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Gestion des incendies de forêt grâce à la participation des communautés locales en Turquie


Par Mustafa Kurtulmuslu et Ekrem Yazici, Ministère des forêts, Atatürk Bulvari, 153, Bakanlikyar, 06100 Ankara, Turquie

RÉSUMÉ

En Turquie, la dégradation des forêts est due à la surutilisation, aux incendies, à la gestion non durable, aux problèmes socio-économiques des habitants des forêts, aux problèmes de propriété et de régime foncier, à la mise en culture des terres boisées, à la colonisation et à la législation peu judicieuse. La Turquie, pays méditerranéen, a dans l’ensemble un climat semi-aride de sorte que 7 millions d’hectares de forêts sont fortement exposés à l’incendie. Dans ce pays, les feux de forêt sont presque toujours provoqués par les activités humaines. Afin de mettre au point des mesures bien fondées dans ce domaine, il est nécessaire de savoir quelles sont les causes profondes de ces activités et comment les communautés participent activement à la gestion des feux de forêt.

L’étude expose les aspects sociaux des incendies de forêt, en particulier la participation des communautés à la prévention et les politiques officielles qui influent sur cette participation. La participation des communautés à la prévention, à la lutte et à la gestion des incendies de forêt dans les directions des districts de Çal et de Bergama où les populations locales interviennent activement, est étudiée et les résultats obtenus sont comparés à ceux des districts forestiers voisins qui ont un climat et un environnement analogues. Il ressort de l’étude que les populations rurales participant à la gestion à base communautaire des incendies enregistrent un taux d’incendies volontaires inférieur à la moyenne nationale. Le taux d’incendies de ce type atteint 12,1 pour cent à Çal et 10,8 pour cent à Bergama, contre une moyenne nationale de 14 pour cent pour les dix dernières années (compte non tenu des feux non déclarés). En outre, lorsque les villageois interviennent rapidement pour lutter contre les incendies (sans attendre l’arrivée des équipes de pompiers), les incendies restent d’une ampleur inférieure à la moyenne nationale. En effet, l’ampleur moyenne se chiffre à 2,4 hectares à Çal et 3,9 hectares à Bergama, contre une moyenne nationale de 6,5 hectares pour les dix dernières années. Ces chiffres montrent bien l’efficacité de la gestion à base communautaire des incendies de forêts. L’exemple de ces deux zones fait clairement ressortir comment la participation active des populations locales renforce l’efficacité des mesures de prévention et de lutte contre les incendies de forêt.


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