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Grand Programme 2.4: Forêts

Programme ordinaire

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Programme de travail

31 362

 

Dépenses avant variance des coûts du personnel

(842)

 

Dépenses

30 520

 

Résultats du Programme

30 448

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en milliers de dollars E.-U.

(72)

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en pourcentage

0%

Programme de terrain

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Exécution projets extrabudgétaires (FF et PNUD)

57 350

 

Exécution projets secours d'urgence - fonds extrabudgétaires

2 048

 

Exécution PCT

2 944

 

Total exécution Programme de terrain

62 342

 

Ratio Programme de terrain/Programme ordinaire

2,0

 

Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique)

2 934

 

Services d'appui technique, % de l'exécution

5%

Résultats du Programme

 

Approuvées dans PTB

Supprimées/
reportées

Non planifiées
exécutées

Total
exécutés

Exécutées
Non modifiées Modifiées

Exécution en pourcentage

Coordination et échange d'informations

71

(3)

7

75

70

5

106%

Avis directs aux Membres; soutien du Programme de terrain

84

(1)

8

91

88

3

108%

Information (produits, systèmes, bases de données)

84

(9)

6

81

74

7

96%

Engagements, accords/conventions et normes internationaux

6

0

7

13

12

1

217%

Méthodologies et directives (y compris essais pilotes et démonstration)

32

(4)

1

29

18

11

91%

Études et analyses

94

(12)

22

104

85

19

111%

Formation (y compris cours et matériel de formation)

21

(1)

4

24

18

6

114%

Réalisations

328. Malgré les importants progrès accomplis durant l'exercice biennal, il reste encore un long chemin à parcourir avant que la majorité des forêts de la planète soient gérées de manière durable. Selon l'Évaluation des ressources forestières mondiales 2000, le taux de déforestation mondial a été plus lent dans les années 90 que dans les années 80. Toutefois, cette bonne nouvelle a été le plus souvent imputable à la stabilisation du couvert forestier dans les pays développés des zones tempérées. En revanche, dans les pays en développement des zones tropicales, le taux net de déforestation est resté à peu près au même niveau (non viable) d'une décennie à l'autre.

329. A l'échelle mondiale, le Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) a été établi. La FAO a dirigé l'instauration du Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF), une association novatrice regroupant 13 organisations internationales présidées par l'Organisation. Le PCF sert de mécanisme pour coordonner les initiatives internationales visant à promouvoir la gestion durable des forêts dans le monde.

Programme 2.4.1: Ressources forestières

330. Une évaluation de la situation actuelle et des tendances de la gestion des forêts dans le monde, entre 1980 et 2000, a été achevée et publiée. Une initiative a été lancée en Asie et en Afrique pour identifier de meilleures pratiques de gestion des forêts. Une consultation d'experts sur les critères et indicateurs de la gestion durable des forêts a été organisée par la FAO, en collaboration avec des partenaires clés, et des mesures ont été prises pour renforcer l'application de ces critères et indicateurs.

331. La Commission internationale du peuplier a souligné l'importance des peupliers et des saules pour la bioénergie, la régénération des sites dégradés, le captage du carbone, ou comme espèces types pour l'amélioration génétique. Le Groupe d'experts des ressources génétiques forestières a centré ses travaux sur la diversité biologique forestière et la FAO a joué un rôle consultatif majeur dans la mise en œuvre de la Convention sur la diversité biologique.

332. Une réunion internationale d'experts sur la gestion des feux de forêt a été organisée par la FAO en collaboration avec l'Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT); celle-ci a débouché sur un plan d'action pour examiner et étendre les accords de coopération entre les pays pour la prévention et la maîtrise des feux de forêts, et fournir des informations de base aux pays qui n'ont pas les capacités institutionnelles voulues.

333. En collaboration avec les Pays-Bas, un appui a été fourni au développement durable des forêts dans les pays à faible couvert forestier. Le Guide de conservation nº 32 de la FAO: Aménagement des forêts naturelles de zones tropicales sèches a été publié en anglais et en français. Des programmes ont été mis en œuvre pour faciliter l'application de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification dans les régions de la Méditerranée septentrionale et du Proche-Orient, et des programmes d'action nationaux ont été appuyés au Mali et en Chine. Le processus de Téhéran a également été soutenu.

334. Les travaux de préparation de l'Année internationale de la montagne (2002) ont été achevés, et le Directeur général a participé à l'inauguration officielle au siège de l'ONU. La FAO joue un rôle de premier plan en fournissant un soutien et des avis techniques pour la mise en œuvre, partout dans le monde, d'initiatives nationales et internationales pour sensibiliser aux problèmes sociaux, environnementaux et économiques spécifiques des populations et des écosystèmes de montagne et élaborer des stratégies adaptées pour y remédier.

335. Des pays membres d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine et d'Europe ont reçu une assistance pour mettre en place des outils, des systèmes d'information et des réseaux en vue d'améliorer la productivité des terres grâce à une planification appropriée de leur utilisation, et à des systèmes d'agroforesterie pour la sécurité alimentaire. Des projets ont été élaborés et mis en œuvre en Afrique et au Proche-Orient pour promouvoir l'utilisation durable de la faune et de la flore sauvages ainsi que la conservation de la biodiversité grâce à une gestion efficace des aires protégées. Une consultation d'experts sur l'éducation forestière a débouché sur de nouvelles stratégies pour renforcer les programmes d'enseignement forestier et échanger des informations à travers des réseaux.


Évaluation des ressources forestières mondiales 2000

L'Évaluation des ressources forestières mondiales 2000 (ERF 2000), publiée en septembre 2001, a conclu que le taux de déforestation mondial avait légèrement diminué, pendant les années 90. Toutefois, cette tendance encourageante résultait principalement de la stabilisation du couvert forestier dans les pays développés des zones tempérées. Dans les pays en développement des zones tropicales, la déforestation s'est poursuivie à un rythme pratiquement aussi rapide que durant les années 80, avec une perte annuelle de couvert forestier tropical supérieure à 15 millions d'hectares. A l'échelle de la planète, la réduction nette du couvert forestier entre 1990 et 2000 a été estimée à 94 millions d'hectares, soit un recul de 2,3 pour cent. Toutefois, dans certains pays la perte a atteint 60 pour cent durant la décennie et 37 pays ont été amputés de plus de dix pour cent de leur couvert forestier dans les années 90. Certaines sous-régions ont été particulièrement touchées (Afrique centrale, Amérique centrale et Asie du Sud).

On estime que la biomasse ligneuse, qui est un indicateur approximatif de la capacité qu'ont les forêts du monde de fixer le carbone, a diminué de 1,5 pour cent durant les années 90, principalement à cause de la déforestation tropicale. La communauté internationale s'est intéressée de plus près au rôle des forêts dans les changements climatiques.

La FAO a lancé une nouvelle initiative en vue de renforcer les capacités d'inventaire et d'évaluation des ressources forestières, dans les pays. Les évaluations mondiales présentent de nombreuses lacunes, principalement à cause de l'absence de données fiables dans les pays en développement et dans les économies en transition. La FAO recherche activement des partenaires avec lesquels travailler pour obtenir des informations forestières plus actuelles et de meilleure qualité, ce qui est indispensable pour prendre les bonnes décisions sur les forêts, aux niveaux local, national, régional et international.

Programme 2.4.2: Produits forestiers

336. Un code régional de pratiques d'exploitation forestière pour l'Afrique centrale et occidentale a été préparé en consultation étroite avec des parties prenantes de la région, sur le modèle d'un code similaire élaboré et appliqué avec succès en Asie. Des programmes ont été menés à bien pour mettre en œuvre des pratiques d'exploitation à impact limité dans les pays tropicaux. Des études sur les opérations d'exploitation forestière respectueuses de l'environnement ont été réalisées. Un manuel pour le recensement, la planification et la construction de routes forestières dans les zones montagneuses a été rédigé.

337. Des fiches d'information nationales sur les produits forestiers non ligneux ont été établies pour plus de cent pays d'Afrique, du Proche-Orient, d'Asie et d'Amérique latine. Deux volumes de l'Annuaire des produits forestiers de la FAO ont été édités dans cinq langues. Les données de FAOSTAT sur les produits sont régulièrement mises à jour et publiées sur le site Internet de la FAO, et le système de collecte des données a été unifié grâce à un questionnaire commun mis au point en collaboration avec la Commission économique pour l'Europe de l'ONU (CEE/ONU), l'OIBT et EUROSTAT. La série complète (1961-2000) de données FAOSTAT concernant les estimations de la production et du commerce du bois de feu a été examinée et révisée. Des enquêtes sur les capacités de la pâte et du papier et des rapports statistiques sur le papier récupéré, ont été préparés et distribués aux pays membres.

338. Le rôle des forêts dans les changements climatiques a été souligné avec une insistance accrue; un nouveau poste a été créé dans ce domaine et un expert de haut niveau a été recruté. Un nouveau site web a été ouvert et un bulletin d'information électronique sur les forêts et le changement climatique a été lancé, avec plus de 1 000 abonnés dès le premier numéro. Une assistance a été fournie aux pays pour renforcer leurs capacités de planification rationnelle dans le domaine de la dendroénergie. Les aspects socio-économiques de la dendroénergie ont été étudiés. Une analyse économique du bois de feu et des autres produits forestiers utilisés comme sources d'énergie, a fait l'objet d'un rapport.

339. D'importants travaux analytiques sur le commerce et l'environnement ont été effectués, notamment sur la certification des forêts et l'étiquetage des produits forestiers. Des avis sur les questions liées au commerce ont été donnés aux pays membres. Des études ont été publiées sur la participation des populations à la commercialisation des produits forestiers et sur les attitudes des consommateurs à l'égard des produits forestiers certifiés.


Les interdits d'exploitation dans les forêts naturelles

Pour enrayer la destruction et la dégradation des forêts, un certain nombre de pays d'Asie ont institué des interdictions totales ou partielles de récolter le bois des forêts naturelles. La Commission des forêts pour l'Asie et le Pacifique a demandé à la FAO d'effectuer une analyse impartiale des effets et de l'efficacité des interdictions d'exploitation dans les forêts naturelles de toute la région. Des études de cas ont été préparées pour la Chine, la Nouvelle-Zélande, les Philippines, Sri Lanka, la Thaïlande et le Viet Nam. Il en ressort que, dans la plupart des pays couverts, les objectifs des politiques n'étaient pas clairs. Quelques dirigeants politiques voulaient "plus de conservation", mais cet objectif restait flou. Les prohibitions à l'exploitation étaient généralement imposées sans tenir compte des coûts et avantages des différentes utilisations ou valeurs, ou des choix à opérer entre celles-ci.

Les résultats des prohibitions à l'exploitation ont été inégaux. Elles ont permis d'atteindre certains objectifs de conservation des forêts, sans toutefois parvenir en général à enrayer la déforestation et à améliorer de façon perceptible la protection des forêts. Les emplois et les revenus du secteur officiel ont diminué, alors que l'exploitation et le commerce illicites des produits forestiers et la contrebande du bois ont pris de l'importance. Les prohibitions à l'exploitation ont eu des résultats variables suivant les pays.

La société est de plus en plus attirée par les valeurs environnementales et sociales des forêts, alors que leurs avantages économiques perdent de l'importance et ne sont pas toujours bien compris. Les interdictions d'exploiter sont une réponse extrêmement visible des pouvoirs publics à la déforestation, mais elles créent aussi des problèmes. La FAO a constaté que leur efficacité dépend de la qualité de la formulation et de la mise en œuvre de la politique concernée. L'étude de la FAO conclut que l'efficacité de la conservation des forêts ne saurait reposer uniquement sur des prohibitions à l'exploitation, et qu'elle suppose une analyse et une préparation minutieuses, englobant: la reconnaissance de tous les intérêts légitimes; des dispositions pour remédier aux effets négatifs; une définition claire des buts et objectifs; et un soutien et des ressources adéquats pour permettre l'application intégrale de la politique.

Programme 2.4.3: Politique et planification forestières

340. Les bases du mécanisme de facilitation des programmes forestiers nationaux - un partenariat novateur entre la FAO et les pays membres - ont été mises en place. Le mécanisme facilite la mise en œuvre des programmes forestiers nationaux dans les pays en développement grâce au renforcement des capacités et à la mise en commun des informations. L'accent est mis sur la lutte contre la pauvreté, la gouvernance, la responsabilisation de la société civile et la participation accrue de toutes les parties prenantes.

341. La prise de conscience accrue des liens entre la foresterie, la lutte contre la pauvreté et la sécurité alimentaire a été mise en évidence dans un partenariat entre la FAO et le Royaume-Uni, qui ont parrainé ensemble en 2001 un important forum international sur la foresterie et la lutte contre la pauvreté, à l'issue duquel un certain nombre de recommandations ont été faites au Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après.

342. La Situation des forêts du monde 2001, publiée dans cinq langues, décrit les principaux faits nouveaux survenus dans le secteur forestier, et fait une large place aux progrès réalisés dans la mise en œuvre de l'aménagement forestier durable.

343. Une étude économique a été centrée sur les politiques fiscales ayant une incidence sur le secteur forestier en Afrique et sur l'élaboration d'outils et de modèles propres à faciliter l'évaluation des politiques et des investissements forestiers. La FAO a publié un rapport comparant les régimes fiscaux forestiers dans tous les pays d'Afrique et identifiant les aspects des politiques fiscales à modifier. Un certain nombre de pays ont proposé des activités complémentaires pour améliorer leur fiscalité forestière sur la base de cette analyse. Des outils et des modèles ont été ajoutés au site web du Département des forêts, en particulier: modèles informatiques pour l'évaluation des investissements forestiers; une base de données sur les sources de financement des projets relatifs à l'aménagement durable des forêts; et une base de données concernant les études sur les avantages non commerciaux des forêts. La base de données sur les sources de financement a facilité les travaux du Partenariat de collaboration sur les forêts des Nations Unies.

344. Des études sur les questions intersectorielles ayant une incidence sur les forêts ont été réalisées. Des réunions d'experts ont eu lieu aux Caraïbes et en Amérique du Sud, pour préparer l'étude des perspectives du secteur forestier pour l'Amérique latine. Les principales questions, notamment les politiques de privatisation et la décentralisation dans le secteur forestier, ont été passées en revue. Des ateliers ont été organisés pour renforcer le processus de formulation et de mise en œuvre des politiques et des programmes forestiers nationaux, dans plusieurs sous-régions.

345. L'année 2001 a marqué la fin de la coordination, par la FAO, du Programme arbres, forêts et communautés rurales (FTPP), une expérience réussie de collaboration de longue haleine entre le Programme ordinaire de la FAO et le Programme coopératif gouvernement/FAO. Il a été décidé par consensus de laisser les réseaux des FTPP régionaux et nationaux "voler de leurs propres ailes" sans assistance extérieure supplémentaire. La FAO restera le chef de file de la foresterie participative, avec une nouvelle priorité qui sera d'intégrer les processus participatifs dans le mécanisme de facilitation des programmes forestiers nationaux, et d'institutionnaliser les approches participatives dans les pays.


Étude prospective forestière pour l'Afrique

L'Étude prospective forestière pour l'Afrique (FOSA) est la plus complète et la plus détaillée qui ait jamais été réalisée sur le secteur forestier en Afrique. Les conclusions ont été présentées au début de l'année 2002 à la Commission des forêts et de la faune sauvages pour l'Afrique et à la Commission des forêts pour le Proche-Orient.

L'étude FOSA couvre 53 pays africains et a été réalisée avec la collaboration d'organisations régionales et sous-régionales clés d'Afrique et de l'Union européenne. Les résultats ont été publiés dans des rapports sous-régionaux et nationaux et dans un rapport régional.

L'étude FOSA a permis de renforcer considérablement les capacités nationales dans le domaine de la planification stratégique forestière. Grâce à leur participation à une série d'ateliers FOSA, les points focaux nationaux ont été mieux à même d'évaluer les conséquences des faits nouveaux qui se produisent en dehors du secteur, d'analyser les scénarios et d'autres questions connexes. L'étude FOSA a réellement été un processus exemplaire pour la coopération dans

Programme 2.4.4: Coordination des programmes forestiers et information

346. La quinzième session du Comité des forêts de la FAO (COFO) a été un grand succès qui, selon de nombreux délégués, n'a rien à envier à d'autres processus internationaux. Il a été recommandé entre autres que la FAO continue à remplir son rôle de chef de file pour les évaluations forestières, l'information sur les forêts, et les critères et indicateurs de la gestion durable des forêts; à faciliter le dialogue intergouvernemental sur les forêts, et à collaborer avec d'autres processus internationaux comme les conventions sur la diversité biologique, sur les changements climatiques et sur la désertification.

347. Les Commissions régionales des forêts de la FAO ont continué à étendre leur champ d'action et leur influence pour rassembler les principaux responsables des politiques forestières de chaque région. De plus en plus, les commissions régionales ouvrent leurs portes à toutes les parties prenantes et encouragent la collaboration régionale et sous-régionale pour des projets et programmes spécifiques visant à résoudre des problèmes clés dans les régions.

348. Pendant l'exercice biennal 2000-01, le Forum intergouvernemental spécial sur les forêts a été transformé en Forum des Nations Unies sur les forêts. La FAO joue en permanence un rôle clé en soutenant les arrangements internationaux relatifs aux forêts par la fourniture de compétences et d'un appui technique, et en servant d'instance neutre pour la discussion des questions importantes.

349. La FAO a continué à élargir son rôle de centre de coordination des informations mondiales sur les forêts, en développant et en améliorant en permanence son site Internet sur les forêts, qui est la source d'informations forestières émanant des pays la plus complète du monde. Huit numéros d'Unasylva ont été publiés, dans trois langues, sur des thèmes d'actualité, et la revue continue de toucher un public plus vaste que toute autre revue internationale sur les forêts. La collection complète d'Unasylva est accessible sur le Site Internet de la FAO, ou sur CD-ROM.


Partenariat de collaboration sur les forêts

Le Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF) est une association d'un type nouveau qui regroupe 13 organisations et conventions internationales intéressant les forêts. Ses principaux objectifs sont d'améliorer la coopération pour promouvoir l'aménagement durable des forêts et soutenir le Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF).

Chaque membre du Partenariat a des avantages comparatifs dans certains domaines, de sorte que des institutions ont été désignées parmi les membres pour conduire diverses activités de programme qui doivent être examinées par le FNUF. Grâce aux succès initiaux qu'il a remportés, certains pays membres considèrent le PCF comme une nouvelle organisation. Bien que cela soit flatteur pour la FAO et les autres membres du PCF, on notera que le PCF n'est qu'un mécanisme de coordination sans budget ni structure organisationnelle. Chacun des membres du PCF a un mandat et des organes directeurs qui lui sont propres.

Grand Programme 2.5: Contributions au développement durable et programmes spéciaux

Programme ordinaire

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Dépenses avant variance des coûts du personnel

49 366

 

Variance des coûts du personnel

(1 088)

 

Dépenses

48 278

 

Résultats du Programme

48 477

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en milliers de dollars E.-U.

199

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en pourcentage

0%

Programme de terrain

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Exécution projets extrabudgétaires (FF et PNUD)

54 313

 

Exécution projets secours d'urgence - fonds extrabudgétaires

246

 

Exécution PCT et PSSA

12 455

 

Total exécution Programme de terrain

67 014

 

Ratio Programme de terrain/Programme ordinaire

1,4

 

Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique)

6 384

 

Services d'appui technique, % de l'exécution

10%


350. Comme par le passé, ce grand programme a guidé les travaux de la FAO sur le développement durable et les conventions apparentées relatives à la conservation et à la gestion des ressources naturelles. L'intégration des questions de parité hommes-femmes dans l'action de l'Organisation a marqué de réels progrès suite à l'adoption par la Conférence du Plan d'action de la FAO pour la parité et le développement - 2002-200712 en 2001. De nouvelles initiatives ont été lancées pour mieux faire comprendre le caractère multisectoriel du VIH/SIDA et son profond retentissement sur l'agriculture, le développement rural et la sécurité alimentaire. Le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) a continué à se développer et sa couverture a été élargie à 66 PFRDV et à d'autres pays en développement ainsi qu'à 25 accords de coopération dans auxquels participent quelque 1 400 spécialistes et techniciens de terrain.

351. Les questions suivantes ont fait l'objet d'une attention prioritaire:

Programme 2.5.1: Recherche, gestion des ressources naturelles et transfert des technologies

Programme ordinaire

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Dépenses avant variance des coûts du personnel

49,366

 

Variance des coûts du personnel

(1,088)

 

Dépenses

48,278

 

Résultats du Programme

48,477

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en milliers de dollars E.-U.

199

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en pourcentage

0%

Programme de terrain

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Exécution projets extrabudgétaires (FF et PNUD)

54,313

 

Exécution projets secours d'urgence - fonds extrabudgétaires

246

 

Exécution PCT et PSSA

12,455

 

Total exécution Programme de terrain

67,014

 

Ratio Programme de terrain/Programme ordinaire

1.4

 

Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique)

6,384

 

Services d'appui technique, % de l'exécution

10%

Réalisations

352. Le programme assure la coordination centrale des actions menées en vue de la bonne application des avancées de la recherche, de la technologie, de l'éducation, de la vulgarisation et de la communication ainsi que du suivi environnemental et de la gestion durable des ressources naturelles. Il facilite et encourage l'édification des connaissances et les transferts de technologies. Une attention particulière a été portée à la gestion de l'information environnementale - notamment à l'élaboration des politiques, des outils de planification et des systèmes d'information sur la gestion des ressources naturelles - et à la mise en oeuvre du programme Action 21. La sous-utilisation des crédits alloués est principalement due à une baisse des dépenses de personnel.

353. Développement de la recherche et de la technologie. Une aide a été apportée aux systèmes nationaux de recherche agronomique (SNRA) pour la planification des travaux de recherche et l'acquisition des compétences nécessaires à la prise en charge des questions de développement durable. On s'est employé à promouvoir les partenariats et la mise en commun des informations au-delà des frontières écopolitiques. Six conférences électroniques sur la biotechnologie ont été organisées au profit de gestionnaires et de décideurs; leurs résultats ont été colligés dans une publication intitulée Agricultural biotechnology for developing countries: results of an electronic forum. Un glossaire, Glossary of biotechnology for food and agriculture, a été publié et un inventaire des biotechnologies utilisées dans les pays en développement ou dont l'application est envisagée est en cours de préparation.

354. Une monographie sur la situation de la biotechnologie au Proche-Orient a été publiée et des études analogues sont en cours pour l'Afrique de l'Ouest, les Balkans et le Caucase. Un document intitulé Impacts potentiels des technologies de restriction de l'utilisation des ressources génétiques (GURT) sur la biodiversité agricole et les systèmes de production agricole a été préparé et soumis pour examen à la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture (CRGAA). Une consultation sur l'harmonisation des réglementations en matière de sécurité biologique et l'examen de la situation de la biotechnologie et de la sécurité biologique au Proche-Orient a été organisée à Alep en collaboration avec le Centre international de recherches agricoles dans les régions sèches (ICARDA); une formation a par ailleurs été apportée au personnel paraguayen chargé de la réglementation en vue de la détection des organismes génétiquement modifiés (OGM).

355. Une conférence électronique sur les liens entre alimentation et recherche agricole a été organisée en collaboration avec l'Université de Géorgie et le Forum mondial sur la recherche agronomique (FMRA); ses résultats ont été publiés dans Integrating food security issues into agricultural research. Un répertoire des instituts de recherche agricole du Proche-Orient a été constitué et des travaux analogues ont démarré pour l'Afrique, l'Asie et le Pacifique.

356. La Division de la recherche, de la vulgarisation et de la formation (SDR) a réalisé des études nationales sur les connaissances agricoles et les systèmes d'information sur le développement durable en Malaisie et en Ouganda et a démarré d'autres études au Cameroun, au Chili, en Lituanie et au Maroc afin de recenser les pratiques ayant donné de bons résultats et les leçons à dégager des expériences de recherche, de vulgarisation, d'éducation et de communication.

357. Des propositions visant le développement et la consolidation durable des systèmes de recherche agricole ont été élaborées pour le Botswana, l'Érythrée, le Mali, le Vietnam et le Zimbabwe. Un Réseau virtuel de vulgarisation, recherche et communication (VERCON) a été créé en Égypte dans le but d'améliorer les liens entre chercheurs et vulgarisateurs. Le Secrétariat du Forum pour la recherche agronomique en Afrique (FARA) a été constitué auprès du Bureau régional de la FAO pour le Proche-Orient (RAF).

358. Vulgarisation, enseignement et communication. L'accent a été mis en priorité sur la sensibilisation des politiciens et des décideurs au rôle majeur que peuvent jouer les jeunes pour la réalisation des objectifs nationaux de lutte contre la faim. Des séminaires ont eu lieu à Sainte-Lucie, au Sri Lanka et en Namibie pour créer des réseaux et des partenariats nationaux de formation et d'enseignement au profit des jeunes ruraux. Les résultats de travaux de recherche menés au Cameroun et au Mali ont servi à la conception de programmes radio visant à informer les jeunes des zones rurales de questions telles que l'agriculture, le développement rural et le VIH/SIDA. Des actions de renforcement des capacités conduites au Cameroun, au Honduras, en Namibie et en République unie de Tanzanie ont permis la préparation d'avant-projets de guides de formation sur la santé génésique des adolescents, dont le VIH/SIDA, la création de potagers et de petits élevages de volaille, l'alimentation et la nutrition.

359. Un ouvrage intitulé Strategic vision and guiding principles for AKIS/RD a été publié en collaboration avec la Banque mondiale, sous la supervision de la SDR. Des études de cas sur les pratiques ayant donné de bons résultats en la matière ont été réalisées en Malaisie et en Ouganda et commencées au Cameroun, au Chili et au Maroc. Un stage de formation sur les méthodologies appropriées a été organisé en Érythrée afin de répondre aux besoins d'information et de technologies des agriculteurs.

360. Des plans d'action pour la mise en place et le suivi de services nationaux de vulgarisation ont été dressés pour le Belize, la Dominique, la Grenade, la Jamaïque, Sainte-Lucie et Trinité-et-Tobago. Des études de l'impact du VIH/SIDA sur les services de vulgarisation agricole ont été effectuées au Malawi, en Ouganda et en Zambie où des ateliers nationaux ont également été organisés pour élaborer des plans d'action. Des documents techniques ont été préparés sur les besoins de vulgarisation des agriculteurs souffrant de handicaps physiques (Iran) et des groupements de femmes (Pakistan), sur la vulgarisation à visées multiples (Zimbabwe) et sur les obstacles à la généralisation de la culture du riz hybride (Inde, Vietnam). Un numéro multilingue de Ressources humaines pour le développement agricole et rural a été publié.

361. Un document de synthèse, Education and food for all, et une stratégie intitulée Distance education and distance learning: a framework for FAO ont été élaborés en collaboration avec la Sous-Division de la gestion des données (GILF) de WAICENT/FAOSTAT. Un atelier international sur la sécurité alimentaire et le Sommet mondial de l'alimentation a été organisé en collaboration avec le Consortium mondial de l'enseignement supérieur et de la recherche en agriculture (GCHERA).

362. Un soutien a été apporté au Burkina Faso, à la Côte d'Ivoire et au Niger en vue de l'élaboration de politiques nationales en matière de communication. Un article intitulé "Participatory communication and adult learning for rural development - FAO's experience" a été publié dans un numéro spécial du Journal of International Communication (Vol. 7, No. 2, 2001). Un atelier a été organisé au Mali avec le concours des autorités nationales, des bailleurs de fonds et des organismes d'assistance technique pour présenter une proposition de la FAO visant à réduire la fracture numérique en reliant à l'Internet les programmes radio au profit des zones rurales (voir encadré).


La radio au service de la lutte contre la fracture numérique

Pour nombreux que soient les avantages de l'Internet, le fait qu'il soit tributaire des systèmes de télécommunications implique que tout le monde ne peut y accéder, d'où l'inquiétude que la fracture numérique et le fossé des connaissances qui en résulte suscitent dans le monde. La radio est à portée de tous et bon marché et c'est le moyen de communication le plus répandu et le plus populaire dans les pays en développement. En Afrique, il n'y a que deux lignes téléphoniques mais 20 postes de radio pour cent personnes; en Bolivie, on trouve seulement cinq lignes téléphoniques contre 57 postes de radio pour cent personnes. En zones rurales, la radio est fréquemment l'unique moyen de communication disponible. À l'heure actuelle, la convergence technologique permet de relier la radio à l'Internet, offrant ainsi un moyen de lutte possible contre la fracture numérique. La FAO apporte son concours en raccordant des stations de radio communautaires à l'Internet et en enseignant aux journalistes comment réunir et adapter les informations trouvées sur l'Internet pour les utiliser dans les programmes radio sur l'amélioration de l'agriculture et de la sécurité alimentaire.

363. On a publié une brochure et des lignes directrices sur la constitution de réseaux virtuels de vulgarisation, recherche et communication (VERCON). Un livret sur les technologies de l'information et de la communication a été préparé en collaboration avec l'Union internationale des télécommunications (UIT) et l'Université Cornell; un document traitant de l'application des technologies de l'information et de la communication pour l'amélioration des moyens de subsistance des communautés rurales, The Internet and rural development, a été préparé en trois langues en vue de la consultation du groupe de travail du G-8 sur les possibilités du numérique.

364. Des conseils et un appui technique pour la mise en oeuvre de projets de développement fondés sur la vulgarisation, l'éducation, la promotion des jeunes ruraux et la communication ont été apportés à divers pays dont le Burkina Faso, le Cambodge, le Cameroun, la Chine, l'Indonésie, le Mali, le Nigeria, les Philippines, l'Afrique du Sud et le Vietnam.

365. Ressources naturelles, surveillance de l'environnement et coordination pour le développement durable et la sécurité alimentaire. On a accordé la priorité au développement des moyens d'information environnementale et à l'utilisation intégrée des données sur l'environnement et des outils de soutien à la décision en vue de la mise en oeuvre du programme Action 21 et des conventions sur l'environnement. Un soutien a par ailleurs été fourni pour l'analyse, la gestion et la formulation de politiques de gestion des ressources naturelles et de surveillance de l'environnement.

366. Comme par le passé, les travaux de collecte de données géospatiales et de constitution de bases de données environnementales pour les besoins de l'agriculture s'appuient sur la télédétection, les SIG et les systèmes de gestion de l'information ainsi que sur divers outils et méthodes de soutien à la décision. On a bien avancé la conception du prototype de réseau d'information géographique GEONETWORK, l'objectif étant de créer un système Intranet/Internet offrant des moyens intégrés d'accès, d'affichage, de recherche et d'exploitation de cartes, d'images, de tableaux, de textes et de métadonnées dynamiquement produits. Le GEONETWORK exploite les moyens de l'Organisation en matière de traitement des données et de fourniture de données spatiales.

367. Le Système d'observation en temps réel de l'environnement en Afrique (ARTEMIS) a fourni des services au SMIAR, au Centre d'intervention antiacridienne d'urgence (ECLO), à six organismes nationaux de lutte antiacridienne, à des activités d'alerte précoce et d'atténuation des catastrophes menées au Kosovo et au Bangladesh et aux systèmes régionaux et nationaux d'alerte rapide de la zone d'intervention de la Communauté du développement de l'Afrique australe (SADC). ARTEMIS a également conçu de nouveaux produits destinés à la surveillance antiacridienne et au suivi des ressources en eau.

368. Le suivi agrométéorologique des cultures a continué d'être assuré en Afrique et de nouveaux logiciels ont été élaborés pour la surveillance des cultures, les prévisions et l'estimation des conditions agritouristiques moyennes. Un nouvel outil a été mis au point pour l'évaluation rapide des catastrophes agricoles (RADAR) et la méthodologie a été améliorée.

369. L'acquisition de données spatiales destinées à la base de données SIG de l'Organisation se poursuit. On a lancé un nouveau projet de cartographie de la pauvreté et de l'insécurité alimentaire fondé sur les SIG. Les SIG ont également été utilisés pour faciliter la réalisation d'études sur les systèmes agricoles, de cartes des sols, des zones agroécologiques et de la pauvreté et de profils nutritionnels des pays.

370. La deuxième phase du projet de carte de l'occupation des terres et de base de données géoréférencées pour l'Afrique (AFRICOVER) a été lancée. Le projet couvre 10 nations d'Afrique de l'Est et quatre grandes réalisations sont à inscrire à son actif: une base de données polyvalente sur l'environnement et les ressources naturelles couvrant quelque 8,3 millions de km2; un Système FAO normalisé de classification de l'occupation des terres (LCCS) largement accepté par les initiatives et programmes internationaux; la formation de 50 spécialistes nationaux à la cartographie des ressources naturelles par la télédétection, et la création d'un réseau sous-régional de collaboration.

371. Les observations du cycle du carbone terrestre se sont poursuivies dans le cadre du Système mondial d'observation terrestre (SMOT). Des ateliers ont été organisés pour préciser les besoins en matière d'observations terrestres et satellitaires, d'évaluation des écarts de production et d'élaboration d'estimations régionales fiables des stocks et des flux de carbone. La base de métadonnées des sites de suivi des écosystèmes terrestres (TEMS) a été reprogrammée et plus de 500 sites ont été réenregistrés. Des programmes régionaux liés au SMOT ont été lancés en Afrique australe et en Europe centrale et orientale pour renforcer la capacité des pays en matière d'observations systématiques et leur permettre de contribuer aux études régionales et internationales sur les changements climatiques dans le monde.

372. Des études de cas sur l'approche par écosystème ont été commandées pour l'Afrique, l'Asie et l'Amérique latine. On a achevé une étude de l'impact de l'agriculture de conservation sur la consommation énergétique. Diverses études ont été engagées au titre du mécanisme pour un développement propre: répercussions des projets de développement durable; impact de la chaîne de production alimentaire et des politiques énergétiques sur le développement des infrastructures d'énergie rurale en Amérique latine; et programme intégré de coopération technique en matière de bioénergie.

373. On a organisé des ateliers sous-régionaux sur les applications de la télédétection à la cartographie de la couverture terrestre et à la cartographie dynamique. Trois ateliers relevant du SMOT avaient pour objet la constitution et l'exploitation de bases de données sur les changements environnementaux à l'échelle régionale et mondiale.

374. Un soutien a été apporté aux Secrétariats des Conventions sur les changements climatiques, la lutte contre la désertification et la diversité biologique ainsi qu'à leur Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques (SBSTTA); il s'agit notamment d'une évaluation des activités agricoles favorables à la diversité biologique et de recommandations sur la mise en oeuvre des conventions dans le domaine de l'agriculture. Un appui a en outre été fourni à plusieurs initiatives mondiales en faveur de l'environnement, dont l'Évaluation de l'écosystème du millénaire et la Stratégie internationale pour la prévention des catastrophes (ISDR). La SDR a maintenu son appui à la Commission du développement durable (CDD) et a poursuivi son examen des questions intéressant l'agriculture et le développement rural durable, en vue notamment de la préparation d'une étude spécifique sur les liens entre énergie et agriculture.

375. Des services de secrétariat ont été apportés aux groupes de travail interdépartementaux sur la diversité biologique, les changements climatiques, la désertification et l'agriculture biologique. Un cadre méthodologique a été mis au point pour l'évaluation de la dégradation des terres sèches; le FEM a accepté un descriptif de projet et des directives ont été élaborées en vue de la recherche de synergies entre les trois conventions.

376. On a actualisé les sites web sur la diversité biologique, la lutte contre la désertification, l'agriculture biologique, les petits États insulaires en développement, METART (le site web d'ARTEMIS) et le SMOT.

377. Un appui technique a été apporté aux projets régionaux comme par le passé, au profit notamment d'AFRICOVER II, de la cartographie SICIAV/SIG et d'ASIACOVER. Des projets d'agrométéorologie, de télédétection et d'applications des SIG relevant du Programme de coopération technique (PCT) ont été élaborés et exécutés en Afghanistan, en Azerbaïdjan, en Bulgarie, au Liban, en Jamahiriya arabe libyenne et en République arabe syrienne. Des descriptifs de projet concernant l'énergie et l'agriculture ont été adressés au FEM tandis qu'un projet de politique énergétique du Programme des Nations unies pour le développement a été mis en œuvre au Niger.

378. Le programme a bénéficié du concours de plus de dix travailleurs bénévoles, de cadres associés, de professeurs invités et de jeunes spécialistes de pays en développement. Plus de 3 millions de dollars E.-U. ont été mobilisés chaque année pour appuyer les activités normatives et opérationnelles. Des protocoles d'accord ont été signés avec le PNUE, le FEM, le PAM, le Centre mondial de surveillance continue de la conservation de la nature (CMSC) et plusieurs organismes nationaux. Les partenariats avec les organisations internationales, les organismes gouvernementaux et les ONG ont contribué à la bonne mise en oeuvre du programme.

379. Secrétariat du Comité consultatif technique (CCT) du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI). Comme par le passé, des avis scientifiques ont été fournis au Comité consultatif technique du GCRAI; le Secrétariat du Comité est devenu un Secrétariat par intérim du Conseil scientifique (iSCS); il s'agit d'une simple étape dans l'attente de la transformation finale du GCRAI en Conseil scientifique (voir l'encadré). Des études sur la lutte contre la pauvreté ont été menées à bien et des initiatives ont été lancées en Amérique latine et en Afrique pour promouvoir une approche régionale de la recherche. Le CCT a réalisé des examens indépendants de la gestion et des programmes de l'ICARDA, de l'Association pour le développement de la riziculture en Afrique de l'Ouest (ADRAO), de l'Institut international de gestion de l'eau (IWMI), du CIAT et de l'Institut international d'agriculture tropicale (IITA). L'examen des méthodologies de sélection végétale à l'échelle du GCRAI a été achevé et un examen externe des programmes d'élevage à l'échelle du système a été conjointement réalisé par le CCT et l'Institut international de recherche sur l'élevage (ILRI). Une vaste étude des matériels phytogénétiques cultivés s'est achevée. Un atelier a été organisé pour examiner les besoins et possibilités futurs en matière d'évaluation des impacts. Au total, le CCT a organisé huit réunions dont les rapports ont été adressés aux membres du GCRAI. Les informations et la documentation résultant des activités du CCT sont désormais disponibles sur le site web du GCRAI et sur CD-ROM.


Une vision et une stratégie nouvelles pour le GCRAI

Le CCT a doté le GCRAI d'une vision et d'une stratégie nouvelles axées sur la lutte contre la pauvreté qui ont été approuvées par le Groupe en 2000. Par la suite, l'évolution du concept et de l'équipe de direction du GCRAI a fait l'objet d'un rapport où sont examinées la structure et la gouvernance du Groupe. Cette réforme a transformé le CCT en un Conseil scientifique à la fin de 2001 et a permis le lancement d'une stratégie fondée sur les Programmes Défi qui servira de cadre à l'action du GCRAI pendant les dix ans à venir; ce sont là deux des quatre changements fondamentaux que connaîtra le GCRAI. Il est prévu que les fonctions générales du Conseil scientifique continueront à évoluer, en fonction notamment des conclusions que le groupe de travail devra présenter en 2002 au sujet du Conseil scientifique. On s'emploiera à préserver la qualité et la pertinence des travaux scientifiques en instaurant des mécanismes internes et externes et en exploitant les réseaux de comités scientifiques n'appartenant pas au GCRAI.

Programme 2.5.2: Les femmes et la population

Programme ordinaire

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Dépenses avant variance des coûts du personnel

5 641

 

Variance des coûts du personnel

(129)

 

Dépenses

5 512

 

Programme de travail

5 367

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en milliers de dollars E.-U.

(145)

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en pourcentage

(3%)

Programme de terrain

 

en milliers de dollars E.-U.

 

Ressources extrabudgétaires: fonds fiduciaires et PNUD

6 741

 

Ressources extrabudgétaires: projets d'urgence

16

 

Exécution PCT

559

 

Total exécution Programme de terrain

7 316

 

Ratio Programme de terrain/Programme ordinaire

1.4

 

Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique)

976

 

Services d'appui technique, % de l'exécution

13%

Résultats du Programme

 

Approuvées dans PTB

Supprimées/
reportées

Non planifiées
exécutées

Total
exécutés

Exécutées
Non modifiées Modifiées

Exécution en pourcentage

Coordination et échange d'informations

20

0

0

20

19

1

100%

Avis directs aux Membres; soutien du Programme de terrain

33

(1)

0

32

30

2

97%

Information (produits, systèmes, bases de données)

4

(2)

0

2

1

1

50%

Engagements, accords/conventions et normes internationaux

2

0

0

2

2

0

100%

Méthodologies et directives (y compris essais pilotes et démonstration)

11

(2)

0

9

5

4

82%

Études et analyses

5

0

0

5

5

0

100%

Formation (y compris cours et matériel de formation)

7

(2)

0

5

5

0

71%


380. Ce programme traite de questions intersectorielles concernant la parité hommes-femmes et la population qui ont une incidence sur le développement rural durable et la sécurité alimentaire. Il est le point de référence de l'Organisation pour le suivi du Plan d'action du Caire sur la population et le développement de 1994, du Programme d'action de Beijing en faveur des femmes de 1995 et des cadres politiques d'intervention de la FAO dans ce domaine. Il permet l'élaboration d'outils, de méthodologies, de lignes directrices politiques et de supports de formation visant l'intégration des questions socioéconomiques, démographiques et de parité hommes-femmes dans les politiques et programmes nationaux de développement agricole et rural. Des services consultatifs et des actions de formation sont fournis aux pays membres et aux divisions techniques de la FAO pour renforcer les compétences et les capacités permettant la démarginalisation de ces questions. Les dépassements de crédits ont été couverts par des économies réalisées ailleurs dans le grand programme et ont permis de financer des travaux prioritaires relevant du Plan d'action pour la parité et le développement et le VIH/SIDA.

Réalisations

381. Le programme s'est concentré sur l'élaboration du nouveau Plan d'action de la FAO pour la parité et le développement (2002-2007) en consultation avec les autres divisions. Ce plan a été approuvé par la trente et unième session de la Conférence de la FAO et constitue à la fois le cadre politique qui institutionnalise l'intégration des questions de parité dans le Programme ordinaire de la FAO et un mécanisme propice à l'avènement de la parité dans l'ensemble de l'Organisation.

382. Le programme a favorisé, au sein de la FAO et parmi ses membres, une prise de conscience du caractère multisectoriel de la pandémie de VIH/SIDA et des liens fondamentaux qu'elle entretient avec l'agriculture, le développement rural et la sécurité alimentaire. Une réunion technique internationale a été organisée en décembre 2001 pour examiner les possibilités d'atténuer cette épidémie par des politiques et des programmes agricoles. Suite à une action de promotion, les considérations liées à la population ont été intégrées ou renforcées dans plusieurs des programmes de l'Organisation.

383. De nouvelles initiatives ont été lancées concernant la recherche sur la gestion des ressources naturelles, la formation aux questions de parité et la collecte de données sur les sexospécificités. Diverses missions d'identification ou de préparation ont permis le lancement de plusieurs projets de recensement agricole soutenus par le programme d'appui à l'élaboration des politiques et par les programmes du PNUD/Nations unies, du PCT et du PSSA.

384. Interactions entre parité, population et sécurité alimentaire. Une assistance aux politiques a été fournie aux pays membres concernant les liens entre facteurs démographiques (notamment le VIH/SIDA et le vieillissement) et agriculture, sécurité alimentaire et développement rural. On a aidé les unités de la FAO à intégrer des questions de population à leurs programmes et à y prêter davantage d'attention. Des études nationales sur l'impact du VIH/SIDA et d'autres facteurs démographiques sur l'agriculture et le développement rural ont été réalisées. Le programme a permis une meilleure prise de conscience de l'importance des facteurs démographiques pour le développement rural; il a contribué au renforcement des programmes nationaux en matière de population et a soutenu les activités nationales de renforcement des capacités dans ce domaine; il a en outre fourni des informations et des outils pour une étude plus approfondie des liens entre population et agriculture et a favorisé la constitution de partenariats et de réseaux entre les différents intervenants.

385. Parité et conservation et utilisation durable des ressources naturelles. Des liens ont été établis entre les activités concernant la parité, la population et la viabilité écologique. Une nouvelle initiative de recherche et d'information sur la parité hommes-femmes et la terre (régimes fonciers et exploitation des terres) a permis de renforcer les capacités institutionnelles des pays membres pour développer l'accès des femmes à la terre et leur en donner la maîtrise. Des études de cas nationales ont mis en évidence les difficultés et possibilités spécifiques rencontrées par les femmes qui cherchent à avoir l'accès ou la maîtrise des terres ou des ressources naturelles dans divers contextes économiques, sociaux et institutionnels. En coopération avec l'Institut de recherche des Nations unies pour le développement social (UNRISD), des études de terrain ont été réalisées en Afrique du Sud et en Ouzbékistan sur les modifications des structures agraires, la parité et les droits fonciers.

386. Des études de cas sur les systèmes de mariage, d'accès à la terre et de protection sociale des femmes ont été préparées pour le Burkina Faso et le Sénégal. Un soutien a été apporté aux recherches en cours sur l'impact des réformes agraires entreprises au Brésil sur les hommes et les femmes. Des études sur l'accès des femmes aux terres ont été réalisées sur le terrain au Nicaragua. Un examen des textes législatifs régissant l'accès des femmes aux terres a été entrepris à Cuba, en République dominicaine, au Honduras et au Nicaragua. Au nombre des publications figurent des feuilles d'information thématiques et des fiches d'information par pays sur la parité hommes-femmes et le droit foncier, un article sur les réformes agraires et l'accès des femmes aux terres au Nicaragua et un ouvrage intitulé Gender and sustainable development in drylands: an analysis of field experiences.

387. En Asie et dans le Pacifique, des études sur les ressources naturelles ont été menées à bien. Elles avaient pour thème: le rôle des femmes dans la gestion de la diversité des cultures aux Philippines; le rôle des femmes rurales et tribales dans la conservation de la diversité biologique agricole en Inde (en collaboration avec la Fondation Swaminathan pour la recherche); et les liens entretenus par les femmes entre les systèmes alimentaires des zones rurales et urbaines de Thaïlande. Des études sur l'environnement et les aspects socioculturels ont été réalisées au Maroc et en Égypte. Une étude de terrain sur le rôle des femmes dans la conservation des ressources génétiques du maïs a été achevée au Guatemala.

388. Promotion des questions de parité et de population dans les politiques, les législations et les institutions civiles. Une assistance technique a été fournie aux pays membres afin d'améliorer leurs capacités de planification et de décision pour réduire les inégalités entre les sexes par des outils et des méthodes d'analyse de la parité. Les travaux étaient axés sur le Programme d'analyse des questions socio-économiques et des conditions spécifiques de chaque sexe (SEAGA) qui constitue le principal instrument de renforcement des capacités et de prise en compte des considérations de parité. Au titre du SEAGA, des ateliers de formation des formateurs et des ateliers techniques ont été organisés dans les pays suivants: Bénin, Bolivie, Bulgarie, Cap-Vert, Chili, Ghana, Iran, Italie, Kosovo, Madagascar, Mali, Maroc, Mozambique, Namibie, Nicaragua, Philippines, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Afrique du Sud, Espagne, Tanzanie, Ouganda, Ouzbékistan, Vietnam, Zambie et Zimbabwe. Des guides et des manuels de formation SEAGA ont été traduits en anglais, français, espagnol, arabe, chinois, portugais et russe. Un guide sur l'analyse des conditions socioéconomiques et des sexospécificités dans les programmes d'urgence a été préparé en coopération avec le TCOR et le PAM.

389. Un programme d'enseignement à distance basé sur l'Internent a été mis en place en coopération avec le Réseau d'institutions spécialisées dans l'enseignement de l'agriculture et des politiques de développement durable en Amérique latine et dans les Caraïbes (REDCAPA); 75 cadres originaires de 12 pays différents y ont participé.

390. Les partenariats avec les institutions spécialisées des Nations unies ont donné lieu à diverses interventions: participation à la réunion de la Commission de la condition féminine et à la session spéciale des Nations unies concernant Beijing + 5; présentation de rapports et contributions techniques aux activités en matière de parité de la Division pour la promotion de la femme et du Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes (CEDAW). En tant que membre du Réseau interinstitutions sur les femmes et l'égalité entre les sexes (IANWGE), le programme a également contribué aux initiatives lancées à l'échelle du système des Nations unies, et notamment à l'étude sur l'intégration des questions de parité au processus d'élaboration du budget des programmes au sein du système. Ce partenariat interinstitutions a en outre permis à la Division de la femme et de la population de participer aux réflexions sur la parité et les technologies de l'information et de la communication du groupe de travail du Comité interinstitutions sur les femmes et l'égalité entre les sexes (IACWGE) et du groupe régional de la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique (CESAP). Les partenariats en place au Bureau régional pour l'Asie et le Pacifique (RAP) ont donné lieu à une collaboration avec le CIP-UPWARD (le réseau de développement de l'agriculture du Centre international de la pomme de terre - CIP) et avec l'Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT).

391. Des indicateurs reflétant les disparités entre les sexes ont été élaborés afin d'améliorer le suivi et l'évaluation des activités de la FAO pour l'intégration des questions de parité dans ses programmes et de mesurer plus efficacement les résultats obtenus au titre du Plan d'action pour la parité. Suite à une étude bibliographique, une fiche documentaire sur les indicateurs sensibles aux différences entre les sexes a été préparée et mise à l'essai aux Philippines et au Népal dans le cadre d'activités sur la gestion des ressources naturelles. Des indicateurs ont par ailleurs été élaborés en consultation avec la Division de l'alimentation et de la nutrition (ESN) pour définir la contribution respective des hommes et des femmes à la sécurité alimentaire et élaborer des initiatives communautaires d'amélioration de la nutrition.

392. Des supports de formation SEAGA ont été préparés pour la production et l'utilisation de données et d'indicateurs ventilés par sexe. Une consultation d'experts sur la parité et les méthodes de recherche en participation a été organisée dans les pays d'Europe centrale et orientale pour évaluer diverses méthodes de collecte de données ventilées par sexe destinées aux études de suivi entreprises dans la sous-région. Des stages de formation organisés en Namibie ont permis de procéder à la ventilation par sexe des données existantes.

393. Dimitra, un projet FAO d'information et de communication financé par les services belges de coopération en faveur du développement sous l'égide de la Fondation du Roi Baudouin, a continué à développer ses activités. Par l'intermédiaire de partenariats avec huit organisations d'Afrique et du Proche-Orient, il a permis la collecte d'informations sur divers projets de développement et sur les publications concernant les femmes des zones rurales. Des lettres d'information semestrielles ont été publiées en langues française et anglaise et envoyées à quelque 4 000 destinataires dans le monde entier; le projet a également permis la publication de guides offrant des informations sur les ONG, les établissements de recherche et les réseaux d'action en faveur des femmes rurales des pays en développement. Une base de données sur les organisations, les projets et les publications concernant les femmes des zones rurales est par ailleurs disponible sur le site web de la FAO.

394. Des exposés complets ont été présentés lors de réunions et de manifestations organisées par des ONG accréditées auprès de la FAO, notamment les congrès mondiaux de la Fédération internationale pour l'économie familiale (Ghana, juillet 2000) et l'Union mondiale des femmes rurales (Canada, juin 2001).


Réalisations au niveau régional

Bureau régional pour l'Afrique (RAF)

Un appui a été fourni à diverses actions visant à améliorer l'accès des agricultrices aux ressources productives; il a permis la réalisation d'une étude de cas sur l'accès à la terre et le contrôle foncier dans la région ghanéenne de la Volta, envisagés du point de vue de la parité hommes-femmes. Un programme de formation a été organisé en Guinée pour favoriser l'émancipation des femmes par l'éducation des adultes et l'acquisition de compétences de gestion commerciale. Des études de cas ont été effectuées en collaboration avec la Division des statistiques (ESS) pour déterminer la place qu'occupent les questions de parité dans les efforts actuels de collecte de statistiques et de recensement en Afrique. Un document régional sera ultérieurement publié pour faire le point des leçons apprises.

Bureau régional pour l'Asie et le Pacifique (RAP)

Diverses consultations d'experts ont été organisées: l'une à Bangkok, sur les moyens d'enseignement à distance offerts aux femmes rurales; la seconde à Beijing, sur les stratégies régionales d'enseignement à distance au profit des femmes rurales; une troisième, à Bangkok également, sur la prise en compte de la parité hommes-femmes dans la planification locale. Une consultation sur la conservation de la diversité biologique agricole a eu lieu aux Philippines. Les rapports relatifs à ces manifestations ont été publiés. Un soutien pour l'intégration des questions de parité dans les programmes d'enseignement a enfin été fourni à une université agricole indienne.

Bureau régional pour l'Europe (REU)

Le REU a organisé une consultation d'experts et plusieurs ateliers, notamment l'atelier régional de formulation et d'intégration d'un plan d'action national pour la participation des femmes rurales au développement. Le REU a également engagé et appuyé les travaux d'élaboration de matériels SEAGA adaptés à la région, assuré le Secrétariat du Groupe de travail sur la femme et la famille dans le développement rural (WPW) de la FAO/Commission européenne sur l'agriculture (ECA) et prêté son concours pour la tenue de la dixième session du WPW qui avait pour thème les défis et les possibilités des jeunes ruraux.

Bureau régional pour l'Amérique latine et les Caraïbes (RLC)

Le RLC a fourni une assistance technique à l'Institut national des femmes du Nicaragua pour intégrer les questions de parité aux stratégies de développement rural afin de lutter plus efficacement contre la pauvreté et d'améliorer la sécurité alimentaire. Le Bureau régional a contribué à l'organisation d'un atelier sur les alliances susceptibles de favoriser la sécurité alimentaire et le développement rural durable. Il a par ailleurs fourni son concours à la première réunion des correspondants du Réseau latino-américain de femmes travaillant dans le secteur de la pêche et de l'aquaculture, organisée par le Centre d'information sur la commercialisation des produits de la pêche en Amérique latine et dans les Caraïbes (INFOPESCA) pour préparer un plan d'action régional à l'intention des femmes travaillant dans le secteur de la pêche.

Bureau régional pour le Proche-Orient (RNE)

Le RNE a organisé une consultation régionale d'experts sur les programmes d'intégration de la parité au Proche-Orient pour faire le point des expériences acquises lors de l'élaboration du plan d'action national en faveur des femmes rurales en Algérie, en Jordanie, en République arabe syrienne et en Tunisie et les partager avec les autres pays de la région.

395. Soutien technique aux États Membres et au programme de terrain. Une évaluation sous l'angle de la parité du soutien au crédit et à l'agriculture offert par les organismes à vocation communautaire a été entreprise au Myanmar. Au Cambodge, un projet PCT a été mis en place pour aider les Cambodgiennes à améliorer la sécurité alimentaire des ménages et l'économie familiale, tandis qu'un projet PNUD-SDPP sur les technologies de lutte contre la pauvreté sensibles à la parité hommes-femmes a été lancé en Thaïlande et axé sur l'aide aux politiques. Un soutien technique a été fourni pour l'intégration des questions de parité dans les projets de relance agricole menés en Afghanistan.

396. Le projet sur les systèmes de connaissances locales (LinKS) a maintenu son appui aux activités de renforcement des capacités, de recherche, de communication et de promotion visant à améliorer la sécurité alimentaire des ruraux et à promouvoir la gestion durable de la diversité biologique agricole dans quatre pays d'Afrique australe.

397. Un soutien technique a été fourni aux États Membres pour la prise en compte des considérations de parité dans les systèmes de collecte de statistiques agricoles adoptés pour le recensement agricole de 2000. Une aide sous diverses formes - aide aux statisticiens nationaux pour l'élaboration d'outils de collecte sensibles aux questions de parité, manuels de supervision, campagnes de sensibilisation et formation des recenseurs - a été apportée au Cap-Vert, à la Côte d'Ivoire, à la Gambie, à la Guinée et au Sénégal pour la réalisation de leur recensement agricole. Un atelier a également été organisé en Chine sur l'analyse des données concernant les régimes fonciers, la parité hommes-femmes et la population provenant du premier recensement agricole entrepris dans ce pays.


Projet multisectoriel et interdisciplinaire sur le développement rural
et la sécurité alimentaire

Le projet de soutien intégré au développement durable et à la sécurité alimentaire vise à promouvoir la collaboration interdisciplinaire au sein de la FAO, avec le secteur public et avec la société civile dans le but de favoriser le développement durable et la sécurité alimentaire. Sa première phase (mars 1998 à mars 2002) a permis de définir une stratégie d'intervention propice à la collaboration et à une meilleure intégration dans les domaines suivants: gestion des ressources génétiques des animaux d'élevage, analyses des facteurs socioéconomiques et des sexospécificités, gestion des ressources des ménages agricoles, ventilation des données par sexe, recherche agricole, vulgarisation, systèmes d'information sur l'environnement et les ressources naturelles et communications en faveur du développement.

Au terme de la phase I, 27 activités normatives fondées sur les plans d'action nationaux avaient été mises en œuvre en Namibie, en Ouganda, en Zambie et au Zimbabwe, en collaboration avec plus de 70 partenaires issus d'horizons très divers: ministères d'État, services nationaux de conseil et de vulgarisation agricole, ONG nationales et internationales et organismes de développement rural.

Ce projet de soutien intégré est l'un des tous premiers programmes de la FAO fondé sur le principe d'une collaboration horizontale entre différentes unités techniques de l'Organisation et des instances nationales. On a examiné les difficultés rencontrées dans la collaboration interdisciplinaire afin de travailler plus efficacement pendant la seconde phase. Les leçons apprises lors de la conception et de la gestion de la collaboration intersectorielle ont été présentées dans un document interne reposant sur une étude bibliographique et sur des entretiens avec les différents partenaires et intervenants. On y souligne notamment la nécessité d'instaurer à l'échelon national des modes de développement mieux intégrés et faisant davantage appel à la collaboration qui pourraient servir de points de départ à la seconde phase du projet.

398. La réduction progressive des financements du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) a entravé l'exécution du programme, et plus particulièrement l'assistance technique offerte aux programmes sur la population et la production de documents sur les aspects socioculturels de l'évolution des populations en milieu rural. La mise en oeuvre du concept d'intégration de la parité et son application par les divisions techniques n'ont pas été à la hauteur des attentes, d'où un manque de communication et d'intégration réelle de la parité dans les activités tant normatives qu'opérationnelles, ce qui a contraint la SDW à assurer un suivi et une action de promotion permanente. L'insuffisance des ressources au niveau régional a également fait obstacle à la bonne exécution des nouvelles tâches relevant du processus de décentralisation et à la prise en charge des nouveaux problèmes.

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