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Livres

Réduire la pauvreté par la production forestière à petite échelle

A Cut for the Poor. 2007. R. Oberndorf, P. Durst, S. Mahanty, K. Burslem et R. Suzuki, éd. Actes d’une conférence internationale: Managing Forests for Poverty Reduction: Capturing Opportunities in Forest Harvesting and Wood Processing for the Benefit of the Poor. Ho Chi Minh-Ville, Viet Nam, 3-6 octobre 2006. Bangkok, Thaïlande, FAO, Organisation des Pays-Bas pour le développement (SNV) et Centre de formation en foresterie communautaire pour la région Asie et Pacifique.

Le tiers environ des forêts du monde sont gérées principalement pour la production de bois et d’autres produits forestiers. Une grande partie de cette production est réalisée à grande échelle par des entreprises commerciales. Cependant, la petite production forestière (comme le démontre ce numéro d’Unasylva) offre maintes possibilités de redressement des moyens d’existence des pauvres. La récolte, le transport, la transformation et la commercialisation des produits forestiers sont autant d’occasions de créer des revenus en zones rurales, occasions qui peuvent être améliorées par des moyens tant institutionnels que technologiques.

Cet ouvrage comprend les actes d’une conférence internationale tenue à Ho Chi Minh-Ville, Viet Nam, en octobre 2006. Il passe en revue les possibilités qu’offrent les pratiques forestières et de transformation du bois à petite échelle et à coefficient élevé de main-d’œuvre de réduire la pauvreté, d’identifier les contraintes, de profiter des occasions et de connaître le chemin à suivre.

La publication présente 19 mémoires regroupés sous les thèmes suivants: politiques et législation, questions économiques, modes de gestion forestière et questions institutionnelles, aspects techniques et accès aux marchés. Des mémoires individuels portent sur des questions fondamentales comme la décentralisation, les besoins de simplification de la gestion forestière communautaire, le partage des avantages, la valorisation des produits forestiers, la gestion des risques, la récolte de bois communautaire et à petite échelle et les petites entreprises forestières. Un grand nombre de ces mémoires contiennent des études de cas, en provenance notamment de pays asiatiques (Bhoutan, Chine, République démocratique populaire lao, Népal, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Philippines, Viet Nam) mais aussi du Cameroun et du Ghana.

On trouvera également dans cet ouvrage la déclaration de la conférence, les discours d’ouverture et une synthèse de la conférence.

Ce volume ne manquera pas d’intéresser tous ceux qui veulent en savoir davantage sur ces thèmes après avoir lu les articles de ce numéro d’Unasylva. Pour en obtenir un exemplaire, contacter [email protected].

Coordonner les politiques entre la foresterie et les autres secteurs

Cross-sectoral policy developments in forestry. Y.C. Dubé et F. Schmithüsen, éd. 2007. Wallingford, Royaume-Uni, FAO et CAB-International. ISBN 978-92-5-105641-7.

Étant une ressource essentielle au développement économique et social, les forêts méritent une attention particulière dans divers domaines stratégiques. La protection des forêts et les pratiques forestières sont étroitement reliées, par exemple, aux politiques publiques qui concernent le changement climatique, la biodiversité, la gestion de l’eau et l’agriculture. Les liens intersectoriels des politiques publiques sont, dès lors, indispensables, non seulement pour la promotion de la gestion forestière durable, mais aussi pour le développement durable en général.

Cet ouvrage a été préparé dans le but de renforcer la prise de conscience et la compréhension des impacts favorables et défavorables potentiels des politiques non forestières sur la gestion forestière durable, et d’encourager la formulation de politiques mieux harmonisées entre les administrations forestières et d’autres organismes sectoriels et parties prenantes.

La publication réunit plus de 20 mémoires présentés à une session technique sur les liens intersectoriels dans le domaine forestier, organisée par la FAO et l’Institut fédéral suisse de technologie (ETH), au vingt-deuxième congrès mondial de l’Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO) à Brisbane, Australie, en 2005. Ces mémoires sont complétés par d’autres présentés par de nombreux conférenciers invités. Ensemble, ils fournissent une documentation très diversifiée des progrès accomplis à l’heure actuelle dans la création des conditions politiques, économiques et sociales indispensables pour une gestion et une utilisation durables des ressources forestières, et indiquent les obstacles à franchir afin d’atteindre cet objectif.

La première partie de l’ouvrage présente des aspects généraux et mondiaux à prendre en compte dans le cadre de la coordination des politiques intersectorielles – l’impact des chocs extérieurs, comme la flambée soudaine des prix du pétrole, sur la gestion forestière, les effets des politiques énergétiques et commerciales sur les marchés mondiaux du bois et l’influence de la décentralisation sur l’intégration des multiples exigences pesant sur les forêts. Elle examine les changements de politique survenus après certains accords internationaux, comme le Protocole de Kyoto et la Convention sur la lutte contre la désertification, les intérêts partagés et divergents de l’agriculture et de la foresterie dans le développement rural durable, et l’introduction de systèmes de comptabilité nationale plus détaillés susceptibles de relier plus étroitement les prises de décisions dans le secteur forestier à la planification du développement national.

Dans la deuxième partie, les auteurs examinent les liens intersectoriels des politiques aux niveaux régional, national et local. Les chapitres sur l’Afrique se concentrent, dans une large mesure, sur l’agroforesterie, le régime foncier et les questions de parité, la nécessité d’une intégration accrue des politiques pour promouvoir le reboisement et le boisement, et les processus de planification multi-parties prenantes. En ce qui concerne l’Asie, les aspects environnementaux et économiques de la foresterie, les liens entre les produits forestiers non ligneux (PFNL), la construction de routes et les effets de la population sur la conversion des forêts, ainsi que la contribution de la gestion forestière communautaire à l’économie locale et nationale sont mis en évidence.

Les chapitres sur l’Europe et les Amériques mettent en évidence des modèles d’exigences concurrentielles entre l’utilisation des ressources, l’expansion industrielle et les fortes contraintes imposées sur l’environnement. Parmi les défis constatés en Amérique du Sud, figurent l’effet de ces exigences environnementales sur les pratiques de gestion forestière et les systèmes transfrontières de gestion des bassins versants.

Il ressort du tableau général le besoin d’améliorer la planification et la coordination des politiques à divers niveaux et dans plusieurs secteurs économiques. Un appel est lancé en faveur de la constitution de réseaux régionaux et nationaux en vue de créer et d’échanger des informations et des connaissances sur les bonnes pratiques.

Cette publication est une ressource précieuse pour les responsables des politiques, les propriétaires fonciers et les représentants d’organisations non gouvernementales. Elle servira aussi aux étudiants et aux chercheurs s’intéressant à la foresterie et à l’environnement. Il est espéré qu’elle contribuera à l’adoption d’approches mieux intégrées et plus efficaces du développement aux niveaux des pays et des communautés.

Manipulation génétique en matière forestière

Genetically modified forests: from Stone Age to modern biotechnology. R.D. Burdon et W.J. Libby. 2006. Durham, Caroline du Nord, E.-U.,A., Forest History Society.

Le terme «biotechnologie» est entré dans l’usage courant dans les années 80. Bien qu’il soit utilisé principalement pour indiquer de façon spécifique la manipulation génétique des végétaux et des animaux, au sens large – d’après les auteurs de ce petit volume – le concept couvre tout ce qui associe la biologie à la technologie.

Écrit par deux scientifiques forestiers renommés, cet ouvrage s’adresse aux étudiants, aux responsables des politiques, aux gestionnaires forestiers, aux propriétaires de forêts et aux écologistes. Il est facile à lire et utilise une terminologie aisément comprise. Des encadrés et des notes marginales contribuent à clarifier le texte à l’aide d’exemples et d’études de cas spécifiques. Les termes plus spécialisés sont en caractères gras dans le texte lorsqu’ils sont employés pour la première fois, et expliqués d’une manière simple dans un bref glossaire. Le traitement scientifiquement rationnel, clair et neutre de questions complexes et souvent controversées, agrémentées de traits d’esprit, rend ce livre très agréable à lire non seulement pour les profanes mais aussi pour les spécialistes et tous ceux qui ont une préparation scientifique.

Comme le fait noter l’avant-propos – «l’histoire va de l’époque où l’homme dépendait pour survivre de la chasse et de la cueillette de produits sauvages jusqu’aux essais menés dans un laboratoire stérile où des gènes particuliers sont prélevés sur un arbre et greffés sur un autre». L’histoire de la génétique et de l’amélioration des arbres est décrite dans une série de chapitres brefs et bien illustrés sur: les efforts accomplis dans le passé pour améliorer les arbres, la science de l’hybridation, l’amélioration conventionnelle des arbres, la sylviculture clonale, la science du génie génétique et l’hybridation des arbres au début du vingt et unième siècle. Tout en présentant un excellent examen des progrès accomplis récemment dans la haute technologie, la publication précise aussi que le génie génétique forestier a présenté et présente encore bien plus d’atouts que le simple travail au niveau moléculaire.

Pendant le siècle écoulé, l’emploi de techniques d’amélioration conventionnelles a permis à l’homme d’accélérer la croissance des arbres forestiers sur certains terrains afin de répondre aux besoins humains et environnementaux croissants en bois et en produits non ligneux, tout en conservant les forêts sur d’autres terres gérées pour une protection stricte. Les analyses économiques ont démontré que l’amélioration des arbres assure un rendement de l’investissement supérieur à toute autre pratique forestière. Comme le soulignent les auteurs, la conservation des ressources génétiques forestières doit être considérée comme faisant partie intégrale des programmes d’amélioration des arbres, assurant ainsi leur durabilité.

Cependant, la domestication des arbres forestiers a souvent suscité la méfiance du grand public ou le scepticisme des spécialistes, du fait peut être que de nombreuses personnes estiment que les valeurs esthétiques, de récréation et spirituelles des forêts sont incompatibles avec la valeur commerciale de leurs produits ligneux et non ligneux. Plus récemment, des inquiétudes réelles et imaginées quant aux risques du génie génétique ont enflammé ultérieurement les débats.

C’est ainsi que des défis redoutables sont apparus – non seulement sur le plan technique (comment appliquer, par exemple, les nouveaux progrès des techniques de la génétique, de la biochimie, de la biologie moléculaire et des sciences informatiques à la foresterie), mais aussi sur le plan environnemental, éthique et religieux. Comme le notent les auteurs, l’acceptation sociale, tant publique que politique, est nécessaire pour concrétiser les avantages potentiels de l’utilisation de la biotechnologie en foresterie. Ils soulignent que la gestion des risques visant à apaiser les inquiétudes soulevées par le génie génétique, et un système validé de contrôle, seront indispensables pour obtenir cette acceptation.

L’ouvrage se termine par un examen de la question suivante: la biotechnologie devrait-elle ou non être appliquée aux arbres à l’avenir? Quelles que soient les controverses concernant la technologie utilisée, les auteurs notent que deux importantes questions interconnectées restent encore sans réponse:

Le volume conclut en soulignant que les biotechnologies (y compris le génie génétique) comprennent, comme toute autre nouvelle technologie, des risques et des inquiétudes inhérents. Dans la mesure où ces risques peuvent être réduits au minimum, les biotechnologies susceptibles de renforcer le rôle des plantations forestières et contribuer directement ou indirectement à la conservation des environnements naturels, sont des outils viables capables de satisfaire les besoins humains.

Pour acheter cette publication, voir: www.foresthistory.org

Les insectes nuisibles des forêts tropicales

Tropical forest insect pests – ecology, impact, and management. K.S.S. Nair. 2007. Cambridge, Royaume-Uni, Cambridge University Press. ISBN 978-0-521-87332-1.

Une grande partie de la documentation sur l’entomologie forestière porte sur les insectes des forêts tempérées. Cet ouvrage comble ainsi une importante lacune. Il promeut une meilleure compréhension théorique de la dynamique des populations d’insectes nuisibles et des causes des infestations survenant dans les forêts tropicales. Il décrit les insectes des forêts naturelles et des plantations, ainsi que ceux du bois entreposé, et formule des recommandations pour leur maîtrise et leur gestion.

Le volume se compose de dix chapitres. Un aperçu des caractéristiques des forêts tropicales et de leur gestion est suivi d’une introduction aux insectes de ces forêts, qui examine leur diversité structurelle et fonctionnelle et la notion de ravageur. Le troisième chapitre étudie les fonctions écologiques des insectes dans l’écosystème forestier. Les trois chapitres suivants décrivent l’incidence des insectes nuisibles sur les forêts naturelles, les plantations et le bois entreposé, respectivement. Le chapitre 7 analyse les conditions dans lesquelles les populations d’insectes prolifèrent et sont réglementées par la nature. Le chapitre suivant présente des questions générales d’entomologie forestière et compare les réactions aux insectes nuisibles des plantations par rapport aux forêts naturelles, des plantations d’espèces exotiques par rapport aux espèces indigènes, et des monocultures par rapport aux plantations mixtes. Le chapitre 9 se consacre à différentes techniques de gestion intégrée.

Le dernier chapitre, qui occupe près de la moitié du volume, comprend des descriptions détaillées des principaux insectes nuisibles des forêts tropicales et des techniques de lutte. Ce chapitre offre des références utiles et richement informatives aux forestiers pratiquants, aux planteurs et aux chercheurs qui pourraient vouloir des informations sur un arbre ou un insecte nuisible particuliers. Cependant, il aurait été encore plus utile s’il avait présenté les photos en couleurs. Le coût aurait sans nul doute été plus élevé, mais son utilité à des fins de diagnostic en aurait été renforcée.

Il s’agit d’un ouvrage détaillé qui s’adresse aux étudiants des écoles supérieures et aux chercheurs s’intéressant aux forêts et à l’entomologie forestière tropicale, ainsi qu’aux gestionnaires de plantations forestières dans les tropiques. Sa liste exhaustive de références le rendra encore plus utile à la recherche. Pour encourager une recherche ultérieure, l’auteur a inclus des commentaires sur la présence de certaines lacunes dans la description des insectes nuisibles.

Réforme des politiques et gestion forestière participative en Asie du Sud

Forests, people and power: the political ecology of reform in South Asia. O. Springate-Baginski et P. Blaikie, éd. 2007. Londres, Royaume-Uni, Earthscan. ISBN 978-1-84407-347-4.

Au cours des décennies écoulées, des approches participatives de la gouvernance et de la gestion forestières se sont répandues dans le monde. Cet ouvrage évalue leur mise en œuvre dans les milieux fortement influencés par la politique de l’Inde et du Népal. Les auteurs examinent analytiquement les processus de formulation des politiques, ainsi que les facteurs qui ont influencé les moyens d’existence, montrant pourquoi les réformes des politiques se révèlent souvent si difficiles.

L’ouvrage étudie, en particulier, des aspects de la réforme des politiques de gestion forestière dans trois États indiens (Bengale occidental, Orissa et Andhra Pradesh) et deux régions du Népal (les collines et les plaines). Sur la base d’une recherche et de pratiques sur le terrain qui s’étendent à tous les niveaux, depuis les ménages jusqu’aux principaux responsables des politiques, le volume examine:

Les données ont été collectées dans plus de 60 villages témoins et pendant plus de 1 000 entretiens avec des ménages.

Avec des dizaines de millions d’hectares et des centaines de millions de vies en jeu, le débat concernant les responsables des forêts d’Asie du Sud revêt une importance politique énorme. Analysant des questions de pouvoir et de politique en matière forestière, cet ouvrage fournit une évaluation clairvoyante et approfondie des importantes transitions en cours dans le domaine de la gestion forestière. Il étudie les difficultés que présente la transformation de structures surannées qui interdisent l’accès des pauvres aux forêts et à leurs ressources, et met en discussion l’hypothèse selon laquelle les avantages tirés de la gestion forestière participative et le rôle des forêts peuvent effectivement réduire la pauvreté.

Ces études approfondies et provocatrices intéresseront non seulement ceux qui s’occupent de la foresterie communautaire en Asie du Sud, mais aussi les personnes qui se consacrent à la gouvernance des ressources partout dans le monde. Elles devraient intéresser les responsables des politiques et tous ceux qui ont pris part, au fil des décennies, aux efforts de transformation de la foresterie.

Une contribution au débat sur Prosopis

Is Prosopis a curse or a blessing? – An ecological-economic analysis of an invasive alien tree species in Sudan. J. Laxén. 2007. Tropical Forestry Reports n° 32. Helsinki, Finlande, Viikki Tropical Resources Institute, University of Helsinki.

L’introduction intentionnelle ou involontaire de Prosopis, qui s’est produite dans de nombreux pays tropicaux et subtropicaux au cours de plusieurs décennies, fait l’objet de controverses. Bien que ces introductions aient souvent procuré des avantages environnementaux et économiques, dans de nombreuses situations l’espèces’est propagée agressivement au détriment d’autres cultures.

Cette publication, préparée initialement comme dissertation universitaire, fournit de nouvelles informations au débat international sur les avantages et inconvénients de Prosopis. En centrant son examen sur le Soudan, l’auteur a vérifié si la perception d’impacts nettement négatifs était vraie ou fausse.

Dans les années 60, les forestiers du Soudan ont commencé à introduire l’espèce localement adaptée pour l’établissement de rideaux-abris dans de nombreuses zones rurales densément peuplées. Cette introduction visait, entre autres, à assurer une quantité suffisante de bois de feu et d’autres produits ligneux. Durant les décennies suivantes, il a été constaté que Prosopis tolérait bien les sols arides et semi-arides; au début des années 2000 elle a été largement promue et introduite dans le pays.

Toutefois, pendant les années 90, des problèmes sont apparus dus à la tendance de Prosopis juliflora, l’espèce la plus populaire, à envahir les terrains agricoles et les pâturages, notamment dans les zones agricoles irriguées et aux alentours, et elle a été déclarée une espèce exotique envahissante. En 1995, un décret présidentiel ordonnant son éradication a été promulgué. De nombreux débats se sont déroulés par la suite parmi les forestiers, les chercheurs, les gestionnaires fonciers et les hommes politiques, quant au bien-fondé de cette politique.

La recherche décrite ici a mesuré les impacts de Prosopis juliflora sur les moyens d’existence et les revenus familiaux, ainsi que ses coûts et avantages environnementaux, sociaux et économiques, dans différents types de terrain.

La principale conclusion tirée de la recherche est que, dans maintes situations et pour de nombreux groupes de population (les paysans pauvres sans terre, en particulier), les avantages sociaux et économiques tirés de Prosopis spp. dépassent ou pourraient dépasser les coûts déterminés par son éradication. Cependant, l’auteur fait remarquer que la plupart des ménages ne se rendent pas bien compte de la valeur des produits tirés de cet arbre établi sur leurs terres; c’est ainsi qu’un grand nombre d’agriculteurs achètent du bois de feu, du charbon de bois et des perches plutôt que de produire et d’exploiter Prosopis ou d’en vendre les produits.

Toutefois, dans d’autres situations telle que celle, par exemple, où Prosopis spp. pousse sur un terrain argileux objet d’un projet agricole, il a été constaté que ces végétaux exerçaient un impact défavorable sur les coûts des opérations agricoles; dans ce cas, leur éradication de la zone du projet a commencé sur la base des données recueillies pour l’étude.

En ce qui concerne les aspects environnementaux, l’auteur a étudié les pertes (blocage des canaux d’irrigation) et les gains (fixation des dunes de sable, protection des terres agricoles et des infrastructures contre l’empiètement du sable). Les pertes en biodiversité doivent également être prises en compte et ont peut-être été moins bien examinées dans cette étude.

Ce type de recherche qui utilise des valeurs propres à un site, scientifiquement vérifiables et monétisées de façon réaliste, et qui tient compte des conditions locales (y compris les sols), pourrait servir à évaluer la viabilité de Prosopis spp. dans d’autres situations et d’autres pays. L’auteur souligne que de telles évaluations devraient être réalisables sur le plan pratique, et faciles, rapides et à la portée des autorités et des gestionnaires.


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