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Rapport de l’atelier


1. Objectifs de l’atelier

L’atelier avait les objectifs suivants:

2. Résultats attendus

Etaient attendus de cette rencontre les résultats suivants:

3. Participants

Les participants à l’atelier étaient originaires des 13 pays membres de la Communauté économique des pays d’Afrique de l’Ouest, à savoir: Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo.

Les participants étaient des journalistes ou de communicateurs ayant des responsabilités au sein de directions des études et de la planification, de cabinets ministériels ou de centres de formation professionnels en information et communication ou encore d’instances de régulation des médias (conseil supérieur de l’information, conseil supérieur de la communication, observatoire national de la communication, haut conseil de l’audiovisuel, etc.).

Outre ces participants, étaient présents trois consultants principaux ainsi que des représentants de la FAO Rome, du PNUD Niger, de l’UNICEF Niger, de la Banque mondiale Niger, de la CEDEAO (Nigeria) et d’autres structures nationales.

Au total, une cinquantaine de participants étaient présents à l’Atelier.

4. Méthodologie de l’atelier

L’atelier a alterné travaux en plénière (exposés, état des lieux, échanges d’expérience) et sessions en groupes de travail (étapes méthodologiques dans le processus de définition d’une stratégie de communication multimédia et d’une politique nationale de communication pour le développement, éléments essentiels à prendre en compte dans la mise en œuvre, formation).

L’atelier a présenté:

Deux groupes de travail se sont penchés respectivement sur:

Une journée fut consacrée à une séance de formation à l’élaboration des stratégies sectorielles de communication pour le développement et à l’élaboration d’un guide de définition d’une politique nationale de communication pour le développement.

5. Communique final

Du 1er au 5 avril 2002, s’est tenu au Palais des Congrès de Niamey (République du Niger) l’atelier régional bilingue sur les méthodologies d’élaboration et de mise en œuvre des stratégies sectorielles de communication multimédias et des politiques nationales de communication pour le développement.

Conjointement organisé par la FAO et la CEDEAO, avec le concours du PNUD, de l’A.I.F et de l’UNICEF, l’atelier a regroupé une trentaine de participants de treize pays de la CEDEAO (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo). Ont également pris part aux travaux l’Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural du Sénégal (ANCAR), l’Agence pour l’Irrigation Privée du Niger (ANPIP), l’Association Nationale des Organisations Agricoles de Côte d’Ivoire (ANOPA-CI), l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural de Côte d’Ivoire (ANADER), le Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux du Sénégal (CNCR), l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication de Côte d’Ivoire (ISTIC), le Ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information de Côte d’Ivoire.

L’atelier visait à atteindre les objectifs spécifiques suivants:

1. Echanger et partager l’expérience de la FAO et les leçons apprises en Afrique francophone et lusophone en matière de définition de politique nationales de communications;

2. Former les participants aux méthodologies d’élaboration des stratégies sectorielles et des politiques nationales de communication pour le développement;

3. Planifier, au niveau de la CEDEAO et à l’échelle des pays n’ayant pas encore de politique nationale de communication, des actions dans ce domaine.

Résultats attendus

1. Echanges sur l’état des lieux dans quatre pays ayant élaboré et mis en œuvre une politique nationale de communication pour le développement au Mali, au Burkina Faso, en Guinée-Bissau et au Niger;

2. Echange et capitalisation d’expériences et de leçons apprises dans le domaine de la définition et de la mise en œuvre des politiques nationales de communication pour le développement par la FAO;

3. Des journalistes et communicateurs des pays membres de la CEDEAO, formés aux méthodologies d’élaboration des stratégies sectorielles multimédias, de définition et de mise en œuvre de politique nationales de communication pour le développement, et capables de conduire dans leurs pays un exercice similaire;

4. Un calendrier établi des pays intéressés à faire l’exercice de définition d’une politique nationale de communication.

Sessions plenières des 1er et 2 avril

L’atelier s’est ouvert le lundi 1er avril 2002 à 10 heures, dans la salle n°4 du Palais des Congrès. La cérémonie officielle d’ouverture a été présidée par son Excellence Monsieur le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux Chargé des Relations avec le Parlement assurant l’intérim de Madame la Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et de l’Intégration Africaine. La cérémonie s’est déroulée en présence de membres du Gouvernement du Niger, de représentants de missions diplomatiques et d’organisations internationales.

Trois allocutions ont été prononcées à la cérémonie d’ouverture.

Les échanges qui se sont instaurés entre les participants ont permis de mieux éclairer les relations étroites qui existent entre communication et développement.

L’après-midi du premier jour a été marqué par l’exposé du fonctionnaire du siège de la FAO, Monsieur Jean-Pierre Ilboudo, sur les étapes méthodologiques d’élaboration d’une politique nationale de communication pour le développement (PNCD): l’expérience de la FAO.

Dans son exposé, Jean-Pierre Ilboudo a identifié huit étapes et indiqué les principes et les étapes méthodologiques de l’élaboration d’une politique nationale de communication pour le développement. Illustrant son exposé par les leçons apprises des expériences d’élaboration de la PNCD au Mali, en Guinée-Bissau, au Cap-Vert, en République Centrafricaine, au Burkina Faso et au Niger, Jean-Pierre Ilboudo a insisté sur l’importance du cadre juridique et institutionnel et sur la nécessité, dans la mise en œuvre d’une stratégie de communication, de recourir à une approche multimédia.

En marge des travaux de l’après-midi, Madame Balsama Robetokotany a fait un exposé sur l’expérience du projet RANET du Centre africain d’application de la météorologie au développement (ACMAD). L’initiative RANET vise, à travers la combinaison de la radio et de l’Internet, à mettre les données et services météo à la disposition des utilisateurs finaux du monde rural. Le projet est mis en œuvre depuis 1999 par l’ACMAD, sous le nom RANET. Radio et Internet permettent d’établir le pont pour la communication entre le monde urbain moderne et le monde rural traditionnel, en utilisant les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Il s’agit de la fourniture d’un outil intégré de diffusion RANET utilisant toutes les capacités combinées de l’ensemble Radio et Internet. Dans sa mission première et grâce à ce système, l’ACMAD se propose de mettre les données et services météo à la disposition des utilisateurs finaux, surtout dans les régions d’Afrique ayant des difficultés d’accès à l’information utile au développement.

La journée du mardi 2 avril a commencé par un rappel synthétique des concepts, des objectifs, des principes et des composantes de la communication pour le développement par Jean-Pierre Ilboudo.

Ensuite, les participants ont entendu et discuté les exposés sur l’état des lieux de l’élaboration et de la mise en œuvre de la PNCD au Mali par Cheickna Diarra, en Guinée-Bissau par Francisco Barreto de Carvalho, au Burkina Faso par Serge Théophile Balima, et au Niger par Daouda Diallo.

Les débats, qui se sont instaurés entre les participants sur ces expériences nationales, ont occupé tout le reste de la matinée et de l’après-midi du mardi. Ces débats fructueux ont permis une analyse croisée des expériences nationales et mis en relief les difficultés communes rencontrées dans les phases d’élaboration et de mise en œuvre.

Au terme de cette deuxième journée, les participants ont examiné et approuvé les termes de référence des travaux en groupe.

Deux groupes de travail étaient constitués: le premier a travaillé sur les étapes méthodologiques d’élaboration (définition) de la politique de communication; le second s’est penché sur les étapes méthodologiques et les conditions de la mise en œuvre de la politique nationale de communication.

Chaque groupe a désigné un président et des rapporteurs, appuyés par des consultants.

Chaque groupe de travail devait:

1. identifier, à partir des exposés des quatre consultants, les étapes relevant d’une part de l’élaboration et d’autre part de la mise en œuvre des politiques de communication;

2. relever les contraintes et les problèmes rencontrés lors de leur réalisation pour chaque étape;

3. faire des propositions et des suggestions par rapport aux contraintes et problèmes identifiés au point 2;

4. formuler des recommandations sur chaque étape.

Le premier groupe de travail

Le premier groupe de travail était présidé par Madame Balsama Rabetokotany et avait comme rapporteurs Messieurs Guehoun Niakpa Augustin et Roch Parfait Ouedraogo.

Le groupe, après avoir échangé sur la méthode de travail, a examiné les différentes étapes contenues dans les documents de base produits par la FAO. Les membres du groupe ont participé activement aux débats et sont parvenus aux propositions suivantes avec leurs contraintes respectives assorties de suggestions et solutions.

Propositions du premier groupe de travail

voir ci contre.

ETAPE

CONTRAINTES IDENTIFIEES

SUGGESTIONS/ SOLUTIONS

1. Engagement et affirmation de la volonté politique du gouvernement ou de l’Etat d’élaborer et de mettre en œuvre la PNCD

Instabilité politique et institutionnelle (rotation) des hommes à la tête des structures administratives et politiques.

Adoption de la PNCD par le gouvernement ou par le parlement ou par toute autre instance appropriée

2. Création d’un Comité national de pilotage chargé de l’orientation stratégique et de l’impulsion au niveau national

Difficultés d’identification des membres et problème de représentativité.

Désignation apolitique des membres sur la base de la compétence et de la représentativité effective.

3. Identification des thèmes et secteurs de la communication devant faire l’objet d’un état des lieux, identification devant tenir compte du contexte national et des options politiques, économiques et socioculturelles (pas de définition en soi et pour soi)

· Identification des thèmes d’étude avérée peu participative dans les pays ayant élaboré une PNCD

· Caractère très général et peu analytique de certaines études.

· Délai d’exécution jugé insuffisant par les consultants.

· Associer davantage les acteurs du développement

· Intégrer une étude sur l’état des lieux de la communication dans les institutions, ONG et associations intervenant dans le domaine du développement.

· Prolonger la durée des études.

4. Elaboration d’un document de référence pour les consultants nationaux comportant les grandes options du développement politique économique, social et culturel du pays

· Diversité des documents et rapports sur les orientations stratégiques du pays.

· Non actualisation des données sur la situation nationale.

· Faire élaborer par un consultant un document de référence contenant les aspects fondamentaux de l’économie, de gouvernance démocratique, du développement social et culturel.

5. Organisation d’un atelier pédagogique à l’intention des consultants nationaux, élargi aux différents acteurs et aux partenaires, afin de définir les concepts, les composantes, principes, méthodes et applications de la communication pour le développement.

· Inégalité de niveau des consultants en matière de communication pour le développement.

· Recruter des consultants répondant aux termes de mandat.

· Elargir les participants aux délégués des provinces et représentants de certaines structures évoluant sur le terrain pour faciliter les actions de sensibilisation et d’information.

6. Lancement des études thématiques et sectorielles pour une durée d’au moins deux mois avec l’utilisation de la méthode active de recherche participative (MARP)

· MARP insuffisamment assimilée par certains consultants

· Renforcer les capacités des consultants en matière d’approche participative.

· Introduire des travaux dirigés dans l’atelier pédagogique.

7. Organisation et tenue de rencontres régionales pour identifier les besoins en information et communication des communautés rurales et pour associer les populations et les acteurs du développement à la base à la définition de cette politique à travers la collecte de leurs principales propositions et recommandations.

· Difficultés liées à l’organisation de toutes ces rencontres (problèmes matériels, logistiques et financiers).

· Difficultés liées à la désignation des participants.

· Faible représentation des femmes.

· Problèmes de communication avec certaines organisations ou associations installées à l’intérieur du pays.

· Durée de l’atelier jugée insuffisante.

· Fixer le nombre des ateliers en tenant compte des données objectives du contexte national.

· Allonger la durée des ateliers de 2 jours.

· Eviter de tenir des ateliers formels, mais en faire des canaux de participation réelle des communautés à la base.

8. Production du document de synthèse des études réalisées sur le terrain ainsi que des résultats des rencontres régionales qui servira de base pour les travaux de l’atelier national. Il comporte les problématiques et questionnements pertinents à même de provoquer une interaction entre les différents partenaires du développement sur le terrain.

· Délais d’exécution des études non respectés par certains consultants.

· Exercice intellectuel difficile nécessitant capacités et esprit de discernement.

· Rapports d’études thématiques et sectorielles ainsi que des ateliers régionaux peu exploités par les différents participants qui, dans leur grande majorité, se contentent des documents de synthèse.

· Demander à chaque consultant ayant réalisé une étude thématique ou sectorielle de proposer une synthèse de ses travaux et conclusions pour faciliter l’élaboration du document de synthèse.

· Trouver les voies et moyens de mieux faire connaître les résultats de certaines études bien menées (Trouver des canaux de diffusion).

9. Organisation et tenue de l’atelier national de définition de la PNCD, réunissant les représentants des régions, provinces, ONG, société civile, confessions religieuses, médias et partenaires au développement. Ces représentants sont associés à la définition et à la mise en œuvre de la PNCD et chargés de valider les résultats des rencontres régionales.

· Problèmes organisationnels, logistiques et financiers.

· Déséquilibre entre les représentants des institutions publiques et des organisations de la société civile.

· Faible participation des femmes.

· Nombre peu élevé des organisations du monde rural.

· Sous-utilisation des langues nationales

· Prendre en compte les besoins et attentes du monde rural par l’accroissement du nombre de paysans à l’atelier national et par l’utilisation des langues nationales.

· Redéfinir les modalités de désignation des participants en instituant des quotas pour les structures, organisations, associations et régions.

· Définir un nombre de participants représentatif et non pléthorique.

10. Restitution des résultats de l’atelier national dans les provinces et régions auprès des structures, organisations de la société civile et des partenaires au développement

· Problèmes de ressources financières pour l’organisation de ces rencontres de restitution à travers le pays.

· Organiser une séance de travail avec les représentants à l’atelier national pour qu’ils se chargent de la restitution au sein de leurs structures et organisations

11. Elaboration d’un programme national de communication pour le développement assorti d’un plan d’action à court, moyen et long terme contenant des programmes sectoriels budgétaires à soumettre aux partenaires du développement

· Non disponibilité des fonds à court-terme pour la mise en œuvre du programme.

· Procédure d’organisation de la table ronde des bailleurs de fonds longue et complexe.

· Faible volonté politique de certains décideurs politiques.

· Associer de bout en bout les partenaires du pays à toutes les étapes d’élaboration de la PNCD.

· Mettre en place une commission technique interministérielle chargée de préparer la table ronde des bailleurs de fonds.

Deuxième groupe de travail

Le deuxième groupe a élu comme président Monsieur Soumana Kambeïdou et comme rapporteurs Madame Mariama Keïta et Monsieur Milton Waiswa. Le groupe a fait ressortir par ordre de priorité les étapes suivantes entrant dans la mise en œuvre de la PNCD:

1. la réaffirmation de la volonté politique. Par volonté politique s’entend la volonté de tout le pays (gouvernement, parlement, forces vives) afin que la PNCD soit une affaire de tous et une priorité;

2. la création d’un cadre juridique et institutionnel adapté par l’ancrage institutionnel à travers la création ou la mise en place d’une unité de coordination de la PNCD et des cellules de communication sectorielles. Ceci implique la mise en place d’un secrétariat technique qui gèrerait les aspects techniques et opérationnels de la PNCD, supervisé par une Commission de la communication pour le développement pour la gestion politique;

3. l’identification des ressources humaines et la mobilisation des ressources financières pour le fonctionnement de l’Unité de Coordination de la PNCD;

4. la promotion de la PNCD auprès des partenaires au développement et sa diffusion auprès des acteurs à la base;

5. la mobilisation des ressources financières à travers la rencontre des partenaires au développement;

6. le suivi-évaluation de la PNCD/Capitalisation des acquis et pérennisation.

Avant d’analyser les problèmes, les contraintes et de formuler des recommandations, le groupe a mis en évidence un certain nombre de critères sur le fonctionnement du Secrétariat, son mandat, et les choix du personnel devant assurer sa gestion.

L’identification des problèmes a été faite sur la base des points soulevés plus haut à savoir:

Conclusions du deuxième groupe de travail

1. Réaffirmation de la volonté politique

CONTRAINTES/PROBLEMES

SOLUTIONS

Instabilité politique

Engagement de l’ensemble des forces vives du pays à soutenir la PNCD

Manque d’intérêt

Inscrire la PNCD dans le programme du gouvernement

Intérêt timoré

Que l’assemblée nationale adopte la PNCD

Conflit de compétences

Instituer ou aider à la formation de groupes de pression actifs

2. Cadre juridique et institutionnel

CONTRAINTES/PROBLEMES

SOLUTIONS

Manque de représentativité


Lourdeur administrative

Structure légère, opérationnelle

Pas de consensus

Un accord minimum

Ancrage institutionnel

L’Unité de Coordination de la PNCD doit être une institution autonome, à l’abri des pressions politiques et sectorielles. Pour son ancrage, il convient de tenir compte du contexte politique, économique et social de chaque pays. L’Unité de Coordination doit être composée d’un personnel compétent dans le domaine spécifique de la communication pour le développement. Elle doit être légère et opérationnelle.

3. Identification des ressources humaines et mobilisation des ressources financières pour le fonctionnement de l’unité de coordination de la PNCD

CONTRAINTES/PROBLEMES

SOLUTIONS

Inadéquation poste/profil

Formation des journalistes et des acteurs du développement sur le terrain en communication pour le développement

Manque de financement

Formation des journalistes et des acteurs du développement sur la formulation d’une bonne stratégie de mobilisation de ressources financières (apport du gouvernement, apport des médias publics)

4. Promotion et vulgarisation de la PNCD

CONTRAINTES/PROBLEMES

SOLUTIONS

Manque de formation des personnes pressenties pour promouvoir la PNCD

Identification, information et formation des journalistes et communicateurs sur le terrain en marketing de la PNCD

Les documents sont dans la langue officielle inaccessible au plus grand nombre

Traduction de la PNCD de la langue officielle dans les langues nationales

Manque de disponibilités financières pour mener l’action

Bonne stratégie de mobilisation de fonds

5. Mobilisation de ressources financières en rencontrant les partenaires au développement

CONTRAINTES/PROBLEMES

SOLUTIONS

Difficulté de mobiliser l’apport du gouvernement (niveau national)

Développer une stratégie d’approche de mobilisation de fonds et s’orienter vers la mise en place d’un volet communication dans chaque projet, chaque programme, chaque politique

Non maîtrise des autres sources de financement

Efforts de mobilisation de la société civile à mobiliser des fonds pour la mise en œuvre de la PNCD

Manque d’implication des partenaires à tout le processus de l’élaboration à la mise en oeuvre

Impliquer les partenaires au développement sur tout le processus de la PNCD pour faciliter la mobilisation des ressources

Manque de stratégie sectorielle de mobilisation de ressources

Jonction de la PNCD avec la Stratégie de Réduction de la Pauvreté (SRP) Sida ou Environnement

6. Suivi/Evaluation/Capitalisation des acquis/Pérennisation de la PNCD

C’est une étape transversale pour laquelle il faut développer des indicateurs.

Un mécanisme d’évaluation continu dans le processus doit être instauré.

Le suivi évaluation doit être mené de manière participative.

Des indicateurs vérifiables dans un délai raisonnable doivent être définis.

Session plénière du 4 avril

La journée du jeudi 4 avril a été entièrement consacrée à l’initiation des participants à la méthodologie d’élaboration des stratégies sectorielles multimédia de communication. Le Pr. Hugues Koné a présenté le guide méthodologique d’élaboration contenant des modèles de planification d’une part, et le processus générique de planification d’autre part.

Grâce à l’expérience accumulée à travers le monde, notamment en Afrique, en Amérique Latine et en Asie, l’on en sait beaucoup plus sur les stratégies de communication pour promouvoir le développement et sur les méthodologies à suivre pour leur élaboration. Cette expérience a été acquise dans plusieurs domaines du développement: santé, population, environnement, agriculture et élevage.

Après la définition des notions de base que sont le développement, la communication, la communication pour le développement et la stratégie dans le domaine de la communication pour le développement, le guide passe en revue un certain nombre de modèles de planification des stratégies de communication. Il présente ensuite, décrit et explique les différentes phases du processus générique d’élaboration d’une stratégie de communication multimédia:

Dans sa seconde partie, le guide montre comment appliquer la méthodologie d’élaboration d’une stratégie de communication multimédia et termine par douze conseils pratiques destinés à ceux qui veulent développer des stratégies de communication multimédias pour les besoins du développement.

1. L’idéal est d’entamer un processus de communication dans la perspective d’obtenir la participation de la population à la planification des actions de développement dans la zone du projet avant que le plan du projet de développement rural ne soit définitivement arrêté.

2. Après avoir déterminé ensemble les actions de développement, il faut identifier les différents groupes sociaux qui ont un rôle à jouer pour les réaliser. Ces groupes seront les groupes cibles; chacun devra jouer un rôle différent et il faudra tenter de l’atteindre par des messages différents et suivant des voies différentes.

3. Des objectifs à atteindre sont fixés pour chaque groupe en ce qui concerne les attitudes et les comportements (par exemple, une meilleure compréhension du rôle et une plus large utilisation des engrais par les petits agriculteurs; une participation positive et active des enseignants qui doivent parler de nutrition végétale et d’emploi des engrais à leurs élèves; une promotion plus active et mieux informée de l’utilisation des engrais de la part des chefs de communautés, etc.).

4. Analyses d’audience effectuées à l’aide de techniques comme les études CAP et les interviews de groupe.

5. Etablissement d’un plan de communication pour chaque groupe cible qui identifie les voies à suivre, les matériels à produire, par qui et à quel moment.

6. Conception du message, c’est-à-dire décider, sur la base de l’étude du public cible, comment présenter ce message à un public donné de la meilleure façon, en tenant compte des préoccupations et de la sensibilité particulière de ce public.

7. La production de matériels et les tests. Les matériels devraient toujours être produits sous une forme “préliminaire” et testés sur de petits groupes représentatifs des groupes cibles. Ils sont alors modifiés ou refaits si le public cible ne les comprend pas ou ne les apprécie pas.

8. Formation des agents de terrain à l’utilisation des matériels et aux techniques de communication interpersonnelle.

9. Mise en œuvre du plan de communication grâce à la production et l’utilisation des matériels.

10. Suivi et évaluation continus en liaison avec la mise en œuvre. L’information obtenue grâce au suivi est utilisée en retour pour la mise en œuvre.

11. Une évaluation finale ou récapitulative de l’impact obtenu, des problèmes rencontrés, etc. est effectuée à la fin de chaque activité de communication, afin que les leçons ainsi apprises puissent être incorporées dans l’activité courante.

A l’issue de ses travaux, l’atelier a établi un calendrier indicatif des pays n’ayant pas encore élaboré une politique nationale de communication pour le développement et souhaitant s’engager dans l’exercice de formulation. Il s’agit du Ghana, de la Côte d’Ivoire, du Nigeria,des Etats de la Manon River (Guinée, Libéria, Sierra Léone), du Bénin, de la Gambie, du Sénégal et du Togo.

Enfin, les participants de l’atelier régional bilingue ont adopté les recommandations et fait les suggestions suivantes.


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