières diffèrent par la géomorphologie de leur bassin versant et de leur vallée: celle des hautes terres coule à travers des argiles lourdes et des roches calcaires non perméables et sa vallée a la forme d'un V, tandis que celle des basses terres traverse des zones constituées surtout de sables et sa vallée est principalement en forme de U, ce qui favorise les infiltrations. Il est suggéré que divers processus influent sur la qualité de l'eau et des habitats dans les réseaux fluviaux analysés - dans le cas de la Lubrzanka, il s'agit de l'érosion et du ruissellement des eaux de surface, tandis que la Grabia risque plutôt de subir l'influence des vastes zones urbaines situées le long de la rivière.

Ces deux cours d'eau diffèrent également par l'intensité de la régulation abiotique, eu égard en particulier au déversement, à la température et à la variance du pH. Compte tenu de ces facteurs, différentes communautés de poissons ayant des stratégies vitales divergentes se sont développées.

L'étude avait pour objectif de repérer les facteurs de stress pour chacun des réseaux fluviaux, les classant selon leur incidence sur les populations de poissons et décrivant donc les mécanismes qui entretiennent la biomasse et la diversité des poissons dans des écosystèmes fluviaux fortement variables ou stables. L'objectif à long terme est d'élaborer des méthodes permettant d'identifier et de préserver les sections des cours d'eau essentielles pour le recrutement des poissons et d'optimiser les habitats, dans les zones exposées à un grave stress d'origine anthropique.

Mots clés: évolution à long terme; bassin hydrographique; photographie aérienne; communautés de poissons

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 13

Constitution de stocks de poissons dans deux types différents de réservoirs d'approvisionnement en eau

Jan Kubeèka, Martin Èech, Eva Hohausová and Mojmír Vašek

Hydrobiological Institute, Academy of Sciences of the Czech Republic, Na sádkách 7, Èeské Budìjovice (République tchèque)

L'étude porte sur deux types de réservoirs: les stratifiés, dont la rive suit la vallée et qui ont un affluent (réservoirs de vallée); les non stratifiés entourés d'une digue, dans lesquels un barrage est construit autour de la circonférence du réservoir rempli par pompage. En 1998 et en 2000, la masse d'eau totale des réservoirs a été examinée minutieusement en utilisant un sondeur acoustique à split-beam Simrad EY 500 et en appliquant des méthodes de capture directe (pêche à la seine, au filet maillant à mailles multiples, au chalut). Les réservoirs avaient une superficie (100-300ha), un volume (10-50 millions de m3) et une profondeur moyenne (10-20m) comparables, ainsi que des temps de rétention, des niveaux trophiques et une répartition des espèces de poissons analogues. La masse d'eau de chacun d'eux a été divisée en trois habitats pélagiques (strates), soit de 0 à 4m, de 4 à 10m, et >10 m, ainsi qu'en un maximum de huit habitats proches du fond (secteurs proches du fond) allant du bord jusqu'à la couche la plus profonde, définie comme étant le volume correspondant à 1,5m au-dessus du fond. Pour chaque groupe de réservoirs, on a mis en évidence un gradient vertical distinct de la répartition des poissons, ainsi qu'une différence entre les régions proches du bord et celles au large du bord. Dans les réservoirs entourés d'une digue, les poissons étaient présents dans tous les habitats, les stocks variant fortement selon la couche. Dans les réservoirs de vallée thermiquement stratifiés, les poissons étaient presque exclusivement présents dans la couche supérieure entre 0 et 10m de profondeur.

Les eaux profondes des réservoirs non stratifiés contenaient de nombreux poissons d'âge 0+ et l'abondance des poissons ainsi que la biomasse étaient supérieures à celles des eaux peu profondes. Il est probable que les poissons pouvaient atteindre la profondeur maximum en raison de concentrations d'oxygène dissous propices, résultant de la déstratification artificielle obtenue par aération. Dans les réservoirs stratifiés, la répartition des espèces, l'abondance des poissons et la biomasse accusaient un gradient à partir de l'affluent jusqu'au barrage. Dans les réservoirs de vallée, la répartition des poissons et leur comportement ressemblaient à ceux des lacs eutrophiques, tandis que les réservoirs avec digue contenaient des stocks non naturels de poissons ayant un comportement très différent ainsi qu'un taux de renouvellement et de prédation élevé. Dans les réservoirs de vallée, la succession des espèces a abouti à la prédominance des cyprinidés tandis que dans les réservoirs avec digue, les poissons perciformes dominaient, l'absence de substrat pour la ponte limitant l'expansion des cyprinidés.

Mots clés: réservoir de vallée stratifié; réservoir avec digue non stratifié; gradient de l'abondance et de la biomasse; répartition des espèces de poissons

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 14

Estimation du rendement potentiel des poissons dans les lacs du nord-est de l'Allemagne selon le principe "phosphore - production primaire - rendement des poissons"

Roland Lemcke[75] et Uwe Brämick[76]

Au cours des cinq dernières années, le rendement potentiel des poissons de quelque 500 lacs du nord-est de l'Allemagne a été évalué d'après la concentration totale en phosphore au moment du renouvellement du printemps. Les rendements potentiels calculés étaient compris entre 15 et environ 80kg/ha et par an pour les différentes catégories de lacs. Les rendements les plus élevés étaient attendus dans les lacs hypertrophiques polymictiques.

Il est prévu que le rendement potentiel estimatif des poissons serve de point de départ pour un nouveau système de fixation de la valeur locative des droits de pêche dans les lacs. Jusqu'à présent, cette valeur se référait uniquement à la superficie, sans tenir compte des différences entre les lacs.

Appliquant en règle générale le principe «phosphore - production primaire - rendement des poissons» de Knösche et Barthelmes, nous avons adapté la procédure aux conditions spécifiques des lacs de la région étudiée. Afin d'évaluer le rendement potentiel de nos lacs, nous utilisons maintenant des équations établies d'après les statistiques de rendement des pêcheurs locaux entre 1970 et 1990. Cette période est caractérisée par l'homogénéité de la pression exercée par la pêche sur tous les éléments des communautés de poissons, y compris les espèces ayant une faible valeur marchande comme par exemple la brème, le gardon, le rotengle.

Afin d'évaluer la qualité du modèle servant à l'estimation, les rendements potentiels calculés sont comparés aux statistiques de rendement, compte tenu de l'évolution de l'effort de pêche pendant les 10 dernières années.

Mots clés: rendement potentiel des poissons; lacs; procédure d'estimation

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 16

Besoins de l'ombre commun fluviatile européen en lieux de ponte

Mari Nykänen et Ari Huusko

Institut finlandais de recherche sur le gibier et les pêches, Recherche halieutique et aquaculture de Kainuu, Manamansalontie 90, FIN-88300 Paltamo (Finlande)

Il est nécessaire de disposer d'informations sur les préférences d'une espèce en matière d'habitat pour évaluer les conséquences écologiques des pratiques d'utilisation de l'eau et de la terre. Dans cette étude, les besoins de l'ombre commun en matière de lieux de ponte dans une rivière boréale de taille moyenne sont examinés. La taille du substrat dominant, la profondeur de l'eau, la vitesse moyenne du courant, la vitesse sur le fond et le couvert végétal du cours d'eau en pourcentage sur les sites où sont enterrés les œufs doivent être compris de préférence entre 16 et 32mm, 40 et 110cm, 40 et 90cm/s, 30 et 60cm/s et être <10 pour cent, respectivement. La vitesse du courant et la taille du substrat dominant sont les variables les plus importantes distinguant les nids des habitats disponibles, tandis que le rôle de la profondeur dans le choix du site de ponte apparaît peu important. Ces résultats concordant avec les conclusions précédentes sur les lieux de ponte de l'ombre commun, des propositions concernant les courbes générales de préférences applicables à la modélisation hydraulique-habitat ont été formulées en vue d'une évaluation ultérieure.

Mots clés: Thymallidae; courbes de préférences en matière d'habitat; échantillonnage à l'aide d'un filet trouble

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 17

Pêche à la ligne en eau douce au Portugal: première caractérisation pour l'ensemble du pays

João M. Oliveira[77], M. Teresa Ferreira[78] et Jorge Bochechas[79]

Le Portugal compte actuellement plus de 300 000 pêcheurs à la ligne (environ 3 pour cent de la population totale). Pendant un an, on a procédé au recensement des pêcheurs dans tout le pays sur la base des résultats d'une enquête écrite recueillis par les sept administrations forestières régionales. En moyenne, les Portugais pratiquant la pêche à la ligne sont des hommes (97,5 pour cent) d'âge moyen (30-50 ans, 48,2 pour cent), ils ont un niveau d'instruction moyen (4-12 ans, 72,5 pour cent) et ce sont principalement des employés (65,8 pour cent). La pêche à la ligne se pratique seul et souvent (entre 15 et 60 jours par an). Au total, 46 pour cent des pêcheurs ne parcourent pas de grandes distances pour aller pêcher (<50km) et les dépenses d'équipement ne sont pas très élevées (moins de 500 euros par an pour 82,6 pour cent). Les espèces préférées des pêcheurs à la ligne sont la truite de mer Salmo trutta dans les régions montagneuses, le bar noir Micropterus salmoides, la carpe commune Cyprinus carpio et le brochet Esox lucius dans les réservoirs, et toutes ces espèces plus le hotu Chondrostoma spp. dans les grandes rivières. Les pêcheurs ont signalé une diminution générale des stocks de truites et de bars noirs, tandis que ceux de barbeaux ibériques, de hotus et de chevaines Leuciscus spp. restaient stables et que ceux de carpes et de perches soleils Lepomis gibbosus augmentaient.

Mots clés: pêches; poisson; profil social; espèces préférées

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 18

Evaluation des débits minimaux requis pour les activités de ponte de la lamproie marine Petromyzon marinus dans les zones utilisables submergées

João M. Oliveira[80], M. Teresa Ferreira[81], Antonio N. Pinheiro[82] et Jorge Bochechas[83]

On rencontre encore fréquemment des lamproies marines, Petromyzon marinus, dans les grands cours d'eau portugais, parmi lesquels le Tage (environ 200 km de longueur de l'embouchure à la première retenue). Il est nécessaire d'améliorer la conservation de leurs populations, avec notamment le maintien de leurs lieux de ponte. L'établissement de cartes détaillées des mésohabitats dans le bras principal a permis de repérer les zones qui sont encore utilisées pour la ponte, compte tenu de la structure des bras, des observations in situ des nids de lamproies et des enquêtes menées auprès des pêcheurs. Les quatre biefs les plus importants pour la ponte ont fait l'objet de cartes topographiques détaillées du fond du cours d'eau. Pour chaque bief, une courbe débit-durée a été établie (fourchette des débits: 0 à 50 m3/sec). Le périmètre submergé a été déterminé pour chaque section topographique et une zone submergée totale a-dimensionnelle a été calculée pour chaque bief servant pour la ponte (superficie totale: environ 200 000 m2). Sur la base d'un seuil de 0,3m/s pour la vitesse minimum du courant dans chaque section topographique, une zone de ponte utilisable submergée a été alors déterminée et sa variation en fonction du débit simulée. La zone utilisable variait à partir de 45-85 pour cent de la zone submergée initiale et augmentait lorsque les débits atteignaient entre 10 et 20 m3/sec, le gain étant limité pour les débits supérieurs. Cette fourchette de débit doit être considérée comme le débit minimum requis pour protéger les lieux de ponte de la lamproie dans la partie régulée du Tage.

Mots clés: périmètre submergé; zone utilisable; débit requis; Petromizonidae

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 19

Les parasites des poissons, facteur biotique influant sur la reproduction dans les plans d'eau lentiques créés par l'homme

Markéta Ondraèková[84],[85], Michaela Nováková[86], Pavel Jurajda[87] et Martin Reichard[88],[89]

Les parasites des poissons ont été étudiés en 2001 dans les emprunts, inondés et non inondés, de la plaine alluviale de la rivière Dyje (bassin du Danube). A leur stade larvaire (metacercariae), les trématodes Posthodiplostomum cuticola, qui provoquent la maladie des taches noires, ont également un effet préjudiciable sur la reproduction des poissons. La maîtrise des eaux, qui a amélioré les conditions de ponte et d'alevinage, a cependant entraîné par ailleurs une augmentation de l'abondance des hôtes intermédiaires et définitifs. L'abondance des escargots d'eau, Planorbidae, le premier hôte intermédiaire, et la fréquence des visites des oiseaux piscivores, en particulier des Ciconiiformes, les hôtes définitifs, sont nettement plus élevées dans les emprunts inondés que dans les non inondés, aggravant la transmission des parasites. En conséquence, l'intensité de l'infestation des poissons (deuxième hôte intermédiaire) est plus élevée dans les emprunts inondés. Ainsi, la maîtrise des eaux a amélioré les lieux de ponte et d'alevinage, mais elle a également aggravé l'intensité de l'infestation des poissons jeunes (âge 0+) par les metacercariae P. cuticola, ce qui a eu une incidence notable sur leur développement.

Mots clés: parasite métazoaire; poisson jeune; emprunts; plaine alluviale

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 20

Etat des ressources des eaux intérieures de la Grèce

Ioannis Paschos[90], Iphigenia Kagalou[91], Alkis Oikonomou[92], Antonis Kokkinakis[93] et Panos S. Economidis[94]

La présente étude a été conduite pour le compte de la Direction de l'aquaculture, Ministère grec de l'agriculture, dans le cadre du programme PESCA. Elle comprend une évaluation, des conclusions, et des propositions concernant la gestion des eaux intérieures de 20 préfectures (43 lacs, 63 rivières et 121 sources). Une analyse des données géomorphologiques, environnementales et biologiques est incluse. Nous présentons l'état des pêches, la documentation pertinente et les espèces menacées pour chaque région, lac, cours d'eau et source. Des propositions judicieuses sont formulées pour la gestion des ressources des eaux intérieures. Un logiciel spécial a été développé pour présenter les résultats de cette étude.

Mots clés: Grèce; lacs; cours d'eau; sources

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 21

Un indicateur numérique comme instrument décisionnel dans la gestion des pêches commerciales

Patrícia Marta-Rodrigues et Jorge Bochechas

Services des pêches et du gibier, Direcção-Geral das Florestas, Divisão de Pesca nas Águas Interiores, Av. 5 de Outubro, 52-6.° Dt.°, 1050-058 Lisboa, Portugal

Au cours des dernières années, la pêche commerciale au Portugal a été soumise à de nouvelles mesures de gestion. La plus importante de ces mesure est la création de zones de pêche commerciale à l'intérieur desquelles la pêche au filet est assujettie à des règlement spécifiques, tels que les limites des prises de pêche contingentés, quotidienne, fermetures saisonnières et caractérisation des nasses et des méthodes de pêche autorisées pour la pêche.

Le principal objectif de cette étude est la création de «zones de pêche commerciale» dans le bassin du Tage. Afin de pouvoir mettre en œuvre une définition précise du nombre de zones, de leur périmètre et des règlements spécifiques, il est nécessaire de disposer de solides connaissances sur les pêcheurs et l'activité de pêche commerciale qui s'est créée dans la zone sélectionnée du fleuve.

Afin de mieux comprendre l'importance de la pêche commerciale dans la zone sélectionnée, un outil décisionnel a été élaboré. Un indicateur numérique a été établi, basé sur cinq caractéristiques: âge du pêcheur, fréquence de l'activité de pêche, captures, gains et niveaux d'importance de l'activité.

Mots clés: pêche commerciale; gestion des pêches; Tage; Portugal

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 22

Echantillonnage des poissons à l'aide du module de végétation artificielle

Christian Skov[95], Lene Jacobsen[96], Søren Berg[97], Erik Jeppesen[98], Martin Søndergaard[99] et Torben Lauridsen[100]

Les poissons vivant près des rives des lacs ont été échantillonnés en utilisant diverses méthodes. Le système du module de végétation artificielle a été mis au point pour échantillonner les poissons des eaux saumâtres, et c'est maintenant la nouvelle méthode adoptée pour la plupart des eaux lentiques. Le module de végétation artificielle permet au chercheur de concevoir et de mettre en place une zone d'étude expérimentale et de suivre la répartition exacte des poissons selon les divers types d'habitats. Chaque module est composé d'un châssis en acier avec de la végétation artificielle et d'un filet, qui peut contenir entièrement le module. L'échantillonnage se fait facilement en dégageant le filet dans lequel le poisson est emprisonné. Le module est ensuite tiré hors de l'eau et le filet est vidé dans un conteneur, ce qui donne un instantané de la répartition des poissons dans le type exact d'habitat. Nous avons utilisé le système du module de végétation artificielle pendant trois ans pour des expériences en étang, dans un espace fermé ou dans des lacs en vraie grandeur.

Mots clés: échantillonnage des poissons; végétation artificielle; complexité des habitats; conception souple de l'étude

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 23

Migrations des brèmes Abramis brama L. dans le bassin du lac Peipsi: une nouvelle méthode de gestion est nécessaire

Meelis Tambets[101], Ain Järvalt[102] et Jaak Tambets[103]

L'essentiel des prises des pêches intérieures estoniennes provient du lac Peipsi et du lac Võrtsjärv, reliés par la rivière Emajõgi. Depuis toujours, les stocks de poissons de ces lacs sont traités séparément. Le marquage des brèmes, l'une des espèces commerciales les plus importantes, a mis en évidence l'existence d'une abondante population frayant dans la partie supérieure de l'Emajõgi (jusqu'à 95 km du lac Peipsi) et migrant dans le lac Peipsi et le lac Võrtsjärv pour se nourrir et hiverner. Les prises provenant de cette population dans l'Emajõgi ont été multipliées par dix dans les années 90 par rapport aux décennies précédentes. L'abondance des brèmes frayant dans les lacs ayant diminué, ces dernières années, la part du stock de la rivière dans les prises des deux lacs a été importante. Les données examinées sur l'affiche montrent qu'il est nécessaire d'adopter une nouvelle méthode de gestion pour le stock commun des lacs.

Mots clés: brème; gestion; migration; marquage

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 24

Préférences alimentaires des truites (Salmo trutta L.), autochtones et introduites, dans les cours d'eau peu productifs et choix de l'habitat

Amilcar Teixeira[104], Rui Cortes[105], Daniel Oliveira[106] et Carla Morais[107]

L'empoissonnement complémentaire en truite de mer (Salmo trutta L.) est une stratégie qui est encore appliquée périodiquement pour tenter d'améliorer les pêches dans les cours d'eau des hautes terres du nord et du centre du Portugal., caractérisés par de faibles concentrations en éléments nutritifs. Cette étude menée dans deux rivières a eu pour objectif d'évaluer les effets intraspécifiques du déversement de truites d'âge 1+ provenant de stations d'alevinage. En utilisant des procédures à plusieurs variables, nous avons conclu que les poissons déversés et les sauvages, appartenant aux classes d'âge inférieures (en général 0+), pourraient se disputer les maigres ressources alimentaires, car c'est dans ces groupes que les préférences dans ce domaine coïncident le plus. Les enquêtes périodiques par pêche électrique ont montré que les poissons introduits présentaient des petits déplacements, mais les plongeurs n'ont pas observé d'interactions comportementales concurrentielles évidentes. Ceci s'explique probablement par le fait que les poissons domestiques et les poissons sauvages choisissent des micro-habitats distincts, en fonction principalement du courant et du type de substrat, ainsi qu'il a été mis en évidence par les courbes de préférences polynomiales.

Mots clés: empoissonnement; truite; habitat; alimentation

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 25

Introduction de poissons provenant de la région du Danube dans le lac méditerranéen de Vransko (Croatie)

Tomislav Treer, Roman Safner, Ivica Anièiæ, Marina Piria et Tea Odak

Département des pêches, de l'apiculture et de la zoologie spéciale, Faculté d'agriculture Université de Zagreb, Svetošimunska 25, 10 000 Zagreb (Croatie)

Le lac de Vransko est un lac d'eau douce du sud de la Croatie, situé à un kilomètre seulement de la mer Adriatique. C'est un lac oligotrophique avec un climat doux. Dans un premier temps, la seule espèce de poissons vivant dans le lac était l'anguille (Anguilla anguilla) provenant des grottes de karst subaquatiques. Après 1895, lorsqu'un canal artificiel a été creusé, des espèces de poissons euryhalins marins ont migré sporadiquement dans le lac. Vers la fin des années quarante, la carpe commune (Cyprinus carpio) venant du nord de la Croatie a été introduite. Jusqu'au milieu des années cinquante, plusieurs autres espèces d'eau douce ont été également introduites, la plupart du temps accidentellement.

La carpe commune, qui vit depuis plus de 50 ans dans le lac Vransko, s'est bien adaptée à ses conditions et a évolué vers sa forme sauvage, allongée et écaillée. Le but initial, qui était d'introduire des carpes communes pour la pêche commerciale, n'a jamais été atteint. Néanmoins, la pêche de la carpe à la ligne attire aujourd'hui de nombreux touristes qui visitent la côte Adriatique ou campent près du lac.

Mots clés: introduction; carpe commune; Méditerranéen; Croatie

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 26

Pêche au filet maillant sur le lac Peipsi et réglementation du maillage

Väino Vaino, Teet Krause, Vello Peedimaa et Toomas Saat

Institut marin estonien, Université de Tartu, 18b Viljandi Road, EE-11216 Tallinn (Estonie)

La pêche au filet maillant sur le lac Peipsi-Pihkva a commencé à prendre de l'importance au début des années 90 en raison de l'accroissement des stocks de sandres; aujourd'hui, cette espèce exploitée commercialement assure des revenus très élevés. Cependant, la part des prises réalisées avec des filets maillants dans la capture totale est très importante dans le cas des corégones, suivis par les brèmes communes, les brochets, les lottes de rivière et les sandres. S'agissant des activités de pêche de subsistance au filet maillant menées par les habitants, les espèces les plus importantes sont le gardon et la perche. L'étude examine la stratégie appliquée ces dernières années pour réglementer le maillage des filets.

Mots clés: pêche au filet maillant; réglementation du maillage; lac Peipsi; composition de la prise

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 27

La pêche à la sandre dans le lac Peipsi-Pihkva

Väino Vaino, Toomas Saat, Teet Krause et Markus Vetemaa

Institut marin estonien, Université de Tartu, 18b Viljandi Road, EE-11216 Tallinn (Estonie)

L'étude est axée sur la pêche à la sandre, qui assure des revenus très élevés dans le système du lac. A partir des années 30, la population de sandres a été anéantie par suite de l'utilisation d'engins de pêche actifs à petites mailles. Cependant, après la réorganisation des pêches à la fin des années 70, elle est redevenue abondante grâce en partie à des conditions écologiques favorables pendant les dernières décennies. Plusieurs classes d'année ayant un fort effectif dans les années 80 et 90 ont été le point de départ de l'augmentation ininterrompue des prises commerciales, qui ont atteint près de 1300 t en 2000. En raison du niveau élevé d'exploitation de ces dernières années, la population est essentiellement constituée d'un petit nombre de classes d'âge jeunes et abondantes. En conséquence, la pêche à la senne danoise, la technique de pêche la plus répandue, a provoqué d'année en année l'augmentation de la part des prises accessoires d'individus de taille insuffisante. Cependant, si l'on utilisait des sennes avec des mailles plus grandes, les prises de perches, la deuxième espèce commerciale la plus importante, diminueraient notablement. Plusieurs modes de récolte, tels que l'utilisation plus intensive des filets maillants, seront examinés afin de définir une stratégie maximisant la rente économique de l'exploitation des ressources ichtyologiques du lac.

Mots clés: Sander lucioperca; effectif d'une classe d'âge; mortalité

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 28

Les pêches intérieures en Turquie et les problèmes écologiques du lac Uzungöl

Bülent Verep[108] et Ertug Düzgünes[109]

La Turquie est très riche en eaux intérieures: 36 cours d'eau (longueur totale 178 000 km), 200 lacs (9 000 km2) et 1 142 petits lacs et retenues (superficie totale 157 km2). La superficie totale des eaux est d'environ 10 000 km2, soit un pour cent du pays. Le lac Uzungöl est un petit lac du nord-est de la Turquie. Il connaît de graves problèmes de pollution dus aux fermes aquicoles et à la sédimentation. En conséquence, il est recouvert de plantes aquatiques, et sa profondeur et son volume ont nettement diminué. A titre d'exemple, sa profondeur maximum ne dépasse pas aujourd'hui 5,87 m contre 20 m il y a trente ans.

Dans cette étude, des informations générales sur les eaux intérieures turques, les pêches et les droits, ainsi que sur les problèmes spécifiques du lac Uzungöl sont présentées.

Mots clés: eaux intérieures; poisson d'eau douce; pêches; Uzungöl

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 29

Modélisation des communautés piscicoles au moyen de l'étude de l'habitat fluvial

Kevin Hall, Angus Tree, Marc Naura et Jim Walker

River Habitat Survey Lead Region, Environment Agency, Warrington Cheshire, WA4 1HG (Royaume-Uni)

Une étude pilote a été réalisée, avec de bons résultats, par la région chef de file de l'étude de l'habitat fluvial (River Habitat Survey - RHS) en utilisant les données de cette étude ainsi que les données des pêcheries provenant de l'Agence de l'environnement de la région des Midlands, afin d'élaborer un outil de modélisation permettant de prédire l'évolution des communautés piscicoles sur la base de données concernant l'habitat observé. Cet outil permettra également de dire quelles communautés piscicoles devraient être présentes si tous les habitats étaient naturels. L'adéquation de l'habitat pour différentes communautés est évaluée au moyen d'un examen de l'impact physique des travaux d'ingénierie fluviale, ainsi que de la présence de caractéristiques positives et négatives en matière d'habitat. La solidité des résultats au plan statistique a été démontrée, et l'on s'attache à élaborer toute une gamme d'applications pour ces instruments. D'autres travaux se poursuivent afin d'appliquer les méthodes de modélisation ainsi élaborées dans le cadre de cette étude pilote aux communautés piscicoles à l'échelle nationale, et pour élaborer d'autres outils de modélisation applicables à d'autres espèces/communautés, notamment, celles incluses dans la Directive sur les habitats.

Mots clés: communautés piscicoles; habitats fluviaux; modélisation.

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 30

La faune ichtyologique des ruisseaux de montagne dans les parcs nationaux de Chiri et Seorak (Corée du Sud)

Min-Ho Jang, Ga-Ik Cho et Gea-Jae Joo

Département de biologie, Université nationale de Pusan, Busan, 609-735 (République de Corée)

La faune ichtyologique des ruisseaux de montagne dans les parcs nationaux de Chiri (440 km2) et de Seorak (373 km2), en Corée du Sud, a été étudiée de 1998 à 2001. Sur le plan biogéographique, le mont Seorak est situé dans les sous-districts de l'ouest et du nord-est, et le mont Chiri fait partie du sous-district du sud de la péninsule de Corée. Au mont Chiri, 3 422 poissons, classés en 30 espèces et 12 familles, ont été prélevés et au mont Seorak, 2 557 poissons ont été prélevés et classés en 17 familles et 42 espèces (total des poissons d'eau douce de Corée du Sud (sur 99 373 km2): 39 familles et 202 espèces; dans les 14 parcs nationaux (2 994 km2): 29 familles et 102 espèces). Le Zacco temminckii (AR 47,9 pour cent) dominait dans les deux parcs. La proportion d'espèces coréennes endémiques dans les deux parcs (20 espèces, 33,3 pour cent) était plus élevée que la moyenne des cours d'eau coréens (25,9 pour cent). Même si le nombre total d'espèces et les espèces endémiques des ruisseaux des 14 parcs nationaux coréens ne sont pas explicitement proportionnels à la superficie des divers parcs, la diversité des poissons est en règle générale plus grande dans les parcs plus étendus. Nous concluons que les parcs nationaux coréens sont très importants du point de vue de la diversité et de la conservation des poissons, surtout en ce qui concerne les espèces coréennes endémiques et menacées d'extinction.

Mots clés: ruisseaux de montagne; parc national; espèces endémiques coréennes; Zacco temminckii

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 31

L'influence de la gestion des pêches sur la conception et la réalisation d'un dispositif de maîtrise des eaux sur le Glossop Brook (pêches de truites de mer autochtones)

Katherine Causer

Environment Agency, Appleton House, 430 Birchwood Boulevard, Warrington, Cheshire WA3 7WD (Royaume-Uni)

Le Glossop Brook est situé à la lisière du parc national du Peak District dans le Derbyshire. On a constaté que cette rivière était en crue tous les quatre ans environ, provoquant des dégâts considérables à l'économie locale et à celle de la ville. Des travaux de régularisation des eaux ont été entrepris en 1995 et 1996 afin que les inondations ne se produisent pas plus d'une fois tous les cinquante ans.

Dans le passé, les besoins des populations de poissons résidentes et l'écologie aquatique en général n'ont guère été pris en considération lorsqu'il a été jugé nécessaire de réaliser de grands projets d'ingénierie fluviale. Cependant, en raison de la diminution des populations de poissons consécutive à ses projets, des négociations entre les responsables des pêches et les ingénieurs ont été engagées pendant le processus de planification. Des mesures d'atténuation de l'impact impliquant le remaniement des caractéristiques techniques des ouvrages d'art ont été mises au point afin de créer un environnement plus favorable aux poissons tout en conservant l'intégrité du projet.

Le Glossop Brook a assuré la subsistance d'une population saine et autonome de truites de mer (Salmo trutta) ayant des taux de croissance normaux pour le nord de l'Angleterre. Il a donc été jugé impératif de prendre des mesures pour protéger la viabilité des pêches à long terme en incorporant au projet final des caractéristiques visant à améliorer l'habitat.

Afin de s'assurer du succès de cette intervention de gestion des pêches, on a entrepris un programme de suivi avant et après la construction reposant sur la pêche électrique et sur un modèle d'habitat (Habscore). Un bief de contrôle par rapport auquel les résultats peuvent être évalués a été inclus dans le programme de suivi. Des données provenant des enquêtes préalables à la construction ont été utilisées pour atténuer les effets des phases ultérieures du projet.

Les résultats de cette étude sont examinés compte tenu de l'antagonisme existant dans un environnement fortement urbanisé entre les pêches et la protection des vies humaines et des biens. Des exemples portant sur la manière d'utiliser le processus de planification au profit de l'environnement aquatique sont également inclus.

Mots clés: Salmo trutta; protection contre les crues; ingénierie fluviale; atténuation des effets

EIFAC/XXII/2002/Symp. P 32

Protection des espèces menacées de salmonidés en Bosnie-Herzégovine

Adem Hamzic

Université de Sarajevo, Faculté des sciences, Centre d'ichtyologie et des pêches, 71000 Sarajevo, Bosnie-Herzégovine

Les recherches conduites en Bosnie-Herzégovine sur les espèces autochtones de salmonidés, avant et après la guerre, indiquent que ces espèces sont menacées. Dans les fermes aquacoles, les inventaires de stocks de reproduction sont décimés voire épuisés, en particulier en ce qui concerne la truite de rivière, la truite de l'Adriatique, la truite de la Neretva et la truite du Danube.

Nous avons lancé, voici deux ans, une initiative portant sur plusieurs fermes aquacoles visant à protéger les espèces autochtones de salmonidés, les stocks de reproducteurs, la production d'alevins et le peuplement. Etant donné qu'il n'existe, en Bosnie-Herzégovine, qu'un nombre restreint d'isolats naturels exempts d'apport génétique dû au peuplement, nos résultats indiquent que le projet ne pourra donner les résultats escomptés que par le biais d'une coopération de toutes les exploitations aquacoles de Bosnie-Herzégovine. Nous avons insisté sur la conservation de l'espèce des salmonidés, notamment dans la Neretva. Parallèlement à la production d'alevins, nous avons commencé l'analyse de l'ADN de plusieurs populations.

Mots clés: espèces menacées; truite de l'Adriatique; production d'alevins; Neretva


[1] CEH Windermere, The Ferry House, Far Sawrey, Ambleside, Cumbria LA22 0LP (Royaume-Uni)
[2] Environment Agency, Ghyll Mount, Gillan Way, Penrith 40 Business Park, Penrith, Cumbria (Royaume-Uni)
[3] Science, Wildlife and Protected Areas Division, Newfounland and Labrador, Corner Brook (Canada)
[4] Department of Biology, Memorial University of Newfoundland, St. John's (Canada)
[5] University of Hull, International Fisheries Institute, Hull HU6 7RX (Royaume-Uni)
[6] National Coarse Fisheries Centre, Environment Agency, Arthur Drive, Hoo Farm Industrial Estate, Kidderminster DY11 7RA (Royaume-Uni)
[7] National Fisheries Laboratory, Environment Agency, Bromholme Lane, Brampton, Huntingdon, Cambridgeshire PE18 8NE (Royaume-Uni)
[8] Leibniz-Institute of Freshwater Ecology and Inland Fisheries, Müggelseedamm 310, POB 850119, D-12561 Berlin (Allemagne)
[9] Leibniz-Institute of Freshwater Ecology and Inland Fisheries, Müggelseedamm 310, POB 850119, D-12561 Berlin (Allemagne)
[10] Danish Institute for Fisheries Research, Dept. of Inland Fisheries, Vejlsøvej 39, DK-8600 Silkeborg (Danemark)
[11] Leibniz-Institute of Freshwater Ecology and Inland Fisheries, Müggelseedamm 310, POB 850119, D-12561 Berlin (Allemagne)
[12] Danish Institute for Fisheries Research, Dept. of Inland Fisheries, Vejlsøvej 39, DK-8600 Silkeborg (Danemark)
[13] Leibniz-Institute of Freshwater Ecology and Inland Fisheries, Müggelseedamm 310, POB 850119, D-12561 Berlin (Allemagne)
[14] Leibniz-Institute of Freshwater Ecology and Inland Fisheries, Müggelseedamm 310, POB 850119, D-12561 Berlin (Allemagne)
[15] Leibniz-Institute of Freshwater Ecology and Inland Fisheries, Müggelseedamm 310, POB 850119, D-12561 Berlin (Allemagne)
[16] Danish Institute for Fisheries Research, Dept. of Inland Fisheries, Vejlsøvej 39, DK-8600 Silkeborg (Danemark)
[17] Leibniz-Institute of Freshwater Ecology and Inland Fisheries, Müggelseedamm 310, POB 850119, D-12561 Berlin (Allemagne)
[18] Leibniz-Institute of Freshwater Ecology and Inland Fisheries, Müggelseedamm 310, POB 850119, D-12561 Berlin (Allemagne)
[19] Institut fédéral suisse de technologie et de sciences environnementales (EAWAG), Centre de recherches limnologiques, CH-6047 Kastanienbaum (Suisse)
[20] Agence pour la protection de l'environnement du Canton de Lucerne, CH-6002 Lucerne (Suisse)
[21] Environnement Agency, North West Region, Richard Fairclough House, Knutsford Road, Warrington, WA4 1HG (Royaume-Uni)
[22] Environment Agency Wales, Rivers House, St.Mellons Business Park, St.Mellons, Cardiff, CF3 0EY (Royaume-Uni)
[23] Environnement Agency, North West Region, Richard Fairclough House, Knutsford Road, Warrington, WA4 1HG (Royaume-Uni)
[24] Institut de biologie des vertébrés, Académie des sciences de la République tchèque, Kvetná 8, 603 65 Brno (République tchèque)
[25] Institut de biologie des vertébrés, Académie des sciences de la République tchèque, Kvetná 8, 603 65 Brno (République tchèque)
[26] Département de zoologie et d'écologie, Faculté des sciences, Université Masaryk de Brno, Kotláøská 2, 611 37 Brno (République tchèque)
[27] Institut de biologie des vertébrés, Académie des sciences de la République tchèque, Kvetná 8, 603 65 Brno (République tchèque)
[28] Département de zoologie et d'écologie, Faculté des sciences, Université Masaryk de Brno, Kotláøská 2, 611 37 Brno (République tchèque)
[29] Institut marin estonien, Université de Tartu, 18b Viljandi Road, EE-11216 Tallinn (Estonie)
[30] Institut marin estonien, Université de Tartu, 18b Viljandi Road, EE-11216 Tallinn (Estonie)
[31] Bureau de Pskov de GosNIORH, Pskov (Fédération de Russie)
[32] Bureau de Pskov de GosNIORH, Pskov (Fédération de Russie)
[33] Centre pour le développement économique et l'emploi du comté du Häme, Raatihuoneenkatu 11, FIN-13100 Hämeenlinna (Finlande)
[34] Centre pour le développement économique et l'emploi du comté de la Finlande centrale, P.O. Box 44, FIN-40101 Jyväskylä (Finlande)
[35] Institut de recherche limnologique, Klebelsberg str. 3, H-8327 Tihany (Hongrie)
[36] Institut de recherche sur les pêches, l'aquaculture et l'irrigation, H-5541, Szarvas (Hongrie)
[37] Service des eaux du district transdanubien ouest, laboratoire du Kis-Balaton, H-8360 Keszthely (Hongrie)
[38] Service des eaux du district transdanubien ouest, laboratoire du Kis-Balaton, H-8360 Keszthely (Hongrie)
[39] Institut de recherche limnologique, Klebelsberg str. 3, H-8327 Tihany (Hongrie)
[40] Institut national de recherche et développement du delta du Danube, Babadag str. 165, 8800 Tulcea (Roumanie)
[41] Richard Banks Ltd, 13/5 Rennies Isle, The Shore, Edinburgh EH6 6QB (Royaume-Uni)
[42] Richard Banks Ltd, 13/5 Rennies Isle, The Shore, Edinburgh EH6 6QB (Royaume-Uni)
[43] Conseil Supérieur de la Pêche, 84, rue de Rennes, F-35510 Cesson-Sévigné (France)
[44] Conseil Supérieur de la Pêche, 134, avenue Malakoff, F-75116 Paris (France)
[45] University of Durham, Dept. of Anthropology, 43 Old Elvet, Durham DH1 3HN (Royaume-Uni)
[46] Department of Public Health, Klaipeda University (Lituanie)
[47] University of Durham, Dept. of Anthropology, 43 Old Elvet, Durham DH1 3HN (Royaume-Uni)
[48] University of Durham, Dept. of Anthropology, 43 Old Elvet, Durham DH1 3HN (Royaume-Uni)
[49] Department of Wildlife and Fisheries Sciences, Texas A&M University, College Station, TX 77843-2258 (Etats-Unis)
[50] Institut norvégien pour la recherche sur la nature, Fakkelgarden, N-2624 Lillehammer (Norvège)
[51] 133 Sutton Drive, P.O. Box 1979, Cape Carteret, NC 28584 (Etats-Unis)
[52] Centro de Biologia Ambiental, Faculdade de Ciências, Universidade de Lisboa (Portugal)
[53] University of Hull, International Fisheries Institute, Hull HU6 7RX (Royaume-Uni)
[54] Université d'Umeå, Département de géographie économique et sociale, S-901 87 Umeå (Suède)
[55] Conseil national des pêches, P.O. Box 423, S-401 26 Göteborg (Suède)
[56] Université d'Umeå, Département de géographie économique et sociale, S-901 87 Umeå (Suède)
[57] Institut danois de recherche halieutique, Département des pêches intérieures, Vejlsøvej 39, DK-8600 Silkeborg (Danemark)
[58] Institut national de recherches sur l'environnement Vejlsøvej 25, DK-8600 Silkeborg (Danemark)
[59] Institut national de recherches sur l'environnement Vejlsøvej 25, DK-8600 Silkeborg (Danemark)
[60] Laboratoire d'écologie des poissons, Allegade 2, DK-3000 Helsingør (Danemark)
[61] Laboratoire d'écologie des poissons, Allegade 2, DK-3000 Helsingør (Danemark)
[62] Institut danois de recherche halieutique, Département des pêches intérieures, Vejlsøvej 39, DK-8600 Silkeborg (Danemark)
[63] Institut danois de recherche halieutique, Département des pêches intérieures, Vejlsøvej 39, DK-8600 Silkeborg (Danemark)
[64] Institut danois de recherche halieutique, Département des pêches intérieures, Vejlsøvej 39, DK-8600 Silkeborg (Danemark)
[65] Département de l'aquaculture et des pêches, T.E.I. d'Epirus, GR-46100 Igoumenitsa (Grèce)
[66] Département de biologie, Université de Patras, GR-26500, Patras (Grèce)
[67] Département de l'aquaculture et des pêches, T.E.I. d'Epirus, GR-46100 Igoumenitsa (Grèce)
[68] Département de biologie, Université de Patras, GR-26500, Patras (Grèce)
[69] Département de biologie, Université de Patras, GR-26500, Patras (Grèce)
[70] Service de la Pêche de la Région Wallonne, Av. Gouverneur Bovesse, 100, B-5100 Jambes (Namur) (Belgique)
[71] Fédération Sportive des Pêcheurs de L'Est et du Sud de la Belgique, rue Neuve, 35, B-4860 Pepinster (Belgique)
[72] Environment Agency, Midlands Region, Scarrington Road, West Bridgford, Nottingham NG2 5FA (Royaume-Uni)
[73] University of Durham, School of Biological and Biomedical Sciences, South Road, Durham DH1 3LE (Royaume-Uni)
[74] University of Durham, School of Biological and Biomedical Sciences, South Road, Durham DH1 3LE (Royaume-Uni)
[75] Service de l'agriculture et des pêches Mecklenburg-Vorpommern, Institut des pêches, An der Jägerbäk 2, 18069 Rostock (Allemagne)
[76] Institut des pêches intérieures Potsdam-Sacrow, Jägerhof, 14476 Gross Glienicke (Allemagne)
[77] Département des forêts, Instituto Superior de Agronomia, Tapada da Ajuda, 1349-017 Lisbonne (Portugal)
[78] Département des forêts, Instituto Superior de Agronomia, Tapada da Ajuda, 1349-017 Lisbonne (Portugal)
[79] Services des pêches et du gibier, Direcção Geral das Florestas, Avenida 5 Outubro n°52-6° Drt 1050 Lisbonne (Portugal)
[80] Département des forêts, Instituto Superior de Agronomia, Tapada da Ajuda, 1349-017 Lisbonne (Portugal)
[81] Département des forêts, Instituto Superior de Agronomia, Tapada da Ajuda, 1349-017 Lisbonne (Portugal)
[82] Département du génie civil, Instituto Superior Técnico, Avenida Rovisco Pais, n°1. 1049-001 Lisbonne (Portugal)
[83] Services des pêches et du gibier, Direcção Geral das Florestas, Avenida 5 Outubro n°52-6° Drt 1050 Lisbonne (Portugal)
[84] Institut de biologie des vertébrés, Académie des sciences de la République tchèque, Kvetná 8, 603 65 Brno (République tchèque)
[85] Département de zoologie et d'écologie, Faculté des sciences, Université Masaryk de Brno, Kotláøská 2, 611 37 Brno (République tchèque)
[86] Institut de biologie des vertébrés, Académie des sciences de la République tchèque, Kvetná 8, 603 65 Brno (République tchèque)
[87] Institut de biologie des vertébrés, Académie des sciences de la République tchèque, Kvetná 8, 603 65 Brno (République tchèque)
[88] Institut de biologie des vertébrés, Académie des sciences de la République tchèque, Kvetná 8, 603 65 Brno (République tchèque)
[89] Département de zoologie et d'écologie, Faculté des sciences, Université Masaryk de Brno, Kotláøská 2, 611 37 Brno (République tchèque)
[90] Département de l'aquaculture et des pêches, T.E.I. d'Epirus, GR-46100 Igoumenitsa (Grèce)
[91] Département de l'aquaculture et des pêches, T.E.I. d'Epirus, GR-46100 Igoumenitsa (Grèce)
[92] Centre national de recherches marines, Hellinikon, Athènes (Grèce)
[93] Institut de recherche halieutique, Kavala (Grèce)
[94] Département de biologie, Université Aristotelion de Thessalonique, GR 540 06 Thessaloniki (Grèce)
[95] Institut danois de recherche halieutique, Département des pêches intérieures, Vejlsøvej 39, DK-8600 Silkeborg (Danemark)
[96] Institut danois de recherche halieutique, Département des pêches intérieures, Vejlsøvej 39, DK-8600 Silkeborg (Danemark)
[97] Institut danois de recherche halieutique, Département des pêches intérieures, Vejlsøvej 39, DK-8600 Silkeborg (Danemark)
[98] Institut national de recherches sur l'environnement, Département de l'écologie des eaux douces, Vejlsøvej 39, DK-8600 Silkeborg (Danemark)
[99] Institut national de recherches sur l'environnement, Département de l'écologie des eaux douces, Vejlsøvej 39, DK-8600 Silkeborg (Danemark)
[100] Institut national de recherches sur l'environnement, Département de l'écologie des eaux douces, Vejlsøvej 39, DK-8600 Silkeborg (Danemark)
[101] Institut marin estonien, Universtité de Tartu, Vanemuise 46, EE-51014 Tartu (Estonie)
[102] Institut de zoologie et de botanique, Université agricole estonienne, Station limnologique, EE-61101 Rannu, comté de Tartu (Estonie)
[103] Institut marin estonien, Universtité de Tartu, Vanemuise 46, EE-51014 Tartu (Estonie)
[104] Escola Agrária de Bragança, Campus de Sta Apolónia, Apt. 172, 5301-855 Bragança (Portugal)
[105] UTAD, Dep. Florestal, Apt. 202, 5001-911 Vila Real (Portugal)
[106] UTAD, Dep. Florestal, Apt. 202, 5001-911 Vila Real (Portugal)
[107] Escola Agrária de Bragança, Campus de Sta Apolónia, Apt. 172, 5301-855 Bragança (Portugal)
[108] Université technique Karadeniz, Faculté des pêches de Rize, 53600 Ýyidere-Rize-(Turquie)
[109] Université technique Karadeniz, Faculté des sciences marine de Sürmene, 61530 Çamburnu, Sürmene-Trabzon (Turquie)

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