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5. Rôles des collectivités locales


1. Promouvoir des attitudes et des politiques favorables aux opérateurs informels alimentaires

2. Intégrer les besoins et contraintes des opérateurs informels au niveau de:

a) la planification

b) l'information et la formation

En s'appuyant, pour la diffusion d'informations et/ou la formation, sur les associations d'opérateurs afin de renforcer l'adhésion des populations, informer et former les opérateurs sur:

c) l'offre et la gestion d'infrastructures, équipements et services

d) des réglementations concernant l'occupation et l'utilisation des terres, les standards de qualité des aliments, les normes d'hygiène, la circulation des véhicules, la pollution, etc.

Une séance de formation de producteurs, Antananarivo, Madagascar (photo: O. Argenti)

Marché de fruits et légumes dans la rue, Bangkok, Thaïlande(photo: O. Argenti)

Harcèlement

Les opérateurs informels sont, dans le cadre de leurs activités, régulièrement confrontés aux violences physiques et verbales.

Tan, vendeuse ambulante à Bangkok, victime de menaces policières, n'ose plus vendre ses produits dans les espaces publics situés à proximité des commerces.

Il n'est pas rare de voir les vendeurs de rue harcelés par les propriétaires de magasins formels et payer d'importantes sommes pour pouvoir exercer leur commerce.

Source: Rungroekrit, 2001, p. 35-36.

3. Promouvoir l'investissement privé

Promouvoir les investissements productifs des opérateurs de l'informel alimentaire afin d'améliorer la production, le transport, les conditions et capacités de stockage, et les ventes, et de valoriser les produits offerts et leur sécurité. Cela suppose:

Marché de fruits et légumes dans la rue, Hanoï, Vietnam (photo: O. Argenti)

Marché de fruits et légumes dans la rue, Bangkok, Thaïlande(photo: O. Argenti)

Projet de coopératives de vendeurs ambulants à Cebu City (Philippines)

Les autorités locales de Cebu City ont tenté de réorganiser le marché public, délabré, du centre-ville. Elles ont incité les vendeurs à s'organiser en coopératives. Là où régnaient, il y a peu, des conflits entre vendeurs ambulants sans licences, on trouve maintenant, des emplacements fixes réduisant les problèmes d'accès aux espaces de vente.

Si ce sont les vendeurs qui gèrent le marché, les autorités locales de leur côté, mettent à disposition des employés municipaux et battent campagne pour attirer le public vers ce lieu de vente.

Source: Yasmeen, 2000, p. 24.

4. Coordonner les interventions publiques et les initiatives privées

5. Jouer un rôle d'intermédiaire entre le gouvernement central et le secteur alimentaire privé

Toutes ces interventions gagneraient à être stimulées et coordonnées par un groupe de travail situé, idéalement, au sein de l'unité municipale en charge de la politique urbaine d'approvisionnement et de distribution alimentaires (voir Argenti, 2000, p. 20 et tableau 3).

Marché de fruits et légumes dans la rue, Bangkok, Thaïlande(photo: O. Argenti)

Vendeuse de fruits, Dar-es-Salaam, Tanzanie (photo C. Marocchino)

Tableau 3

Organisation et fonctions d'un groupe de travail sur «le secteur alimentaire informel»

Le groupe pourrait réunir:

Le groupe pourrait avoir pour fonctions de:

· des cadres de la collectivité entretenant des relations avec les autres services de la municipalité, et avec l'administration centrale;

· des membres du personnel de la collectivité locale, en contact avec la population et ses représentants;

· des représentants des quartiers, des groupements professionnels (négociants, commerçants, vendeurs ambulants), des associations de producteurs et des consommateurs.

· promouvoir une meilleure connaissance de l'informel alimentaire;

· assurer le suivi et coordonner l'ensemble des opérations d'appui aux acteurs informels;

· s'assurer de la prise en compte des activités informelles alimentaires dans les autres politiques locales (plans d'occupation des sols, organisation du trafic urbain, etc.);

· assurer l'information des cadres et du personnel de la collectivité locale sur les activités informelles;

· diffuser toute information utile aux opérateurs informels;

· former ou encourager la formation des opérateurs informels;

· proposer des stratégies et des programmes spécifiques d'appui aux activités de l'informel alimentaire;

· suivre la mise en exécution des programmes d'appui aux activités de l'informel alimentaire.


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