FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires No.1, février 2002 - Page 4

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RAPPORTS PAR PAYS 1/

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1/ Sont indiqués en caractères gras les pays dont les perspectives de récolte pour les cultures en cours sont mauvaises et/ou ceux dont les approvisionnements alimentaires sont déficitaires pendant la campagne en cours et qui nécessitent une assistance exceptionnelle ou d'urgence. Les pays qui sont victimes ou menacés de mauvaises récoltes ou de pénuries alimentaires pendant plusieurs campagnes de suite sont signalés par un astérisque (*).


AFRIQUE DU NORD

ALGÉRIE (1er février)

Les premières perspectives pour les céréales d’hiver 2001/02, récemment semées et qui seront récoltées à partir de juin, sont encourageantes. Les semis ont été entravés par le temps sec qui a régné pendant plusieurs semaines, mais les pluies torrentielles qui sont survenues début novembre, plus particulièrement dans les principales zones de production céréalière de l’ouest, ont restitué l’humidité si nécessaire et les travaux de labour et de semis ont pu reprendre. Les pluies ont toutefois provoqué des inondations et des glissements de terrain importants, qui ont provoqué de graves dégâts aux habitations et à l’infrastructure urbaines, notamment dans la capitale; elles ont également fait 720 victimes et touché plus de 50 000 personnes. La communauté internationale fournit des secours d’urgence.

Malgré les bons résultats anticipés pour le blé, les importations pour la campagne de commercialisation 2001/02 (juillet/juin) devraient se situer autour de 4,9 millions de tonnes, contre 5,2 millions de tonnes l’année précédente, du fait de la forte demande intérieure. Près de 155 000 réfugiés provenant du Sahara occidental bénéficient actuellement d’une aide alimentaire de la part de la communauté internationale.

ÉGYPTE (1er février)

Les semis de blé irrigué pour l’année 2002 ont été menés à terme dans des conditions météorologiques normales. D’après des estimations provisoires, les superficies ensemencées devraient représenter un total de 1,05 million d’hectares, chiffre légèrement supérieur à la moyenne. La récolte devrait commencer en avril et les premières perspectives sont encourageantes.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2001/02 (juillet/juin) devraient s’établir à quelque 6,1 millions de tonnes, ce qui est proche du niveau de l’an dernier.

MAROC (1er février)

Des précipitations inférieures à la moyenne ont retardé les semis d’orge et de blé d’hiver 2001/02. Selon les rapports, le total des superficies emblavées devrait avoisiner celui de l’année précédente, qui était inférieur à la moyenne, sauf dans certaines zones du nord et de l’est ainsi que dans la région de Chaouia-Doukkala, où les précipitations ont été abondantes fin décembre. Les pluies, très attendues, ont également contribué à améliorer l’état des pâturages. Les perspectives de récoltes sont en général incertaines, l’irrigation ayant été limitée dans certaines des zones touchées par la sécheresse.

D’après les estimations provisoires, les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2001/02 (juillet/juin) devraient se chiffrer à quelque 3,3 millions de tonnes, ce qui est légèrement inférieur au volume de l’an dernier. Les importations d’orge devraient rester comparables au niveau de 2001/02.

TUNISIE (1er février)

Les semis de blé et d’orge 2001/02 ont été affectés par une pluviométrie inférieure à la moyenne, en particulier dans les zones de production du centre et du sud où les superficies ensemencées ont été inférieures à la moyenne. Les semis effectués dans le nord sont considérés conformes à la moyenne. La récolte commencera en juin et les estimations provisoires prévoient une production de blé et d’orge inférieure à la moyenne.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2001/02 (juillet/juin) devraient approcher 1,4 million de tonnes, contre 1,1 million de tonnes en 2000/01.

AFRIQUE DE L'OUEST

BÉNIN (5 février)

La récolte de maïs de la campagne secondaire est terminée et l’on prévoit une production moyenne. La préparation des sols est en cours pour le maïs de la première campagne dont les semis seront effectués dès le début des pluies en mars. Du fait des conditions de végétation propices, la production céréalière de 2001, maïs et sorgho essentiellement, est estimée à 900 000 tonnes, soit 100 000 tonnes de moins que le record de l’an dernier, mais un volume légèrement supérieur à la moyenne.

La situation des disponibilités alimentaires continue à être satisfaisante dans l’ensemble; les marchés sont bien approvisionnés et les prix ont légèrement diminué. Les importations céréalières, destinées à l’usage intérieur et à la réexportation, ont été évaluées pour 2001 à 138 000 tonnes, dont 11 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire.

BURKINA FASO (5 février)

Selon les estimations d’une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes, la production céréalière devrait atteindre 2,80 millions de tonnes au total, soit une progression de 22 pour cent par rapport à l’an dernier et de 15 pour cent par rapport à la moyenne.

La situation des approvisionnements alimentaires, encore précaire dans certaines régions en 2001 après les mauvaises récoltes de 2000, devrait s’améliorer. Les réserves nationales de sécurité alimentaire, épuisées en 2001, devraient être reconstituées pour atteindre le volume recommandé de 35 000 tonnes. Des pénuries alimentaires risquent de subsister toutefois dans les zones ayant engrangé de faibles récoltes, du fait de l’arrêt précoce des pluies.

Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2001/02 (novembre/octobre), riz et blé principalement, sont estimés à 170 000 tonnes, dont 20 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire.

CAP-VERT (5 février)

La mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes qui s’est rendue dans le pays à la mi-octobre a estimé que la production de maïs (pour ainsi dire la seule céréale cultivée dans le pays en 2001) atteindrait 18 680 tonnes. Ce volume est inférieur de 23 pour cent à celui de l’année précédente, mais supérieur de près de 5 000 tonnes à la moyenne.

En prévision de la précarité de la situation des approvisionnements dans certaines régions, le gouvernement a lancé un appel à la communauté internationale pour obtenir une aide alimentaire et des intrants agricoles.

Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2001/02 devraient s’établir à 93 000 tonnes, l’aide alimentaire représentant plus de 50 pour cent.

Début janvier 2002, de fortes pluies et d’importantes inondations inhabituelles pour la saison ont touché le pays, provoquant des dégâts à l’infrastructure et aux terres agricoles. Une évaluation des dommages est en cours d’organisation à l’échelle locale.

CÔTE D'IVOIRE (5 février)

La préparation des sols pour les semis de maïs de la campagne principale, qui seront effectués en mars, est en cours dans le sud. D’après les estimations provisoires, la production céréalière (maïs et riz essentiellement) se chiffrera à 1,8 million de tonnes en 2001, volume légèrement supérieur à celui de l’année précédente et à la moyenne.

La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante dans l’ensemble. Près de 120 000 réfugiés libériens séjournent encore dans le pays, notamment dans l’ouest.

GAMBIE (5 février)

Le pays a engrangé une récolte céréalière exceptionnelle pour la seconde année consécutive. Selon une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes, la production céréalière devrait s’élever, au total, à 198 600 tonnes en 2001, soit une progression de 13 pour cent par rapport à 2000 et de 49 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale. Ce résultat est dû aux conditions de croissance généralement favorables et à un accroissement sensible des emblavures céréalières. Une hausse de production a été également enregistrée pour les principales cultures de rapport. La production des arachides s’est accrue de 8 pour cent, pour s’établir à environ 149 600 tonnes.

Après trois années consécutives de récoltes records, la situation des disponibilités alimentaires est bonne et les marchés sont bien approvisionnés. La Gambie, comme le Cap-Vert, a été frappée par des pluies torrentielles et par des inondations inhabituelles pour la saison et une évaluation des dégâts, réalisée à l’échelle locale, est en cours.

Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2001/02 (novembre/octobre) sont estimés à 123 000 tonnes.

GHANA (5 février)

La préparation des sols en vue des semis de maïs de la campagne principale, qui sera récolté à partir de juillet, est en cours. Le temps sec qui a prévalu à partir d’août 2001 dans certaines régions, au nord principalement, a gravement nui aux céréales de la campagne principale, qui ont été rentrées en octobre l’an dernier. Les céréales de la campagne secondaire, récemment rentrées, ont été également sérieusement touchées. Les perspectives alimentaires sont peu encourageantes pour 2002, en particulier pour les groupes vulnérables des zones rurales du nord.

Une mission conjointe FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires est en cours en vue d’estimer la production vivrière 2001/02 et la situation globale des approvisionnements ainsi que les besoins d’importations commerciales et d’aide alimentaire en 2002.

GUINÉE (5 février)

La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante dans l’ensemble, du fait de bonnes récoltes en 2000 et 2001. Les marchés sont bien approvisionnés, sauf dans le sud-est où les fréquentes incursions des rebelles de la Sierra Leone continuent à désorganiser les travaux agricoles et les activités de commercialisation.

La présence de nombreux réfugiés et la persistance de l’instabilité dans la sous-région pèsent lourdement sur le pays. Les conflits armés qui sévissent dans et aux alentours de la Guinée ont également entraîné une augmentation du nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays. Un appel commun interinstitutions des Nations Unies a été lancé le 26 novembre 2001 pour aider la Guinée à faire face à la gravité de la situation humanitaire.

GUINÉE-BISSAU (5 février)

La mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes, qui s’est rendue dans le pays en octobre dernier, a estimé que la production céréalière s’établirait à près de 164 000 tonnes en 2001, soit un recul de 3 pour cent par rapport à l’an dernier, mais un niveau supérieur de 3 pour cent, tout de même, à la moyenne.

Les besoins d’importations céréalières en 2001/02 (novembre/octobre) devraient s’établir à 70 000 tonnes, dont 10 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire.

LIBÉRIA* (8 février)

Compte tenu des conditions météorologiques favorables et du calme relatif , on prévoit que la production de paddy de 2001 sera légèrement supérieure aux 183 000 tonnes enregistrées l’an dernier. Toutefois, la production ne s’est pas encore relevée de plusieurs années de troubles intérieurs et le pays continue à être tributaire de l’aide alimentaire.

La sécurité s’est dégradée au cours des dernières semaines et le gouvernement a déclaré l'état d’urgence le 8 février 2002. Le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays augmente et les besoins de secours s’intensifient en conséquence.

MALI (5 février)

Un temps sec de saison règne dans le pays. Les perspectives des cultures de décrue ou irriguées de contre-saison sont encourageantes et les pâturages sont abondants. Du fait de bonnes conditions de végétation, une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes a estimé que la production céréalière s’élèverait, au total, à 2,86 millions de tonnes en 2001, soit 20 pour cent de plus que l’an dernier et un volume nettement supérieur à la moyenne. La production de maïs a presque doublé par rapport aux 223 000 tonnes obtenues l’an dernier, tandis que la production de sorgho et de paddy a progressé de 17 et de 13 pour cent respectivement, pour s’établir à 695 000 tonnes et 840 000 tonnes.

La situation des disponibilités alimentaires est satisfaisante dans l’ensemble. Les marchés sont bien approvisionnés et les prix sont stables.

Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2001/02 (novembre/octobre) sont évalués à 90 000 tonnes, dont 5 000 tonnes de blé sous forme d’aide alimentaire.

MAURITANIE (5 février)

Les fortes pluies et le froid inhabituels pour la saison relevés dans le Brakna, le Trarza et le Gorgol du 9 au 11 janvier ont fait des victimes et laissé des milliers de personnes sans abri. Plus de 120 000 têtes de bétail ont péri et 3 000 tonnes de riz, récemment engrangées, ont subi des dégâts. Les prix des céréales, qui étaient déjà plus élevés que l’an dernier, ont sensiblement augmenté dans ces régions.

Il ressort de la mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes, qui s’est rendue dans le pays en octobre 2001, que la production céréalière se chiffrera, au total, à près de 160 000 tonnes en 2001, volume inférieur à celui de l’année précédente et à la moyenne. Ce fléchissement résulte principalement du manque d’eau d’irrigation, le fleuve Sénégal n’ayant atteint le niveau des crues que début septembre. En revanche, la production est en hausse dans les zones de basses terres par rapport à 2000, les barrages d’accumulation ayant atteint plus de 70 pour cent de leur capacité.

La situation des approvisionnements alimentaires continue à être très précaire et des difficultés éprouvées par les populations ont été signalées, notamment dans la vallée du fleuve Sénégal et dans l’Aftout. Il a déjà été établi que 79 communes des régions de Gorgol, Brakna, Takant, Adrar, Trarza et Hodh El Chargoui risquaient de connaître des pénuries alimentaires.

Les besoins d’importations céréalières, y compris les réexportations, pour la campagne de commercialisation se terminant en octobre 2002, sont évalués à 279 000 tonnes, dont 22 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire.

NIGER (5 février)

Du fait des conditions de végétation propices et de la disponibilité d’intrants agricoles, une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes a estimé que la production céréalière de 2001 atteindrait le niveau record de 3,2 millions de tonnes, ce qui représente une augmentation de 48 pour cent par rapport à la récolte médiocre de l’an dernier et d’environ un tiers par rapport à la moyenne. Ce résultat est essentiellement attribuable à la production de mil, qui a progressé de quelque 0,75 million de tonnes pour s’établir à 2,4 millions de tonnes.

En conséquence, la situation des approvisionnements alimentaires devrait s’améliorer par rapport à l’an dernier qui avait été marqué par de faibles récoltes, et les agriculteurs devraient être en mesure de reconstituer leurs réserves. Les prix des céréales ont nettement fléchi. Le gouvernement devrait également pouvoir reconstituer la réserve nationale de sécurité alimentaire au niveau recommandé de 35 000 tonnes.

Les besoins d’importations céréalières en 2001/02 (novembre/octobre) sont estimés à quelque 320 000 tonnes, soit près de la moitié du volume de l’an dernier.

NIGÉRIA (5 février)

La préparation des sols en vue des semis de maïs de la première campagne, qui débuteront en mars avec l’arrivée des pluies, est en cours dans le sud. Selon des estimations provisoires, la production céréalière atteindrait près de 24 millions de tonnes, soit un volume supérieur à l’année précédente et à la moyenne.

La situation des approvisionnements alimentaires est difficile dans plusieurs régions, en particulier dans les États de Benue, Nasarawa et Taraba, en raison de conflits entre communes. Étant donné qu’il s’agit des principales zones de production vivrière, cette situation difficile risque d’avoir de graves retombées sur la sécurité alimentaire du pays.

SÉNÉGAL (5 février)

Les fortes pluies et le froid inhabituels pour la saison qui ont sévi dans les régions septentrionales de Saint Louis et Louga du 9 au 11 janvier ont fait des victimes et laissé des milliers de personnes sans abri. Plus de 2 000 hectares de terres arables ont également subi des dégâts et environ 470 000 têtes de bétail ont péri. Des pertes considérables de denrées, y compris de riz et de légumes, ont été signalées. Le gouvernement a lancé un appel à la communauté internationale le 17 janvier pour répondre aux besoins immédiats de la population dans les régions sinistrées. Une évaluation de la situation alimentaire, organisée sur place, devrait être réalisée du 11 au 13 février 2002.

La situation alimentaire est satisfaisante dans l’ensemble, grâce à une production céréalière supérieure à la moyenne en 2001 et aux importations conséquentes effectuées à la fin de l’an dernier. Les marchés sont bien approvisionnés et les prix du mil et du sorgho ont baissé avec l’arrivée de produits frais sur le marché.

Les besoins d’importations céréalières en 2001/02 (novembre/octobre) sont évalués à 840 000 tonnes, ce qui est légèrement inférieur aux importations effectives de l’an dernier.

SIERRA LEONE* (5 février)

La production céréalière de 2001 devrait être supérieure à celle de l’année précédente, du fait des semis effectués par les réfugiés et les agriculteurs déplacés de retour dans le pays, ainsi que de l’amélioration des conditions de distribution des intrants agricoles.

La situation est, semble-t-il, relativement calme. Le 18 janvier, le Président a déclaré la fin du processus de désarmement et annoncé la levée du couvre-feu qui était en vigueur depuis quatre ans.

Afin de continuer à aider le pays, un appel commun interinstitutions des Nations Unies a été lancé le 26 novembre 2001 par le Secrétaire général des Nations Unies. Le volet de l’Appel sur l’agriculture comprend cinq projets proposés par la FAO dans le but de faciliter la transition d’un état de dépendance à l’égard de l’aide alimentaire vers l’autonomie de la production vivrière et une relative sécurité alimentaire.

TCHAD (5 février)

Grâce à une pluviométrie supérieure à la moyenne en septembre, les perspectives sont bonnes pour le sorgho de la campagne secondaire, culture de décrue dont la récolte aura prochainement lieu, et les pâturages sont abondants.

Des conditions de croissance favorables en 2001 ont permis d’engranger d’excellentes récoltes céréalières et une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes a estimé que la production atteindrait 1,24 million de tonnes, soit un niveau supérieur d’un tiers à celui de l’an dernier et de 16 pour cent à la moyenne.

La situation des approvisionnements devrait donc s’améliorer, notamment dans les zones à déficit alimentaire chronique de la région sahélienne qui ont engrangé de mauvaises récoltes en 2000. Près de 143 000 personnes risquent d’être confrontées à des pénuries alimentaires dans la zone soudanaise, à la suite des inondations qui ont provoqué des dégâts à 144 000 hectares de terres arables.

Les besoins d’importations céréalières (blé et riz) pour la campagne de commercialisation 2001/02 (novembre/octobre) sont évalués à 65 000 tonnes, dont 10 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire.

TOGO (5 février)

La préparation des sols en vue des semis de maïs de la première campagne est sur le point de commencer dans le sud. Malgré l’irrégularité des pluies durant toute la période de végétation, la production céréalière totale de 2001 devrait s’établir à 0,7 million de tonnes, soit un volume moyen. La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante dans l’ensemble.

AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (5 février)

Les semis du maïs de la première campagne qui sera récolté à partir de juillet seront engagés en mars dans le sud. Compte tenu de bonnes conditions de croissance dans l’ensemble, la production céréalière en 2001 devrait être analogue à celle de l’an dernier qui était moyenne.

La situation générale des disponibilités alimentaires est satisfaisante. Les importations céréalières en 2001 sont estimées à 300 000 tonnes, soit un niveau comparable à celui de l’année précédente.

CONGO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU* (5 février)

L’éruption du volcan Nyiragongo, le 17 janvier dernier, a fait plusieurs morts et laissé 87 500 personnes sans abri dans l’est de la ville de Goma, a provoqué de graves dégâts à l’infrastructure et contraint près de 300 000 des 500 000 habitants de Goma à quitter leur foyer pour se réfugier au Rwanda voisin. La majorité d’entre eux ont regagné Goma et l’on estime que 340 000 personnes ont besoin de secours alimentaires d’urgence. Les Nations Unies ont lancé un appel pour venir en aide aux victimes de la catastrophe et pour reconstruire la ville de Goma, dont 40 pour cent auraient été gravement endommagés par les coulées de lave. Cet appel prévoit une enveloppe de 1,35 million de dollars E.-U. pour permettre à la FAO de fournir des outils agricoles et des semences de légumes à croissance rapide à 6 000 agriculteurs en difficulté.

Ailleurs dans le pays, les travaux agricoles et les activités économiques continuent à être perturbés par des troubles intérieurs. Selon les estimations, 16 millions de personnes, soit un tiers des habitants, sont en état de grave insécurité alimentaire. La situation alimentaire et nutritionnelle de plus de 2 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays est particulièrement alarmante. L’insécurité, notamment dans les régions occidentales, entrave les interventions d’aide humanitaire.

CONGO, RÉPUBLIQUE DU* (5 février)

La situation des approvisionnements alimentaires s’est améliorée. La majorité des personnes déplacées par la guerre civile sont de retour et les organisations humanitaires ont désormais accès à toutes les zones, la sécurité étant mieux assurée. Plus de 27 500 réfugiés originaires de la République démocratique du Congo et de la République centrafricaine se trouveraient à Betou. L’opération d’urgence du PAM, qui devait initialement se terminer le 31 mars, a été prolongée jusqu’au 31 mai 2002.

GABON (5 février)

Les principales cultures vivrières sont le manioc et les plantains, mais le pays produit également une petite quantité de maïs (environ 31 000 tonnes). Le pays importe par voie commerciale l’essentiel de ses besoins céréaliers, estimés à environ 87 000 tonnes en 2001.

GUINÉE ÉQUATORIALE (5 février)

Les denrées de base sont les patates douces, le manioc et les plantains. Le pays importe en moyenne 5 000 tonnes de riz et 5 000 tonnes de blé.

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (5 février)

Les semis du maïs de la campagne principale de 2002 dont la récolte se déroulera à partir de juillet seront effectués en mars. Du fait de précipitations normales, voire supérieures à la normale, et de conditions de végétation favorables, la production céréalière de 2001 devrait atteindre le volume moyen d’environ 149 000 tonnes, soit un niveau légèrement supérieur au résultat obtenu en 2000.

La situation des approvisionnements alimentaires est bonne.

AFRIQUE DE L'EST

BURUNDI* (4 février)

Le résultat des récoltes de la première campagne de 2002, récemment rentrées, a été satisfaisant. Selon les estimations, la production de céréales et de haricots n’a guère changé par rapport à l’an dernier, soit 86 000 et 69 000 tonnes respectivement. La production de racines et de tubercules a augmenté de 9 pour cent, pour s’établir à 527 000 tonnes, et celle de bananes et de plantains a progressé de 3 pour cent, pour se chiffrer à 477 000 tonnes. En ce qui concerne les récoltes non céréalières, la hausse de la production correspond à une expansion des semis, rendue possible grâce à la disponibilité de matériel végétal, ainsi qu'au rétablissement de la sécurité dans la majeure partie du pays et aux précipitations. Les semis et les rendements de céréales et de haricots ont été limités par la pénurie de semences (en dépit de l’ampleur des distributions effectuées par les organisations humanitaires), par l’arrêt précoce des précipitations dans certaines zones et par l’excès de pluie dans d’autres. En décembre 2001, les prix des denrées de base sur les principaux marchés des provinces avaient fortement baissé par rapport à l’an dernier.

Malgré les bonnes récoltes engrangées dans l’ensemble, la production a souffert de l’insécurité dans les provinces occidentales et dans certains secteurs de la province rurale de Bujumbura. La situation alimentaire de près de 432 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays suscite de graves préoccupations et une aide alimentaire demeure nécessaire.

ÉRYTHRÉE* (1er février)

Les céréales et les légumineuses de 2001 ont été récoltées. Les prévisions optimistes pour la récolte céréalière ont été tempérées par une pluviométrie inférieure à la moyenne aux stades de la floraison et de la grenaison. Le Ministre de l’agriculture n’a pas encore communiqué les données de production finales pour 2001, mais de récentes estimations font état d’une production oscillant entre 150 000 et 200 000 tonnes. Même à ce niveau, la production sera nettement supérieure au faible volume enregistré l’an dernier. En 2001, le PAM a distribué près de 150 000 tonnes de produits alimentaires à un million de bénéficiaires et compte fournir environ 130 000 tonnes de vivres à 800 000 personnes en 2002.

La situation des approvisionnements alimentaires reste tendue, du fait du nombre d’agriculteurs déplacés par le récent conflit avec l’Érythrée et des effets de la sécheresse à long terme. L’appel commun interinstitutions des Nations Unies, d’un montant de 120 millions de dollars E.-U., qui a été lancé pour l’année 2002 en novembre 2001, prévoit des programmes d’assistance à moyen et long termes, ciblant plus particulièrement le retour des personnes déplacées. Bien que le nombre de déplacés dans les camps (estimé à 60 000 à l’heure actuelle) diminue peu à peu, une aide alimentaire doit être également fournie aux réfugiés rentrant du Soudan, aux soldats démobilisés, aux personnes déplacées se réinstallant dans le TSZ et aux victimes de la sécheresse dans les régions sahéliennes du pays.

ÉTHIOPIE* (1er février)

La mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires, qui s’est rendue dans le pays fin 2001, a permis d’estimer la production de céréales et de légumineuses de la campagne principale ‘meher’ 2001 à 12,33 millions de tonnes, soit 4 pour cent de moins que l’estimation après-récolte de 2000, mais quelque 9 pour cent de plus que la moyenne quinquennale. Cette augmentation résulte essentiellement d’une pluviométrie adéquate et de la faible incidence des ravageurs et des maladies. La récolte exceptionnelle a entraîné une forte baisse des prix céréaliers sur la plupart des marchés, ce qui a eu des retombées négatives sur les revenus des agriculteurs. Le fléchissement des prix pourrait être préjudiciable à la production de l’an prochain, mais peut permettre, en revanche, une forte reconstitution des stocks, à tous les niveaux. Les possibilités d’exportation vers les pays voisins seront limitées par les bonnes récoltes engrangées au Kenya et au Soudan.

Les résultats généralement positifs masquent l’existence dans la majeure partie du pays de communautés souffrant d'un déficit vivrier par suite de sécheresses localisées, de déplacements de population et de l’érosion du pouvoir d’achat. Selon les prévisions, les secours alimentaires d’urgence s’élèveront à environ 560 000 tonnes en 2002 et cibleront quelque 5,2 millions de personnes. La mission a fortement recommandé aux donateurs souhaitant apporter une aide alimentaire au pays d’effectuer des achats locaux dans toute la mesure possible. (Pour de plus amples informations, le Rapport de la mission peut être consulté à l’adresse suivante: http://www.fao.org/giews/english/alertes/2002/SRETH202.htm).

KENYA (1er février)

Les perspectives des récoltes céréalières des "courtes pluies" de la campagne secondaire 2001/02, qui représentent près de 15 pour cent de la production annuelle, sont encourageantes. Ces récoltes constituent la principale source de nourriture dans certains secteurs des provinces du centre et de l’est.

Les récoltes céréalières des "longues pluies" de la campagne principale 2001 ont été nettement meilleures qu’en 2000, du fait essentiellement de l’abondance et de la bonne répartition des pluies dans la province de la Vallée du Rift, principale zone de production. La production de maïs a été estimée à 2,31 millions de tonnes pour la campagne, soit une augmentation d’environ 20 pour cent par rapport à l’année précédente. Si le volume des récoltes des "courtes pluies" atteint la moyenne, la production de maïs de 2001/02 devrait s’établir, au total, à 2,7 millions de tonnes. Compte tenu du niveau élevé de la production du maïs des "longues pluies" et de l’importance des stocks de report, les prix ont sensiblement fléchi au cours des derniers mois, ce qui a incité le gouvernement à demander aux donateurs d’accroître les achats locaux.

Malgré l’amélioration générale des approvisionnements alimentaires, de graves difficultés subsistent dans les régions pastorales, notamment dans les districts de Turkana, de Mandera et dans certains secteurs de Marsabit. En novembre/décembre 2001, le PAM a distribué environ 27 000 tonnes de vivres à près de 1,5 million de personnes dans 13 districts pastoraux et agropastoraux en difficulté.

OUGANDA (1er février)

Les récoltes de la seconde campagne de 2001 touchent presque à leur fin et l’on s’attend à un recul de la production de maïs d’environ 25 pour cent par rapport au niveau normal, les emblavures ayant été réduites après la récolte exceptionnelle de la première campagne. Selon les estimations, la production totale de céréales en 2001 augmentera de 9 pour cent par rapport à 2000 et de 3 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale.

Cependant, en dépit de la situation globalement satisfaisante des approvisionnements alimentaires, quelque 700 000 réfugiés, personnes déplacées et victimes de la sécheresse continueront à être tributaires d’une aide alimentaire.

RWANDA* (1er février)

Les cultures vivrières de la première campagne de 2002 ont été récoltées. L’abondance des précipitations durant la campagne, qui a provoqué des inondations et des glissements de terrain dans certains endroits, a été en général bénéfique aux cultures. Les résultats d’une évaluation conjointe MINAGRI/FAO/FEWS NET/PAM, organisée à l’échelle locale, ne sont pas encore disponibles, mais l’on prévoit de bons rendements pour les cultures racines, ainsi que pour les bananes et les plantains. En revanche, la production de céréales et de haricots risque d’avoir fléchi en raison de l’excès de pluie, notamment dans les basses terres.

La situation des approvisionnements alimentaires reste satisfaisante dans l’ensemble. Les cours des principales denrées de base, qui ont atteint leur plus bas niveau depuis 1994, ont continué à baisser avec l’arrivée des nouvelles récoltes sur le marché, ce qui a facilité l'accès des groupes les plus vulnérables à la nourriture.

SOMALIE* (1er février)

La récolte des céréales de la campagne secondaire “deyr” de 2001/02, qui représente habituellement de 25 à 30 pour cent de la production céréalière annuelle, est bien engagée. Après une période d'incertitude, les perspectives sont meilleures grâce aux pluies tombées dans la plupart des zones de production. Selon les dernières estimations, la production céréalière devrait atteindre environ 160 000 tonnes, dont 90 000 tonnes de sorgho et 70 000 tonnes de maïs, soit une progression de quelque 68 pour cent par rapport au volume de l’an dernier.

La situation suscite toutefois des préoccupations dans les régions de Gedo, Sanag Est, Sool et dans certains secteurs de Bari. Dans l’ensemble, on estime que plus de 500 000 personnes sont confrontées à de graves difficultés alimentaires en Somalie, par suite essentiellement des mauvaises récoltes de la campagne principale “gu” de 2001. La sécurité alimentaire des ménages a été fortement compromise par la lenteur de la reprise liée à plusieurs campagnes marquées par la sécheresse et aux effets à long terme de l’insécurité, ainsi que par une diminution des recettes en devises étrangères, les pays riverains de la péninsule arabe continuant à interdire l’importation de bétail en provenance d’Afrique de l’Est, par suite d’une poussée de la fièvre de la Vallée du Rift.

SOUDAN* (1er février)

Selon la mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires qui s’est rendue dans le pays en octobre-décembre 2001, la production céréalière en 2001/02 se chiffrera, au total, à environ 4,81 millions de tonnes, dont 3,77 millions de tonnes de sorgho, quelque 579 000 tonnes de mil, 315 000 tonnes de blé (à récolter en avril/mai 2002) et près de 146 000 tonnes d’autres céréales. À ce niveau, la production céréalière enregistre une hausse d’environ 38 pour cent par rapport à l’an dernier et de près de 13 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Les prix du marché du sorgho sont tombés en deçà des coûts de production dans les principales zones de production, ce qui risque de se traduire par une réduction des emblavures l’an prochain.

Cependant, plusieurs zones méridionales accuseront des déficits alimentaires en raison du déplacement de la population et de l’insécurité, tandis que certains secteurs septentrionaux ont subi des pertes de récoltes, du fait de l’irrégularité des pluies. Ces régions auront donc besoin de secours alimentaires d’urgence. Il est particulièrement important de veiller à l’achat de céréales dans les zones excédentaires et à leur transfert vers les zones déficitaires, en temps voulu, afin de soutenir tant les producteurs que les consommateurs.

Il faudra fournir près de 78 000 tonnes de céréales pour mener à bien les diverses interventions prévues dans les États touchés par la sécheresse du Kordofan, du Darfour et de la mer Rouge. Dans le sud du Soudan, les besoins alimentaires, qui résultent principalement de l’insécurité, sont estimés, au total, à 52 000 tonnes. De plus, l’aide alimentaire dans les montagnes Nuba (secteurs nord et sud) représentent environ 25 000 tonnes de vivres. Au total, il sera donc nécessaire de fournir 155 000 tonnes de secours alimentaires en 2002 pour venir en aide à quelque 2 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays, aux victimes de la sécheresse et aux personnes vulnérables.

TANZANIE (1er février)

La récolte des céréales de la campagne des courtes pluies “vuli” de 2001/02 dans les régions à régime pluvial bimodal est bien engagée. Les perspectives sont en général inégales. La récolte devrait être satisfaisante autour du bassin du Lac Victoria et dans l’ouest du pays, mais médiocre dans les régions septentrionales et occidentales, en raison surtout du temps sec. La production céréalière en 2001/02 devrait s’élever, au total, à 4 millions de tonnes, soit environ 14 pour cent de plus que l’an dernier, mais un volume comparable à la moyenne quinquennale.

Nonobstant la stabilité de la situation des approvisionnements alimentaires, il semble que près de 120 000 personnes dans 10 districts auront besoin de secours. Une forte augmentation des prix des aliments a été notée dans certaines zones sous l’effet de l’augmentation de la demande de céréales émanant des pays voisins - Zambie, Malawi et République démocratique du Congo - qui enregistrent des déficits alimentaires, du fait du mauvais temps ou de l’insécurité.

AFRIQUE AUSTRALE

AFRIQUE DU SUD (4 février)

Les perspectives pour le maïs de 2002, qui sera récolté à partir de mai, sont favorables, grâce à l’augmentation des superficies ensemencées résultant de prix avantageux et de pluies abondantes à l’époque des semis. Les superficies sous maïs blanc et jaune ont progressé de 9 et de 3 pour cent, respectivement. Les précipitations de décembre et de janvier ont été presque normales. La production de maïs devrait marquer une reprise par rapport au volume réduit de 2001.

La situation des approvisionnements alimentaires continue à être satisfaisante dans l’ensemble. La récolte de blé de novembre 2001 a été supérieure à la moyenne. Selon les dernières estimations, elle approchera les 2,5 millions de tonnes, soit une augmentation de 6 pour cent par rapport à l’an dernier. Ce résultat est dû à l’augmentation des semis et à des précipitations satisfaisantes.

ANGOLA* (1er février)

Les pluies abondantes et bien réparties en janvier, qui ont succédé à des précipitations tardives et irrégulières depuis le début de la campagne en octobre, ont permis d’améliorer les conditions de végétation, en particulier pour les céréales. Les perspectives en ce qui concerne les récoltes qui se dérouleront à partir d’avril sont en général favorables. Néanmoins, la dégradation de la sécurité au cours des derniers mois risque d’avoir été préjudiciable aux semis et il est probable que la pénurie d’intrants agricoles et l’insuffisance des pluies dans les provinces centrales et méridionales nuiront aux rendements.

La situation des disponibilités alimentaires continue à être extrêmement précaire, du fait de l’intensification des troubles intérieurs touchant plus particulièrement les provinces centrales de Bie, Huambo et Moxico. Cette situation provoque d’importants déplacements de la population vers les grandes villes des provinces. Le nombre de personnes déplacées, auparavant estimé à 2,7 millions, a régulièrement augmenté dans l’ensemble du pays au cours des derniers mois. L’insécurité entrave également les interventions humanitaires. Fin janvier, environ 305 000 personnes vulnérables auraient été isolées, en raison de l’intensité des opérations militaires dans le centre de l’Angola. Les besoins d’aide alimentaire pour la campagne de commercialisation 2001/02 (avril/mars) s’élèvent à 176 000 tonnes de céréales et sont en grande partie couverts par les contributions annoncées fin janvier 2002.

BOTSWANA (2 février)

Les perspectives céréalières, sorgho principalement, sont incertaines cette année. La saison des pluies a bien commencé en novembre, mais les précipitations inférieures à la moyenne relevées dans les principales zones de production depuis la troisième décade de décembre ont nui aux cultures en pleine croissance. Les pluies qui tomberont au cours des prochaines semaines seront déterminantes pour le résultat de la campagne.

Compte tenu de la capacité d’importations commerciales du pays, qui lui permet de couvrir le déficit alimentaire, la situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante.

LESOTHO (4 février)

Les perspectives pour les cultures céréalières de 2002 qui seront moissonnées à partir d’avril s’annoncent bonnes. Des précipitations normales, voire supérieures à la moyenne, depuis le début de la campagne ont encouragé les agriculteurs à augmenter les emblavures et ont été bénéfiques aux cultures en cours de croissance.

Après les faibles récoltes céréalières engrangées l’an dernier, la situation des disponibilités alimentaires est tendue, notamment pour les ménages des districts les plus éprouvés par plusieurs catastrophes naturelles. Les dernières estimations officielles de la production de 2001 ont été revues à la hausse et s’établissent maintenant à 159 000 tonnes. À ce niveau, la production est légèrement supérieure à celle de l’an dernier, mais nettement en deçà de la moyenne. Les besoins d’importations céréalières sont évalués à 263 000 tonnes. Les importations commerciales ont été lentes et ne devraient pas suffire à couvrir les besoins, ce qui entraînera une baisse de consommation pour les groupes les plus vulnérables.

MADAGASCAR (2 février)

La vague de sécheresse de janvier, après les pluies irrégulières de novembre et décembre, notamment dans les zones septentrionales et centrales, a terni les perspectives pour le paddy de la campagne principale de 2002. La production risque également de diminuer sous l’effet d’une réduction possible des superficies ensemencées, les prix ayant sensiblement baissé du fait de la récolte exceptionnelle de 2001 et de l’importance des stocks de report.

La tempête tropicale Cyprien, qui a balayé le sud-ouest début janvier, a provoqué des inondations par endroits et touché environ 1 900 ménages. Le gouvernement a fourni des secours d’urgence à la population en difficulté. La situation des approvisionnements alimentaires reste stable dans l’ensemble, grâce aux bonnes récoltes engrangées l’an dernier et au fléchissement des prix des denrées alimentaires.

MALAWI (2 février)

La situation des approvisionnements alimentaires est très difficile, la production de maïs 2001 ayant été réduite d’un quart, du fait de l’excès de pluies et d’inondations. La réserve céréalière stratégique qui, en dépit des récoltes exceptionnelles engrangées les deux dernières années, était d’un faible volume au début de la campagne de commercialisation en avril, est maintenant épuisée. Les prix du maïs, denrée de base du pays, ont augmenté en moyenne de 400 pour cent par rapport à l’an dernier, ce qui a fortement réduit l’accès à la nourriture de larges segments de la population. Le gouvernement a pris des dispositions pour importer 150 000 tonnes de maïs, mais 60 000 tonnes seulement avaient été livrées fin janvier, en raison des problèmes de transport de la sous-région. Des importations transfrontalières substantielles non enregistrées avec le Mozambique et la Tanzanie ont toutefois été signalées. Au niveau des ménages, des pénuries alimentaires sont apparues dans les régions méridionales, compte tenu des inondations qui ont touché près de 650 000 personnes l’an dernier et de fortes pertes de récoltes. Le gouvernement a lancé un appel à la communauté internationale pour obtenir une aide alimentaire.

Les perspectives pour les céréales de 2002, qui seront récoltées à partir de la mi-avril, sont en général favorables, grâce à l’abondance des pluies depuis le début de la campagne, et le maïs se développe de manière satisfaisante dans la plupart des régions. Des pluies excessives en décembre, durant la seconde décade de janvier et début février, ont cependant fait déborder de nombreuses rivières, provoquant des inondations localisées dans 11 des 27 districts du pays. Les districts les plus touchés sont Karonga, Salima, Blantyre et Chikwawa. Selon les estimations, 20 000 ménages auraient subi des pertes de biens et de récoltes. Bien que l’ampleur des dégâts aux cultures n’ait pas été encore évaluée, l’excès de pluies risque d’avoir réduit les rendements dans ces districts.

MOZAMBIQUE (4 février)

Le temps sec qui a prévalu dans l’ensemble du pays en janvier, sauf dans l’extrême nord, a été défavorable aux céréales de 2002, dont la moisson débutera en mai.

Les cours du maïs, qui ont augmenté immédiatement après la récolte à la mi-mai, n’ont pas cessé de croître. Les hausses les plus importantes ont été observées dans les provinces septentrionales; à Nampula, le prix moyen du maïs à la mi-décembre avait augmenté de plus de 300 pour cent par rapport au cours du début de la campagne de commercialisation. Aux niveaux actuels, les cours prix sont nettement supérieurs à ceux de l’an dernier. Cette augmentation résulte principalement de la forte demande des pays voisins (Malawi, Zambie et Zimbabwe) qui ont enregistré un recul sensible de leur production en 2001. En général, les cours élevés du maïs, denrée de base du pays, ont limité l’accès à la nourriture des groupes pauvres et vulnérables.

Dans les provinces méridionales de Maputo, Gaza et Inhambane, où les récoltes de 2001 ont été médiocres pour la seconde année consécutive, la situation alimentaire est difficile. Des secours alimentaires d’urgence sont distribués à 172 000 habitants vulnérables et ceci, jusqu’à la prochaine récolte prévue à partir d’avril.

NAMIBIE (2 février)

Les précipitations inférieures à la moyenne enregistrées depuis la troisième décade de décembre dans les zones septentrionales de production céréalière ont été préjudiciables aux semis de maïs et de sorgho de 2002, récemment effectués. Les perspectives de récoltes sont incertaines.

La situation des approvisionnements alimentaires est tendue, du fait de la faible récolte de l’an dernier. Les importations commerciales prévues ne suffisent pas à répondre aux besoins, ce qui risque de laisser un déficit non couvert pour la campagne de commercialisation de 2001/02 (mai/avril). Les groupes vulnérables dans les villes et les campagnes ont du mal à se nourrir.

SWAZILAND (4 février)

Les pluies abondantes et bien réparties qui sont tombées durant la troisième décade de janvier ont été bénéfiques au maïs et au sorgho, en pleine croissance, qui s’étaient ressentis de l’irrégularité des précipitations en décembre et au cours des deux premières décades de janvier. Les perspectives pour le maïs et le sorgho de 2002 sont encourageantes, mais les pluies ont sans doute été trop tardives pour éviter une baisse des rendements dans certains secteurs.

La situation des approvisionnements alimentaires est tendue, du fait des mauvaises récoltes engrangées pendant deux années consécutives. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2001/02 (avril/mars) sont estimés à 115 000 tonnes et devraient être essentiellement couverts à des conditions commerciales. Les importations commerciales, toutefois, ne représentent à ce jour que 51 000 tonnes. Le gouvernement a commencé à distribuer des secours alimentaires, en petites quantités, aux ménages victimes de la sécheresse en 2001.

ZAMBIE (14 février)

La situation des approvisionnements alimentaires est tendue, du fait du recul sensible de la production céréalière en 2001. Des pluies excessives et des inondations localisées ainsi qu’un temps sec dans le sud, ont provoqué un ralentissement de la production de maïs, principale denrée de base du pays. La production de blé a également diminué, du fait de la réduction des semis. Les prix du maïs ont sensiblement augmenté depuis début juin, à l’époque même où ils devraient fléchir. De graves pénuries alimentaires ont été signalées dans plusieurs zones rurales, ainsi que dans les zones urbaines. Le gouvernement a pris des dispositions pour importer 150 000 tonnes de maïs afin de les vendre à des prix subventionnés, mais moins d’un quart seulement du volume demandé avait été livré fin janvier, du fait des problèmes de transport dans la sous-région. À la mi‑février, le gouvernement a imposé un contrôle des prix sur la farine de maïs. Les autorités ont également lancé un appel à la communauté internationale pour mobiliser des secours alimentaires et distribuer 5 000 tonnes de maïs provenant de la réserve alimentaire du pays. Le PAM vient en aide à près de 1,3 million de personnes plus particulièrement touchées dans des districts ciblés et prévoit de distribuer 42 000 tonnes de maïs jusqu’à la prochaine récolte.

Les perspectives pour le maïs de 2002 sont incertaines. La longue vague de sécheresse enregistrée en décembre et en janvier dans les provinces du sud, du centre, de l’est et dans certains secteurs de Lusaka, qui a nui aux cultures en croissance dans certaines régions, a été suivie par des pluies abondantes durant la seconde décade de janvier, mais la troisième décade a été marquée par un regain du temps sec. Il faut qu’il pleuve davantage dans ces zones au cours des prochaines semaines. En revanche, la pluviométrie a été normale dans les régions septentrionales.

ZIMBABWE* (4 février)

Compte tenu du déclin de la production de maïs de 28 pour cent en 2001 et des contraintes financières pesant sur les importations, la situation des approvisionnements alimentaires est extrêmement tendue. L’affaiblissement de la production résulte surtout de la réduction de 54 pour cent des superficies ensemencées sur les grandes exploitations commerciales, par suite des perturbations occasionnées par des opérations d’acquisition de terres. Dans les régions du sud, de l’est et de l’extrême nord, les ménages seraient confrontés à de très grandes difficultés alimentaires, les récoltes ayant souffert du temps sec ou de l’excès de pluies. Le gouvernement a lancé un appel à la communauté internationale pour obtenir des secours alimentaires. Le PAM a sollicité 94 000 tonnes de céréales pour venir en aide à 558 000 personnes vulnérables dans les campagnes surtout, mais aussi dans les villes, pendant 12 mois. En attendant la confirmation des contributions des donateurs, le PAM a prélevé 5 200 tonnes de maïs sur ses propres ressources pour commencer à effectuer des distributions fin novembre. Les prix des denrées de base et du carburant, qui avaient enregistré une brusque hausse au début de la campagne de commercialisation 2001/02 fin avril, continuent à augmenter, sous l’effet de la diminution des stocks et de l’inflation générale. Le gouvernement a réglementé les prix des denrées de base, à savoir le pain, la farine de maïs, la farine de blé, le sucre et l’huile de cuisson, mais cette décision a entraîné une pénurie de produits alimentaires sur les marchés libres. Le gouvernement a également annoncé qu’il projetait d’importer un minimum de 150 000 tonnes de maïs d’Afrique du Sud, mais les livraisons, fin janvier, étaient encore réduites.

Du fait essentiellement de l’extension des emblavures, on estime que la production de blé, qui sera récolté en novembre 2001, s’élèvera à 300 000 tonnes, soit 20 pour cent de plus que le résultat médiocre de 2000.

Les perspectives pour le maïs de 2002 sont incertaines. Les pluies abondantes de novembre et de décembre ont été suivies par une longue vague de sécheresse en janvier. Il faudrait qu’il pleuve davantage au cours des prochaines semaines. Les pénuries d’intrants agricoles, surtout d’engrais, risquent également de faire baisser les rendements cette année.

ASIE

AFGHANISTAN* (1er février)

En dépit de récentes pluies et chutes de neige bénéfiques, la production de blé et d’orge de 2002 risque d’être très réduite par la pénurie d’intrants agricoles et la désorganisation des travaux agricoles dues aux récentes interventions militaires qui ont coïncidé avec les semis.

Malgré l’amélioration des distributions de secours, la situation alimentaire continue à être grave. Au cours des trois dernières années, le pays a souffert d’une sécheresse dévastatrice qui est venue aggraver l’incidence de plusieurs années de conflit et qui a conduit un large segment de la population au bord de la famine. La production céréalière de 2001 est estimée à quelque 2 millions de tonnes, soit environ la moitié du résultat obtenu en 1998. En conséquence, les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2001/02 en cours (juillet/juin) devraient atteindre le volume presque record d’environ 2,2 millions de tonnes. À l’heure actuelle, de fortes chutes de neige entravent la distribution de l’aide alimentaire d’urgence.

Il faudra aborder de toute urgence les questions du relèvement et de la reconstruction du secteur agricole, notamment la remise en état des canaux d’irrigation, la fourniture d’intrants aux agriculteurs, la reconstitution de la force motrice et l’élevage. La FAO a lancé un appel d’un montant d’environ 21 millions de dollars E.-U. pour porter assistance au pays dans ces domaines critiques.

ARABIE SAOUDITE (1er février)

Les récentes précipitations ont eu pour corollaire une amélioration des conditions de végétation pour les cultures de blé et d'orge de 2002, qui seront récoltées à partir d'avril. La production de blé en 2001 est estimée à 1,8 million de tonnes, un volume analogue à celui de l’année dernière et qui devrait suffire, avec les stocks, à satisfaire les besoins du pays. D'après les prévisions, les importations de céréales secondaires (principalement de l'orge et du maïs) en 2001/02 (juillet/juin) ne devraient pas changer, avec 6,2 millions de tonnes.

ARMÉNIE* (1er février)

La production céréalière de 2001, qui s’élève à 417 000 tonnes, a presque doublé par rapport à la récolte réduite par la sécheresse de 2000. La production céréalière de 2001, qui représente une progression d’environ 46 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale, se compose de 340 000 tonnes de blé (contre 151 000 tonnes en 2000) et de 74 000 tonnes de céréales secondaires (contre 71 000 tonnes en 2000). Les emblavures de céréales d’hiver, qui seront récoltées en 2002, représentent 317 000 hectares, ce qui est inchangé par rapport aux superficies de 2001.

La production de pommes de terre, l’une des principales denrées de base, a progressé de 33 pour cent en 2001 par rapport au volume réduit par la sécheresse de 2000, pour se chiffrer à 300 000 tonnes. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2001/02 sont estimés à quelque 303 000 tonnes, dont environ 71 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire.

AZERBAÏDJAN (1er février)

D’après les estimations, la production céréalière dépassera les 2 millions de tonnes en 2001, soit une hausse d’environ 550 000 tonnes par rapport aux bons résultats enregistrés l’an dernier. La production céréalière de 2001 comprend 1,5 million de tonnes de blé, 252 000 tonnes d’orge et 150 000 tonnes de maïs. La production de céréales d’hiver, qui constituent les principales cultures de l’Azerbaïdjan, devrait se maintenir au niveau de l’année précédente, les superficies emblavées ayant été similaires.

Les besoins d’importations céréalières, blé principalement, pour la campagne de commercialisation 2001/02 sont estimés à 800 000 tonnes et devraient être couverts essentiellement par des importations commerciales. Les groupes les plus vulnérables et les populations déplacées à l’intérieur du pays continueront cependant à être tributaires d’une aide alimentaire ciblée.

BANGLADESH (1er février)

Des précipitations normales, voire légèrement supérieures à la moyenne, ont été relevées dans l’ensemble du pays au cours des derniers mois de 2001. Les principales cultures actuellement en terre sont le blé et le riz irrigué “boro”, ce dernier représentant près de 45 pour cent du total de la production rizicole annuelle.

Les réserves céréalières nationales sont suffisantes et la situation des disponibilités alimentaires est satisfaisante dans l’ensemble. Fin novembre 2001, le Système national de distribution alimentaire disposait, au total, de 1,2 million de tonnes de céréales, dont 558 000 tonnes de riz et plus de 685 000 tonnes de blé. Malgré le volume élevé des stocks de riz, le gouvernement a toutefois décidé de faciliter l’octroi de crédits aux importateurs de riz afin d’éviter que les prix n’augmentent sous l’effet des perspectives incertaines de la récolte “boro”.

CAMBODGE (1er février)

Le riz humide de la campagne principale, qui représente près de 80 pour cent de la production rizicole, a été récolté. En dépit de la forte sécheresse de juillet, où les précipitations enregistrées ont atteint leur plus faible niveau en 30 ans, et des pluies torrentielles et des inondations qui se sont produites durant la majeure partie du mois d’août, la production totale de paddy en 2001 s’est établie à 3,6 millions de tonnes (2,2 en équivalent riz usiné), ce qui correspond à un volume moyen. Le riz représente environ 84 pour cent de la production vivrière annuelle. Ce résultat positif devrait contribuer à stabiliser la situation des approvisionnements alimentaires, érodée par des inondations en août qui ont contraint des milliers de personnes à quitter leur foyer et à être tributaires de secours alimentaires.

CHINE (1er février)

Les conditions de végétation se sont améliorées pour le blé d’hiver 2001/02, en particulier dans les zones méridionales gravement touchées par un temps sec à l’époque des semis, en octobre. Malgré des précipitations et des chutes de neige bénéfiques en novembre et décembre, les zones de production septentrionales manquent encore de pluie. Le total des superficies ensemencées, qui se chiffrait à 26,7 millions d’hectares en 2000/01, est aujourd’hui tombé à 24,6 millions d’hectares et la production de blé est provisoirement établie à 94,2 millions de tonnes, contre 99,6 millions de tonnes l’an dernier.

CHYPRE (1er février)

Les semis de blé et d’orge 2001/02, qui seront récoltés à partir de mai, ont été achevés dans des conditions météorologiques globalement favorables. La production d’orge de 2001 a été révisée à la hausse, pour s’établir à 115 000 tonnes, soit un accroissement de 55 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale. Les importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2001/02 (mai/avril), blé et orge principalement, devraient se maintenir au niveau de l’an dernier (environ 600 000 tonnes).

CORÉE, RÉPUBLIQUE DE (1er février)

En 2001, la production céréalière totale, principalement de riz, a atteint un chiffre record de 7,4 millions de tonnes, sur une surface d'environ 1,1 million d'hectares. Il s'agit du premier accroissement de la production depuis 1997, année où le nombre d'exploitations de production et la surface rizicole ont commencé à diminuer, afin de libérer davantage de terres pour le développement des infrastructures et des villes.

CORÉE, RÉPUBLIQUE POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE* (1er février)

Le pays s'est bien redressé en 2001 par rapport aux maigres récoltes de l'année précédente, ce qui s'explique par des conditions climatiques clémentes et par l'assistance de la communauté internationale, sous la forme de divers types d'intrants agricoles. La production céréalière globale pour l'année est estimée à 3,7 millions de tonnes, soit quelque 700 000 tonnes de plus que la production de l'année précédente et environ 5 pour cent au-dessus de la moyenne des 5 dernières années. L'importante culture d'orge est actuellement sur pied en vue d'une récolte à partir d'avril. Les premières prévisions sont incertaines, en raison de chutes de neige inadaptées.

Malgré une amélioration générale de la situation sur le plan de la disponibilité alimentaire, la production nationale ne suffit pas pour répondre aux besoins alimentaires du pays. Ainsi, pour satisfaire les besoins minimaux, on estime à 610 000 tonnes l'aide alimentaire nécessaire en 2002.

GÉORGIE* (1er février)

La production céréalière, qui a atteint 718 000 tonnes, a presque doublé en 2001 par rapport aux récoltes réduites par la sécheresse l’an dernier (391 000 tonnes). La production comprend 305 000 tonnes de blé, 350 000 tonnes de maïs et 50 000 tonnes d’orge. La sécheresse, qui a frappé les régions occidentales, a fortement nui aux cultures de printemps et de nombreux agriculteurs, victimes de la sécheresse, ont besoin de secours alimentaires. Les semis d’hiver ont été effectués et les superficies emblavées sont identiques à celles de l’an dernier. La production de céréales d’hiver, qui constituent la principale culture du pays, dépendra des précipitations qui tomberont en fin d’hiver et en début de printemps.

Les besoins d’importations céréalières (blé essentiellement) pour la campagne de commercialisation 2001/02 sont estimés à 460 000 tonnes, dont 81 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire, presque entièrement couverte par des annonces de contributions. Les activités prévues au titre de l’intervention prolongée de secours et de redressement devraient se poursuivre jusqu’au 30 mars 2003.

INDE (1er février)

Les semis de blé 2001/02 ont été menés à terme en novembre et les récentes pluies, survenues en temps voulu, permettent d’envisager une production satisfaisante. Si les conditions météorologiques continuent à être normales, de bonnes récoltes pourront être engrangées. La récolte devrait être engagée à partir d’avril et la production est provisoirement estimée à quelque 70 millions de tonnes, contre 68,5 millions de tonnes de l’an dernier.

Il semble que les stocks de blé nationaux atteignaient 35,8 millions de tonnes début novembre et que ceux de riz étaient également élevés. Des efforts sont actuellement déployés pour encourager les exportations de ces deux céréales. Cependant, la situation dépendra largement de l’offre et de la demande sur les marchés mondiaux des produits.

INDONÉSIE* (15 février)

Des pluies de mousson torrentielles fin janvier ont provoqué des glissements de terrain et des inondations qui ont occasionné de très graves dégâts aux logements et à l’infrastructure; des centaines d’hectares de terres cultivables ont également étaient dévastés, notamment dans les îles de Java et de Sumatra. Des milliers de personnes ont fui leur foyer et le nombre de victimes signalé ne cesse d’augmenter. En prévision de nouvelles pluies diluviennes, le gouvernement a donné l’alerte. À l’heure actuelle, des secours d’urgence sont fournis à la population sinistrée. Les semis de riz de la campagne principale 2001/02 étaient presque achevés lorsque de très fortes pluies ont commencé à tomber. D’après une évaluation provisoire des dégâts, environ 495 000 tonnes de paddy ont été perdues. Des pertes moins substantielles ont également été enregistrées pour le maïs et le soja.

IRAN, RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D' (1er février)

La sécheresse ininterrompue qui sévit depuis trois ans a de graves conséquences pour l'ensemble de la production végétale et animale. Les pénuries d'eau dans les zones urbaines, et plus encore dans les zones rurales, ont entraîné une migration forcée vers d'autres régions. Des milliers d'éleveurs nomades ont perdu leur unique moyen de subsistance. Pour le moment, la production totale de céréales est estimée à 11,6 millions de tonnes, ce qui est largement inférieur aux 19 millions de tonnes produites en 1998 et à une moyenne de 15,5 millions de tonnes pour les 5 années précédentes. Les récoltes de blé ont été particulièrement touchées et affichent 2,2 millions de tonnes de moins que la moyenne, tandis que la production de céréales secondaires n'a atteint que 2,3 millions de tonnes, pour une moyenne de 3,3 millions de tonnes.

IRAQ* (1er février)

En Iraq, les perspectives pour les récoltes céréalières de l'hiver 2002 sont incertaines, malgré une amélioration des précipitations dans la région. La production céréalière sera touchée par une grave pénurie d'engrais, de pièces détachées pour les machines agricoles et d'autres intrants agricoles. La production de céréales (principalement du blé et de l'orge) s'élève, selon les estimations, à 1,8 million de tonnes pour 2001, soit 12 pour cent de moins que la moyenne. Les importations de céréales effectuées dans le cadre de la résolution 986 du Conseil de sécurité (pétrole-contre-vivres) ont permis d’améliorer sensiblement la situation des approvisionnements alimentaires, mais la malnutrition continue de poser un grave problème.

ISRAËL (1er février)

Les premières prévisions pour les récoltes de blé et d'orge en 2002, qui doivent avoir lieu à partir du mois d'avril, sont favorables jusqu'à présent, ce qui traduit une amélioration des précipitations. Durant les années normales, la production nationale de blé couvre moins d'un cinquième des besoins totaux, le reste faisant l'objet d'importations commerciales. Au total, la production de blé et d'orge en 2001 est estimée à 180 000 tonnes, soit plus du double des récoltes inférieures à la moyenne de l'année précédente, ce qui la place au-dessus de la moyenne. Selon les prévisions, les importations de céréales en 2001/02 (juillet/juin) devraient augmenter d'environ 10 pour cent, pour atteindre 3,1 millions de tonnes.

JAPON (1er février)

La récolte de riz pour 2001 s'est achevée en novembre et la production est estimée à 11,3 millions de tonnes, par rapport à une moyenne de 12 millions de tonnes sur les 5 dernières années.

JORDANIE (1er février)

Les semis des céréales d'hiver de 2002 se sont achevés en décembre dans des conditions climatiques globalement plus favorables. Au début de janvier, de fortes chutes de neige ont permis d'atténuer la grave sécheresse qui sévissait auparavant.

La production totale de blé et d'orge pour 2001 est estimée à 20 000 tonnes, environ 52 pour cent en deçà de la récolte de l'année précédente, déjà basse. En temps normal, la production céréalière nationale ne répond qu'à une faible part des besoins du pays, le reste étant importé. En 2001/02 (juillet/juin), les importations de blé devraient, selon les prévisions, atteindre 800 000 tonnes, légèrement plus que l'année dernière. Des importations de céréales secondaires sont prévues à concurrence de 1,2 million de tonnes, ce qui équivaut globalement aux niveaux de 2000/01.

KAZAKHSTAN (1er février)

La récolte céréalière de 2001 s'est élevée à 16,5 millions de tonnes, contre 11,6 millions de tonnes en 2000. La production de céréales comprend 13,5 millions de tonnes de blé, 2 millions de tonnes d'orge et 260 000 tonnes de maïs. Dans l’ensemble, les rendements céréaliers de 2001 ont été supérieurs de 325 kilos par hectare à ceux de 2000 et la surface récoltée a dépassé de 784 000 hectares celle de 2000. Des conditions météorologiques favorables et l’absence presque totale de maladies affectant les cultures ont contribué à l’accroissement de la production cette année. Toutefois, des pluies torrentielles en octobre 2001 pourraient avoir nui à la qualité de certaines cultures.

Les exportations de céréales au cours de la campagne de commercialisation 2001/02 (juin/juillet) sont estimées à 4,6 millions de tonnes, en majorité du blé, contre 4 millions de tonnes l'année dernière.

LAOS* (1er février)

Les semis de riz irrigué pour la deuxième campagne de 2001/02 sont en cours et devraient être terminés à la fin de février. Cette culture représente environ 15 pour cent de la production rizicole annuelle.

Malgré une récolte céréalière légèrement supérieure à la moyenne en 2001, principalement en ce qui concerne le riz, la situation des approvisionnements alimentaires reste difficile pour certaines des victimes frappées par les inondations de l'année précédente, qui ont perdu l'entièreté de leurs récoltes et de leurs biens.

LIBAN (1er février)

Les semis de blé et d'orge, dont la récolte est prévue à partir de juin, se sont achevés dans des conditions climatiques globalement plus favorables. La production de céréales pour 2001 est estimée à 93 000 tonnes, ce qui correspond plus ou moins à la moyenne.

On prévoit qu'il faudra importer environ 0,75 million de tonnes de céréales, principalement du blé, en 2001/02 (juillet/juin), un chiffre semblable à celui de l'année précédente.

MALAISIE (1er février)

La principale récolte de riz pour 2001/02 est en cours et devrait s'achever en avril. Cette récolte assure environ 60 pour cent des quelque 2 millions de tonnes de paddy que le pays produit chaque année. Le reste de la production provient de la campagne de contre-saison de mars/avril. La production totale ne couvre cependant pas entièrement les besoins nationaux et on estime qu'il faudra importer de 600 000 à 700 000 tonnes de riz en 2002 (juillet/juin). Les importations de blé sont estimées à 1,3 million de tonnes, tandis que celles de maïs devraient atteindre 2,5 millions de tonnes au cours de la campagne de commercialisation 2001/02 (juillet/juin). Le gouvernement déploie des efforts pour réduire la dépendance du pays à l'égard des importations.

MONGOLIE* (1er février)

La récolte de blé de 2001, le principal aliment de base, s'est achevée en novembre et la production s'inscrivait dans la moyenne, avec 190 000 tonnes, ce qui ne représente qu'un léger redressement par rapport aux 186 000 tonnes de l'année précédente. On explique cette faiblesse de la production par des hivers rigoureux à répétition, des changements structurels de l'économie et l'absence de tout système agricole intégré.

En 2000-2001, le pays a été confronté à l'hiver le plus rude depuis plusieurs décennies, ce qui a gravement affecté la sécurité alimentaire d'une couche importante de la population nomade. L'assistance alimentaire internationale a constitué une source d'aide importante et devrait se poursuivre tout au long de 2002. Un nouvel hiver très froid cette année pourrait aggraver la situation déjà précaire dans laquelle se trouvent des milliers de familles d'éleveurs. En décembre 2001, une violente tempête hivernale a tué 66 000 têtes de bétail, tandis que 24 000 animaux ont disparu. Il est probable que cette situation se détériore, puisque l'on prévoit des conditions météorologiques très froides et venteuses dans les prochaines semaines. (En 2001, 3,5 millions d'animaux, environ, sont morts de froid.)

MYANMAR (1er février)

La principale récolte de riz de mousson pour 2001 et les semis de la culture irriguée de la saison sèche sont achevés. Les prévisions pour la récolte de la saison sèche, qui commencera en avril, sont optimistes. On estime provisoirement que la production globale pour les deux récoltes devrait atteindre 20,6 millions de tonnes (13,1 millions de tonnes en équivalent riz usiné). Les productions de blé et de maïs pour 2001 sont estimées en moyenne à 85 000 tonnes et 310 000 tonnes respectivement.

NÉPAL (1er février)

Les pluies torrentielles qui ont accompagné la mousson, entraînant glissements de terrain et inondations, n'ont pas empêché la production de paddy pour 2001 d'atteindre 4,2 millions de tonnes (2,8 millions de tonnes en équivalent riz usiné), ce qui rentre dans la moyenne. La culture de blé d'hiver est semée en vue d'une récolte en avril.

OUZBÉKISTAN* (1er février)

L'Ouzbékistan a récolté quelque 3,7 millions de tonnes de céréales en 2001, soit une baisse de plus de 200 000 tonnes par rapport à la récolte de 2000, pourtant réduite en raison de la sécheresse. Cela fait deux ans que cette dernière, ainsi que les pénuries d'eau, compromettent la production vivrière. Ainsi, certaines informations indiquent que le débit des cours d'eau Amu et Syr n'atteindrait que 40 pour cent de son niveau normal au moment des campagnes agricoles cruciales. La récolte de cette année dépendra, une fois encore, de la densité des précipitations et du débit des deux principaux cours d'eau. Les régions les plus touchées ces deux dernières années ont été les régions autonomes de la Karakalpakie et du Khorizem, où environ 600 000 personnes ont dû recevoir une aide alimentaire d'urgence l'année dernière. Le débit de l'Amu sera également primordial pour la production vivrière de cette année.

Les besoins en importations de céréales pour 2001/2002 atteindront 1 million de tonnes, dépassant de près de 400 000 tonnes les importations de l’an passé. On estime à 121 000 tonnes les besoins en aide alimentaire, dont 60 000 tonnes de blé, 51 000 tonnes de riz et 10 000 tonnes de maïs.

PAKISTAN (1er février)

La récolte du blé (rabi) d'hiver, actuellement sur pied, doit débuter à la fin du mois de mars et se poursuivre jusqu'en juillet. Cette culture est ensemencée de la fin octobre jusqu'à novembre et est en grande partie irriguée. Les sols avaient accumulé suffisamment d'humidité au début de l'été et les prévisions de production sont optimistes, malgré des précipitations inférieures à la normale durant les semis et une vague de sécheresse qui sévit actuellement. Les prévisions pour la production de blé en 2002 se situent provisoirement à un niveau supérieur à la moyenne, avec 20 millions de tonnes, soit un million de tonnes de plus que la production de 2001. Du fait de l'importance de l'actuel stock de report, qui englobe le maintien de réserves stratégiques de blé, le gouvernement envisage d'accroître les exportations de blé au cours de la campagne de commercialisation de 2002/03.

En 2001, la production de céréales secondaires s'est située dans une moyenne de 2,1 millions de tonnes. La production de paddy (ensemencée de mai à juillet) s'est avérée meilleure que ne le laissaient présager les estimations, grâce aux pluies de la mousson qui ont permis d'atténuer les pénuries en eau d'irrigation. Elle est néanmoins restée inférieure à la moyenne, avec 5,7 millions de tonnes (3,8 millions de tonnes en équivalent riz usiné).

PHILIPPINES (2 février)

Au début du mois de janvier, des pluies diluviennes ont entraîné des crues subites dans les régions méridionales, provoquant de graves dégâts aux logements et aux infrastructures, de même qu'aux terres agricoles. Plus de 42 000 personnes ont été directement touchées.

Les principales cultures sur pied sont le riz de la saison sèche (ensemencé entre octobre et décembre) et le maïs. La récolte doit débuter en avril et durer jusqu'en mai. Malgré les éventuels dommages que les pluies torrentielles auraient pu causer aux cultures, les premières prévisions officielles indiquent que la production rizicole devrait considérablement augmenter, avant tout grâce au récent programme gouvernemental visant à améliorer les conditions dans le secteur agricole, notamment par la distribution de bonnes semences certifiées et l'extension des zones irriguées. La production de paddy en 2001 a atteint le chiffre record de 12,7 millions de tonnes (8,3 millions de tonnes en équivalent riz usiné).

RÉPUBLIQUE KIRGHIZE (1er février)

Au total, les récoltes céréalières ont représenté quelque 1,5 million de tonnes en 2001, environ 100 000 tonnes de plus que l'année précédente. La production pour 2001 comprenait 1,2 million de tonnes de blé, 220 000 tonnes de maïs et 130 000 tonnes d'orge. La sécheresse qui sévit dans la région et les pénuries d'eau n'ont pas touché le Kirghizistan autant que d'autres pays, grâce à une situation favorable en amont. La récolte céréalière de cette année devrait être au moins aussi importante qu'en 2001, mais elle dépendra dans une large mesure de la densité des précipitations et de l'eau disponible dans les prochains mois. Les besoins en matière d'importations de céréales pour la campagne de commercialisation de 2001/02 sont estimés à 159 000 tonnes, dont un besoin estimé à 50 000 tonnes au titre de l'aide alimentaire.

SRI LANKA (1er février)

En 2001, le pays a été frappé par la sécheresse la plus grave depuis 30 ans, qui a frappé 1,6 million de personnes. Une aide alimentaire internationale est fournie à la population touchée.

La culture de riz maha, la principale culture, est actuellement sur pied et attend d'être récoltée à partir de mars. La période des semis pour la culture maha coïncide avec l'arrivée de la mousson du nord-est, en décembre. Il s'agit de la principale saison des pluies du pays, qui a débuté à temps en 2001.

SYRIE (1er février)

Les prévisions sont favorables pour les cultures de blé et d'orge qui doivent être récoltées à partir de mai, ce qui traduit une amélioration des conditions climatiques et une disponibilité suffisante des intrants agricoles. On estime que la production de blé en 2001 a augmenté d'environ 1,8 million de tonnes, pour atteindre le niveau de 4,5 millions de tonnes, supérieur à la moyenne. La production d'orge a enregistré une hausse importante, pour atteindre 1,3 million de tonnes, près du double de la moyenne des cinq années précédentes.

Les importations de blé et de riz en 2001/02 (juillet/juin) sont estimées à un total de 290 000 tonnes, environ le même volume que l'année dernière, tandis que celles de maïs sont prévues à 700 000 tonnes, quelque 80 pour cent de plus que l'année précédente.

TADJIKISTAN* (1er février)

La production céréalière en 2001 était estimée à 300 000 tonnes, ce qui était encore inférieur d'environ 52 000 tonnes par rapport à la récolte de 2000, réduite en raison de la sécheresse. La production de blé, la culture vivrière de base, était estimée à 233 000 tonnes en 2001, contre 283 000 tonnes en 2000 et 366 000 tonnes en 1999. Les besoins en blé du pays sont d'environ 1 million de tonnes, dont près de 800 000 tonnes à des fins alimentaires. Cette année, la superficie d'ensemencement des céréales d'hiver est similaire à celle de l'année dernière, mais le niveau des récoltes dépendra fortement de la densité des précipitations et du débit des deux principaux cours d'eau, l'Amu et le Syr, à la fin de l'hiver et au printemps. Cela fait trois années consécutives que le Tadjikistan est aux prises avec une grave sécheresse.

On estime à 788 000 tonnes les besoins d'importations céréalières (principalement du blé) pour la campagne de commercialisation 2001/02 (juillet/juin), dont 400 000 tonnes passeraient par la voie commerciale et le reste arriverait sous la forme d'une aide alimentaire.

Entre juillet 2001 et janvier 2002, le PAM a distribué 459 000 tonnes de denrées variées. Quelque 59 000 tonnes supplémentaires devraient arriver entre février et mai 2002.

THAÏLANDE (1er février)

La principale récolte de riz de la saison humide, ensemencée de juin à septembre, est sur le point de s'achever, alors que les semis de la culture de la deuxième saison sont en cours. On s'attend provisoirement à une récolte abondante de paddy, qui devrait atteindre 25,2 millions de tonnes (16,7 millions de tonnes en équivalent riz usiné). Les exportations de riz pour 2002 devraient être de l'ordre de 7,5 millions de tonnes, un volume très proche de celui de 2001.

TIMOR ORIENTAL (1er février)

Les semis de riz et de maïs de la campagne principale se sont terminés en novembre et les conditions météorologiques ont été propices à la croissance. La récolte devrait être engagée à partir d’avril et les premières estimations font état d’une production moyenne.

La communauté internationale continue de fournir une aide aux rapatriés se réinstallant dans le pays.

TURKMÉNISTAN (1er février)

Au total, la récolte de céréales en 2001 s'est élevée à environ 1,7 million de tonnes, contre 1,5 million de tonnes en 2000. Ce chiffre englobe 1,6 million de tonnes de blé, 50 000 tonnes d'orge, 20 000 tonnes de maïs et 20 000 tonnes de riz. Une expansion des superficies sous blé a permis d'accroître la production céréalière, malgré la sécheresse sévissant dans la région et des pénuries d'eau. Le gouvernement envisage une nouvelle augmentation de la superficie consacrée aux semis de blé et d'autres céréales, mais également de coton. Les régions qui souffrent le plus des pénuries d'eau sont la province de Mary (à la frontière de la République islamique d'Iran et de l'Afghanistan) et le Dashagouz (jouxtant la région de la Karakalpakie en Ouzbékistan), qu'il conviendra de suivre de près durant la campagne agricole d'hiver. Les besoins en importations de céréales pour la campagne de commercialisation 2001/02 ont été estimés à quelque 61 000 tonnes, alors que les importations de l'année précédente ne s'étaient élevées qu'à 26 000 tonnes. La superficie ensemencée de céréales d'hiver cette année est semblable à celle de 2001. La récolte dépendra de la densité des précipitations et du débit des cours d'eau Amu et Murghab.

TURQUIE (1er février)

Les premières estimations pour le blé et l'orge en 2002 s'avèrent plus favorables grâce aux fortes précipitations et aux chutes de neige récentes. La production de blé en 2001, estimée à 16 millions de tonnes, était inférieure d'environ 12 pour cent à celle de 2000, en raison du temps sec et chaud de l'hiver dernier et du printemps et du manque de semences de bonne qualité. La production de céréales secondaires (principalement de l'orge et du maïs) a reculé d'environ 1,8 million de tonnes, pour atteindre 9,2 millions de tonnes. La production de paddy devrait s'élever à 300 000 tonnes, un volume semblable à celui de l'année précédente. Les importations de blé en 2001/02 (juillet/juin) devraient être de 1,3 million de tonnes, contre une estimation d'un million de tonnes pour l'année précédente. Les importations de maïs devraient, elles aussi, augmenter de 150 000 tonnes, pour se fixer à 950 000 tonnes. On prévoit que les exportations de blé et d'orge pour la campagne s'achevant en juin 2002 enregistreront un net recul.

VIET NAM (1er février)

Le pays a été durement frappé par de fortes inondations fin octobre, en particulier dans le delta du Mékong, et par des tempêtes tropicales en décembre. On signale des dégâts importants aux logements et à l'infrastructure et une aide internationale d'urgence a été apportée au pays à la demande du gouvernement. En 2001, la production de paddy a reculé, passant de 32,5 millions de tonnes l'année précédente à quelque 31,9 millions de tonnes (21,3 millions en équivalent riz usiné), ce qui reste toujours supérieur à la moyenne.

Les exportations de riz en 2001 sont estimées à 3,6 millions de tonnes, une progression de quelque 73 000 tonnes par rapport à 2000. Néanmoins, ce volume est inférieur aux prévisions du gouvernement.

La récolte de la campagne rizicole d'hiver/de printemps doit débuter dès la mi-février dans certaines régions. Cette récolte de riz est la plus importante des trois qui sont réalisées chaque année et assure environ 36 pour cent de la production globale de riz. Les conditions de végétation sont bonnes et l'on s'attend à une récolte abondante.

YÉMEN (1er février)

On est sur le point de commencer à préparer la terre pour les semis des principales cultures de sorgho et de millet, qui seront récoltées vers la fin de cette année. La production de sorgho pour 2001 est estimée à quelque 400 000 tonnes, environ 2 pour cent de plus que l'année précédente. La production de blé a enregistré une légère hausse, pour passer à 146 000 tonnes. La production de maïs, estimée à 50 000 tonnes, était supérieure de 2 000 tonnes à celle de 2000. On prévoit des importations de céréales en 2001 - principalement du blé - de l'ordre de 2,38 millions de tonnes, soit environ 8 pour cent de plus que l'année précédente.

AMÉRIQUE CENTRALE (y compris les Caraïbes)

COSTA RICA (1er février)

La récolte de la deuxième campagne céréalière de 2001/02 s'est pratiquement achevée dans des conditions climatiques normales. La production de maïs a été inférieure à la moyenne, en partie en raison de la vague de sécheresse qui a touché la première campagne agricole. On estime provisoirement à 289 000 tonnes la production de paddy en 2001, par rapport à un volume de 351 000 tonnes l'année précédente. Cette situation découle, dans une large mesure, d'une diminution des semis à laquelle sont venues s'ajouter des conditions climatiques défavorables.

On estime à 200 000 tonnes les importations de blé au cours de la campagne de commercialisation de 2001/02 (juillet/juin), alors que celles de maïs devraient atteindre environ 560 000 tonnes, principalement du maïs jaune. Les importations de riz pour la campagne de commercialisation 2002 (janvier/décembre) sont estimées à environ 50 000 tonnes, un volume très proche de celui des importations de 2001.

CUBA (1er février)

Le pays poursuit son redressement après que l'ouragan "Michelle" a frappé les provinces de La Havane, Matanzas et Isla de la Juventud en novembre de l'année dernière, provoquant de graves dégâts aux cultures vivrières (plantains, racines et fruits) et aux agrumes en particulier. Les cultures céréalières n'ont subi aucun dommage important, puisque la majeure partie des récoltes de la première saison étaient terminées. Les semis des cultures de la deuxième saison pour 2001/02 sont bien avancés et la récolte doit débuter en avril. Les premières estimations indiquent que la production de maïs pour les deux récoltes devrait atteindre 170 000 tonnes, un volume supérieur à la moyenne, tandis que la production de paddy pour 2001 est provisoirement estimée à 310 000 tonnes, ce qui est proche des résultats de l'année précédente.

On s'attend à des importations de blé pour la campagne de commercialisation 2001/02 (juillet/juin) de l'ordre de 1 million de tonnes, alors que le volume de riz à importer en 2002 (janvier/décembre) devrait passer de 440 000 tonnes en 2001 à environ 470 000 tonnes, de manière à répondre à la forte demande de la population pour cette denrée de base importante.

EL SALVADOR (1er février)

La récolte des cultures de la deuxième campagne de 2001 est terminée. Malgré des rendements satisfaisants, la production s'est avérée insuffisante pour rattraper les pertes des cultures de la première campagne, dues à la sécheresse. Pour les deux campagnes, la production de maïs est estimée à environ 565 000 tonnes, bien en deçà des 622 000 tonnes et des 652 000 tonnes récoltées en 1996 et 1999 respectivement, à une époque où les cultures ont été ensemencées et se sont développées dans des conditions météorologiques normales. La production de sorgho en 2001 n'a atteint que 149 000 tonnes. La communauté internationale apporte une aide alimentaire aux familles qui se trouvent dans la situation la plus précaire sur le plan alimentaire, en raison de la sécheresse qui a sévi dans les départements d'Usulután, de San Miguel, de Morazán et de La Unión, à l'est du pays, ainsi qu'aux victimes des tremblements de terre du début de 2001.

GUATEMALA (1er février)

La récolte des cultures de céréales et de haricots de la deuxième campagne de 2001/02 est terminée. On enregistre de bons rendements, qui ont, dans une certaine mesure, permis de compenser partiellement les pertes liées à la sécheresse au niveau des cultures de la première campagne. Toutefois, la situation reste tendue sur le plan de l'approvisionnement alimentaire dans plusieurs des régions les plus atteintes par la sécheresse, et plus particulièrement à El Quiche et à Jalapa, la communauté internationale continue d'apporter une assistance alimentaire. On signale une augmentation du nombre d'enfants victimes de malnutrition dans la région. Les conditions sont également pénibles pour la majorité des travailleurs des plantations de café qui sont sans-emploi ou peu rémunérés, dans la foulée de la crise qui frappe cette industrie en raison de la chute des cours internationaux du café.

HAÏTI* (1er février)

La récolte pour 2001 des cultures irriguées de paddy s'est achevée dans des conditions météorologiques normales et la production pour l'année est provisoirement estimée à 103 000 tonnes, ce qui est inférieur à la moyenne. Les récoltes de sorgho et de maïs sont, quant à elles, respectivement dans la moyenne et supérieures à la moyenne. Ces bons résultats ont favorisé une stabilisation de la situation en matière d'approvisionnement alimentaire, qui avait été mise en péril en 2000 et durant une partie de 2001, à la suite de la grave sécheresse qui avait touché les cultures en 2000. Néanmoins, on continue de distribuer une aide alimentaire aux couches de la population qui en ont le plus besoin, principalement dans les régions les plus pauvres du nord et du nord-est du pays. La récente dégradation de la situation en matière de sécurité dans le pays après l'échec d'un coup d'état en décembre, ainsi que les émeutes de janvier pourraient avoir des répercussions négatives sur l'approvisionnement alimentaire du pays.

HONDURAS (1er février)

La récolte pour les cultures de céréales et de haricots de la deuxième campagne de 2001/02 est terminée et l'on estime que la production sera inférieure à la moyenne, en conséquence de la grave sécheresse dont ont souffert les cultures de la première campagne. Quelque 500 000 tonnes de maïs, la principale céréale, ont été récoltées en 2001, ce qu'il convient de mettre en parallèle avec les 550 000 tonnes de moyenne pour les 5 dernières années et qui est fort éloigné des 658 000 tonnes récoltées en 1996, année où les cultures se sont développées dans des conditions météorologiques normales. La production de sorgho était, elle aussi, peu importante, avec 60 000 tonnes. La situation sur le plan de l'approvisionnement alimentaire reste précaire dans les départements les plus touchés par la sécheresse de Choluteca, Francisco Morazán, Intibuca, Valle, El Paraiso, Comayagua et El Paraiso, et l'on s'attend à voir la malnutrition gagner du terrain, en particulier chez les enfants.

MEXIQUE (1er février)

Les conditions de végétation sont normales pour la culture irriguée de blé de 2001/02, qui doit être récoltée à partir d'avril, tandis que la récolte des importantes cultures pluviales de maïs de la campagne d'été de 2001 vient seulement de s'achever. Malgré des difficultés rencontrées lors des semis en raison de déficits hydriques, les pluies torrentielles du deuxième semestre de l'année ont été favorables aux cultures de maïs en plein développement, et, selon les estimations provisoires, la production devrait atteindre 18,4 millions de tonnes, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne. Une abondante culture de sorgho, représentant 6,6 millions de tonnes, a été récoltée, ce qu'il convient de mettre en parallèle avec les 6 millions de tonnes de moyenne des 5 dernières années.

Les importations de maïs pour la campagne de commercialisation 2001/02 (octobre/septembre) devraient représenter environ 6 millions de tonnes, un volume proche de celui de l'année précédente. Par ailleurs, on prévoit pour le moment un recul des importations de sorgho, qui devraient passer de près de 5 millions de tonnes à environ 4,8 millions de tonnes.

NICARAGUA (1er février)

Malgré des rendements satisfaisants pour les cultures céréalières de la deuxième campagne 2001/02 et les bons résultats escomptés pour les cultures de la troisième campagne ("apante"), la production céréalière globale pour la campagne de 2001 est inférieure à la moyenne des cinq dernières années. Cette situation s'explique avant tout par la forte sécheresse qui a touché les cultures de la première campagne et par les pertes que les pluies torrentielles et les inondations survenues dans le sillage de l'ouragan "Michelle" en novembre ont causées aux cultures de la deuxième campagne. La production de maïs pour l'année est provisoirement estimée à 272 000 tonnes, ce qui est inférieur aux 295 000 tonnes récoltées l'année précédente et à la moyenne de 311 000 tonnes des 5 dernières années. La production de sorgho était, elle aussi, en deçà de la moyenne, et l'importante culture de paddy n'a produit que 210 000 tonnes, contre une moyenne de 252 000 tonnes pour les 5 dernières années. La situation alimentaire des familles rurales frappées par la sécheresse devrait rester précaire, tout comme celles des personnes qui travaillent dans les plantations de café, durement touchées par la chute des cours internationaux de ce produit.

PANAMA (1er février)

Les cultures de maïs et de paddy pour la campagne 2001/02 ont été particulièrement touchées par le manque de précipitations normales au cours du deuxième semestre de l'année et le produit des récoltes est en recul par rapport à celui de l'année précédente. Ainsi, la production de paddy pour 2001 s'est avérée inférieure de 22 pour cent à celle de l'année précédente, tandis que celle de maïs a enregistré un recul, passant de 80 000 à 75 000 tonnes.

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE (1er février)

La récolte des céréales secondaires de la deuxième campagne agricole de 2001/02 est bien avancée et l'on prévoit une production moyenne pour le maïs et le sorgho. La récolte de la deuxième saison de paddy est pratiquement terminée. Une récolte abondante de paddy est attendue pour 2001 et est provisoirement estimée à environ 620 000 tonnes. On signale également une production satisfaisante pour les haricots, les racines et les plantains.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2001/02 (juillet/juin) devraient passer à 320 000 tonnes, contre 305 000 tonnes l'année précédente. Les importations de maïs, principalement de la variété jaune, devraient pour leur part atteindre environ 700 000 tonnes, ce qui traduit la forte demande émanant du secteur céréalier de l'alimentation animale et les échanges avec les pays voisins. Les importations de riz pour la campagne de commercialisation 2002 (janvier/décembre) devraient enregistrer une légère hausse par rapport aux 40 000 tonnes importées en 2001.

AMÉRIQUE DU SUD

ARGENTINE (1er février)

La récolte de la culture de blé de 2001 vient seulement de s'achever et l'on estime que la production oscillerait entre 15,3 et 15,5 millions de tonnes, alors que l'on prévoyait officiellement de 16,5 à 17 millions de tonnes. Cette production comparativement moins importante s'explique avant tout par de très fortes précipitations et par des inondations dans certaines des principales régions de culture, ce qui a exposé les végétaux aux maladies et a entraîné des rendements nettement inférieurs à la normale. Selon des sources officielles, il s'agirait d'une des pires inondations de mémoire d'homme. Cette insuffisance de la production, allant de pair avec la grave crise économique qui plonge le pays dans la détresse et avec les problèmes monétaires en découlant, pourrait entraver les exportations vers les pays voisins.

Les pluies torrentielles ont également affecté les semis de la culture de maïs de la campagne 2001/02. Les récoltes doivent débuter en mars et les premières prévisions ne sont guère optimistes. On signale une diminution des semis par rapport au niveau moyen de l'année dernière et l'on prévoit des rendements inférieurs à la moyenne, en raison de la probable apparition de maladies des plantes.

BOLIVIE (1er février)

Des précipitations normales en décembre sur les hauts plateaux et dans leurs vallées ont favorisé le développement des cultures de céréales et de pommes de terre de la première campagne (la plus importante) de 2001/02, qui viennent d'être ensemencées. On signale des précipitations légèrement inférieures à la normale dans les régions de l'est, sans que cela perturbe les cultures, grâce à des réserves suffisantes. On indique de surcroît que le bétail et les pâturages sont en bon état. Selon les estimations, la superficie ensemencée atteint le niveau moyen des 5 dernières années. La récolte doit débuter en avril et les premières prévisions sont favorables, pour autant que des conditions climatiques normales persistent.

BRÉSIL (1er février)

La récolte de la culture de blé pour 2001 vient de s'achever et la production a atteint 3 millions de tonnes, ce qui est supérieur à la moyenne. Les premières prévisions faisaient état d'un rendement plus élevé, mais de fortes précipitations survenues en novembre dans les principales régions de production du Parana et du Rio Grande do Sul ont endommagé les cultures.

La récolte des cultures de maïs de la première campagne (la principale) sont sur le point de débuter dans les importants états producteurs du sud que sont le Parana, le Santa Catarina et le Rio Grande do Sul, alors que les semis des cultures de la deuxième campagne ("zafrihna") ont commencé dans les régions du nord et du nord-est du pays. On prévoit dans un premier temps une abondante production de 38,5 millions de tonnes pour les deux récoltes. Les dommages qu'ont subis les cultures de la première campagne du fait d'un temps sec au moment des semis (août 2001) devraient être compensés par une augmentation des semis pour les cultures de la deuxième campagne. Le développement des exportations a fortement contribué à encourager les agriculteurs à étendre la superficie sous maïs.

La récolte de la culture de paddy pour 2002 vient de commencer et l'on prévoit provisoirement une production d'environ 11 millions de tonnes, ce qui est supérieur à la moyenne.

CHILI (1er février)

Les conditions météorologiques ont favorisé le développement des cultures de blé pour 2001. La récolte est bien avancée et l'on prévoit provisoirement une production quasi record de 1,8 million de tonnes. Les conditions de végétation sont également favorables aux cultures de maïs pour 2002. La récolte doit débuter en mars et l'on prévoit jusqu'à présent une production moyenne.

Les importations de blé au cours de la campagne de commercialisation 2001/02 (décembre/novembre) devraient reculer par rapport aux 580 000 tonnes de l'année précédente, pour se stabiliser aux alentours de 300 000 tonnes. En revanche, les importations de maïs pour 2002/03 (février/janvier) devraient être comparables au volume de 1,1 million de tonnes de l'année précédente.

COLOMBIE (1er février)

La récolte pour les cultures céréalières de la deuxième campagne de 2001/02, principalement du maïs et du sorgho, sont en cours et l'on prévoit pour ces deux céréales des productions supérieures à la moyenne, ce qui traduit une extension des semis et de meilleurs rendements, en particulier pour le sorgho.

La communauté internationale apporte une aide alimentaire aux populations déplacées au sein du pays, qui sont victimes des troubles intérieurs qui frappent ce dernier.

ÉQUATEUR (1er février)

Les semis pour les cultures de maïs de 2002 sont terminés dans presque tout le pays. On signale une augmentation des emblavures par rapport à l'année précédente. La récolte doit débuter en mai et, si les conditions météorologiques restent normales, la production de maïs devrait afficher une augmentation pour la troisième année consécutive. Les semis des cultures de paddy de l'importante première campagne sont presque terminés dans les principales provinces de production de Guavas, Loa, Los Rio et Guanaco. La récolte doit commencer en avril, mais la majeure partie des cultures sera récoltée en mai. Là encore, les prévisions font état d'une production supérieure à la moyenne.

Au cours de la campagne de commercialisation de 2001/02 (juillet/juin), les importations de blé devraient diminuer, passant d'environ 494 000 tonnes pour l'année précédente, à quelque 450 000 tonnes. Cette situation s'explique avant tout par l'importance du stock de report de l'année précédente. On prévoit environ 200 000 tonnes d'importations de maïs en 2002 (janvier/décembre), un volume proche de celui de 2001.

PÉROU (15 février)

Des pluies torrentielles se sont abattues sur le pays au cours de la première semaine de février, ce qui a entraîné de fortes inondations et des coulées de boue. Dans certaines régions, on signale des dégâts considérables à l'habitat rural et aux infrastructures, ainsi que des dommages mineurs aux cultures jusqu'à présent. Le gouvernement a débloqué une aide d'urgence et a lancé un appel à l'aide internationale.

Les semis de maïs, qui est cultivé tout au long de l'année, sont en cours. La production céréalière globale en 2001 a affiché le chiffre record de 3,7 millions de tonnes, bien plus que les 2,9 millions de tonnes de moyenne sur cinq ans. La production de maïs a atteint un niveau inégalé jusque là de 1,3 million de tonnes. On signale en outre des productions de 170 000 tonnes et de 180 000 tonnes, supérieures à la moyenne, pour le blé et pour l'orge respectivement. L'importante culture de paddy a produit 2 millions de tonnes, environ 400 000 de plus que la moyenne.

Selon les prévisions, ces résultats satisfaisants n'empêcheront pas les importations de blé et de maïs au cours de la campagne de commercialisation de 2002 (janvier/décembre) de rester au niveau relativement élevé de 2001.

URUGUAY (1er février)

La récolte des cultures de blé et d'orge pour 2001 vient de s'achever, après que de fortes précipitations ont entraîné des perturbations en fin d'année, touchant gravement les zones du sud de la sous-région. On estime provisoirement la production de blé à environ 400 000 tonnes, une hausse considérable par rapport aux piètres résultats de l'an dernier, même si cela reste inférieur à la moyenne. La production d'orge a, quant à elle, été supérieure à la moyenne, ce qui dénote avant tout une extension des semis par rapport à l'année précédente. La récolte de l'importante culture de paddy doit débuter en mars. Les perspectives sont favorables, grâce à l'humidité accumulée dans les sols. Cependant, les emblavures sont en retrait d'environ 7 pour cent par rapport à l'année dernière, de sorte que l'on prévoit pour le moment une production légèrement inférieure à la moyenne.

VENEZUELA (1er février)

La récolte des cultures de maïs de 2001 vient de s'achever et selon les estimations actuelles, la production devrait atteindre un record avec 1,4 million de tonnes, à mettre en parallèle avec le chiffre de 1,1 million de tonnes en moyenne pour les cinq dernières années. En revanche, la production du sorgho en 2001 a été légèrement inférieure à la moyenne, tandis que la récolte de paddy était, elle, dans la moyenne.

EUROPE

COMMUNAUTÉ EUROPÉENNE (6 février)

Au niveau de la Communauté européenne (CE), la production de blé pour 2001 est estimée à 92 millions de tonnes, une baisse de plus de 12 pour cent par rapport à l'année précédente due à une diminution des superficies et à de mauvaises conditions météorologiques à l'époque des semis. La production de céréales secondaires n'a pratiquement pas évolué par rapport à 2000 et se situe à 109,6 millions de tonnes. Les premières indications pour les céréales d'hiver de la campagne 2002 laissent apparaître un net redressement dans le secteur du blé, de l'ordre de 10 pour cent. Bien qu'il soit fait état de conditions générales de semis inférieures à la moyenne, elles se sont considérablement améliorées par rapport à l'année précédente et les cultures se trouvent généralement dans un bon état. De fortes augmentations des semis sont signalées, notamment en France et au Royaume-Uni, après la baisse de la production de l'année dernière. La production de paddy a gagné du terrain dans la CE en 2001, avec un développement des cultures en Italie, au Portugal et en Espagne, qui fait plus que compenser un recul en France et en Grèce. Même si les semis pour les cultures de 2002 ne débuteront pas avant avril-mai, la sécheresse qui frappe les régions rizicoles du nord de l'Italie (le plus grand producteur de la Communauté) pourrait entraîner une diminution des récoltes l'année prochaine, si l'eau disponible pour l'irrigation ne se fait pas plus abondante.

ALBANIE (6 février)

Les prévisions pour la culture céréalière d'hiver (principalement du blé) sont satisfaisantes et l'on s'attend à une production normale. Il semblerait que les conditions hivernales soient particulièrement rigoureuses cette année dans certaines régions montagneuses du nord. Les réserves alimentaires du gouvernement et l'aide alimentaire du PAM ont été mobilisées pour être distribuées aux personnes les plus gravement touchées.

BÉLARUS (1er février)

La récolte céréalière en 2001 s'est élevée à 5,2 millions de tonnes, contre environ 5 millions de tonnes l'année précédente. La récolte de céréales pour 2001 englobait 0,8 million de tonnes de blé, 1,7 million de tonnes d'orge et 1,6 million de tonnes de seigle. La campagne de semis d'hiver s'est achevée dans des conditions favorables. Toutefois, l'évolution dépendra beaucoup des gelées hivernales tardives et de la densité des précipitations.

Les besoins en importations céréalières pour la campagne de commercialisation de 2001/02 sont estimés à 706 000 tonnes, ce qui est légèrement inférieur aux 734 000 tonnes estimées l'année précédente. Les importations de céréales en 2001/02 se répartissaient en 550 000 tonnes de blé, 65 000 tonnes d'orge, 40 000 tonnes de maïs et 29 000 tonnes de seigle. Les importations proviennent avant tout des pays de la CEI.

BOSNIE-HERZÉGOVINE* (1er février)

La production céréalière en 2001 était estimée à 1 million de tonnes, ce qui est légèrement supérieur aux récoltes de l'année précédente, touchées par la sécheresse. La récolte de l'an dernier comprenait 269 000 tonnes de blé, 640 000 tonnes de maïs et 55 000 tonnes d'orge. La baisse des récoltes en 2001 était due aux inondations et aux averses de grêles du mois de mai, qui ont frappé les régions du nord de la Bosnie-Herzégovine et les régions limitrophes de la Republica Srbska. Les besoins en importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2001/02 sont estimés à 290 000 tonnes, dont 100 000 tonnes d'aide alimentaire.

BULGARIE (6 février)

D'abondantes chutes de neige au cours de cet hiver permettent de se montrer plus optimistes pour les cultures d'hiver, puisqu'elles assurent une protection contre les basses températures et garantissent de meilleurs taux d'humidité pour le développement du printemps, après la sécheresse qui a régné au cours des deux dernières campagnes. Malgré les conditions excessivement sèches de l'automne, les emblavures en blé et en orge pour 2002 ont officiellement gagné 8 pour cent par rapport à l'année précédente, pour atteindre 1,4 million d'hectares, même s'il semblerait que la germination ait pris du retard en certains endroits.

CROATIE (6 février)

La récolte céréalière de 2001 s'est élevée à 3,1 millions de tonnes, ce qui représente environ 450 000 tonnes de plus qu'en 2000. La production de céréales en 2001 comprenait 912 000 tonnes de blé, 2 millions de tonnes de maïs et 165 000 tonnes d'orge, contre 929 000 tonnes de blé, 1,5 million de tonnes de maïs et 151 000 tonnes d'orge l'année précédente. Cette année, les exportations de céréales devraient avoisiner les 320 000 tonnes, ce qui englobe 170 000 tonnes de maïs et 150 000 tonnes de blé. La superficie ensemencée cette année est comparable aux emblavures de 2001.

ESTONIE (1er février)

La production céréalière pour 2001 est estimée à 579 000 tonnes, ce qui est inférieur d'environ 124 000 tonnes à la récolte de 2000. En 2001, les récoltes de céréales se composaient de 131 000 tonnes de blé, 284 000 tonnes d'orge, 85 000 tonnes d'avoine, 41 000 tonnes de seigle. Les besoins en importations céréalières pour 2001/02 (juillet/juin), en légère hausse par rapport à la campagne de commercialisation précédente, sont estimés à 247 000 tonnes, dont 140 000 tonnes de blé, 60 000 tonnes de maïs et 30 000 tonnes d'orge.

EX-RÉPUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MACÉDOINE (6 février)

Après deux années d'un temps majoritairement sec, des indices d'un regain des précipitations cet hiver laissent présager une amélioration probable des réserves d'humidité des sols et un redressement des rendements céréaliers en 2002.

FÉDÉRATION DE RUSSIE (1er février)

La récolte de céréales de 2001 était estimée à près de 85 millions de tonnes, contre environ 65 millions de tonnes en 2000. Cet accroissement de la production en 2001 s'explique avant tout par des rendements plus élevés, des conséquences moins marquées pour le gel et une légère augmentation de la superficie. La production comprenait 47 millions de tonnes de blé, 19 millions de tonnes d'orge, 6 millions de tonnes de seigle et 8 millions de tonnes d'avoine. La production de maïs a reculé d'environ 830 000 tonnes en 2001 par rapport à 1,5 million de tonnes en 2000, du fait d'un temps chaud et sec prolongé en juillet/août et des précipitations d'octobre.

La plupart des céréales d'hiver ont été ensemencées avant que les fortes gelées hivernales puissent endommager de vastes surfaces cultivées. Le gouvernement projette d'étendre de 10 pour cent par rapport à 2001 la superficie ensemencée en céréales d'hiver, en particulier du blé et de l'orge. En conséquence, il est probable que la récolte des céréales d'hiver de cette année soit au moins aussi importante que celle de 2001.

Les exportations de céréales pour la campagne de commercialisation 2001/02 sont estimées à plus de 4 millions de tonnes, tandis que les importations devraient s'élever à environ 2,8 millions de tonnes. Durant la campagne de commercialisation 2000/01, la Russie a importé quelque 2,6 millions de tonnes de céréales et en a exporté 1,2 million de tonnes. Malgré une production céréalière exceptionnellement élevée depuis l'époque soviétique, les exportations n'ont pas augmenté en proportion, du fait d'une consommation intérieure accrue de céréales pour un usage non alimentaire et d'un manque d'infrastructures portuaires pour traiter de grandes quantités de céréales. Cette année, les exportations céréalières comprennent 2,5 millions de tonnes de blé et 1,5 million de tonnes d'orge, alors que les importations englobent 1,2 million de tonnes de maïs, 900 000 tonnes de blé, 250 000 tonnes d'orge et 150 000 de tonnes de seigle.

Les troubles civils et les opérations militaires en Tchétchénie ne cessent de perturber la vie normale et les activités agricoles. Le PAM et certaines ONG internationales continuent d'apporter une assistance alimentaire et non alimentaire d'appoint aux populations les plus exposées déplacées à l'intérieur du pays, dans le Caucase Nord. Le PAM prévoit de distribuer une aide alimentaire d'urgence à 310 000 personnes en Ingoutchie et en Tchétchénie. Ce programme d'urgence, qui a débuté le 1er janvier 2001, devrait se poursuivre jusqu'au 30 juin 2002, date à laquelle environ 65 000 tonnes d'aide alimentaire auront été distribuées à quelque 270 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays et en situation alimentaire précaire.

HONGRIE (6 février)

Selon les estimations, les emblavures d'hiver seraient semblables à ce qu'elles étaient l'année précédente et proches de la moyenne des cinq dernières années. La superficie sous blé est établie à 1,1 million d'hectares, contre 1,2 million d'hectares pour la récolte de 2001. Les conditions hivernales seraient globalement satisfaisantes, puisqu'une bonne couverture de neige protège les récoltes des basses températures de l'hiver.

LETTONIE (1er février)

En 2001, la récolte céréalière a représenté au total 894 000 tonnes, pour une superficie de 420 000 hectares, ce qui s'inscrit dans la lignée de la production et des emblavures de 2000. La production pour 2001 comprenait 390 000 tonnes de blé, 260 000 tonnes d'orge et 120 000 tonnes de seigle, contre 400 000 tonnes de blé, 255 000 tonnes d'orge et 130 000 tonnes de seigle pour la récolte de 2000. Cette année, la superficie ensemencée en céréales d'hiver est comparable à celle de 2001 et le gel semble n'avoir eu que des effets minimes, puisqu'une part importante des cultures céréalières sont en bon état.

LITUANIE (1er février)

La Lituanie a récolté environ 2,5 millions de tonnes de céréales en 2001, contre 2,6 millions de tonnes en 2000. La récolte de l'année dernière incluait 780 000 tonnes de blé, 1 million de tonnes d'orge et 480 000 tonnes de seigle. Au cours de la campagne de commercialisation 2001/02, les exportations de céréales sont estimées à environ 130 000 tonnes, en majorité du blé (100 000 tonnes) et du seigle (20 000 tonnes), tandis que les besoins en importations céréalières sont estimés à 61 000 tonnes. Cette année, la superficie ensemencée en céréales d'hiver est comparable à celle de l'année précédente, et les cultures d'hiver seraient en bon état.

MOLDOVA (1er février)

La récolte céréalière pour 2001, avec 2,7 millions de tonnes, dépassait d'environ 825 000 tonnes celle de l'année précédente et de près de 898 000 tonnes la moyenne des cinq dernières années. La production de 2001 englobait 1,4 million de tonnes de blé, 1 million de tonnes de maïs et 269 000 tonnes d'orge. Le pays reste un importateur net de céréales, principalement du blé de qualité alimentaire (20 000 tonnes) et du riz (6 000 tonnes).

POLOGNE (6 février)

Selon les premières informations, les emblavures d'hiver sont en baisse par rapport à l'année précédente, ce qui constitue, dans une large mesure, une réaction aux piètres perspectives concernant le cours des céréales. Les conditions météorologiques semblent généralement satisfaisantes, puisqu'une bonne couche de neige protège les cultures en dormance des températures particulièrement basses de cet hiver.

RÉPUBLIQUE SLOVAQUE (6 février)

Les conditions météorologiques des cultures céréalières hivernantes seraient globalement satisfaisantes et l'on s'attend à une production normale en 2002.

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (6 février)

Les informations les plus récentes en provenance de la République tchèque indiquent que la superficie sous blé d'hiver a probablement diminué en raison de conditions particulièrement humides pendant la période des semis d'automne. Toutefois, le climat hivernal pour les céréales en dormance est globalement satisfaisant jusqu'à présent.

ROUMANIE (6 février)

Les chutes de neige hivernales ont amélioré la situation des cultures de céréales d'hiver, qui avaient été semées dans des sols extrêmement secs à l'automne dernier. Malgré ce temps sec, il semblerait que la superficie totale sous céréales d'hiver ne soit que légèrement inférieure à celle de l'année précédente. En cas de sécheresse, les cultures d'hiver affichent un meilleur rendement que celles de printemps, de sorte que les cultivateurs ont préféré réaliser des semis d'hiver presque normaux. Toutefois, selon les indications dont on dispose actuellement, il est probable que les rendements soient revus à la baisse cette année, en raison d'une mauvaise germination due au temps sec du début de saison et au fait qu'une part importante de la culture a été ensemencée après la date optimale des semis.

SLOVÉNIE (6 février)

Les conditions sont satisfaisantes pour les cultures céréalières d'hiver et l'on attend une production normale.

UKRAINE (1er février)

La récolte de céréales pour 2001 est estimée à environ 39,7 millions de tonnes, à mettre en parallèle avec seulement 25,4 millions de tonnes en 2000. La production de l'an dernier comprenait 21,3 millions de tonnes de blé, 10 millions de tonnes d'orge, 3,6 millions de tonnes de maïs et 1,8 million de tonnes de seigle. Cette production nettement plus importante découle principalement de rendements plus élevés et d'une certaine extension de la superficie sous blé.

Contrairement à ce qu'affirmaient des rapports précédents, le gel n'a, cette année, causé que des dommages minimes aux céréales jusqu'à présent et les conditions seraient propices aux cultures dans bien des régions du pays. Alors qu'en novembre et en décembre derniers, le gel a fait naître des craintes de dégâts hivernaux importants, les estimations officielles indiquent désormais que la récolte des céréales d'hiver pourrait ne pas afficher un recul marqué par rapport à la bonne récolte de l'an dernier.

Les exportations de céréales au cours de la campagne de commercialisation de 2001/02 sont estimées à 7,4 millions de tonnes, contre 1,7 million de tonnes l'année précédente. La forte progression des exportations de cette année découle en partie d'une baisse des tarifs douaniers appliqués aux céréales ukrainiennes destinées à l'UE.

YOUGOSLAVIE, RÉPUBLIQUE FÉDÉRATIVE DE (SERBIE ET MONTÉNÉGRO)* (5 février)

La récolte de céréales en 2001 a représenté un total de 8,8 millions de tonnes, à comparer avec les 5,2 millions de tonnes de la récolte de 2000, frappée par la sécheresse et un conflit. La récolte céréalière de l'an dernier comprenait 2,9 millions de tonnes de blé, 5,5 millions de tonnes de maïs et 303 000 tonnes d'orge. Compte tenu des estimations actuelles relatives à la consommation et à la production intérieures, les exportations de céréales pour la campagne de commercialisation de 2001/02 sont estimées à 700 000 tonnes, dont 400 000 tonnes de blé et 300 000 tonnes de maïs.

Le pays a prévu d'ensemencer environ 1 million d'hectares pour les cultures d'hiver, dont 750 000 hectares sous blé. Cependant, des conditions météorologiques pluvieuses à la fin du mois de septembre et au début du mois de novembre ont entravé la campagne de semis; il s'ensuit qu'il n'a pas été tout à fait possible d'augmenter la superficie des cultures, comme cela avait été prévu. Pour autant que les semences et les engrais soient disponibles en suffisance et que des conditions météorologiques favorables se maintiennent, on prévoit une bonne récolte.

Le PAM a étendu son programme d'aide alimentaire d'urgence, qui se réduira progressivement jusqu'en décembre 2002. A l'heure actuelle, le PAM vient en aide à quelque 575 000 personnes, dont 215 000 réfugiées et 360 000 cas sociaux. Ces derniers ne seront progressivement plus pris en charge par le programme combiné, qui s'arrêtera pour eux au milieu de 2002.

AMÉRIQUE DU NORD

CANADA (6 février)

Les estimations les plus récentes placent la production de blé pour 2001 à environ 21,3 millions de tonnes, un recul de plus de 20 pour cent par rapport à l'année précédente et qui s'explique par une forte sécheresse. Jusqu'à présent, les précipitations sont restées largement inférieures à la normale dans bien des régions tout au long de l'hiver, et les prévisions restent incertaines quant à l'ampleur de la récolte de blé de 2002 (ensemencée en majeure partie en mai), puisqu'elles dépendront des conditions météorologiques des prochains mois. La sécheresse a également touché la production de céréales secondaires en 2001, qui s'est stabilisée à 23 millions de tonnes, après une baisse brutale d'environ 6 pour cent par rapport à la récolte de l'année précédente, déjà basse.

ÉTATS-UNIS (6 février)

Les estimations officielles pour 2001 portent la récolte de blé à 53,3 millions de tonnes, soit un recul de 12 pour cent par rapport à 2000 et la moins bonne récolte depuis 1988. Cette diminution s'explique avant tout par une réduction des semis, même si les rendements moyens ont, eux aussi, été quelque peu revus à la baisse par rapport à l'année précédente. Selon le rapport sur les semis que le Département américain de l'agriculture a publié le 11 janvier, la superficie sous blé d'hiver pour la récolte de 2002 a encore légèrement reculé par rapport au niveau déjà bas de l'année dernière, pour se stabiliser à 16,6 millions d'hectares, la superficie la plus réduite depuis 1971. Toutefois, on estime que la superficie sous blé rouge dur d'hiver (qui représente environ 70 pour cent du total) aurait progressé d'un pour cent depuis l'année dernière, une hausse plus que compensée par une diminution des semis de blé tendre rouge d'hiver et de blé blanc. Dans bon nombre des principales régions de production, l'implantation des cultures a été relativement inégale en raison d'un temps sec au moment des semis qui, s'il se maintient, pourrait entraîner un piètre développement à la fin de la période de dormance, dans les prochaines semaines.

On estime désormais à 262 millions de tonnes la récolte de céréales secondaires pour 2001, une baisse de près de 5 pour cent par rapport à l'année précédente et un volume qui arrive tout juste en deçà de la moyenne des cinq dernières années. Sur ce total, le maïs devrait représenter environ 241 millions de tonnes selon les estimations, contre 253 millions de tonnes en 2000. Une récolte exceptionnelle de riz a été engrangée en 2001, après une extension de 8 pour cent des semis et un accroissement des rendements. Cette hausse de la production et exclusivement le fait du riz à grains longs, tandis que des prix peu élevés au moment des semis ont entraîné une baisse de la production du riz à grains moyens et courts.

OCÉANIE

AUSTRALIE (6 février)

On estime à environ 23 millions de tonnes la récolte de blé australienne pour 2001. Bien que la campagne ait pris un mauvais départ en Australie occidentale et dans le Queensland en raison d'un temps sec, la situation s'est améliorée par la suite en Australie occidentale. Il s'avère dès lors que les rendements moyens dans cet état se sont révélés nettement plus élevés que prévu. Selon les estimations, la production de céréales secondaires d'hiver (principalement de l'orge et de l'avoine) serait restée à un niveau semblable à celui de l'année précédente, avec quelque 8 millions de tonnes. Des températures basses au début de la campagne, en octobre de l'année dernière, puis à nouveau en janvier, ont retardé le développement des plants de riz pour la campagne de 2002 en Australie. Par conséquent, les rendements devraient être nettement inférieurs à ceux de 2001. Si l'on ajoute à cela une diminution de 10 pour cent de la superficie, qui atteint désormais 167 000 hectares, la production devrait s'élever à environ 1,4 million de tonnes, contre presque 1,8 million de tonnes en 2001.

ÎLES COOK (31 janvier)

Au cours des quelques derniers mois, le pays a subi plusieurs catastrophes naturelles. Au début de décembre, la tempête tropicale "Trina" a frappé les îles d'Avarua et de Mangaia, entraînant dans son sillage des pluies torrentielles et des inondations côtières, en particulier dans la dernière de ces îles. Ces inondations ont détruit les cultures fruitières et de racines, principalement de taro, et ont également porté atteinte au bétail, menaçant de ce fait l'approvisionnement alimentaire de l'île. Le gouvernement, de même que les institutions locales et internationales, apportent une aide alimentaire d'urgence et d'autres formes d'assistance sur l'île. Un appel a été lancé à la communauté internationale en vue d'aider à la réhabilitation du secteur agricole.

Le pays est également sous la menace de la mouche des fruits, découverte en novembre 2001 dans les régions entourant la capitale Rarotonga. Cet insecte est considéré comme l'un des pires ravageurs des fruits et des légumes (entre 80 et 90 pour cent des récoltes sont menacés). Le gouvernement a mis sur pied un programme de surveillance et les informations officielles les plus récentes indiquent que la menace pourrait céder du terrain.

On a, par ailleurs, découvert des cas de dengue dans la capitale. Le gouvernement mène en ce moment un programme d'éradication dans les zones touchées.

SAMOA AMÉRICAINES (31 janvier)

L'île a été frappée par de fortes pluies et des vents violents les 27 et 28 décembre 2001, qui ont laissé derrière eux des arbres abattus, ainsi que des maisons et des routes inondées. Ces conditions ont endommagé l'infrastructure du pays, y compris les tuyaux de drainage dans certaines zones.

TONGA (31 janvier)

L'île a été durement frappée par le cyclone tropical "Waka", au tout début de l'année. Des vents puissants et une mer démontée ont entraîné des inondations côtières et intérieures dévastatrices, qui ont gravement endommagé l'infrastructure urbaine et rurale et ont porté un coup sévère au secteur agricole. Les cultures alimentaires et de rapport ont été anéanties dans plusieurs régions et les arbres fruitiers détruits dans bien des villages. On signale également des dommages importants aux biens et à l'infrastructure sur les îles voisines et plus spécialement sur l'archipel des Vava'u. Le gouvernement a lancé un appel à la communauté internationale en vue d'obtenir une aide pour le redressement de l'économie. Le gouvernement a apporté une aide d'urgence, en collaboration avec des institutions nationales et internationales.

VANUATU (31 janvier)

Le pays a été secoué par un violent tremblement de terre le 3 janvier 2002, qui a provoqué des dégâts aux bâtiments, aux ponts, aux quais et aux autres infrastructures. Il se pourrait que cela ait des répercussions sur la situation alimentaire, en particulier à Port Vila, la capitale, qui a été l'endroit le plus durement touché. Le gouvernement n'a demandé aucune aide internationale.


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