Latelier avait les objectifs suivants:
échanger et partager lexpérience de la FAO et les leçons apprises en Afrique francophone et lusophone dans le domaine de la définition de politiques nationales de communication pour le développement;
former les participants aux méthodologies délaboration des stratégies sectorielles et des politiques nationales de communication pour le développement;
planifier, au niveau de la CEDEAO et à léchelle des pays nayant pas encore de politique nationale de communication, une série dactivités dans ce domaine.
Etaient attendus de cette rencontre les résultats suivants:
état des lieux dressé dans quatre pays ayant élaboré et mis en uvre une politique nationale de communication pour le développement (Mali, Burkina Faso, Guinée Bissau et Niger);
dix années dexpériences de la FAO et de leçons apprises dans le domaine de la définition et de la mise en uvre des politiques nationales de communication pour le développement, partagées, discutées et capitalisées;
des journalistes et communicateurs de 13 pays membres de la CEDEAO formés aux méthodologies délaboration des stratégies sectorielles multimédias, de définition et de mise en uvre de politiques nationales de communication pour le développement, et capables de conduire dans leurs pays un exercice similaire;
un calendrier indicatif des pays intéressés à faire lexercice de définition dune politique nationale de communication établi.
Les participants à latelier étaient originaires des 13 pays membres de la Communauté économique des pays dAfrique de lOuest, à savoir: Bénin, Burkina Faso, Côte dIvoire, Gambie, Ghana, Guinée, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo.
Les participants étaient des journalistes ou de communicateurs ayant des responsabilités au sein de directions des études et de la planification, de cabinets ministériels ou de centres de formation professionnels en information et communication ou encore dinstances de régulation des médias (conseil supérieur de linformation, conseil supérieur de la communication, observatoire national de la communication, haut conseil de laudiovisuel, etc.).
Outre ces participants, étaient présents trois consultants principaux ainsi que des représentants de la FAO Rome, du PNUD Niger, de lUNICEF Niger, de la Banque mondiale Niger, de la CEDEAO (Nigeria) et dautres structures nationales.
Au total, une cinquantaine de participants étaient présents à lAtelier.
Latelier a alterné travaux en plénière (exposés, état des lieux, échanges dexpérience) et sessions en groupes de travail (étapes méthodologiques dans le processus de définition dune stratégie de communication multimédia et dune politique nationale de communication pour le développement, éléments essentiels à prendre en compte dans la mise en uvre, formation).
Latelier a présenté:
un exposé introductif sur Les politiques de communication en Afrique: enjeux dans le contexte politique, économique, social et culturel africain
un exposé sur les différentes étapes à suivre dans le processus de définition des politiques nationales de communication pour le développement, basé sur lexpérience de la FAO
létat des lieux de la communication dans les pays membres
un point sur les expériences et la situation des politiques de communication du Mali (1993), de la Guinée-Bissau (1995), du Burkina (2000) et du Niger (2001) présentant notemment les difficultés rencontrées et leçons apprises.
Deux groupes de travail se sont penchés respectivement sur:
les étapes méthodologiques dans le processus de définition des politiques
la mise en uvre des politiques.
Une journée fut consacrée à une séance de formation à lélaboration des stratégies sectorielles de communication pour le développement et à lélaboration dun guide de définition dune politique nationale de communication pour le développement.
Du 1er au 5 avril 2002, sest tenu au Palais des Congrès de Niamey (République du Niger) latelier régional bilingue sur les méthodologies délaboration et de mise en uvre des stratégies sectorielles de communication multimédias et des politiques nationales de communication pour le développement.
Conjointement organisé par la FAO et la CEDEAO, avec le concours du PNUD, de lA.I.F et de lUNICEF, latelier a regroupé une trentaine de participants de treize pays de la CEDEAO (Bénin, Burkina Faso, Côte dIvoire, Gambie, Ghana, Guinée, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo). Ont également pris part aux travaux lAgence Nationale de Conseil Agricole et Rural du Sénégal (ANCAR), lAgence pour lIrrigation Privée du Niger (ANPIP), lAssociation Nationale des Organisations Agricoles de Côte dIvoire (ANOPA-CI), lAgence Nationale dAppui au Développement Rural de Côte dIvoire (ANADER), le Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux du Sénégal (CNCR), lInstitut des Sciences et Techniques de lInformation et de la Communication de Côte dIvoire (ISTIC), le Ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de lInformation de Côte dIvoire.
Latelier visait à atteindre les objectifs spécifiques suivants:
1. Echanger et partager lexpérience de la FAO et les leçons apprises en Afrique francophone et lusophone en matière de définition de politique nationales de communications;
2. Former les participants aux méthodologies délaboration des stratégies sectorielles et des politiques nationales de communication pour le développement;
3. Planifier, au niveau de la CEDEAO et à léchelle des pays nayant pas encore de politique nationale de communication, des actions dans ce domaine.
Résultats attendus
1. Echanges sur létat des lieux dans quatre pays ayant élaboré et mis en uvre une politique nationale de communication pour le développement au Mali, au Burkina Faso, en Guinée-Bissau et au Niger;
2. Echange et capitalisation dexpériences et de leçons apprises dans le domaine de la définition et de la mise en uvre des politiques nationales de communication pour le développement par la FAO;
3. Des journalistes et communicateurs des pays membres de la CEDEAO, formés aux méthodologies délaboration des stratégies sectorielles multimédias, de définition et de mise en uvre de politique nationales de communication pour le développement, et capables de conduire dans leurs pays un exercice similaire;
4. Un calendrier établi des pays intéressés à faire lexercice de définition dune politique nationale de communication.
Sessions plenières des 1er et 2 avril
Latelier sest ouvert le lundi 1er avril 2002 à 10 heures, dans la salle n°4 du Palais des Congrès. La cérémonie officielle douverture a été présidée par son Excellence Monsieur le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux Chargé des Relations avec le Parlement assurant lintérim de Madame la Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et de lIntégration Africaine. La cérémonie sest déroulée en présence de membres du Gouvernement du Niger, de représentants de missions diplomatiques et dorganisations internationales.
Trois allocutions ont été prononcées à la cérémonie douverture.
La première allocution a été prononcée par Mme Roodkowsky, représentante de lUNICEF au Niger. Après avoir justifié lappui de lUNICEF à latelier, Mme Roodkowsky a rappelé les résultats obtenus par son institution dans le cadre de son programme de collaboration avec le Niger dans le domaine de la communication.
Pour sa part, Monsieur Gérard Bernard, Représentant de la FAO au Niger, a dans son allocution, expliqué les raisons pour lesquelles la FAO est engagée dans la communication pour le développement. Les objectifs visés, selon lui, consistent à relever les défis du développement durable, à partager les connaissances et les expériences pour le progrès de lhomme et développer le partenariat avec la CEDEAO à travers la contribution à la définition des politiques de communication pour le développement. Le Représentant de la FAO a en outre invité les participants à prendre en compte le développement des nouvelles technologies de linformation et de la communication à travers linitiative RANET et les centres dinformation pour le développement au Niger.
Dans le discours douverture quil a prononcé au nom de son collègue en charge des Affaires Etrangères, Son Excellence Monsieur le Ministre de la Justice a souligné avec force lintérêt que le Gouvernement du Niger porte à la problématique de la communication pour le développement qui doit, selon lui, être un «puissant outil de développement et un moyen efficace douverture dans le contexte actuel de village planétaire créé par la mondialisation».
Après la cérémonie officielle douverture, les travaux de latelier ont débuté par lexposé introductif du Pr. Alfred E. Opubor sur les enjeux de la conception et la mise en uvre des politiques nationales dinformation et de communication pour le développement durable en Afrique. Le Professeur Opubor a mis en exergue les relations étroites qui existent entre communication et développement à travers une analyse de lévolution des concepts de linformation, du développement et de la communication. Les participants ont été invités à examiner les questions relatives à la contribution de la communication au développement dun pays, aux rapports entre la langue et les questions dintégration et ou dexclusion dans nos sociétés, à la technologie appropriée de diffusion de linformation dans nos contextes socio-économiques et culturels.
Les échanges qui se sont instaurés entre les participants ont permis de mieux éclairer les relations étroites qui existent entre communication et développement.
Laprès-midi du premier jour a été marqué par lexposé du fonctionnaire du siège de la FAO, Monsieur Jean-Pierre Ilboudo, sur les étapes méthodologiques délaboration dune politique nationale de communication pour le développement (PNCD): lexpérience de la FAO.
Dans son exposé, Jean-Pierre Ilboudo a identifié huit étapes et indiqué les principes et les étapes méthodologiques de lélaboration dune politique nationale de communication pour le développement. Illustrant son exposé par les leçons apprises des expériences délaboration de la PNCD au Mali, en Guinée-Bissau, au Cap-Vert, en République Centrafricaine, au Burkina Faso et au Niger, Jean-Pierre Ilboudo a insisté sur limportance du cadre juridique et institutionnel et sur la nécessité, dans la mise en uvre dune stratégie de communication, de recourir à une approche multimédia.
En marge des travaux de laprès-midi, Madame Balsama Robetokotany a fait un exposé sur lexpérience du projet RANET du Centre africain dapplication de la météorologie au développement (ACMAD). Linitiative RANET vise, à travers la combinaison de la radio et de lInternet, à mettre les données et services météo à la disposition des utilisateurs finaux du monde rural. Le projet est mis en uvre depuis 1999 par lACMAD, sous le nom RANET. Radio et Internet permettent détablir le pont pour la communication entre le monde urbain moderne et le monde rural traditionnel, en utilisant les nouvelles technologies de linformation et de la communication (NTIC). Il sagit de la fourniture dun outil intégré de diffusion RANET utilisant toutes les capacités combinées de lensemble Radio et Internet. Dans sa mission première et grâce à ce système, lACMAD se propose de mettre les données et services météo à la disposition des utilisateurs finaux, surtout dans les régions dAfrique ayant des difficultés daccès à linformation utile au développement.
La journée du mardi 2 avril a commencé par un rappel synthétique des concepts, des objectifs, des principes et des composantes de la communication pour le développement par Jean-Pierre Ilboudo.
Ensuite, les participants ont entendu et discuté les exposés sur létat des lieux de lélaboration et de la mise en uvre de la PNCD au Mali par Cheickna Diarra, en Guinée-Bissau par Francisco Barreto de Carvalho, au Burkina Faso par Serge Théophile Balima, et au Niger par Daouda Diallo.
Les débats, qui se sont instaurés entre les participants sur ces expériences nationales, ont occupé tout le reste de la matinée et de laprès-midi du mardi. Ces débats fructueux ont permis une analyse croisée des expériences nationales et mis en relief les difficultés communes rencontrées dans les phases délaboration et de mise en uvre.
Au Mali, la mise en uvre de la PNCD, en dépit des lacunes et des nombreuses difficultés rencontrées, a pu atteindre quelques résultats.
En Guinée-Bissau, la mise en uvre de la PNCD na pu être faite en raison de létat de guerre que le pays a connu pendant près de deux ans, après la phase délaboration de la PNCD.
Au Burkina Faso, le processus de mise en uvre est à la phase de mobilisation des ressources financières pour lexécution des sous programmes daction et des stratégies sectorielles de communication.
Au Niger, la phase de mise en uvre de la PNCD na pas encore démarré; la définition nayant eu lieu quen janvier 2002.
Au terme de cette deuxième journée, les participants ont examiné et approuvé les termes de référence des travaux en groupe.
Deux groupes de travail étaient constitués: le premier a travaillé sur les étapes méthodologiques délaboration (définition) de la politique de communication; le second sest penché sur les étapes méthodologiques et les conditions de la mise en uvre de la politique nationale de communication.
Chaque groupe a désigné un président et des rapporteurs, appuyés par des consultants.
Chaque groupe de travail devait:
1. identifier, à partir des exposés des quatre consultants, les étapes relevant dune part de lélaboration et dautre part de la mise en uvre des politiques de communication;
2. relever les contraintes et les problèmes rencontrés lors de leur réalisation pour chaque étape;
3. faire des propositions et des suggestions par rapport aux contraintes et problèmes identifiés au point 2;
4. formuler des recommandations sur chaque étape.
Le premier groupe de travail
Le premier groupe de travail était présidé par Madame Balsama Rabetokotany et avait comme rapporteurs Messieurs Guehoun Niakpa Augustin et Roch Parfait Ouedraogo.
Le groupe, après avoir échangé sur la méthode de travail, a examiné les différentes étapes contenues dans les documents de base produits par la FAO. Les membres du groupe ont participé activement aux débats et sont parvenus aux propositions suivantes avec leurs contraintes respectives assorties de suggestions et solutions.
Propositions du premier groupe de travail
voir ci contre.
ETAPE |
CONTRAINTES IDENTIFIEES |
SUGGESTIONS/ SOLUTIONS |
1. Engagement et affirmation de la volonté politique du gouvernement ou de lEtat délaborer et de mettre en uvre la PNCD |
Instabilité politique et institutionnelle (rotation) des hommes à la tête des structures administratives et politiques. |
Adoption de la PNCD par le gouvernement ou par le parlement ou par toute autre instance appropriée |
2. Création dun Comité national de pilotage chargé de lorientation stratégique et de limpulsion au niveau national |
Difficultés didentification des membres et problème de représentativité. |
Désignation apolitique des membres sur la base de la compétence et de la représentativité effective. |
3. Identification des thèmes et secteurs de la communication devant faire lobjet dun état des lieux, identification devant tenir compte du contexte national et des options politiques, économiques et socioculturelles (pas de définition en soi et pour soi) |
· Identification des thèmes détude avérée peu participative dans les pays ayant élaboré une PNCD · Caractère très général et peu analytique de certaines études. · Délai dexécution jugé insuffisant par les consultants. |
· Associer davantage les acteurs du développement · Intégrer une étude sur létat des lieux de la communication dans les institutions, ONG et associations intervenant dans le domaine du développement. · Prolonger la durée des études. |
4. Elaboration dun document de référence pour les consultants nationaux comportant les grandes options du développement politique économique, social et culturel du pays |
· Diversité des documents et rapports sur les orientations stratégiques du pays. · Non actualisation des données sur la situation nationale. |
· Faire élaborer par un consultant un document de référence contenant les aspects fondamentaux de léconomie, de gouvernance démocratique, du développement social et culturel. |
5. Organisation dun atelier pédagogique à lintention des consultants nationaux, élargi aux différents acteurs et aux partenaires, afin de définir les concepts, les composantes, principes, méthodes et applications de la communication pour le développement. |
· Inégalité de niveau des consultants en matière de communication pour le développement. |
· Recruter des consultants répondant aux termes de mandat. · Elargir les participants aux délégués des provinces et représentants de certaines structures évoluant sur le terrain pour faciliter les actions de sensibilisation et dinformation. |
6. Lancement des études thématiques et sectorielles pour une durée dau moins deux mois avec lutilisation de la méthode active de recherche participative (MARP) |
· MARP insuffisamment assimilée par certains consultants |
· Renforcer les capacités des consultants en matière dapproche participative. · Introduire des travaux dirigés dans latelier pédagogique. |
7. Organisation et tenue de rencontres régionales pour identifier les besoins en information et communication des communautés rurales et pour associer les populations et les acteurs du développement à la base à la définition de cette politique à travers la collecte de leurs principales propositions et recommandations. |
· Difficultés liées à lorganisation de toutes ces rencontres (problèmes matériels, logistiques et financiers). · Difficultés liées à la désignation des participants. · Faible représentation des femmes. · Problèmes de communication avec certaines organisations ou associations installées à lintérieur du pays. · Durée de latelier jugée insuffisante. |
· Fixer le nombre des ateliers en tenant compte des données objectives du contexte national. · Allonger la durée des ateliers de 2 jours. · Eviter de tenir des ateliers formels, mais en faire des canaux de participation réelle des communautés à la base. |
8. Production du document de synthèse des études réalisées sur le terrain ainsi que des résultats des rencontres régionales qui servira de base pour les travaux de latelier national. Il comporte les problématiques et questionnements pertinents à même de provoquer une interaction entre les différents partenaires du développement sur le terrain. |
· Délais dexécution des études non respectés par certains consultants. · Exercice intellectuel difficile nécessitant capacités et esprit de discernement. · Rapports détudes thématiques et sectorielles ainsi que des ateliers régionaux peu exploités par les différents participants qui, dans leur grande majorité, se contentent des documents de synthèse. |
· Demander à chaque consultant ayant réalisé une étude thématique ou sectorielle de proposer une synthèse de ses travaux et conclusions pour faciliter lélaboration du document de synthèse. · Trouver les voies et moyens de mieux faire connaître les résultats de certaines études bien menées (Trouver des canaux de diffusion). |
9. Organisation et tenue de latelier national de définition de la PNCD, réunissant les représentants des régions, provinces, ONG, société civile, confessions religieuses, médias et partenaires au développement. Ces représentants sont associés à la définition et à la mise en uvre de la PNCD et chargés de valider les résultats des rencontres régionales. |
· Problèmes organisationnels, logistiques et financiers. · Déséquilibre entre les représentants des institutions publiques et des organisations de la société civile. · Faible participation des femmes. · Nombre peu élevé des organisations du monde rural. · Sous-utilisation des langues nationales |
· Prendre en compte les besoins et attentes du monde rural par laccroissement du nombre de paysans à latelier national et par lutilisation des langues nationales. · Redéfinir les modalités de désignation des participants en instituant des quotas pour les structures, organisations, associations et régions. · Définir un nombre de participants représentatif et non pléthorique. |
10. Restitution des résultats de latelier national dans les provinces et régions auprès des structures, organisations de la société civile et des partenaires au développement |
· Problèmes de ressources financières pour lorganisation de ces rencontres de restitution à travers le pays. |
· Organiser une séance de travail avec les représentants à latelier national pour quils se chargent de la restitution au sein de leurs structures et organisations |
11. Elaboration dun programme national de communication pour le développement assorti dun plan daction à court, moyen et long terme contenant des programmes sectoriels budgétaires à soumettre aux partenaires du développement |
· Non disponibilité des fonds à court-terme pour la mise en uvre du programme. · Procédure dorganisation de la table ronde des bailleurs de fonds longue et complexe. · Faible volonté politique de certains décideurs politiques. |
· Associer de bout en bout les partenaires du pays à toutes les étapes délaboration de la PNCD. · Mettre en place une commission technique interministérielle chargée de préparer la table ronde des bailleurs de fonds. |
Deuxième groupe de travail
Le deuxième groupe a élu comme président Monsieur Soumana Kambeïdou et comme rapporteurs Madame Mariama Keïta et Monsieur Milton Waiswa. Le groupe a fait ressortir par ordre de priorité les étapes suivantes entrant dans la mise en uvre de la PNCD:
1. la réaffirmation de la volonté politique. Par volonté politique sentend la volonté de tout le pays (gouvernement, parlement, forces vives) afin que la PNCD soit une affaire de tous et une priorité;
2. la création dun cadre juridique et institutionnel adapté par lancrage institutionnel à travers la création ou la mise en place dune unité de coordination de la PNCD et des cellules de communication sectorielles. Ceci implique la mise en place dun secrétariat technique qui gèrerait les aspects techniques et opérationnels de la PNCD, supervisé par une Commission de la communication pour le développement pour la gestion politique;
3. lidentification des ressources humaines et la mobilisation des ressources financières pour le fonctionnement de lUnité de Coordination de la PNCD;
4. la promotion de la PNCD auprès des partenaires au développement et sa diffusion auprès des acteurs à la base;
5. la mobilisation des ressources financières à travers la rencontre des partenaires au développement;
6. le suivi-évaluation de la PNCD/Capitalisation des acquis et pérennisation.
Avant danalyser les problèmes, les contraintes et de formuler des recommandations, le groupe a mis en évidence un certain nombre de critères sur le fonctionnement du Secrétariat, son mandat, et les choix du personnel devant assurer sa gestion.
Lidentification des problèmes a été faite sur la base des points soulevés plus haut à savoir:
Conclusions du deuxième groupe de travail
1. Réaffirmation de la volonté politique
CONTRAINTES/PROBLEMES |
SOLUTIONS |
Instabilité politique |
Engagement de lensemble des forces vives du pays à soutenir la PNCD |
Manque dintérêt |
Inscrire la PNCD dans le programme du gouvernement |
Intérêt timoré |
Que lassemblée nationale adopte la PNCD |
Conflit de compétences |
Instituer ou aider à la formation de groupes de pression actifs |
2. Cadre juridique et institutionnel
CONTRAINTES/PROBLEMES |
SOLUTIONS |
Manque de représentativité |
|
Lourdeur administrative |
Structure légère, opérationnelle |
Pas de consensus |
Un accord minimum |
Ancrage institutionnel
LUnité de Coordination de la PNCD doit être une institution autonome, à labri des pressions politiques et sectorielles. Pour son ancrage, il convient de tenir compte du contexte politique, économique et social de chaque pays. LUnité de Coordination doit être composée dun personnel compétent dans le domaine spécifique de la communication pour le développement. Elle doit être légère et opérationnelle.
3. Identification des ressources humaines et mobilisation des ressources financières pour le fonctionnement de lunité de coordination de la PNCD
CONTRAINTES/PROBLEMES |
SOLUTIONS |
Inadéquation poste/profil |
Formation des journalistes et des acteurs du développement sur le terrain en communication pour le développement |
Manque de financement |
Formation des journalistes et des acteurs du développement sur la formulation dune bonne stratégie de mobilisation de ressources financières (apport du gouvernement, apport des médias publics) |
4. Promotion et vulgarisation de la PNCD
CONTRAINTES/PROBLEMES |
SOLUTIONS |
Manque de formation des personnes pressenties pour promouvoir la PNCD |
Identification, information et formation des journalistes et communicateurs sur le terrain en marketing de la PNCD |
Les documents sont dans la langue officielle inaccessible au plus grand nombre |
Traduction de la PNCD de la langue officielle dans les langues nationales |
Manque de disponibilités financières pour mener laction |
Bonne stratégie de mobilisation de fonds |
5. Mobilisation de ressources financières en rencontrant les partenaires au développement
CONTRAINTES/PROBLEMES |
SOLUTIONS |
Difficulté de mobiliser lapport du gouvernement (niveau national) |
Développer une stratégie dapproche de mobilisation de fonds et sorienter vers la mise en place dun volet communication dans chaque projet, chaque programme, chaque politique |
Non maîtrise des autres sources de financement |
Efforts de mobilisation de la société civile à mobiliser des fonds pour la mise en uvre de la PNCD |
Manque dimplication des partenaires à tout le processus de lélaboration à la mise en oeuvre |
Impliquer les partenaires au développement sur tout le processus de la PNCD pour faciliter la mobilisation des ressources |
Manque de stratégie sectorielle de mobilisation de ressources |
Jonction de la PNCD avec la Stratégie de Réduction de la Pauvreté (SRP) Sida ou Environnement |
6. Suivi/Evaluation/Capitalisation des acquis/Pérennisation de la PNCD
Cest une étape transversale pour laquelle il faut développer des indicateurs.
Un mécanisme dévaluation continu dans le processus doit être instauré.
Le suivi évaluation doit être mené de manière participative.
Des indicateurs vérifiables dans un délai raisonnable doivent être définis.
Session plénière du 4 avril
La journée du jeudi 4 avril a été entièrement consacrée à linitiation des participants à la méthodologie délaboration des stratégies sectorielles multimédia de communication. Le Pr. Hugues Koné a présenté le guide méthodologique délaboration contenant des modèles de planification dune part, et le processus générique de planification dautre part.
Grâce à lexpérience accumulée à travers le monde, notamment en Afrique, en Amérique Latine et en Asie, lon en sait beaucoup plus sur les stratégies de communication pour promouvoir le développement et sur les méthodologies à suivre pour leur élaboration. Cette expérience a été acquise dans plusieurs domaines du développement: santé, population, environnement, agriculture et élevage.
Après la définition des notions de base que sont le développement, la communication, la communication pour le développement et la stratégie dans le domaine de la communication pour le développement, le guide passe en revue un certain nombre de modèles de planification des stratégies de communication. Il présente ensuite, décrit et explique les différentes phases du processus générique délaboration dune stratégie de communication multimédia:
lanalyse de la situation qui permet détudier le problème de développement à résoudre et le contexte, et didentifier les atouts et opportunités ainsi que les obstacles et contraintes dont il faudra tenir compte lors de la planification puis de lexécution de la stratégie;
la stratégie de communication qui résume la combinaison des axes retenus pour provoquer les changements nécessaires pour contribuer à la résolution du problème de développement à résoudre. Elle comprend les objectifs de communication, les cibles, les approches communicationnelles, les idées de messages et les canaux/médias/supports;
le volet opérationnel de la stratégie qui comprend les éléments nécessaires à une mise en uvre réussie de la stratégie élaborée: cadre institutionnel, production du matériel de communication, formation des ressources humaines, renforcement des capacités institutionnelles (si nécessaire), suivi-évaluation, budget et calendrier dexécution.
Dans sa seconde partie, le guide montre comment appliquer la méthodologie délaboration dune stratégie de communication multimédia et termine par douze conseils pratiques destinés à ceux qui veulent développer des stratégies de communication multimédias pour les besoins du développement.
1. Lidéal est dentamer un processus de communication dans la perspective dobtenir la participation de la population à la planification des actions de développement dans la zone du projet avant que le plan du projet de développement rural ne soit définitivement arrêté.
2. Après avoir déterminé ensemble les actions de développement, il faut identifier les différents groupes sociaux qui ont un rôle à jouer pour les réaliser. Ces groupes seront les groupes cibles; chacun devra jouer un rôle différent et il faudra tenter de latteindre par des messages différents et suivant des voies différentes.
3. Des objectifs à atteindre sont fixés pour chaque groupe en ce qui concerne les attitudes et les comportements (par exemple, une meilleure compréhension du rôle et une plus large utilisation des engrais par les petits agriculteurs; une participation positive et active des enseignants qui doivent parler de nutrition végétale et demploi des engrais à leurs élèves; une promotion plus active et mieux informée de lutilisation des engrais de la part des chefs de communautés, etc.).
4. Analyses daudience effectuées à laide de techniques comme les études CAP et les interviews de groupe.
5. Etablissement dun plan de communication pour chaque groupe cible qui identifie les voies à suivre, les matériels à produire, par qui et à quel moment.
6. Conception du message, cest-à-dire décider, sur la base de létude du public cible, comment présenter ce message à un public donné de la meilleure façon, en tenant compte des préoccupations et de la sensibilité particulière de ce public.
7. La production de matériels et les tests. Les matériels devraient toujours être produits sous une forme préliminaire et testés sur de petits groupes représentatifs des groupes cibles. Ils sont alors modifiés ou refaits si le public cible ne les comprend pas ou ne les apprécie pas.
8. Formation des agents de terrain à lutilisation des matériels et aux techniques de communication interpersonnelle.
9. Mise en uvre du plan de communication grâce à la production et lutilisation des matériels.
10. Suivi et évaluation continus en liaison avec la mise en uvre. Linformation obtenue grâce au suivi est utilisée en retour pour la mise en uvre.
11. Une évaluation finale ou récapitulative de limpact obtenu, des problèmes rencontrés, etc. est effectuée à la fin de chaque activité de communication, afin que les leçons ainsi apprises puissent être incorporées dans lactivité courante.
A lissue de ses travaux, latelier a établi un calendrier indicatif des pays nayant pas encore élaboré une politique nationale de communication pour le développement et souhaitant sengager dans lexercice de formulation. Il sagit du Ghana, de la Côte dIvoire, du Nigeria,des Etats de la Manon River (Guinée, Libéria, Sierra Léone), du Bénin, de la Gambie, du Sénégal et du Togo.
Enfin, les participants de latelier régional bilingue ont adopté les recommandations et fait les suggestions suivantes.