SYSTEME MONDIAL D'INFORMATION ET D'ALERTE RAPIDE SUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE DE LA FAO
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En réponse à une demande formulée par le Ministre de l’Agriculture du Commonwealth de Dominique, une Mission d’évaluation de la FAO s’est rendue dans le pays, du 3 au 20 septembre 2007 pour évaluer les dommages et les pertes du secteur agricole, causés par le passage de l’ouragan Dean les 16 et 17 août 2007. La Mission a aussi été invitée à proposer des mesures de réhabilitation immédiates et à moyen terme, en vue de rétablir la capacité productive du secteur agricole et les moyens d’existence des populations sinistrées.
La Mission comprenait quatre consultants nationaux, ainsi qu’un coordonnateur d’équipe, et deux membres du personnel de la FAO. L’équipe a commencé son travail à Roseau, où elle s’est rendue dans de nombreuses institutions nationales et internationales pour recueillir les informations et les données disponibles sur l’agriculture, l’économie en général, la pauvreté et la vulnérabilité, ainsi que pour tenir des consultations sur l’impact de l’ouragan Dean sur les différents sous-secteurs agricoles. La Mission s’est notamment longuement entretenue avec le personnel du Ministère de l’agriculture, de la pêche et de l’environnement, le Ministère des finances et de la planification, l’Unité de gestion des catastrophes, l’Unité de développement des exportations de l’Organisation des États des Caraïbes Orientales (OECO), Dominica Banana Producers Limited, la Compagnie d’assurance Winward Islands Crop (WINCROP), la Banque de développement de l’agriculture et de l’industrie (AID), l’Agence des exportations et importations de la Dominique (DEXIA), la Dominica Hucksters Association, l’Association pour le commerce équitable, et l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). La Mission a ensuite entrepris des visites sur le terrain pour vérifier les données précédemment recueillies par le Ministère de l'agriculture pour l'évaluation des dommages, et pour évaluer l'impact de l'ouragan sur les groupes les plus vulnérables.
Pendant une dizaine de jours de travail mené sur le terrain, la Mission a interrogé des agriculteurs, des pêcheurs, des dirigeants de communautés et d’autres informateurs-clés, et observé directement les dégâts et les pertes causés par l'ouragan ainsi que leur impact sur les groupes les plus vulnérables. Organisée en quatre équipes, ayant à leur tête respectivement un expert national sur les cultures, l'élevage, la pêche et les forêts, la Mission s’est rendue dans toutes les zones les plus touchées de l'île, pour vérifier par recoupements les informations disponibles. Le principal marché alimentaire de la capitale a été visité en vue d'observer la disponibilité des produits et les prix pratiqués. Au cours de la dernière semaine à Roseau, la Mission a informé les fonctionnaires supérieurs du Ministère de l'agriculture, en leur présentant les conclusions et les recommandations préliminaires de l'évaluation, y compris les interventions d’urgence et de redressement du secteur agricole les plus pressantes.
L’ouragan Dean a balayé la Dominique avec des vents violents et des pluies torrentielles, affectant sévèrement tous les secteurs de l’économie du pays, notamment celui de l’agriculture. En 18 heures, des rafales pouvant atteindre 170 km/h et des précipitations supérieures à 200 mm, ont fait monter le niveau des fleuves, entraîné des crues-éclair et des glissements de terrain qui ont causé des dommages aux habitations, aux infrastructures, aux récoltes et à l’élevage. L’action des vagues, conjuguée à la force des vents le long de certaines parties du littoral, le sud et le sud-est, en particulier, a causé la destruction partielle de structures terrestres nécessaires à la pêche ainsi que la rupture d’un isthme qui préservait des écosystèmes importants pour les secteurs de la pêche et du tourisme/plongée sous-marine. Plus de 4 000 agriculteurs ont signalé que leurs récoltes et leurs troupeaux avaient subi des dommages, notamment dans les régions du sud, du sud-ouest et de l'est, où sont concentrées les communautés les plus pauvres et les plus vulnérables. Plus de 90 pour cent des bananeraies, couvrant une superficie estimée à 970 hectares, ont été détruites, alors qu'environ 66 pour cent des 668 hectares sous plantains, ont subi des dégâts limités. La production des autres principales cultures arborées, telles que les noix de coco, les oranges, les avocats et les mangues, a également été gravement compromise, avec des pertes de fruits et des branches cassées. La production de légumes tels que les piments et les tomates, cultivés en plein champ ou en serre, a été presque entièrement perdue. Environ 140 pêcheurs ont signalé des pertes et des dommages à leurs infrastructures de pêche.
Les recommandations de la Mission pour la remise en état des sous-secteurs touchés comprennent des interventions immédiates, à court et à moyen terme. En outre, quatre profils de projet ont été élaborés, en vue d’améliorer les plans d'atténuation des effets de l’ouragan sur le secteur agricole et de suivre son impact à moyen terme sur l'habitat marin.
Le présent rapport a été établi par Jerome Thomas et Mario Zappacosta sous la responsabilité du secrétariat de la FAO/GIEWS à partir d'informations provenant de sources officielles et officieuses. La situation pouvant évoluer rapidement, prière de s'adresser aux soussignés pour un complément d'informations, le cas échéant. |
Henri Josserand Chef, SMIAR, FAO Télécopie: 0039-06-5705-4495 Mél: [email protected] |
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