(par M. RAKOTOMALALA Claude, Chef SPPA Toamasina)
Le Faritany de Toamasina dispose de 500 Km de côtes allant du cap Masoala jusqu'au Firaisana de Masomeloka et de 22.000 ha de plans d'eaux pour ne citer que le lac Alaotra.
Comme structure administrative, le SPPA. 5 dispose de :
3 | CIRPA | : | Toamasina Fénérive-Est Ambatondrazaka |
2 | SECPA | : | Vatomandry Maroantsetra |
3 | BRIPA | : | Ambatosoratra Tanambe Ambila-Lemaitso |
1 Station Piscicole : Ivoloina
Cette structure existante nécessite un étoffement tant en personnel qu'en équipement.
Type de pêcheries dans le Faritany
La Pêche Industrielle
La société Réfrigepêche est la seule société industrielle à Toamasina. Avec ses deux chalutiers, sa mise à terre était de
1988 | 1989 | |
Poisson | 791 T | 1.000 T |
Crevettes | 145 T | 208 T |
Sources : Rapports annuels SPPA 5
Presque la totalité des crevettes sont exportées.
La société ravitaille la ville de Toamasina en poissons de chaluts et en expédie aussi à Antananarivo et elle étend ses zones de chalutage vers les Fivondronana de Brickaville, Vatomandry.
La pêche Artisanale
Avec cinq embarcations localisées dans le Fivondronana de Toamasina I, cette branche d'activité a pu produire en 1988 avec la méthode de pêche à la ligne 11 T de poissons. En 1989, aucune production n'a pu être réalisée.
Certaines ont abandonné l'activité pêche pour la question de rentabilité de l'opération, d'autres pour une question de pénurie et cherté des piéces détachées.
Beaucoup de demandes d'autorisations de pêche et de licences de chalutage sont en cours d'étude.
Pour promouvoir cette pêcherie, il faut :
Inciter les opérateurs à diversifier les méthodes de pêche pour viser les produits lucratifs disponibles tout en perfectionnant les moyens de production.
Former des pêcheurs sur les méthodes de conservation des produits;
Evaluer les stocks de poissons dans la zone des 2 miles.
Mener les enquêtes monographiques des zones enclavées.
La pêche traditionnelle maritime
Suivant l'enquête cadre, la pêche traditionnelle est effectuée par :
3326 | pêcheurs en eaux marines | avec | 1877 | pirogues |
1736 | pêcheurs en eaux estuaires | avec | 1061 | pirogues |
2663 | pêcheurs en eaux douces | avec | 1460 | pirogues |
Les renseignements sur le lac Alaotra ne sont pas encore disponibles.
Une enquête sur les statistiques de capture et de l'effort de pêche des pêcheurs traditionnels et artisanaux est actuellement en cours.
Les difficultés qui freinent le développement de la pêche traditionnelle maritime sont :
L'isolement et la dispersion des villages de pêcheurs ;
le manque et le mauvais état de routes;
l'éloignement des grands marchés ;
l'individualisme des pêcheurs ;
le faible rayon d'action des pirogues entraînant la surexploitation de certains stocks ;
la cherté des matériels sur les marchés locaux ;
le réseau d'approvisionnement en matériels au niveau de l'administration ne desservant que le Fivondronana et les Firaisana de son implantation ;
les mauvaises conditions de conservation.
L'encadrement, la formation des pêcheurs sur les méthodes de pêche plus prenantes et sur la construction d'unité de traitement des produits entrent dans le cadre des activités de l'Administration.
Des précoopératives de pêche ont reçu des filets issus du troisiéme don Japonais
La pêche traditionnelle continentale
La pêche au lac Alaotra est actuellement au stade de surexploitation dûe à l'augmentation du nombre des pêcheurs et à l'utilisation de matériels non réglementaires.
Elle est aussi menacée par la prolifération du FIBATA (Ophiocephalus sp) et l'envasement favorisé par les feux de brousse.
La pêche dans le Canal des Pangalanes : depuis une dizaine d'années on a constaté une dimunition alarmante de la production qui est dûe principalement à l'absence de communication des lagunes avec la mer.
En effet, les embouchures d'Ampanotoamaizina, Andavakimenarana et Tampolo sont colmatées, ne permettant plus le renouvellement naturel du stock de poissons dans les Pangalanes.
L'aquaculture
La pisciculture était relancée à partir de 1989 après la réhabilitation de la station piscicole Ivoloina.
L'identification des besoins en alevins des paysans est en cours, mais toujours est-il que l'installation de stations de relais s'avére nécessaire pour la bonne gestion de la cession d'alevins.
Le projet de pisciculture et de rizipisciculture dans la CIRPA d'Ambatondrazaka est prometteur aprés les enquêtes préliminaires de vulgarisation.
(M. RALISON, Directeur á la SOMAPECHE)
Introduction
Le développement de la pêche dans une aire maritime donnée est subordonné à l'injection d'hommes, de capitaux et de technologie approprié selon un dosage tenant compte de multiples considérations dont certaines à caractére économique et/ou politique. L'injection de ces facteurs de développement est déclenchée, sinon stimulée, par la connaissance préalable de l'existence en quantité exploitable d'espéce-cibles dans l'aire maritime considérée.
On passera donc en revue ci-après les prospections halieutiques et pêches expérimentales passées et on rappellera leurs résultats. Auparavant, un rappel des conditions hydrométéorologiques influençant la pêche sera fait.
I. Conditions de milieu
Le Faritany de Toamasina qui s'étend de la presqu'île de Masoala au nord jusqu'aux environs de Nosy-Varika au Sud, fait face à l'Océan Indien et est caractérisé par une côte rectiligne si l'on excepte le baie d'Antongil. L'île Sainte Marie ou Nosy Boraha constitue par ailleurs le deuxiéme accident de cette côte uniforme sinon monotone.
Du fait de l'éloignement des Etats voisins, le principe des 200 miles de zone économique exclusive est applicable sans restriction dans les eaux du Faritany, sauf à hauteur du Cap Masoala - Ile Sainte Marie : le principe de la ligne médiane y est appliqué au regard de la proximité de Tromelin qui est revendiquée aussi bien par la France que par l'île Maurice.
Les côtes malgaches sont soumises dans leur ensemble à l'alternance de la mousson de nord-ouest de Novembre à Mai (saison humide ou été austral), et de la mousson de Sud-Est ou alizé de Mai à Septembre (saison séche ou hiver austral). Sur la côte Est toutefois, les alizés dominent pendant toute l'année : les effets de la mousson d'été austral et des vents locaux (brises de terre et de mer) y sont faibles.
Un élément météorologique important de la région est constitué par les cyclones tropicaux qui rendent la navigation périlleuse. De 1920 à 1972, 69 cyclones ont frappé la côte Est ; soit une moyenne de 1,3 cyclone/an.
La façade maritime du Faritany longue de 640 Km est bordée d'un plateau continental étroit de 3–5 miles sauf en baie d'Antongil ou ledit plateau couvre une superficie de 800 m2 parce que cette région donne directement sur l'océan ouvert, les conditions marines y sont très dures et on ne compte que 59 jours de mer/an dont 21 jours de mer/an avec vents de vitesse inférieure à 10 Km/h, respectivement dans la région de Sainte Marie et sur la partie située au Sud de Toamasina (MOAL, 1974). On doit reconnaître toutefois que ces estimations thèoriques ne sont pas verifiées dans la pratique. RAKOTOMAVO (1987), dénombrait entre 150 et 200 jours de mer pour les pêcheurs traditionnels durant l'année 1986, contre 86 jours de mer pour les pêcheurs artisanaux de la pré-coopérative VATOARA (la différence venait du fait que l'embarcation motorisée de la VATOARA était souvent en panne mécanique…).
Sur la côte Est Malgache, et plus précisement dans la région du Cap Masoala - Ile Sainte Marie, bute le courant Sud Equatorial (C.S.E.) et l'hypothèse de l'existence dans cette zone d'un upwelling, non-vérifié jusqu'à présent, a été émise par plusieurs auteurs (SCHOTT, 1943 ; DEFANT, 1961 ; OVTCHINNIKOV, 1961 ; MENACHE, 1961). Le C.S.E. se divise en 2 branches après avoir heurté la côte Malgache, et la branche australe longe la façade maritime du Faritany en direction du Sud. Dans l'ensemble les eaux qui baignent Madagascar sont chaudes et pauvres en éléments nutritifs dissouts venant des grandes profondeurs ; cette particularité est vérifiée en ce qui concerne les eaux du Faritany de Toamasina. Notons par ailleurs que les rares tirs de bathythermographes effectués ont montré l'existence d'une thermocline très accentuée vers 100m.
II. LES RESSOURCES HALIEUTIQUES
2.1. Les ressources exploitées
Il n'y a pas de pêcheurs traditionnels à temps plein sur la côte Est mais seulement des pêcheurs-agriculteurs du fait d'une part des conditions marines peu favorables et d'autre part de l'attrait des cultures de rente (vanille, girofle, café…) et des contraintes de la riziculture qui permet deux récoltes par an.
Tableau 1 :
Pêcheurs traditionnels et pirogues dans le Faritany de Toamasina.
Années | 1969/71 (1) | 1977 (2) | 1981 (3) | 1989 (4) |
Pêcheurs | 602 | 1.791 | 1.791 | 3.276 |
Pirogues | 406 | - | 600 | 1.877 |
(1) données de COLLART (1972).
(2) données du Service de la Pêche Maritime.
(3) données de REY (1982).
(4) Rakotomalala (1989).
La production comprend presque exclusivement des poissons capturés (i) sur les fonds meubles avec des filets maillants et (ii) sur les fonds récifaux à la palangrotte. Dans le premier cas on rencontre principalement Otolithes argenteus (Telonify), Atule mate (Batola) et Decapterus kiliche ; dans le second cas les captures sont constituées de Lethrinus spp. La traîne est aussi pratiquée par les piroguiers en allant vers les lieux de pêche ou en revenant de ceux-ci ; les captures sont constituées de Scomberomorus commersonii (Lamatra) et de Requins divers (Antsantsa).
Les autres ressources traditionnellement exploitées sont les holothuries (trépangs), les crabes, les langoustes, les chevaquines et les bichiques.
La pêche artisanale motorisée est pratiquée par la pré-coopérative VATOARA et dans une certaine mesure par la REFRIGEPECHE-EST, du moins durant l'exercice 1986. Les captures en poissons sont identiques à celles de la pêche traditionnelle auxquelles il faut ajouter des produits exclusifs de chalutage : crevettes Peneides et poissons d'accompagnement (Upeneus spp, Leiognathus spp, Sourida undosquamus…).
Le chalutage industriel qui est récent dans le Faritany exploitait au départ les fonds de la baie d'Antongil ; ultérieurement les chalutiers ont mis en valeur les fonds situés au Sud de cette baie et actuellement les zones chalutées s'étendent jusqu'au Sud du port de Toamasina. Les Peneides constituent les espèces-cibles majeures :
Les poissons demersaux d'accompagnement sont identiques à ceux capturés par les crevettiers de la côte Ouest : Psettodes erumei (Tsimananila), Otolithes argenteus (Telonify), Rastrelliger kanagurta, Upeneus spp (Mondrazy)…
Il convient de souligner ici que Toamasina avait servi de base opérationnelle à certain moment à des dizaines de palangriers formosans, sud-coréens et japonais traquant le thon de profondeur dans l'Océan Indien occidental. Les prises étaient réalisées en parties dans la Z.E.E. faisant face à la côte Est malgache. Plus récemment le thonier “PHOENIX-1” de la K.G.K.K. avait réalisé en 73 jours de pêche dans ladite Z.E.E. (juin à Août 89), une capture de 100 T dont 4 % de Germon, 14 % d'Albacore et 58 % de Patudo.
Notons qu'au niveau du Faritany sur 1.200 T de produits marins commercialisés en 1988 sur les marchés contrôlés (consommation locale), 82 % étaient constitués de poissons, 8 % de requins et raies, 4 % de crevettes et 4 % de divers comprenant le seiches, les bichiques, les chevaquines et les crabes. Les exportations s'élevaient pour le même excercice à 290 T de produits finis dont 75 % de crevettes, 7 % de trépangs, 4 % de langoustes, 4 % de burgos et 10 % de divers comprenant chevaquines, poulpes et crabes.
2.2 Les ressources exploitables
A. Les poissons de fonds meubles
Utilisant un chalut de fond de 23,5 m de corde de dos et de 31,5 m de bourrelet avec un maillage de cul de 25 mm de côte, SCHMIDT et DUPONT (1974) obtenaient en baie d'Antogil et sur le plateau des environs de l'Ile Sainte Marie, des rendements en poissons demersaux de 291 Kg/h entre 10 et 20 m et de 219 Kg/h entre 21 et 65 m. Les captures en poissons fins oscillaient entre 100 et 200 Kg/h et constitués principalement de Mullidae, de Decapteurs s.p, de Psettodes erumei, d'Otolithes argenteus et d'Alectis s.p. Des concentrations saisonnières de Rastrelliger kanagurta furent notées.
En juin 1983, le R/V “FRIDTJOF NANSEN” explora les côtes australes et austro-orientales malgaches de Toliara à Toamasina en passant par le Cap Sainte-Marie. Dans la zone comprise entre les latitudes 22°S et 17°S, c'est à dire de Manakara jusqu'au nord de Toamasina, les résultats obtenus avec un chalut de fond de 41 m de corde de dos et de 20 mm de côte de maillage de cul furent les suivants:
- | capture moyenne | : | 44,3 | Kg/h ; |
- | densité | : | 572 | Kg/Km2 ; |
- | aire | : | 4.500 | Km2 ; |
- | biomasse vierge | : | 2.500 | T |
A noter que le talus continental a été reconnu impropre au chalutage sur l'ensemble de la côte Est malgache.
B. Les poissons pélagiques
A l'issue d'un projet FAO exécuté de 1968 à 1974 il avait été admis que le plateau continental malgache est plutôt dépourvu en petits poissons pélagiques si l'on excepte quelques concentrations qui ne pourraient supporter toutefois une exploitation industrielle. La baie d'Antogil fait partie de ces exceptions.
Un second projet FAO fut exécuté en 1980–82 en utilisant des techniques d'investigation plus performantes que ne l'avait fait le premier projet (cf. echo-intégration…). De nouveau la baie d'Antongil fut la seule région intéressante : elle contient (i) des concentrations d'espèces déjà connues sur le marché local (maquereau indien, barracuda, lamatra...) et (ii) des stocks encore méconnus et qui sont exploitables sur une base artisanale (Sardinelles, Anchois…). Des calculs de biomasse ont été effectués et les résultats sont les suivants :
Z O N E | MOIS | SURFACE (m.2) | BIOMASSE (T) | POTENTIEL DE PRODUCTION (T) |
Baie d'Antongil | Mars | 800 | 27.500 | 5.300 |
Baie d'Antogil à Toamasina | Mars | 400 | 22.320 | 6.500 |
T O T A L | 49.820 | 11.800 |
Tableau 2 : Résultats de prospections acoustiques quantitatives.
Ces résultats de potentiel de production ont été obtenus en utilisant l'équation de BEDDINGTON et COOKE (1983), avec M = 0,8 ; K = 0,5 et en admettant l'âge de premier recrutement égal à 1 an (ce qui donne un potentiel de production égal à 23 % de la biomasse vierge…).
Le B/R “FRIDTJOF/NANSEN” avait obtenu des rendements horaires inférieurs à 5 Kg avec un chalut pélagique sur la côte Est en 1983. Il a par contre réalisé des pêches de 74 Kg/h de petits poissons pélagiques à migrations verticales circadiennes, avec un chalut de fond. La biomasse vierge fut estimée à 12.300 T entre Toamasina et Itapera (nord-Est de Tolagnaro), correspondant à un potentiel de production de 1.600 T (M = 0,5 ; K = 0,3 ; recrutement = 1 an ...).
(Par M. RANDRIAMBOLA, Chef CIRPA de Toamasina)
I. LA PECHE MARITIME
La circonscription de Toamasina couvre 7 Fivondronampokontany : Toamasina I, Toamasina II, Brickaville, Vatomandry, Mahanoro, Antanambao-Manampotsy et Marolambo où il y a 300 Km de côtes environ de Namahoaka (Foulpointe) au Nord jusqu'à Ambinanivolo (Masomeloka) au Sud. Deux de ces Fivondronampokontany seulement n'ont pas de façade maritime à savoir Antanambao-Manampotsy et Marolambo.
On y trouve les trois types de pêche:
I.1. Pêche industrielle
La REFRIGEPECHE-EST est l'unique société industrielle de pêche travaillant dans le Faritany de Toamasina. Elle dispose actuellement de deux chalutiers congélateurs capturant des crevettes et des poissons et des installations à terre (chambres de stockage, bureau et trois points de vente).
La quasi-totalité des crevettes sont réservées à l'exportation:
soit une augmentation de 65% aussi bien en quantité qu'en valeur par rapport à l'année 1988.
Elle tient également un rôle capital dans l'approvisionnement des marchés intérieurs (Toamasina et Antananarivo) en poissons congelés. En effet, en 1988, 62% (soit 517.303 Kg en valeur absolue) et en 1989, 68% (soit 600.804 Kg) des produits marins sur le marché de Toamasina proviennent de cette société.
Si en 1988, la quantité de poissons mise à terre n'était que de 79 T, en 1989, la production atteignait 1.005 T.
I.2. Pêche artisanale
La pêche artisanale qui, par définition, est pratiquée par des embarcations motorisées dont la puissance n'excède pas les 25 CV, contribue aussi au ravitaillement du marché de Toamasina.
Il y a une embarcation à Foulpointe et cinq à Toamasina. Leur production est estimée à 4 T/an. Le nombre de jours de sortie annuelle tourne autour de 120 à 150 jours.
Le seul et grand problème de la pêche artisanale reste toujours la pénurie de pièces détachées pour les moteurs et aussi pour une question de rentabilité économique, quelques embarcations ont été arrêtées purement et simplement ou reconverties pour d'autres activités, pour exemple le transport.
I.3. Pêche traditionnelle
La pêche traditionnelle est réalisée avec des pirogues monoxyles sans balancier mues à la pagaie et quelquefois à la voile. Selon les résultats de l'enquête-cadre, la pêche traditionnelle est effectuée par 763 pêcheurs avec 475 pirogues en milieu maritime et par 1.051 pêcheurs avec 605 pirogues en milieu estuarien dans toute la Circonscription.
La zone de pêche des pêcheurs traditionnels se trouve principalement dans les lagons, dans les baies, dans les lagunes côtières protégées et rarement au-delà des récifs. Au Sud, la pêche traditionnelle est très épisodique car la mer y est très dure (Ambila - Vatomandry).
La pêche traditionnelle est sujette aux aléas climatiques, ce qui réduit le nombre de sortie par an à 90 – 100 jours. Une sortie dure environ 5 à 10 heures.
La production individuelle est estimée à 500 – 700 Kg/an. Toutefois, selon les dires des pêcheurs, une nette diminution de la prise se fait sentir, aussi bien en quantité qu'en taille.
La méthode de pêche appliquée dans toute la circonscription reste la même: filet, ligne, harpon. Dans les estuaires, le filet maillant est souvent utilisé comme une senne de plage.
Les facteurs qui peuvent freiner le développement du secteur pêche traditionnelle sont:
le caractère occasionnel de l'activité pêche (seuls les pêcheurs exerçant cette activité en ville sont à la limite des professionnels) ;
le faible rayon d'action des pirogues qui conduit à une surexploitation des lieux de pêche régulièrement fréquentés ;
la faible capacité de capture ;
le prix de certains matériels de pêche ;
l'enclavement de certains villages de pêcheurs.
Ainsi, nous devrions axer notre effort :
d'une part pour diversifier la méthode de pêche en encadrant ou en formant les pêcheurs sur les méthodes de pêche plus prenantes ;
d'autre part pour rechercher une embarcation permettant :
Enfin, la circonscription de Toamasina dispose d'un réseau d'approvisionnement en matériels de pêche à Vatomandry. Le chiffre d'affaires durant ces 4 mois d'ouverture s'élève à 688.893 FMG.
II. LA PECHE CONTINENTALE
La pêche continentale dans la circonscription de Toamasina est surtout exercée dans le canal des Pangalanes par les riverains. Selon les résultats de l'enquête-cadre, il y a 2.534 pêcheurs en eau douce avec 1.378 pirogues.
Bon nombre de pêcheurs sont des pêcheurs occasionnels du fait :
d'une part, du caractère saisonnier des espèces à capturer, exemple les Mugilidae (Zompona) de Mai à Juillet ; les crevettes (oran-dava) pendant la période de nouvelle lune...
d'autre part, des méthodes de pêche pratiquées à base de barrages au bout desquels se trouvent les nasses fabriquées avec des grillages, des tamis, des filets de petite maille ou avec des matériaux locaux tels que vahipika (Hypocratea), taolan-kira ou fibre de raphia, hisatra… On distingue :
Les pêcheurs utilisent également :
Selon les chiffres disponibles fournis par notre agent à Ambila Lemaitso, la consommation locale en produits d'eau douce ou saumâtre était de 21.396 Kg en 1987, 15.693 Kg en 1988 et 15.698 Kg en 1989.
Les problèmes majeurs de la pêche dans le canal des Pangalanes sont :
la pénurie et la cherté des matériels nécessaires à la construction des grandes nasses tels que grillages galvanisés de différents maillages, tamis à maille carré.
le tavy (culture itinérante sur brûlis), la fabrication de charbon et autres formes de destruction de la forêt ne facilitent pas l'acquisition des gaulettes et des lianes ou vahy.
l'exploitation de barrage intégral source à la fois de problème vis-à-vis du stock et de tension sociale. En effet, les pêcheurs utilisent un filet mobile sur la partie réservée à la navigation.
la méconnaissance du niveau réel des stocks dans le canal.
l'obstruction de l'embouchure du chenal à Toamasina (exutoire Nord) par Eichornia crassipes ou Jacynthe d'eau, qui bloque les échanges normaux entre l'eau de mer et l'eau douce.
l'existence d'environ une cinquantaine de barrages à poissons d'Ivondro jusqu'à Ambila-Lemaitso, alors qu'un seul est amodiataire.
l'Ophiocephalus sp, connu sous le sobriquet de FIBATA commence à faire son apparition dans les Pangalanes. Une petite quantité arrive au marché de Toamasina (frais ou fumé). Les modes de capture restent la ligne dormante, le harpon et également le vovomora.
Dans le souci d'améliorer la production dans les Pangalanes, on pourrait envisager :
d'étudier la période d'ouverture et de fermeture de la pêche au mulet afin de préserver la pérénnité de l'espèce ;
de favoriser la communication avec la mer ;
de reprendre les opérations de déversement d'alevins ;
de relancer à nouveau l'acadja ou “zone refuge”.
Quant à la destruction de la forêt, il faut veiller à ce problème dès maintenant. Le souhait des riverains est de réadopter le système de forêt reservée par communauté, afin de préserver la nature.
Il faut prendre une décision quant à la situation d'amodiation du droit de pêche dans les Pangalanes.
III. L'AQUACULTURE ET LA PRODUCTION D'ALEVINS
La station piscicole d'Ivoloina a été réhabilitée à partir de l'année 1988. Elle est constituée par 17 étangs ayant une superficie totale de 31 à 65ha. Pendant la campagne 1989–1990, ll de ces étangs seulement étaient fonctionnels à cause de l'insuffisance du débit d'eau d'alimentation.
On y élève depuis Mars 1989 des pré-géniteurs de carpe royale, carpe miroir, cyprin doré et de tilapia en provenance de la station piscicole d'Analabe. Le mode de reproduction adopté est le système naturel.
L'identification des besoins en alevins de la circonscription de Toamasina et celle de Fénérive-Est est en cours. Toutefois, l'année derniére, nous avons pu céder :
soit un total de 8.024 alevins. Ces alevins ont été cédés à des pisculteurs de Toamasina et de Soanierana Ivongo.
La riziculture commence à envahir de plus en plus les bas-fonds de la région. La rizipisciculture est encore inconnue dans notre circonscription. Par contre, la pisciculture en étang a été déjà pratiquée par la population, mais faute d'approvisionnement d'alevins, ces pisciculteurs se contentent de grossir les espéces capturées dans le milieu naturel.
Les contraintes majeures de la station pour atteindre ses objectifs sont :
l'insuffisance du nombre de bassins d'alevinage, à signaler que la passation officielle entre le service des Eaux et Forêts et le service de la Pêche et Aquaculture concernant tous les bassins existants dans la station forestiére d'Ivoloina n'a pas encore eu lieu.
lors de la campagne de cession d'alevins, l'absence de station de relais dans les endroits les plus éloignés ce qui limite l'expansion de cette activité.
Cette année, la station piscicole d'Ivoloina se propose de produire des alevins de carpe par la méthode semi-naturelle sur kakaban. Tandis que pour les cyprins dorés et les tilapias, la reproduction naturelle est de mode. On essaie également d'élever des espéces trés appréciées sur le marché tels que : le Fony ou Paratilapia polleni, le Masovotoaka ou Paretroplus polyactis.
Inciter des gens à faire la pisciculture á côté de la ressource naturelle plus ou moins abondante et qui ne demande qu'à être exploitée, nécessite une trés forte sensibilisation et une vulgarisation de longue haleine des techniques piscicoles.
Les pisciculteurs sont confrontés également à d'autres problèmes qui limitent leurs productions :
l'absence de provende appropriée aux poissons sur le marché afin d'accélérer leur croissance. Cette carence entraîne l'adoption du systéme extensif ;
l'inondation qui favorise la fuite des poissons élevés
l'introduction incontrôlée des espèces carnivores dans les étangs (Toho, Fibata …).
(Par M. RANDRIAMBOLA Tiana - Chef CIRPA)
Situation Administrative
La CIRPA est composée de 6 Fivondronana :
Le service administratif est composé de la Circonscription basée à Fénérive-Est et la Section de Pêche de Maroantsetra.
I. Activité de la Pêche Maritime dans la CIRPA
Cinq (5) des six (6) Fivondronana ont toutes une façade maritime qui totalise, outre le pourtour de l'île Sainte-Marie, les 350 Km de côte.
I.1. La Pêche Traditionnelle Maritime
D'aprés l'enquête cadre on a :
PECHEURS | PIROGUES | |||||
D | E | M | D | E | M | |
F/E | 82 | 104 | 299 | 95 | 58 | 217 |
S/I | - | 152 | 487 | - | 86 | 188 |
M/N | - | 180 | 605 | - | 74 | 240 |
MAR | 47 | 249 | 743 | 47 | 238 | 651 |
S/M | - | - | 429 | - | - | 106 |
TOTAL | 129 | 685 | 2.563 | 82 | 456 | 1.402 |
Observation :
L'embarcation utilisée est la pirogue monoxyle avec ou sans balancier et mûe à la pagaie et la voile.
Les pêcheurs sont surtout des agriculteurs - pêcheurs plutôt que l'inverse, l'agriculture est plus importante (riz, cultures vivriéres, ...) et souvent, c'est l'argent de la pêche qui est investi dans l'agriculture. Ce phénomène est observé dans les regions éloignées des villes (centre de consommation) :
dans les villes, en effet, la production est plus facilement écoulée. Ainsi, on peut observer des pêcheurs à plein-temps qui pratiquent cette activité par manque d'emploi. Cela favorise en plus beaucoup de gens non pêcheurs qui investissent par l'achat de filets et de pirogues et pratiquent le métayage.
Pour les régions éloignées des villes, le probléme de l'écoulement des produits limite la production, alors les pêcheurs ont tendance à faire le minimum d'investissement. Or, à côte, les paysans pratiquent aussi l'activité agricole. La pêche n'est alors qu'une activité complémentaire pratiquée intensement pendant les bonnes saisons climatiques qui coîncident avec la baisse des activités agricoles.
Caractéristiques de la Pêche Maritime Traditionnelle
Importance des aléas hydro-climatiques : dominance des houles et des alizés du Sud-Est. Or, l'embarcation utilisée est rustique, peu adaptée aux conditions, d'où le rayon d'action est faible.
Dominance de l'utilisation du filet maillant dont l'emploi est dans les zones peu éloignées du rivage.
La taille des captures est faible (capture des filets maillants) sauf pendant les bonnes saisons (à partir de Septembre jusque vers la fin de l'année) où la pêche plus au large est pratiquée avec des lignes de traîne ou des palangres.
la Production est constituée dans sa quasi-totalité de poissons.
Contraintes et Problémes
Etendue de la zone de pêche faible vers le large à cause de l'embarcation mal adaptée aux conditions.
Enclavement et éloignement des villages de pêche par rapport aux centres de consommation (villes), et inexistence de collecte réguliére.
Beaucoup d'opérateurs se sont contentés uniquement du potentiel qui existe dans la région et ont pensé pouvoir collecter directement les produits en quantité sans effort de vulgarisation ni d'information.
Or, les pêcheurs veulent avoir l'assurance de la pérennité de la collecte avant de se lancer et de se spécialiser dans la production.
Des pêcheurs traditionnels se plaignent de l'attitude des pêcheurs industriels qui n'hésitent pas à pêcher dans les zones reservées à la pêche traditionnelle.
Suggestions
Motorisation pour augmenter le rayon d'action et surmonter les contraintes climatiques, ce qui entrainerait le développement de la pêche artisanale.
Les opérateurs sont invités à se rapprocher un peu plus des pêcheurs et de les informer sur les demandes tant en qualité qu'en quantité des produits.
Etablissement d'une chaîne de froid pour la conservation doit être établi, allant de paire avec la collecte et le développement de la pêche.
Une étude des stocks des ressources fragiles, comme le trépang, la pieuvre, la langouste est à réaliser.
I.2. La Pêche Artisanale
Aucune activité jusqu'à présent mais à développer.
I.3. La Pêche Industrielle
Des zones rattachées à la CIRPA sont exploitées par la pêche industrielle, comme la baie d'Antongil et des zones en face des Fivondronana de Soanierana-Ivongo et Fénérive-Est. Les débarquements se font par contre à Toamasina où il y a les infrastructures portuaires, et c'est l'administration halieutique de Toamasina qui contrôle leur production.
II. La Pêche Continentale
La pêche continentale est pratiquée pour la subsistance et comme appoint aux revenus obtenus avec d'autres activités de production.
Les produits d'eau douce sont variés mais en faible quantité, ce sont : les poissons (tilapia, anguille, toho…), les crevettes (Macrobrachium sp, caridine…).
Les plans d'eau exploités sont les riviéres, fleuves et marais, et les matériels utilisés sont variés : filets, lignes, différents casiers et nasses, barrages…
Aucun développement spectaculaire ne peut pourtant être espéré de la pêche continentale vu le potentiel existant; c'est à l'aquaculture qu'il faut recourir pour augmenter la production (poisson d'eau douce, etc …)
III. L'aquaculture
Certaines régions comme Fénérive-Est ou Soanierana Ivongo pratiquent des formes de pisciculture par l'empoissonnement naturel ou intentionnel de retenues d'eau ou d'étangs avec du poisson (Tilapia) provenant des riviéres avoisinantes.
La grande disponibilité en eau (rivières, ruisseaux, marais et risiéres) devrait entraîner le développement de la pisciculture. Les habitants de la région (au moins ceux des Fivondronana de Fénérive, de Soanierana Ivongo et Vavatenina) pratiquent déjà la pisciculture extensive.
Dans le passé, ils avaient commandé des alevins. L'installation de producteurs privés d'alevins serait souhaitable pour subvenir aux besoins de la population.
(par M. RAZAFINDRALAMBO, Chef CIRPA d'Ambatondrazaka)
I. LA PECHE
I.1. Situation actuelle
Situation Administrative
La CIRPA d'Ambatondrazaka comprend cinq (5) Fivondronampokontany :
Le bureau de la CIRPA et la Brigade de Pêche et de l'Aquaculture d'Ambatosoratra sont installés dans le Fivondronana d'Ambatondrazaka, avec trois Techniciens.
Dans le Fivondronana d'Amparafaravola, on a la Brigade de Pêche de Tanambe avec un seul technicien.
La CIRPA d'Ambatondrazaka ne posséde aucun moyen de déplacement.
La pêche au Lac Alaotra
Le Lac Alaotra constitue un plan d'eau de 22.000 ha de superficie. Avant, ce lac était renommé par ses productions énormes en différentes espèces : carpe, cyprin doré, black bass, tilapia (marakely), anguille, toho, caridine (patsa mena)
Ces espèces étaient très appréciées par les consommateurs et les prix des poissons étaient à portée de toutes les familles.
Mais depuis quelques années, la production du lac diminue de plus en plus et les autres espèces ne se voient plus que rarement.
Les pêcheurs utilisent comme matériels :
STATISTIQUES
A N N E E | NBRE DE PECHEURS | NBRE DE PIROGUES | PRODUCTIONS(en tonnes) |
1988 | 3.900 | 2.958 | 677 |
1989 | 4.200 | 3.560 | 400 |
Ces chiffres sur la production sont loin d'être la réalité parce que le Service ne peut pas encore couvrir la totalité des activités à mener. Les produits de la pêche sont vendus sur les marchés locaux, une partie est expédiée journalièrement vers Antananarivo par les collecteurs et une autre partie acheminée par train aux différentes gares jusqu'à la ville de Moramanga. La majeure partie des produits sont vendues à l'état frais et une partie séchée et fumée. Le fumage est pratiqué à la méthode traditionnelle (la conservation ne dure pas plus de deux jours).
I.2. Contraintes :
La production du lac diminue de plus en plus. Ceci est dû à :
I.3. Activités prioritaires :
dotation en matériels et personnel de la CIRPA;
suppression de l'utilisation de filet à petites mailles (Ramangoaka);
réempoissonnement du lac par les moyens de l'élévage en cage ou de pré-grossissement dans les bassins piscicoles;
respect des réglémentations en vigueur par les pêcheurs; des agents spécialisés autres que les agents de vulgarisation seront chargés de cette tâche.
I.4. Projets à court et à moyen termes
limiter la prolifération du FIBATA par la recherche de moyen de capture efficace et valoriser son utilisation
renforcer le contrôle de salubrité des produits de la pêche : proposition aux collectivités décentralisées de mettre des unités de fabrique de glace et de construire des marchés à toiture pour que les poissons soient vendus sous l'ombre et non pas exposés au soleil.
sensibiliser les pêcheurs à la valorisation des produits et les encadrer dans les techniques de conservation (fumage, séchage, salage).
sensibiliser les collectivités décentralisées à l'aménagement des marchés de poissons : (toiture, eau propre, évacuation d'eaux usées, tables de vente …)
collaborer avec les services des Eaux et Forêts et de la vulgarisation agricole en vue de la protection des bassins versants.
faire des études sur la reproduction et la méthode de capture des anguilles.
II. LA PISCICULTURE ET LA RIZIPISCICULTURE DANS LA CIRPA D'AMBATONDRAZAKA
La pisciculture et la rizipisciculture évoluent à des vitesses différentes dans les 5 Fivondronampokontany
II.1. Pisciculture
La vulgarisation de la pisciculture a été déjà entreprise depuis longtemps par le service des Eaux et Forêts. Les habitants environnants de la station piscicole d'Analabe à Moramanga pratiquent déjà la pisciculture.
Quand au Fivondronana d'Anosibe an'Ala, la route est impraticable presque toute l'année. Aucune vulgarisation n'est possible sans voie de communication. Beaucoup de pisciculteurs de la région du Lac Alaotra (Fivondronana d'Amparafaravola et d'Ambatondrazaka) sont déjà sensibilisés, mais, ils se sont heurtés à l'insuffisance d'alevins du fait que la station piscicole se trouve à une centaine de kilométres, avec une route presque impraticable pendant la saison de pluie.
L'existence de plusieurs plans d'eau et de riviére dans la CIRPA est un élément favorable à la pisciculture qui mériterait donc un effort particulier de vulgarisation.
II.2. Rizipisciculture
Amparafaravola et Ambatondrazaka constituent le grenier à riz de Madagascar avec ses 86.000 ha de riziéres. Une rizipisciculture réussie dans ces régions résoudrait une partie de la déficience protéîque de la région. Mais toutes ces riziéres ne peuvent pas toutes accueillir les techniques de la rizipisciculture. En effect, 75% de riziéres soient 64.000 ha sont irriguées mais le reste est tributaire des eaux de pluies. Bien qu'on n'ait pas sensibilisé les rizipisciculteurs dans la région de Lac Alaotra, les poissons arrivaient dans les rizières de leur propre gré, poussés par les courants pendant les crues des riviéres et des lacs, et sont retenus par les digues lors des décrues.
La région d'Andilamena, avec ses 7.500 ha de riziéres irriguées mérite une vulgarisation en rizipisciculture. Cette vulgarisation devrait être suivie d'une vulgarisation des techniques de traitement de conservation (fumage, salage, séchage) à cause de la difficulté d'évacuation des produits frais).
Dans la région de Moramanga, une action plus poussée avec ses 17.000 ha irrigués et la station piscicole située tout près annonce une vulgarisation meilleure.
Quand au cas d'Anosibe an'Ala, le mauvais état de route nuit à la vulgarisation de ses 900 ha de riziéres irriguées.
Ainsi donc, un potentiel large de rizipisciculture et de pisciculture s'annonce prometteur dans la CIRPA d'Ambatondrazaka.
Mais rizipisciculture et pisciculture impliquent vulgarisation.
LES BESOINS
La vulgarisation étant l'art de transmettre le savoir-faire aux gens ciblés, il faudrait adopter dans la CIRPA le systéme de la vulgarisation de groupe.
La vulgarisation de la rizipisciculture et de la pisciculture de la CIRPA d'Ambatondrazaka nécessite donc :
en premier lieu l'implantation d'un réseau de vulgarisation qui est encore absent actuellement c'est à dire :
moyens personnels (vulgarisateurs piscicoles qualifiés par Firaisana).
moyens matériels de bureau dans la ville d'Ambatondrazaka avec mobiliers, moyens de transport pour le suivi à tous les niveaux (voitures et motos), matériels didactiques de vulgarisation.
en second lieu la création d'une station relais dans la région du lac Alaotra;
en troisiéme lieu la création de la SECPA de Moramanga qui s'occupera de la vulgarisation dans les Fivondronana de Moramanga et d'Anosibe an'Ala.
III. PROJETS DE VULGARISATION
L'action de vulgarisation dépend des moyens (personnels et matériels).
III.1. A court terme
En pisciculture :
constituer 3 barrages (se trouvant dans des zones de protection appartenant au bassin versant) comme bassins de stocks (40 ha). (Région de lac Alaotra)
Assècher pendant la saison sèche 3 barrages (150 ha) et y deverser des alevins (Région d'Andilamena).
Améliorer par un suivi technique plus poussé ce qui existe déjà.
En rizipisciculture :
trouver les exploitants sensibles pour en faire des centres pilotes, principalement les grands propriétaires instruits de la région.
Infiltration auprès des associations de rizipisciculteurs déjà existants (Riziculteurs de la circonscription de la vulgarisation agricole).
Collaborer avec la presse rurale qui tire à 4.000 exemplaires par mois.
III.2. A moyen terme
III.3. A long terme
Vulgariser la pisciculture en enclos ou en cage privée à l'intérieur de lac Alaotra.
L'opération ne peut réussir que dans la mesure où les débouchés sont assurés. De plus, les riziculteurs de la région de Lac Alaotra sont suffisament riches et pourront laisser facilement la rizipisciculture au moindre problème.
(par M. RAKOTOMALALA Claude, Chef SPPA 5)
Le commerce intérieur
Dans l'ensemble de Faritany, les marchés de 4 Firaisana et 8 Fivondronana seulement sont contrôlés pour la consommation locale.
Ainsi, en 1989, 1.201 T de produits marins et 811 T de produits d'eaux douces ont été enregistré sur ces marchés.
Pour la ville de Toamasina, 885 T de produits marins et 119 T de produits d'eaux douces ont été livrés sur le marché. Sur 1.004 T de produits, 85% environ sont des poissons sur lesquels 70% étaient des produits de la REFRIGEPECHE ; le reste, 15% provenait des pêcheurs du Fivondronana de Toamasina I et ceux collectés au niveau des Fivondronana, Fénérive-Est, Toamasina II et Brickaville. La REFRIGEPECHE a expédié 361 T de poissons à Antananarivo.
Le problème d'écoulement des produits frais a été maintes fois entendu au cours de ce séminaire. Les invendus au niveau des villages éloignés des voies de desserte sont tout de suite traités au fumage traditionnel en attendant l'occasion d'évacuation.
Pour les invendus des marchés de Toamasina les commerçants peuvent les stocker dans les chambres froides du Fivondronana de Toamasina I qui, notons le, mérite d'être réhabilitées. Actuellement beaucoup sont des commerçants qui transforment leurs invendus en produits salés.
Cette insécurité des invendus se repercute sur les activités des pêcheurs. En effet, les collecteurs sont obligés de ne plus acheter que les produits provenant de la pêche de nuit.
La situation des chambres froides à Toamasina, lieu d'embarquement des produits, freine aussi les activités des opérateurs : 1.093 et 5.751 pour les produits congelés.
C'est ainsi qu'en 1989, sur 18.650 Kg de produits exportés par les dits opérateurs 18.487 Kg étaient des produits séchés tels que : trépangs, ailerons de requins, crevettes séchées et autres.
Dans les autres grands centres de consommation, les problèmes de la conservation des produits se posent également avec force.
Le commerce extérieur
La production de crevettes est en totalité reservée à l'exportation. En 1989, la Refrigepêche a expédié en France 213 T de crevette, soit l'équivalent de 2.102.000.000 FMG.
18.650 Kg de produits halieutiques exportés par 9 opérateurs de la région avaient une valeur de 140.988.000 FMG.77 T de produits de pêche provenant des autres Faritany ont été embarqués également au port de Toamasina.