FAO/SMIAR - Perspectives de l'Alimentation No.1 - février 2002 - P. 8

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Prix à l'exportation

 


 

Les cours des céréales n'ont guère varié depuis novembre et les perspectives à court terme pourraient fort bien rester identiques

 

Prix à l'exportation des céréales *

 

   
2002
2001

Jan.

Nov.

Jan.

(.....dollars E.-U./tonne.....)

États-Unis

     

Blé

128

128

134

Maïs

92

90

95

Sorgho

97

96

104

Argentine

Blé

115

109

122

Maïs

89

93

91

Thaïlande

Riz, blanc

197

178

187

Riz, brisures

145

135

134

Les cours internationaux du blé sont restés le plus souvent inférieurs à ceux de la campagne précédente malgré une stagnation de la production mondiale de blé et -- facteur encore plus important -- malgré une chute brutale de la production dans les grands pays exportateurs de blé. La progression des importations mondiales de blé n'a pas réussi jusqu'à présent à donner l'impulsion nécessaire à toute hausse soutenue des cours, bien que les prix du blé meunier de bonne qualité soient restés plus fermes en raison d'un resserrement de l'offre mondiale et d'une demande plus vigoureuse. Dans l'ensemble, les exportations exceptionnellement faibles de blé en provenance de la CE et les incertitudes de la situation en Argentine auraient dû encourager un raffermissement des prix, mais l'offre excédentaire dans les pays d'Europe centrale et orientale a stabilisé les cours mondiaux. En janvier, le prix du blé dur roux d'hiver des États-Unis N°2 (fob) était en moyenne de 128 dollars E.-U. la tonne - cours inchangé depuis novembre 2001 et inférieur de 6 dollars E.-U. la tonne à celui de la période correspondante de l'année dernière. Pendant le reste de la campagne, on risque peut-être d'assister à un effondrement progressif des prix, mais dans l'ensemble, il n'est pas encore possible de se prononcer et l'évolution dépendra beaucoup des perspectives de la production en 2002 dans l'hémisphère Nord. Aux États-Unis, il ressort des variations récentes des prix à terme du blé au Chicago Board of Trade (CBOT) que la tendance des cours est moins systématiquement orientée à la baisse, mais qu'elle reste encore indécise. Les contrats à terme du blé restent généralement proches des niveaux enregistrés pendant la période correspondante de l'année dernière, mais à la fin de janvier, les contrats à terme conclus pour le mois de mai ont été cotés à 108 dollars E.-U. la tonne au CBOT, ce qui marque une légère baisse par rapport au début du mois.


Les variations des cours internationaux de maïs ont également suivi en gros la même évolution que celles du blé, étant donné que la situation de l'offre et de la demande est très comparable pour ces deux céréales. L'augmentation de la production mondiale de maïs et les disponibilités exportables exceptionnellement importantes dans quelques pays exportateurs non traditionnels, tels que le Brésil, continuent à peser sur le marché. En janvier, les prix du maïs à l'exportation (US N°2 jaune) s'établissaient en moyenne à 92 dollars E.-U. la tonne, soit 2 dollars de plus qu'en novembre 2001, mais moins cependant que ceux de la période correspondante de l'année dernière. Compte tenu de la faiblesse de la demande mondiale, toute hausse modérée des cours pendant les prochains mois reste également très improbable. Ces dernières semaines, les valeurs du CBOT sont tombées en dessous des niveaux de la campagne précédente et vers la fin janvier, les achats à terme de maïs pour le mois de mai se négociaient à 84 dollars E.-U. la tonne, encore moins que l'année dernière.


Les cours internationaux du riz ont montré des signes de reprise depuis le dernier rapport de décembre:  sur la grille de l'indice des prix de la FAO, ils correspondaient en moyenne  au chiffre de 90 en janvier, soit 2 points de plus qu'en novembre. Cependant, les cours des diverses variétés de riz ont suivi des tendances divergentes. Les variétés en provenance de Thaïlande ont bénéficié d'une forte demande de riz importé, en partie en raison du retrait provisoire du Viet Nam sur le marché et du lancement, en novembre, d'une nouvelle série d'achats des pouvoirs publics sur le marché intérieur. Le cours de la variété de qualité supérieure Thaï 100 % B a atteint 197 dollars E.-U. la tonne en janvier - ce qui représente une hausse par rapport au prix de 178 dollars E.-U. la tonne en novembre (voir tableau). Les cours de la variété de qualité inférieure Thaï A1 Super se sont également raffermis par rapport à leur niveau de novembre, mais la vive concurrence des variétés provenant de l'Inde a fait chuter les cours du riz précuit.

Aux États-Unis, les vastes quantités qui sont disponibles sur le marché intérieur du fait de l'excellente récolte de 2001 ont continué à peser lourdement sur les cotations de riz. Les cours des variétés de riz des États-Unis ont donc baissé pour la plupart entre novembre et janvier, y compris ceux du riz à long grain de qualité supérieure N.2/4, qui est tombé de 214 dollars E.-U. la tonne à 208 dollars E.-U. la tonne.

La divergence des tendances en Thaïlande et aux États-Unis a eu pour effet de beaucoup rétrécir l'écart de prix qui existe traditionnellement entre des variétés similaires de ces deux provenances. Par exemple, aux États-Unis, la surcote pour le riz à long grain de qualité supérieure n'était que de 11 dollars E.-U. la tonne en janvier, contre 52 dollars E.-U. la tonne en novembre et 104 dollars E.-U. la tonne en janvier l'année dernière.

Parmi les autres pays exportateurs traditionnels, on peut citer le cas de l'Inde où les cours du riz précuit sont restés particulièrement compétitifs à 155 dollars E.-U. la tonne en janvier. En revanche, la faiblesse de la production au Viet Nam et au Pakistan et la fin du programme de subventions en septembre dernier en Égypte ont entraîné une hausse des cours depuis novembre dans ces trois pays.

Les perspectives des cours pour les prochains mois restent incertaines malgré la situation globalement tendue de l'offre par rapport à la demande. En Inde , le maintien des aides à l'exportation risque même de peser lourdement sur le marché jusqu'à la fin mars et au-delà, si ces mesures sont prorogées. En mars, le Viet Nam reviendra vraisemblablement sur le marché avec de nouvelles disponibilités exportables de riz. Les perspectives des cours dépendront donc beaucoup, pendant les prochains mois, des nouvelles récoltes de riz qui arriveront sur le marché (récoltes secondaires de 2001 dans l'hémisphère Nord et récoltes principales de 2002 dans l'hémisphère Sud), ainsi que des achats que la Chine pourrait éventuellement commencer à faire.


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