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Gestion des incendies de forêt par les communautés locales: Étude effectuée dans les districts de Bolangir, Deogarh et Sundergarh de l’État d’Orissa, Inde


Par Pritam Kumar Nanda et Pravat Chandro Sutar, Vasundhara 14E, Gajapati Nagar, PO Sainik School, Bhubaneswar- 751005, Orissa, Inde
E-mail: [email protected]

RÉSUMÉS

Dans l’État d’Orissa (Inde), la population rurale, qui est fort nombreuse, tire une bonne part de sa subsistance des forêts, notamment du commerce de produits forestiers non ligneux. Du point de vue commercial, les deux produits de ce genre les plus importants sont les fleurs de mahua (Madhuca indica) et les feuilles de kendu (Diospyros melanoxylon). Les fleurs de mahua sont riches en hydrates de carbone et servent de base à la production locale de liqueur, tandis que les jeunes feuilles de kendu sont utilisées pour la fabrication de cigarettes bidi. Tout le monde sait que le feu est utilisé dans les zones boisées pour créer des taillis de kendu et faciliter le ramassage des fleurs de mahua.

Malheureusement, ces activités figurent - à tort - parmi les causes des incendies de forêt évoquées habituellement de sorte que les populations qui vivent de la forêt sont considérées comme étant à l’origine de ces incendies. Toutefois, ce qui est passé sous silence, c’est la pauvreté dans laquelle vivent ces populations.

Cette recherche sur la gestion communautaire des incendies de forêt a été entreprise parce que l’on pensait que les communautés tributaires des forêts seraient disposées à protéger ces dernières et à prévenir ou gérer les incendies en raison de l’importance des forêts pour leur survie. Des études de cas ont été effectuées dans les districts de Bolangir, Deogarh et Sambalpur (État d’Orissa). En effet, ces districts ont un des pourcentages de terres boisées les plus élevés de l’État, de sorte qu’une proportion non négligeable des populations rurales tire des forêts sa subsistance ainsi que des revenus dont elle a le plus grand besoin. Afin d’avoir une vue complète de la situation, des entretiens approfondis ont eu lieu avec les habitants des forêts, les agents de terrain d’une organisation non gouvernementale locale qui travaille dans la zone et des fonctionnaires du Département des forêts sur les trois sites. On a veillé à ce que les femmes et les anciens soient représentés le plus largement possible aux réunions au niveau des villages.

Au cours de l’étude, on a constaté que des mesures de protection des forêts ne sont généralement mises en place que lorsque la communauté intéressée commence à ressentir les effets de la pénurie de ressources. La fréquence des incendies de forêt et leur gestion semblent étroitement liées à la mesure dans laquelle une communauté habitant à proximité d’une forêt en tire sa subsistance. Il est apparu que les populations de deux des trois sites étudiés portaient un intérêt actif à la gestion des forêts. Étant donné que le Département des forêts de l’État manque d’infrastructures et ne dispose que de crédits budgétaires limités, il serait souhaitable d’encourager les initiatives à base communautaire car elles constituent le moyen le plus pratique de gérer les incendies de forêt.


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