Travaux futurs
Le Groupe d’experts a été constitué en janvier 2000 pour une période de quatre ans, qui prendra fin en décembre 2003. S’il a pu, lors de ses deux sessions, aborder un certain nombre de problèmes éthiques brûlants touchant l’alimentation et l’agriculture, bien d’autres appellent un examen plus approfondi. Il serait sans doute bon de prolonger ses travaux pour qu’il puisse analyser d’importants problèmes méritant réflexion sur le plan éthique. Il s’agirait notamment des questions suivantes:
- les aspects éthiques de la réduction de la pauvreté, l’accent étant mis sur une intensification ciblée de l’agriculture afin de réduire la pauvreté dans les régions rurales des pays en développement;
- les progrès des biotechnologies, y compris des technologies transgéniques, l’accent étant mis sur le partage des avantages et la réduction des risques, et une analyse plus approfondie des législations et réglementations en vigueur dans ce domaine en vue de formuler des recommandations à cet égard;
- les problèmes éthiques que soulève l’équilibre entre la recherche agricole financée par des fonds publics et la recherche privée et les questions liées à la responsabilité du financement public d’une recherche adéquate et adaptée aux besoins des pays en développement en particulier;
- faire en sorte que les biotechnologies modernes soient utiles aux petits exploitants et à ceux qui sont actuellement marginalisés;
- l’impact des biotechnologies sur la biodiversité;
- l’impact des droits de propriété intellectuelle tels que définis dans l’Accord sur les ADPIC sur l’agriculture et les obtentions végétales et animales et la relation entre lesdits droits et la jouissance des droits collectifs, comme les Droits des agriculteurs;
- la question plus générale de l’infléchissement de l’équilibre entre les biens communs ou publics du fait de la privatisation de la propriété, l’accent étant mis en particulier sur les ressources phytogénétiques et zoogénétiques, l’eau, l’air et le savoir agricole (qui est de plus en plus privatisé au moyen de brevets, de licences et d’arrangements connexes); et
- les problèmes éthiques que soulève l’exploitation de ressources forestières et halieutiques limitées.