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Part II
COUNTRY BRIEFS (continued)

ANGOLA (continued)

Images Landsat interprétées

Echelle: 1/10.000.000

Commentaires sur l'interprétation

Le territoire de l'Angola est couvert par 61 scènes Landsat. Pour abréger la durée de l'interprétation sans nuire aux résultats statistioues qui en sont issus nous sommes convenus d'examiner une scène sur deux, soit 30 scènes.

Du fait de la médiocre qualité des scènes couvrant le territoire, correspondant à des enregistrements tous antérieurs à l'année 1975, nous n'avons pu exploiter que 19 scènes complètes (images des bandes spectrales 5 et 7 et composition colorée) et 2 par combinaison d'images de scènes différentes. Au total 22 994 points ont été interprétés représentant environ 57 500 000 ha soit 46% environ du pays. La partie forestière du nord-ouest est sous-représentée dans l'échantillon.

Les résultats font apparaître une faible étendue de forêt dense qui n'a été identifiée que sur deux scènes, 190-065 où sa présence par petites taches est faible et 194-065 sur laquelle elle est mieux représentée. Elle se situe au nord et au nord-est. Sa limite sud ne va pas, semble-t-il, au delà du parallèle 8°30'.

Les galeries forestières denses, de largeur variable, assez bien représentées, se rencontrent sur une bonne partie du territoire au nord du 15ème parallèle. Nous n'en avons pas observées sur les scènes situées plus au sud.

La “forêt claire” qui occupe une assez grande superficie se distingue de la forêt dense, malgré un couvert également continu, par une tonalité plus claire sur la composition colorée et l'image du canal 5, due à une densité plus faible des couronnes d'arbres et à l'influence du sol, d'où une réflectance plus forte dans la bande du spectre visible. En outre les routes et les pistes qui la traversent ne sont pas interrompues - texture tiretée - comme elles le seraient en forêt dense où les cimes jointives les dissimulent le plus souvent à la détection. Cette formation semble s'étendre d'une manière continue du nordest de l'Angola (frontières avec le Zaire et la Zambie) jusqu'aux scènes 193-070 et 192-071 au sud-ouest, au niveau du 17ème parallèle sud environ, qui apparait comme la limite de son aire d'expansion.

La “savane boisée” a été identifiée sur toutes les scènes examinées; cependant les superficies les plus importantes se situent dans la zone de présence de la “forêt claire”. Ces groupements boisés ont été observés sur les sols recouvrant les roches basaltiques de la région montagneuse du sud-ouest.

La “savane arborée et arbustive” est la formation végétale dominante puisque elle occupe plus du tiers de la superficie du territoire examiné. Elle semble plus étendue au nord entre les parallèles 6° et 11° et au sud ainsi que entre les parallèles 14° et 17°. Elle apparait assez souvent par plages plus au moins denses en inclusion dans des formations plus boisées ou enserrées par des galeries forestières aux têtes de rivières qui donnent aux unités physionomiques une structure en mosaique.

La “savane herbeuse” est également présente sur toutes les scènes examinées. Elle couvre au sud et au sud-ouest de l'Angola des superficies étendues.

BENIN

La République Populaire du Bénin est située en Afrique Occidentale, en bordure du golfe de Guinée, entre les parallèles 6°15' et 12°25' N et les méridiens 0°40' et 3°45' E. Le pays s'étend sur environ 640 km dans le sens nord-sud et sa largeur d'est en ouest varie de 320 km au nord à 110 km au sud. La superficie totale est estimée à 112 620 km2, dont environ 65% sont couverts d'une végétation arborée. Le matériel sur pied et la productivité en bois de ces formations, constituées essentiellement de savanes à faible densité d'arbres, sont réduits. Les forêts et galeries forestières importantes couvrent moins de 1% de la surface du pays. Il existe cependant de grandes étendues de formations mixtes forestières-graminéennes relativement fermées (“forêts claires” et “savanes boisées”) qui, à l'heure actuelle, constituent les réserves les plus importantes de terres cultivables et de bois (9% du territoire). Les formations les plus ouvertes, savanes arborées et arbustives, s'étendent sur 57% du territoire. L'appauvrissement de la végétation ligneuse, du fait essentiellement de la pression de l'agriculture itinérante, du surpâturage et des feux de brousse, se poursuit d'une manière inexorable (11).

La population s'élevait en 1975 à environ 3 075 000 habitants et le taux annuel de croissance, pour la période 1976–80 est de l'ordre de 2,8%. Il en ressort que la population actuelle doit atteindre 3 530 000 personnes environ. 60% habitent la zone littorale sur environ 100 km de profondeur. La population urbaine représentait en 1975, avec 512 000 habitants, moins de 20% du total, ce qui définit le caractère essentiellement rural du pays (9).

Les données climatiques de la République Populaire du Bénin peuvent être considérées comme un reflet des caractéristiques de la sous-région ouest-africaine. Des côtes de l'Océan Atlantique jusqu'aux zones désertiques, l'Afrique occidentale connaît une succession de climats. Très humides au sud, ils deviennent progressivement secs au fur et à mesure qu'on s'enfonce à l'intérieur des terres. Les précipitations décroissent de près de 3 000 mm sur les côtes à 300 mm sur les franges méridionales du désert. Les pluies, principal facteur de différenciation des saisons, sont liées au mouvement d'un front de masses d'air, le Front Intertropical. Les secteurs les plus pluvieux connaissent un climat équatorial. Plus au nord prédomine un climat soudanien, et enfin, avec la raréfaction des pluies, le Sahel (11).

Une telle zonalité se retrouve au Bénin, pays de basse altitude, généralement inférieure à 600 m. On distingue du nord au sud une zone sèche continentale où prédominent les influences soudaniennes, un domaine continental de transition et une zone littorale relativement humide. La diversité des différents types de végétation ligneuse est largement liée à cette zonification éco-floristique (11).

1. Situation actuelle

1.1 Végétation ligneuse naturelle

1.1.1 Description des types de végétation

Formations forestières feuillues denses (NHC)

- Forêt dense semi-décidue ou décidue

Dans la zone littorale du Bénin, cette formation est représentée par la forêt de Lama, une des rares forêts non dégradées subsistant dans le sud du pays et la seule qui présente encore une étendue quelque peu importante. Elle occupe un peu plus de 5 000 hectares dans la dépression du même nom, sans relief et mal drainée, inondée en saison des pluies et craquelée en saison sècrs (11). C'est une formation pluristrate de hauteur moyenne. L'étage supérieur très ouvert (> 30 m de hauteur) domine une strate intermédiaire (15 à 25 m de hauteur) au couvert fermé. On note la présence de Triplochiton scleroxylon, Antiaris africana, Chlorophora excelsa, Afzelia africana, Ceiba pentandra, Diospyros mespiliformis et Dialium guineense. La hauteur de l'étage dominé est comprise entre 7 et 10 m. Il est constitué des mêmes essences, auxquelles viennent s'ajouter, en abondance, Drypetes floribunda. Le sous-bois est très dense et héterogène (11) (8). La forêt de Lama est soumise à une très forte pression de la part des populations qui l'entourent. De la zone classée en 1946 (16 250 ha), 5 625 ha seulement restaient à l'état de forêt intacte à la fin de 1975 (11).

Au centre-ouest du Bénin entre Savalou et Djougou, région où il tombe en moyenne plus de 1 300 mm de pluie par an, on remarque de nombreux petits massifs de forêt, situés généralement sur des crêtes peu élevées et abritant bien souvent un village. Ce sont des formations denses pluristrates, à couvert fermé, souvent dégradées par les cultures et les feux qui les penètrent chaque année un peu plus (11). On note la présence de nombreux arbres d'Antiaris africana, Celtis zenkeri, Holoptelea grandis, Chlorophora excelsa et Cola gigantea auxquels s'ajoutent parfois Triplochiton scleroxylon et Ceiba pentandra. Ces îlots forestiers ont une superficie moyenne de 50 à 150 ha et leur composition est généralement similaire à celle de la forêt de Lama, bien que Afzelia africana soit plutôt rare dans l'étage dominant (11).

- Galeries forestières

On rencontre dans l'ensemble du pays jusqu'à la frontière septentrionale des galeries forestières. Elles sont assez régulièrement réparties le long des cours d'eau permanents. La composition des galeries ressemble beaucoup à celle de la forêt semi-décidue. C'est également une forêt à trois étages où dominenet les essences de gros diamètre telles que Ceiba pentandra, Chlorophora excelsa, Khaya senegalensis, Diospyros mespiliformis et Vitex doniana et le palmier Elaeis guineensis (10) (11).

Formations forestières feuillues ouvertes (NHc/NHO)

- Forêt claire et savane boisée

Généralement de faible superficie, les îlots de forêts claires, caractérisés par un taux de couverture des couronnes entre 50% et 80%, se trouvent le plus souvent au sein des savanes boisées sur les crêtes secondaires, et, du fait de leur situation, sont relativement épargnés par les feux de brousse. Ces derniers sont en fait à l'origine de la forêt claire, laquelle est une forme dégradée de la forêt dense sèche qui était la formation originelle (11). La forêt claire est une formation relativement ouverte, d'une hauteur moyenne de 7 à 20 m avec un étage dominant qui ressemble beaucoup à celui de la forêt dense. Elle se rencontre dans la zone centrale, soumise à une pluviométrie moyenne annuelle de 1 000 à 1 400 mm. Elle est caractérisée par quelques espèces que l'on retrouve en densité variable dans toute la région: Anogeissus leiocarpus, Butyrospermum paradoxum, Daniellia oliveri, Isoberlinia doka et Parkia biglobosa, et présente un sous-étage d'arbustes emchevêtrés et de plantes herbacées (10) (11).

L'appellation savane boisée s'applique à des formations moins denses mais de même aspect physionomique que les forêts claires que l'on rencontre dans l'ensemble du pays, même si leur composition floristique, qui varie principalement avec les facteurs climatiques, est quelque peu différente. Le taux de couverture des couronnes est compris entre 20% et 50% (11). On retrouve, en général, certaines des essences de la forêt claire, mais en densité inférieure. Ceiba pentandra et Chlorophora excelsa apparaissent également. La strate herbacée, plus au moins continue, brûle régulièrement, mais pas nécessairement toutes les années.

- Savane arborée

La savane arborée comprend une strate herbacée continue d'au moins 80 cm de hauteur qui brûle chaque année, de laquelle percent des arbres et arbustes qui ne dépassent guère 7 mètres de hauteur et qui forment un couvert discontinu, inférieur à 20% environ (10). Elle se retrouve dispersée sur tout le pays, bien qu'elle soit moins fréquente dans la zone littorale. Elle est caractérisée par les essences suivantes: Anogeissus leiocarpus, Butyrospermum paradoxum, Daniellia oliveri et Combretum spp.

- Formations ouvertes périodiquement inondées

Du fait de leur présence dans les bas fonds, dans les dépressions le long des cours d'eau et aux abords des étangs et des lacs, ces formations végétales sont inondées une partie de l'année. Elles s'étendent bien souvent sur des faibles superficies.

Dans la zone littorale, les formations riveraines se situent principalement le long du cours inférieur des rivières Ouémé, Zou, Kouffo et Mono. C'est le cas des reliques de forêt semi-décidue dégradée des vallées du Mono et de l'Ouémé. Certaines espèces sont fréquentes comme Pterocarpus santaloides et Dialium guineense. Des petites savanes arbustives, caractérisées par Mitragyna inermis, appartiennent à la formation, de même que la végétation marécageuse et les rares mangroves en milieu salé (Avicennia africana).

De basses plaines inondables couvertes de savanes boisées et arborées bordent certains cours d'eau, p.e. la Pendjari et le Niger, en zone sèche et en zone centrale. On y trouve Acacia sieberiana sous la forme arborescente (12 mètres de hauteur) et Acacia seyal (hauteur variant de 3 à 9 mètres environ). L'un et l'autre sont parfois groupés et constituent des îlots de peuplements presque purs. On trouve aussi Terminalia spp., Mitragyna inermis, Tamerindus indica, Balanites aegyptiaca et Borassus aethiopum (11).

- Formations altérées par l'homme et les cultures

En zone littorale les complexes de cultures et jachères sont caractérisés par l'abondance des palmiers à huile (Elaeis guineensis), à l'abri desquels les cultivateurs ont établi leurs cultures vivrières. Les palmiers se trouvent en mélange avec d'autres arbres comme Chlorophora excelsa et Lophira lanceolata, dominant une strate basse dense arbustive graminéenne (11).

Plus au nord de cette zone, les palmeraies, sans disparaître totalement du paysage deviennent beaucoup moins nombreuses. Des espèces isolées ou groupées en petits bosquets, reliques des forêts anciennes, parsèment les cultures. Les plus fréquemment rencontrées sont Ceiba pentandra et Chlorophora excelsa (11).

Les savanes arborées et arbustives à forte emprise agricole caractérisent en grande partie la zone centrale. Ces cultures et jachères sont parsemées d'arbres de la savane environnante laissés sur place par les agriculteurs, notamment ceux fournissant des fruits comestibles tels que Parkia biglobosa et Butyrospermum paradoxum et qui sont l'object d'un commerce florissant (11).

Formations essentiellement arbustives (nH)

- Savane arbustive

La savane arbustive comprend un tapis herbacé continu avec des arbustes en général nombreux et quelques arbres disseminés. Le feu parcourt ces formations pratiquement chaque année. Parmi les espèces arbustives, il convient de signaler Lophira lanceolata et Acacia spp., qui sont celles qui apparaissent le plus fréquemment (10).

1.1.2 Situation actuelle de la végétation ligneuse

Surfaces actuelles

La carte écologique du couvert végétal du Bénin dressée par le projet pilote FAO/PNUE/Bénin de surveillance continue de la couverture forestière tropicale (11) a servi de document de base et de point de départ pour la détermination des superficies des formations ligneuses naturelles. Elle représente dans l'ensemble la situation à la fin de 1975, puisque les images des satellites Landsat, dont l'interprétation, confirmée par des contrôles de terrain, a fourni l'information nécessaire, ont été enregistrées autour de cette date.

L'actualisation à la fin de l'année 1980 a été faite en tenant compte des taux de déforestation déterminés à partir d'une étude comparative sur deux zones témoins réalisée par le même projet, utilisant des photographies aériennes prises à 25 ans d'intervalle, en 1950 et 1975 (voir paragraphe 2.1.2).

Surfaces estimées de végétation ligneuse naturelle à la fin de 1980
(en milliers d'ha)

NHCf1uvNHCf1ucNHCf1NHCf2NHCfNHCaNHc/NHO 1NHc/NHO2NHc/NHONHc/NHOanH
143347 47710202800382037503075

Les remarques suivantes sont utiles pour la compréhension des résultats:

Propriété

De 1935 à 1956, 2 158 000 ha de massifs forestiers ont été enregistrés comme propriété domaniale classée et protégée (décret du 17 juillet 1975) (1). Aujourd'hui, il en reste 2 144 000 ha sous le même régime, dont 775 000 ha sont constitués par des Réserves de Faune.

Statut légal et aménagement

Le classement introduit une réglementation des droits d'usage, et spécialement du droit de défrichement en vue de l'établissement des cultures temporaires. Il est destiné à assurer pour les surfaces classées la perennité de la végétation forestière et à remettre en valeur les terrains qui, par leur nature et situation, conviennent au reboisement. L'arrêté du 9 juillet 1943, toujours en vigueur, précise en outre les conditions de la protection des essences de valeur. Le contrôle du domine classé, l'autorisation des feux précoces sous surveillance et l'émission des permis de coupe par pieds sont de la compétence du Service Forestier (1)

Presque toutes les forêts ou formations mixtes productives restantes du pays sont classées, et rien ne permet de prévoir un changement de ce statut dans un proche futur à l'exception de légères rectifications de limites. Il n'existe aucune forêt aménagée de façon intensive au sens utilisé dans cette étude (NHCf1m=0 et NHc/NHO1m=0).

Exploitation forestièrs

Bois en grumes

Les volumes extraits de bois d'oeuvre sont faibles, de l'ordre de 22 000 m3 par an. Ceux-ci proviennent surtout des quelques forêts denses et des forêts claires. On peut distinguer entre les bois produits par les villageois et employés pour leurs besoins et ceux qui entrent dans les circuita commerciaux. Le bois d'oeuvre villageois sert dans l'ébénisterie, la construction locale, le coffrage et la caisserie; 8 000 m3 sont ainsi exploités annuellement. Le bois d'oeuvre commercialisé chaque année est de l'ordre de 14 000 m3. L'exploitation est sélective et limitée aux quelques essences déjà commercialisées.

Les techniques sont rudimentaires et les rendements au sciage faibles avec des pertes de l'ordre de 40% à 60%. Environ 60% du volume grumes exploité est scié mécaniquement le reste à la scie de long. Un taux de 80% de la production globale correspond aux “bois rouges”, Khaya senegalensis K. grandifolia et Afzelia africana essentiellement. Comme on ne dispose pas de chiffres d'exploitation par type de végétation ligneuse, il est difficile d'estimer les rendements à l'ha. En supposant que 80% de l'exploitation provienne des reliques de forêts denses et 20% des formations claires, et en considérant un taux de perte de 30% à l'exploitation, le rendement annuel par hectare de strate forestière serait d'environ 5 m3 pour les formations denses et de 0,5 m3 pour la forêt claire. (10)

L'exploitation artisanale est répandue dans tout le pays, là où se trouvent les formations ligneuses et les populations. Le mouvement du bois industriel s'effectue vers Cotonou, Parakou et Porto-Novo à partir du centre-nord, la seule région vraiment forestière, entre 7°30' et 9°30' nord à l'ouest du fleuve Ouémé. Rien ne permet de déterminer précisément, la superficie de végétation ligneuse exploitée annuellement: les arbres sont en effet exploités de façon très dispersée.

Autres produits forestiers

Certaines bois aux dimensions plus réduites, de 5 à 25 cm de diamètre, sont utilisés, soit à l'état brut (perches, étais, poteaux,) soit grossièrement travaillés (chevrons, équarris). Cette exploitation artisanale secondaire correspond environ à 20 000 m3 par an (9). A la campagne comme à la ville, la plupart des ménages utilisent comme combustible du bois provenant pour la majeure partie des jachères arbustives, production qui atteint jusqu'à 2 400 000 stères ou 1 600 000 m3 par an, en retenant un coefficient d'empilage de 0,66. Les forêts naturelles fournissent également du bois pour la fabrication du charbon de bois. On peut estimer qu'on utilise par an au Bénin 12 000 tonnes de charbon de bois, produites à partir de 240 000 stères ou 160 000 m3 de bois de feu (6). Le bois est enfin récolté pour d'autres usages: fabrication de manches d'outils, de tabourets, de mortiers, de pilons, etc.

1.1.3 Situation actuelle des volumes sur pied

Le tableau suivant représente une estimation des volumes bruts sur pied avec écorce (VOB) de l'ensemble des arbres de diamètre D≥10 cm et des volumes effectivement commercialisés sous écorce ou volume de billes extraites avant usinage (VAC).

Les inventaires forestiers faits dans la forêt de Lama et dans la région centre - nord ont fourni l'information de base (8) (10). Cependant, il a été admis que:

Pour les autres surfaces ligneuses du Bénin, qui ont été groupées sous la dénomination “reste du pays”, des données similaires ne sont pas disponibles. Les reliques de forêt dense intacte sont toutes des galeries forestières généralement d'accessibilité réduite. Les massifs de forêt dense déjà exploités ont les mêmes caractéristiques que ceux du centre-nord. Les formations mixtes forestières et graminéennes sont plus appauvries à cause des feux de brousse plus répandus. Les totaux ont été calculés à partir des superficies indiquées dans le tableau des surfaces.

Volumes sur pied estimés à la fin de 1980
(totaux en millions de m3)

RégionsNHCf1uvNHCf1ucNHc/NHO1
VOBVACVOBVOBVAC
m3/hatotalm3/hatotalm3/hatotalm3/hatotalm3/hatotal
Forêt de Lama1000,3070,02  850,16202122,1
Centre-nord1361,063,20,031302,99
Reste du pays1500,4830,011441,17
Total-1,84-0,06-4,32

1.2 Plantations

1.2.1 Introduction

Après avoir enregistré de nombreux échecs avec les plantations d'essences locales (e.g. Khaya senegalensis), le Service des Eaux, Forêts et Chasses s'est attaché depuis 1949, dès qu'il en a eu les moyens, à réaliser des plantations d'essences susceptibles de fournir du bois d'oeuvre. (5)

De nombreus essais, dont certains réalisés dès 1924, avaient montré que le took (Tectona grandis), planté dans les sols suffisamment riches, profonds et bien drainés, était parfaitement adaptable au climat du sud-Bénin et pouvait donner rapidement du bois d'oeuvre de qualité. La presque totalité des teckeraies se trouve effectivement sur “terre de barre”, un sol sablo-argileux très profond. Pour améliorer l'état sanitaire de la forêt de Dijgbé, gravement attaquée par le pourridié, le Cedrela odorata a été introduit en mélange avec le teck. (4)

La superficie totale des parcelles expérimentales de Gmelina arborea, de Triplochiton scleroxylon, de Chlorophora regia et de pins tropicaux établies depuis 1966 est très faible et n'a pas été prise en compte dans cette étude. (5)

L'existence dans le sud et le sud-est du Bénin de fortes densités de population a pour conséquence une demande importante en perches et bois de feu. Afin de chercher à satisfaire cette demande, des plantations de Casuarina equisetifolia ont été établies entre Porto-Novo et Cotonou, dans la forêt classée de Sème, ainsi que 200 ha de Cassia siames plantés à Toffo, dans la forêt domaniale de Lama, et des plantations d'essai de Melaleuca leucadendron et de Hymenea courbaril près de Cotonou.

Si le programme forestier dans le sud est incont establement dominé par le took, il n'en est plus de même au nord du parallèle d'Abomey. L'essence reine y est l'Anacardium occidentale, dont l'intérêt n'est pas tant le bois que le fruit. Son développement au Bénin a été extrêmement rapide puisqu' en 1960 il n'y en avait pratiquement pas et que leur surface atteint presque 10 000 ha aujourd'hui (4). Pour être complet, il convient de mentionner aussi l'existence de plantations de Cocos nucifera et de Elasis guineensis, lesquelles sont liées à des cultures annuelles (11).

1.2.2 Surfaces des plantations réalisées

La République Populaire du Bénin possède quelques 18 500 ha de forêts artificielles, sans tenir compte des cocoteraies de la zone sud (11 800 ha). Une augmentation sensible de cette superficie déjà atteinte en 1975 (11) ne paraît pas devoir intervenir dans un proche futur.

Plantations industrielles

6 500 hectares de teckeraies se trouvent dans la zone littorale et sont destinés à la production de bois d'oeuvre. Les 700 hectares restants en zone continentale sont traités en taillis pour fournir des perches, des équarris et des poteaux. Les plantations industrielles de teck sont de plus concentrées en quelques points, parmi lesquels la forêt de Djigbe (3 430 ha), celle d'Agrimey à proximité d'Abomey (2 250 ha) et celle de la dépression de Lama (680 ha) sur sol noir argileux, alors que les deux premières se situent sur terre rouge (7).

La superficie de plantations mixtes teck-Cedrela est actuellement de l'ordre de de 500 ha, et celle de plantations pures de Cedrela de 50 ha, le tout en forêt de Djigbé.

Surfaces estimées des plantations industrielles réalisées à la fin de 1980
(en milliers d'ha)

CatégorieEssencesAnnées76–8071–7566–7061–6551–6041–50Avant 41Total
Classe d'âge0 – 56 –1011–1516–2021–3031–40>40
PHL 1Cedrela odorata
Tectona grandis
Cedrela
et Tectona
0,460,270,05
0,63
0,50
2,373,310,14 0,05
7,18
0,50
P..1=PH.1Total plantations industrielles 0,460,271,182,373,310,14 7,73

Autres plantations

Les exigences écologiques du filao (Casuarina equisetifolia) limitent son extension à la zone côtière, où il trouve son climat idéal par suite des pluies abondantes. L'ensemble des plantations s'étend sur quelques 900 ha (3). L'anacardier (Anacardium occidentale), installé en raison de sa rusticité depuis les années 60 sur des terrains très dégradés dans le nord-Bénin (Dompagos, Tanekas, Parakou), s'avère comme pouvant assurer très rapidement sur des sols convenables une production de fruits très intéressante. Sur les 8 500 ha plantés à la fin de 1970, 4 500 appartenaient à l'Etat ou à des collectivités, et 4 000 à des particuliers groupés ou isolés. On a estimé l'accroissement de la surface d'anacardier à quelques 200 ha par an jusqu'à 1975, et ceci en plantation villageoise. Les activités après 1975 semblent avoir été consacrées essentiellement à l'entretien des plantations existantes (4) (5).

Surfaces estimées des plantations non-industrielles réalisées à la fin de 1980
(en milliers d'ha)

 EssencesAnnées76–8071–7566–7061–6551–6041–50Avant 41Total
CatégorieClasse d'âge0–56–1011–1516–2021–3031–40>40
PHL 2Tectona grandis
Anacardium occidentale
 1,002,116,35   0,70
9,46
PHH 2Cassia siamea
Casuarina equisetifolia
   0,300,20
0,60
  0,20
0,90
P..2=PH.2Total plantations non-industrielles 1,002,116,650,80  11,26

Le littoral du pays, à l'ouest de Cotonou, est bordé sur une faible largeur de cocoteraies, lesquelles sont plus étendues à l'est, au sud de Porto Novo.

Près de 80% des surfaces boisées artificiellement se situent sur des terrains classés.

Toutes plantations

Le tableau suivant donne une idée d'ensemble de toutes les activités de plantation forestière au Bénin.

Surfaces estimées des plantations réalisées à la fin de 1980
(en milliers d'ha)

CatégorieEssencesAnnées76–8071–7566–7061–6551–6041–50Avant 41Total
Classe d'âge0 – 56 –1011–1516–2021–3031–4040
PHL=PHL1+PHL2Essences feuillues autres que celles à croissance rapide0,461,273,298,723,310,14 17,89
PHH = PHH2Essences feuillues à croissance rapide   0,300,80    1,10
P = PHToutes plantations0,461,273,299,024,110,14 18,99

1.2.3 Caractéristiques des plantations

Tectona grandis: l'accroissement du teck dans le sud-Bénin correspond à celui de la classe de fertilité I des tables de production de Seth (Inde) et atteindrait même parfois celui des meilleures teckeraies d'Extrême-Orient: 15 à 24 m3/ha/an. En “terre de barre”, le teck est planté à 2m × 3m, soit 1 600 arbres à l'ha. Par suite de l'application stricte de la méthode taungya, qui consiste à associer étroitement la culture préalable et simultanée du sol en vue d'une récolte annuelle et la plantation d'arbres, le prix de revient est de 60% plus bas en comparaison avec la plantation forestière pure (4). Dans plusieurs oas, les cultivateurs, en appliquant ce système, laissent debout dans leurs champs un volume de bois sur pied considérable (Anogeissus principalement), dont la chute pourrait causer d'autant plus de dégâts aux tecks que les plantations sont plus âgées. Dès la troisième année, on signale l'apparition dans les peuplements, et ceci surtout sur les sols les plus riches, d'une pourriture du collet, attaquant par taches les arbres sur pied. Pour lutter contre ce pourridié, le Service des Eaux, Forêts et Chasses à partir de 1962 a cloisonné certaines plantations de teck par des rangées de Cedrela odorata (2) (7) (11).

Une première éclaircie après 5 ans enlève 25 à 30% des tiges, laissant 900 à 1 000 arbres/ha. Cette opération produit des perches de 8 à 11 cm de diamètre et de 6 à 7 m de longueur, celles mal formées (50%) étant laissées sur le parterre des coupes. Avec une deuxième éclaircie à l'âge de 10 ans, l'effectif est réduit à 500–550 arbres à l'ha. Une troisième éclaircie à l'âge de 15 ans abaisse le nombre de tiges à l'ha à 350–400. Il va de soi que de ces abattages résulte une quantité considérable de bois de feu.

On a constaté une surabondance de noeuds, ce qui nuit gravement, sinon à la quantité, du moins à la qualité du bois produit, et représente une perte d'autant plus grave que le teck possède une très grande valeur quand il est de qualité “loyale et marchande”. Dès éclaircies rapprochées paraissent nécessaires pour arriver, avec une rotation pour bois d'oeuvre de 40 à 50 ans, à un peuplement sain et de bonne qualité de l'ordre de 100 arbres à l'ha (2).

Les résultats des inventaires faits en zone centre-nord et Lama, ont montré que l'approvisionnement futur du pays en bois d'oeuvre sera basé en grande partie sur l'exploitation de ces quelques 8 000 ha de plantations industrielles dans la zone sud.

Cedrela odorata: pour les raisons déjà mentionnées, une grande partie des teckeraies en forêt de Djigbé, région la plus attaquée par le pourridié, est morcelée par des alignements de cette essence, qui fournit aussi un bois apprécié. Les accroissements annuels en diamètre sont supérieurs à 1 cm. Le teck s'avère en effet un excellent arbre d'accompagnement du Cedrela. L'aménagement des surfaces plantées avec ce dernier, est incorporé dans celui des teckeraies (5) (4).

Casuarina equisetifolia: le filao a été planté sur sable à l'écartement 2,5m × 2,5m. Dans 900 ha gérés comme bois de taillis, 100 à 150 passent chaque année en exploitation pour satisfaire les demandes en bois de feu, perches de construction, bois de pilotis pour les villages lacustres et bois de fagot utilisés par les pêcheurs pour les frayères appelées “acadjas”. Les parcelles en bordure de l'océan, de loin les plus belles, produisent à 10 ans 200 stères à l'hectare (3).

Cassia siames: faute d'information précise, on a estimé que l'aménagement de cette essence de bois de feu est semblable à celui du filao, encore que le Cassia soit planté sur argiles noires et le filao sur sables. L'accroissement serait donc de 10 à 15 m3/ha/an.

Anacardium occidentale: compte tenu des expériences antérieures sur les distances de plantation, qui, dans lea années 60 étaient de 2 m × 2 m et 2 m × 3 m, l'écartement entre les plants à été porté dans les plantations les plus récentes à 5 m × 5 m et même 6 m × 6 m pour arriver à un écartement définitf de 10 m × 10 m ou 12 m × 12 m après éclaircie. Trois nettciements se font la première année, trois la deuxième année et deux la troisième année. L'éclaircie est généralement effectuée à l'âge de 5 ans (5).

Le fruit de l'anaoardier ou “pomme cajou” se compose d'un pédoncule renflé et charnu très juteux d'un goût frais et acidulé, très apprécié et faisant l'objet d'un commerce relativement important sur les marchés locaux. La graine légèrement recourbée contient une noix universellement consommée sous le nom de “noix cajou”. De plus, on retire de la coque un baume très utilisé par certaines industries. Tout ceci confère à l'anacardier un intérêt considérable pour la mise en valeur des immenses savanes du Bénin.

Les plantations collectives realisées par les populations de 1961 à 1964 sont pratiquement abandonnées à leur sort et brûlent tous les ans, ce qui n'améliore pas leur rendement, lequel est normalement de 1 500 kilos de graines/ha/an (4). Heureusement, l'anacardier résiste assez bien au feu grâce à son port étalé. Les plantations administratives sont protégées des feux et la surface brûlée chaque année n'est jamais très importante (2 à 3% du total). L'augmentation de la superficie des petites plantations privées compense ces pertes.

1.2.3 Caractéristiques des plantations

EssencesRotation
(années)
A.A.M.
m3/ha/an
Coupe finale
m3/ha
EclairciesSource
1ème2ème3ème4ème5ème
Tectona grandis551134215151530 (2)
  20      (4)
  20      (5)
  10 à 15      (6)
Casuarina equisetifolia9 à 10 200 stères     (3)
  10 à 15      (6)

2. Tendances actuelles

2.1 Végétation ligneuse naturelle

2.1.1 Déforestation

Déjà en 1937, Aubréville constatait que les forêts littorales du Bénin avaient depuis longtemps presque totalement disparu. Il observait que le défrichement des derniers peuplements au sud et des îlots forestiers de la zone centrale était encore en train. Bien que relativement lente, la tendance à la disparition des derniers vestiges de la forêt se manifeste toujours. Les trois quarts environ de la végétation ligneuse originale ont été détruits ou convertis, soit en d'autres formes d'utilisation des terres soit en formations secondaires ou sols nus, sous l'action anthropique (11).

En République Populaire du Bénin, les forêts qui restent à ce jour (fin 1980) couvrent seulement 54 000 ha, soit 0,4% du territoire. Une déforestation nette de 6 000 ha est à prévoir d'ici 1985, comme le montre le tableau suivant. Bien qu'il y existe des sones de reconstitution de la végétation, par exemple à l'est de Kodawari sur la route Bassila-Djougou et près de la rivière Alpouro dans la forêt de l'Ouémé supérieur, elles demeurent localisées et de faible étendue.

Déforestation annuelle moyenne
(en milliers d'ha)

Périodes:

1976–80 1981–85
(projections)
NHCf1uvNHCf1ucNHCf1NHCf2NHCf NHCf1uvNHCf1ucNHCf1NHCf2NHCf
0,31,21,501,5 0,21,01,201,2

L'épuisement de la forêt naturelle est particulièrement net dans la partie sud, là où se trouve concentrée la majeure partie de la population. La situation la plus critique correspond toujours aux environs des noyaux de population dense.

L'agriculture est le principal facteur de déforestation. Le système de culture le plus souvent pratiqué au Bénin reste l'agriculture itinérante: le paysan défriche une parcelle de forêt et rassemble en petits tas les bois morts auxquels il met le feu. Dans les régions septentrionales du pays, les feux de brousse complètent efficacement le défrichement à la hache et au coupe-coupe couramment utilisés au sud. Après la préparation du terrain, les sols sont soumis pendant quelques années à une exploitation intensive, la durée étant fonction de leur fertilité. Dans la sud, grâce à la répartition des pluies, deux cultures se succèdent chaque année. Les terres sont abandonnées aussitôt qu'elles parviennent à épuisement. C'est alors qu'intervient la jachère. Le paysan se lance ensuite à la conquête de nouvelles terres qu'il défriche et le cycle recommence (11).

Comme indiqué déjà au paragraphe 1.1.2, les résultats d'une étude comparative de photographies aériennes ont servi de base pour élaborer les taux annuels moyens de déforestation en surface par grandes catégories de forêts (11). Comme l'accès aux forêts denses et galeries forestières restantes devient de plus en plus difficile, la superficie déboisée entre 1980 et 1985 a été estimée légèrement inférieure à celle des cinq années antérieures. Il convient de remarquer qu'une partie des jachères forestières provenant des forêts denses défrichées par l'agriculture se “savanise” sous l'action répété des feux, par un processus de dégradation progressive.

2.1.2 Dégradation

La pêche dans les lacs et lagunes et l'industrie artisanale du sel agissent comme facteurs intensifs de dégradation des mangroves et des formations ligneuses littorales dans la partie méridionale du Bénin. Les populations de pêcheurs du bas-Ouémé pratiquent la technique de pêche dite “acadja”. Ces derniers sont des bois de 1,80 m à 2 m de long d'un diamètre pouvant atteindre 10 cm, qui sont plantés dans le fond vaseux et disposés en rectangles dont les plus grands couvrent jusqu'à 1,5 ha de superficie. Un hectare d'acadja nécessite 2 000 fagots de bois, et un fagot est fait de 6 pieds d'arbustes. Cela donne une idée de la quantité de bois nécessaire (11). Dans la fabrication artisanale du sel, les villageois utilisent du bois pris en particulier sur les reliques de mangrove. Les branchages d'Avicennia sp. et de Rhizophora sp. servent à tresser les paniers dans lesquels est mise la terre salée à lessiver. Les troncs de ces mêmes bois sontutilisée dans la construction des cabanes où sont gardés les paniers. Enfin les fagots faits à partir de ces espèces constituent le combustible de choix utilisé pour l'évaporation de l'eau salée. Cette dernière opération est celle qui demande le plus de bois (11).

Dans le centre et le nord, l'élevage est très développé, bien que rendu difficile par le manque d'eau et de fourrage pendant la saison sèche. Les éleveurs sont alors obligés de se déplacer avec leurs bêtes vers des points d'eau lointains. Le bétail ébranche les arbres à son passage. Les piétinements, les pâturages aériens et le surpâturage entraînent une dégradation sérieuse de la végétation. Dans le bassin du Niger, ces pratiques en association avec l'agriculture ont créé déjà çà et là des surfaces de terres incultes (11).

Chaque année, la majeure partie du couvert végétal dans le centre et le nord, forêts classées comprises, est soumise aux feux de brousse. Il s'agit d'une pratique très ancienne dans ces sones à faible densité de population. Par contre, dans le sud, à forte densité d'occupation des sols, ces feux sont relativement rares. L'action de ces feux de brousse répétés entraîne une transformation progressive de la savane boisée et arborée en savane arbustive, une réduction de l'ordre de 40 000 ha de la superficie des forêts claires et savanes boisées et de 25 000 ha de celle de la savane arborée (11). En même temps, la surface d'emprise agricole augmente de plus de 50 000 ha par an en zone de savane. Ce dernier chiffre a été calculé à partir de la croissance prévue de la population active dans l'agriculture, sachant qu'une unité agricole occupe une surface cultivable de l'ordre de 5 ha et qu'on constate une augmentation de ce groupe de 10 000 unités agricoles par an (annuaire FAO de la production agricole - volume 32).

2.1.3 Tendances dans l'exploitation forestière

L'exploitation forestière restera en grande partie artisanale et il est peu probable que l'exploitation du bois d'oeuvre commercialisé se modernise d'une manière radicale, ni qu'une amélioration significative des rendements intervienne. D'autre part, les chiffres de l'annuaire des produits forestiers de la FAO indiquent depuis des années une certaine stagnation de la production. Il est fort possible qu'une faible augmentation de l'exploitation dans les forêts naturelles caractérise la période 1981–1985. L'augmentation de la consommation de bois de feu et de charbon de bois, par suite de l'accroissement de la population, devrait être de l'ordre de 15% au total sur l'ensemble des cinq prochaines années (9).

2.1.4 Surfaces et volumes sur pied à la fin de 1985

Le tableau suivant représente les superficies des formations ligneuses naturelles estimées à la fin de 1985 et calculées à partir des taux de déforestation et d'exploitation déjà mentionnés. On remarque une diminution de 1 000 ha par an de la surface totale de végétation ligneuse naturelle. Ce chiffre correspond surtout à l'accroissement des terrains sous culture permanente, à la dégradation de certaines zones de terrains dénudés et à l'agrandissement des agglomérations.

Surfaces de végétation ligneuse naturelle estimées à la fin de 1985
(en milliers d'ha)

NHCf1uvNHCf1ucNHCf1NHCf2NHCfNHCaNHc/NHO1NHc/NHO2NHc/NHONHc/NHOanH
113041 4178152675349040003155

L'évolution des volumes sur pied est reproduite dans le tableau suivant. Le calcul a été fait séparément pour la forêt classée de Lama, la zone centre-nord et le reste du pays en partant des volumes indiqués dans le paragraphe 1.1.3 et des superficies estimées pour 1985. Des 10 250 000 m3 de bois sur pied, 5 400 000 m3 se trouvent dans les forêts denses et galeries forestières, soit un peu plus que la moitié du volume total disponible fin 1985.

Volumes sur pied estimés à la fin de 1985
(en millions de m3)

RégionsNHCf1uvNHCf1ucNHCf(1)NHc/NHO1
VOBVACVOBVOBVOBVAC
Forêt de Lama0,300,020,090,391616
Centre-nord0,810,022,683,49
Reste du pays0,300,011,221,52
Total1,410,053,995,40

2.2 Plantations

Il n'existe pas d'indice qui permette de préfigurer un accroissement significatif des surfaces plantées. On prévoit seulement une extension des plantations de Cocos nucifera, estimée à 140 ha par an, et la substitution éventuelle des superficies plantées brûlées par de nouvelles plantations, notamment pour les vergers d'Anacardium occidentale dans la zone septentrionale du pays.

Bibliographie

  1. Ministère de l'Agriculture et du Paysannat, 1960 Service des Eaux, Forêts et Chasses “Rapport Annuel” - Cotonou

  2. Buffe, J. 1961 “Les plantations de Teck au Dahomey” - Direction des Eaux et Forêts/CTFT: Expériences et travaux de reboisement forestier et de restauration des sols - Nogent-sur-Marne (France)

  3. Buffe, J. 1961 “Les plantations de Casuarina equisetifolia (filao) dans le Sud-Dahomey” - Direction des Eaux et Forêts/CTFT: Expériences et travaux de reboisement forestier et de restauration des sols - Nogent-sur-Marne (France)

  4. Chollet, A. 1967 “Rapport de mission effectuée au Dahomey du 1 au 13 juin 1967”

  5. Hounto-Hotegbe, T. 1969 “L'économie forestière du Dahomey (1966–1968)”- Deuxième session de la commission des forêts pour l'Afrique, Lomé (Togo) du 20 au 25 janvier 1969 - Cotonou

  6. Uhart, E. 1976 “Le charbon de bois au Bénin” - Commission économique pour l'Afrique; groupe consultatif des industries forestières -IND - 114/MR-102 - Addis Abeba

  7. FAO 1977 “Inventaire des teckeraies” - basé sur le travail de H. Marsch - Document de travail No. 5 - FO: DP/BEN/73/024 - Cotonou

  8. FAO 1978 “Inventaire d'aménagement de la forêt de Lama”-basé sur le travail de H. Marsch - Document de terrain No. 3 - FO:DP/BEN/73/014 - Rome

  9. FAO 1978 “Etude de marché sur les produits forestiers”-basé sur le travail de H.S. Kernan - Document de terrain No. 1 - FO:DP/BEN/73/014 - Rome

  10. FAO 1979 “Inventaire de reconnaissance du centre-nord”-basé sur le travail de H. Marsch - Document de terrain No. 4 - FO:DP/BEN/73/014 - Rome

  11. FAO/PNUE/Bénin 1980 “Cartographie du couvert végétal et étude de ses modifications” -Système mondial de surveillance continue de l'environnement - Projet pilote sur la surveillance continue de la couverture forestière tropicale - basé sur les travaux de R. Baltaxe, J. Guellec et L. Okio - Rapport technique No. 1 - UN 32/6 (1102-75-005) - Rome

BOTSWANA

Botswana is a land-locked country of some 575 000 km2, situated between latitudes 17°45' and 27°45'S and longitudes 20° and 29°25'E. It lies in the centre of the Southern African Plateau. The terrain is generally flat to slightly undulating, at an average altitude of 900 m above sea level with hilly and broken landscapes on the eastern fringe. The climate is mainly semi-arid to arid. There is a gradual increase in rainfall from the semi-desert conditions in the southwest with an average annual precipitation around 225 mm towards the north (625 mm) and east (375–500 mm). The Kalahari desert dominates southern and western Botswana and is found to be without surface drainage. The rest of the country's drainage is to a great extent interior and does not reach the sea. Extensive swamps are found in the north. The large Okavango swamps are fed by the Okavango river coming from Angola. Soils are generally everywhere poor and sandy, and the associated natural vegetation varies from sparse thorn bush in the desert to dry woodland savanna in the north and east.

Most of the population, totalling 795 000 inhabitants in 1980 (UN/ESA Population Studies no. 60), live in the eastern part of the country, concentrated in large villages, and increasing at a rate of 3% per annum. A large part of the rural population is very dependent on wild animals for food and for useful by-products, since an extremely valuable wildlife resource is available, both as regards numbers and diversity.

1. Present situation

1.1 Natural woody vegetation

Much of the southern and western senes of the country is part of the Kalahari desert which consists of undulating sandhills with stretehes of grass shrub and wooded stoppe. Only in the northeast and east, an open type of broadleaved forest occurs, while dense forests are extremely rare and found only along water courses.

1.1.1 Description of the vegetation types

Closed broadleaved forests (NHC)

“Riparian or riverine forests” are well grown stands of deciduous and evergreen species, over 15 and up to 30 m high, fringing river banks and the outer zones of bigger islands in the northern region, especially in the swamp areas. A grass stratum is usually absent or consists of a few shade-tolorant species. Prominent species in the dense canopy are Acacia nigrescens, A. albida, Lonchocarpus capassa, Diospyros mespiliformis, Combretum imberbe, with occasionally Trichilia emetica (along the Chobe river), Ficus spp. and Acacia tortilis. The shrub layer, less than 4 m high, is often dense and includes shrub forms of the tree species already listed and others such as Grewia spp., Dichrostachys cinera, Rhus tenuinervis, Maytenus sp. etc. This type of forest remains only in the form of extremely narrow belts (e.g. less than 100 m along the Chobe river) and corresponds mostly to steep slopes hindering elephant browsing and concentrations of big game. Where canopy is opening up, there is a dense undergrowth of regeneration of Acacia spp. (2) (7) (9).

Open broadleaved forests (NHc/NHO)

a) Woodlands

The woodland types are stands consisting of two or three layers of trees and shrubs with a rather open canopy of deciduous trees between 8 and 15 m in height. The herbaceous cover is variable and contains forbes as well as grasses.

The only forest resource of any importance exists in the Chobe district in the northeastern part of the country. There “Baikiaea woodland” occurs in pure stands on deep sands, where it forms the climax vegetation. It may also be found in association with Burkea africana, Pterocarpus angolensis, Erythrophleum africanum, Ricinodendron rautanenii and Guibourtia coleosperma. Sometimes this latter species form natural communities with Baikiaea plurijuga. These stands might be considered as a variant from which Baikiaea is sometimes absent because of previous extensive logging operations. The tree and shrub layers are often stratified, and the latter consists primarily of Baphia massaiensis, Bauhinia macrantha, Ochna pulchra and Commiphora mossambicensis, together with the regeneration of the canopy layer. In some areas, however, saplings of Baikiaea are conspicuously absent.

Baikiaea woodland lies between the 600 mm and the 700 mm isohyets, from the Chobe river in the north to the Ngwezumba river in the south. Areas outside the Chobe national park where Baikiaea is dominant include Kachikau enclave and the Kasane forest reserve. South of the Ngwezumba river and east of the Mababe depression, the tree canopy opens up and Burkea africana becomes more prominent. Fire, logging and a high concentration of elephants and buffalos on the northern limits of these woodlands have played an important role in their ecological evolution (2) (9).

Nearly pure monotypic woodlands occur between the 550 mm and 600 mm isohyets on poorly drained soils, such as vertisols and soils of lacustrine origin. A narrow belt of this “Colophospermum mopane woodland” exists to the east of the Mababe depression and there are other small pockets of this type which is characterized by having bare or nearly bare ground beneath the trees. A poorly developed understorey of shrubs consists of the same species in shrubby form, of Ximenia americana, Grewia spp. and Combretum spp. Some stands are mixed, with isolated trees of Acacia spp. and, in the vicinity of pans, with Combretum imberbe and Lonchocarpus capassa. Densities vary greatly over short distances and change to savanna woodland, tree savanna and shrub savanna very rapidly (7) (9).

b) Savannas

Where edaphic or climatic conditions become unfavourable, the tree canopy opens up, grasses increase and shrubs and small trees become more abundant in the understorey. This structural change has in some cases been induced by man, fire and large game concentrations.

Between the open areas of the south and the woodlands of the north there is a broad belt of “mosaic-like vegetation” consisting of units of tree savanna, of scattered patches of shrubland or grassland and small units of woodland. In many areas the tree savanna occurs on the ridges with the shrubland or grassland in the depressions. This pattern is characteristic of the transitional zone, although the juxtaposition of the units is more obvious in some areas than in others. Among the commonly occurring tree species are Baikiaea plurijuga, Burkea africana, Terminalia sericea, Ricinodenron rautanenii and Combretum spp. Locally common are Acacia spp., Boscia albitrunca and Lonchocarpus nelsii. Shrubs include Grewia spp., Dichrostachys cinerea, Bauhinia macrantha, Combretum spp. etc. The grass cover is variable, both in density and in composition. On finer soils in certain depressions, there are pockets of Acacia woodland, the species being mainly A. giraffae, A. mellifera and A. erubescens (2) (7).

“Tree savanna”, with a usually continuous and fairly well developed grass cover, occurs particularly in the east of the country, but also as a buffer zone between the Kalahari shrublands and denser woody vegetation types, such as transition savanna. Trees are scattered throughout the area and include mostly stunted forms of Kirkia acuminata, Acacia spp., Kigelia pinnata, Syxygium guineense, Garcinia livingstonei, Terminalia sericea, Colophospermum mopane (sometimes in open pure stands) and, in a dispersed way, many species which occur throughout the transition zone and in the woodlands. Terminalia prunicides and stunted shrub-like trees of Acacia tortilis are mainly found in scattered groups in heavily grazed grassland, especially north of Kanyu and south of Gweta. The shrub layer includes species which form “shrublands” under the more arid conditions of the south (see under “scrub formations”). On hilltops, particularly in the Goha, Gubatsa and Shinamba hills, Albizia hanganycensis, Steganotaenia araliacea and Adansonia digitata become characteristic (2) (5) (9).

Although the “shrub-tree savanna” is predominantly herbaceous, woody components are more frequent than in the shrubland. The greatest development of this type of vegetation occurs between the shrublands and grasslands of the south and the open savanna towards the north. In many areas, the growth of woody plants is greater on the sandy ridges. Among the shrubs Terminalia sericea is very common; others include Grewia flavescens, Boscia spp., Rhus spp., Acacia spp., Colophospermum mopane and Zizyphus mucronata. Frequent trees, generally less than 12 m high, are Acacia giraffae, Croton gratissimus, Pterocarpus angolensis and Burkea africana. These tree species occur also in the shrub storey, often showing coppice development as the result of damage. This vegetation type extends into the Kalahari desert (2) (5).

Scrub formations (nH)

“Shrublands or woody steppes” are said to cover about 35% of the total land area, especially in the south and the west of the country. They include the Kalahari savanna, the shrub savanna and the shrublands, all described separately in (5). The woody species may form thorny impenetrable thickets or open low savanna types, depending on site conditions and fire. In dune zones, shrubs are confined to the crests. The grass cover varies from extremely sparse under dense shrub growth to well developed in open bushland. Shrubs include tall-growing Acacia sp., Boscia albitrunca, Rhigozum brevispinosum and Terminalia sericea, sometimes with a lower storey of Grewia spp. and Ochna pulchra. The diversity and heterogenity of this type is clearly demonstrated in its floristic composition. Only a few species have been mentioned, but many more occur in this vast area. Fire and overgrazing are locally common practices (5).

The vegetation of the extreme southwest of Botswana is sparse, being the result of low and very erratic rainfall. Typical species of this “arid semi-desert vegetation” are Rhigozum trichotomum, Acacia haematoxylon, Monechma hereroense, all low shrubs, mostly found immediately below the dune crests and the Gramineae Stipagrostis amabilis and Dantonia glauca. The grass cover is generally very poor (5).

1.1.2 Present situation of the woody vegetation

In the absence of a national forest inventory or recent forestry studies, all figures indicated in this chapter are very approximative.

Present areas

The 1978 FAO Production Yearbook details the present land use pattern as follows:

 Areas
(in thousand ha)
arable land1 360
permanent pasture44 000  
forest and woodland   962
other land (swamps, lakes.…)11 178 

The 962 000 ha of forest and woodland are situated in the Chobe district. In a partial enumeration of 518 000 ha, 55% of the area was classified as productive. It can be assumed that approximately half of the 962 000 ha of “forest and woodland”, which include the very small areas of closed riparian forest, represent an economically significant resource. However, 60% of these forests are estimated to lie within the Chobe national park boundaries, and are thus legally excluded from any timber exploitation (2). In “Forest Resources of Africa” by R. Persson, 32,6 million ha are said to be covered by woodlands of varying density (NHc/NHO) while land with some low scrub cover is said to occupy 22.6 million ha (corresponding roughly with the 35% of the country area as indicated in the vegetation description of the scrub formations). The following area table takes into account all these considerations and the degradation pattern as described in 2.1.2.

Areas of natural woody vegetation estimated at end 1980
(in thousand ha)

NHCfNHc/NHO1NHc/NHO2iNHc/NHO2rNHc/NHO2NHc/NHONHc/NHOanH
ε20022 06010 30032 36032 560ε20 000

Of the 32 360 000 ha of unproductive savanna land, about one third or 10 300 000 are legally barred from any possible exploitation, representing the national parks and the game reserves (10).

Ownership

According to the same source, there were in the early 70's eight tribal territories with an area of 28 million ha, six free-hold farming blocks totalling 1 554 000 ha and 28 million ha of crown land.

Legal status and management

Existing national parks and game reserves cover approximately 17% of the country's land area. The former legally provide for total protection of the entire ecosystem and ensure permanent conservation status, the latter doing the same in practice, although in a strict legal sense they provide protection only for vertebrate animals (8) (10). In 1948 a proclamation decided the creation of forest reserves, but has never been effectively implemented (2). There are no management plans for the remaining woodlands.

Forest utilization

Log harvesting

Commercial logging took place in the Chobe district between 1935 and 1938 and again between 1944 and 1955. During the first period it is estimated that 40 800 m3 of timber were extracted. During the second period 148 950 m3 were removed. The principal species were Baikiaea plurijuga and Pterocarpus angolensis. Sawmills were situated within the present boundaries of the national park at Serondella and Ihaha, but no longer exist (9). In total some 96 000 ha have thus been exploited within the main Chobe forest block, with a resulting net yield of 2 m3 per hectare. Systematic extraction of timber ceased in 1935, although it is estimated that an annual yield of about 6 000 m3 could have been obtained since then from the woodlands outside the national park, removing only as an average 11 trees per hectana in a felling cycle of 40 years (2). Log harvesting however does not appear to be profitable. Although extraction of timber from the only other valuable woodland area, the Sibuyu forest adjoining the Zimbabwe border between 18°45' and 18°54'S, does not conflict with other land uses, a concession for this small area alone has proved to be unattractive (2).

There are only two small forest industries in existence at present, a wood treatment and preservation plant and a furniture factory, both relying on imported wood (4).

Other forest products

The 1978 FAO Yearbook of Forest Products estimates the annual production of ‘other industrial roundwood’, mainly poles and building material for the traditional housing, at 51 000 m3 and the annual yield of firewood at 729 000 m3.

Other important forest products are not vegetal but are derived from the rich wildlife resources, which have traditionally provided a substantial part of the living of the inhabitants. Many of the rural people are still very dependent on wild animals for food and useful by-products, some of which are sold by the poorest of them in order to earn some money (6).

1.1.3 Present situation of the growing stock

The growing stock (VOB) of the Chobe woodlands has been estimated at 20 m3/ha, resulting in a total volume of 4 million m3 for the productive part (NHc/NHO1). Forest blocks are, however, very different from area to area. The actually commercialized volume (VAC) varies thus greatly, but 1 m3/ha can be considered as an acceptable overall average. Total standing commercial volume amounts thus to 200 000 m3 only, and is mainly made up of timber species such as Baikiaea plurijuga, Pterocarpus angolensis, Afzelia quanzensis and Entandrophragma caudatum. The same trees are round in the savannas, but much less frequent (2).

1.2 Plantations

Up to now, there have been no significant afforestation efforts in Botswana. A limited number of quite small plantations have been established on an experimental basis during the period 1940–1952. Main species used were Eucalyptus camaldulensiz, E. citriodora, E. sideroxylon, E. melliodora, E. maculata and E. paniculata. Very small plots of Pinus halepensis, P. roxburghii and Callitris hugelii were also planted (1). (4) mentions 'a few acres' of eucalypts at Lobatse planted since about 1963, some poplars (Populus daltoides) near a dam at Mogabane, and some plots of Eucalyptus camaldulensis in the Kasane area, which were reported at that time (1972) to be about 3 years old and to have an estimated mean annual increment of about 5 m3/ha/year. The management aim of all these small plantations is the production of fuelwood, building poles and fencing posts near the population centres. A rotation of 12 years is envisaged with regeneration by coppice. At present, afforestation activities seem to have been discontinued (1).

2. Present trends

2.1 Natural woody vegetation

2.1.1 Deforestation

There is practically no pressure on the few existing forests, and deforestation in the strict sense of the word, occurs only as the final phase of an evolution process of degradation of the open formations: some areas are in the end completely depleted of all woody vegetation by repeated fires, continuous overgrazing by cattle, overconcentrations of game and combinations of these factors. Agricultural extension occurs to some extent, but mostly in the grasslands of the more humid zones. The impact on the vegetation cover at national level seems to be negligible. Encroachment of scrub vegetation on grasslands, however, is frequent locally, especially in the northeast. It probably become established as the result of overgrazing, by cattle in particular, as it is best developed along old livestock routes and old cattle posts, but in other areas, which have apparently never been heavily grazed and which have only a sparse game population, it can be attributed to fire alone. Frequent fires of insufficient intensity are encouraging the growth and spread of bush vegetation. There appears to be two important thresholds in the evolution of grassland towards thicket formation. The first is reached when the vigour of the grasses is reduced enough to allow the bush to establish itself. At this stage the grass growth is still sufficient to allow a fire hot enough to burn back the branches without killing the roots, which continue to grow and coppice afresh from ground level after each fire. The second threshold is arrived at when the vigour of the grasses is further reduced by fire and competition from the scrub, so that there is no longer sufficient combustible material to allow a hot enough burn to kill the stems. These grow rapidly into uniform stands of multistemmed trees and bushes. The pattern is very evident in mopane savanna, but is also discernible in most of the species involved in scrub encroachment. The latter at least compensates for the actual rate of savanna denudation and is estimated at 5 000 ha per annum (3).

2.1.2 Degradation

Past and present burning practices have undoubtedly had a very marked and widespread effect on the vegetation, as they have altered the composition of the plant communities. Fierce fires particularly damage the Baikiaea woodlands, with the result that these originally rather closed stands are opening up with a clearly demonstrated evolution towards more savanna-like associations (9). Elephants also pose a considerable problem in several parts of northeastern Botswana. However, they seldom break trees at groundlevel and, apart from quite frequent uprooting and debarking, their use of the tree vegetation is characterised by coppicing at an irregularly higher level (3). Along the rivers, e.g. Chobe river, elephants are the main factor responsible for the disappearance of the sensitive associations along the faces of the sand ridges and in adjacent vegetation types. Herds spilling down the ridge towards the water or digging for roots destroy much of the poor ground cover every year and extensive damage is caused to the bush, while several species of large trees in the riparian strip are threatened.

The harmful effects of improper burning are often reinforced when associated with domestic stock production. During the last few years livestock raising has expanded at a very rapid rate. From a number of some 1.65 million heads in 1970, it has increased up to 3.3 million in the last years, or an annual increase rate of 8% approximately (FAO Production Yearbook, 1979). Its impact on the vegetation may be observed in many areas. Very obvious is the effect of overgrazing around certain boreholes. Large freehold properties, used for extensive livestock rearing, are ringfenced and in many cases also have internal fences, but a number of other areas support permanent populations owning cattle and small livestock (5).

Bushmen start many fires during the dry season in order to attract game to the new growth which the perennial grasses produce. Under Kalahari conditions there is, however, relatively little accumulation of litter and both the amount of herbage and the intensity of fires are directly related to the rainfall of the previous season (5). This practice also has a devastating effect on the local shrub and tree savannas.

To summarize degradation effects, it can be assumed that annually a limited area of productive woodland (1 000 ha) is rendered unproductive by the factors described here above, and that 20 000 ha are depleted to grasslands or scrub formations.

2.1.3 Trends in forest utilization

No log harvesting has been planned, and the rich game resources continue to be the most important product derived from wooded areas.

2.1.4 Areas and growing stock at end 1985

Taking into account the annual degradation of 1 000 ha of productive woodlands and 20 000 ha of savannas, and the bush encroachment of 5 000 ha per year, the areas of natural woody vegetation at the end of 1985 can be estimated as follows:

Areas of natural woody vegetation estimated at end 1985
(in thousand ha)

NHCfNHc/NHO1NHc/NHO2(i)NHc/NHO2(r)NHc/NHO2NHc/NHONHc/NHOanH
ε19521 96510 30032 26532 460ε20 100

The corresponding standing stock in the productive woodlands (NHc/NHO1) is 3 900 000 m3 (VOB) or 195 000 m3 (VAC).

2.2 Plantations

No plantation activities are expected in the period 1981–85.

Bibliography

  1. Forest Department 1966 Reply to the questionnaire for the ‘World Symposium on Man-Made Forests’ - Kasane

  2. Blair Rains A. and McKay A.D. 1968 “The Northern State Lands, Botswana” - Land Resource Study no. 5 - Ministry of Overseas Development - Surbiton (U.K.)

  3. FAO 1968 “An Ecological Survey of Northeastern Botswana” - based on the work of G. Child - TA 2563 - Rome

  4. ECA/FAO 1972 “Report on a Mission to Botswana” - based on the work of K.R. Meyer - Addis Ababa

  5. Blair Rains A. and Yolala A.M. 1972 “The Central and Southern State Lands” - Land Resource Study no. 11 - Overseas Development Administration - Surbiton (U.K.)

  6. FAO 1972 “Development of the Wildlife Industry” - based on the work of G. Child - TA 3083 - Rome

  7. FAO 1976 “The Vegetation of the Seasonal Swamps” - based on the work of H.H. Heemstra -Technical Note no. 28 - BOT/71/506 - Maun (Botswana)

  8. FAO 1976 “The National Parks and Game Reserve System of Botswana” - based on the work of W. von Richter - Field Document no. 3 - BOT/72/020 - Gaborone

  9. FAO 1976 “A Survey of Elephant Populations in North-Eastern Botswana” - based on the work of M.W.L. Sommerlatte - Project Field Document no. 2 - BOT/72/020 -Gaborone

  10. FAO 1977 “Botswana Wildlife Management and Utilization: Project Findings and Recommendations” - Terminal Report - FO:DP/BOT/72/020 - Rome


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