FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 04/02 - INDONÉSIE (3 avril)

INDONÉSIE (3 avril)

Les pluies torrentielles qui sont tombées de la fin janvier à la mi-février 2002 ont provoqué de vastes inondations et des glissements de terrain, les îles de Java et de Sumatra étant les zones les plus touchées, plus particulièrement la capitale Djakarta. Des milliers de foyers ont été détruits, et les inondations auraient fait près de 200 morts. Les organisations de secours nationales et internationales apportent leur aide dans le cadre de programmes d’assistance sanitaire et d’aide alimentaire.

Les inondations n’ont eu qu’une incidence infime sur la production de riz de la campagne principale 2001/02, dont la récolte est en cours. Selon une évaluation établie par le Ministère de l’agriculture, sur une emblavure totale sous paddy de 11,4 millions d’hectares, les inondations n’auraient touché que 204 000 hectares, avec des pertes totales sur 10 000 hectares. Ainsi, la production nationale de paddy en 2001 est estimée à 49,6 millions de tonnes (31,2 millions tonnes de riz usiné), contre 51,9 millions de tonnes l’année dernière. La culture de paddy de saison sèche de la campagne 2002 sera semée à partir de mai, alors que les semis correspondant à la campagne principale se font en octobre-novembre. Selon des prévisions provisoires, la production de paddy pour 2002 serait de 49 millions de tonnes.

Dans les principales zones de culture de maïs de l’est de Java et de Sumatra, la récolte, commencée en janvier 2002, est entièrement rentrée. Les fortes pluies de janvier/février ont crée pendant la moisson des conditions d’humidité, qui ont affecté la qualité obtenue du maïs récolté davantage que la quantité. La production nationale de maïs pour 2002 est estimée provisoirement à 11,1 millions de tonnes, soit 21 pour cent de plus que l’année dernière. Le pays ne produit pas de blé.

Conséquence de la faible production de paddy, les importations de riz pendant la campagne de commercialisation 2002/03 (avril/mars) devraient augmenter. Pour le moment, on prévoit d’importer 3 millions de tonnes de riz, soit un million de tonnes par l’intermédiaire de l’organisme national de planification de la logistique (BULOG), et le reste par l’intermédiaire de négociants privés. Des importations de blé et de maïs seront également requises.