Fiche de projet
ANGOLA
Développement de la pêche artisanale
dans les bassins côtiers
INTRODUCTION
Les cours inférieurs des rivières Dande, Bengo, Cuanza et Longa présentent des vallées avec de nombreuses lagunes, marais et zones inondables riches en poisson. La pêche artisanale y est cependant sujette à des sérieux problèmes qui freinent son développement et les pêcheurs ont besoin d'une assistance extérieure pour les surmonter (voir annexe F).
Besoins et justifications
Les besoins des communautés de pêche sont relativement simples, c'est-à-dire équipement et organisation principalement, ainsi que la vulgarisation de techniques artisanales adéquates pour la capture et le traitement du poisson et les méthodes de gestion.
La ressource en poisson de ces rivières et leur système lagunaire est généralement d'accès assez facile, étant donné que ces vallées et leurs alentours sont assez fortement peuplées, et qu'elles constituent des zones agricoles, surtout maraîchères, ce qui fait qu'en général le réseau routier est assez développé et, la pluviosité dans cette zone côtière étant très basse, pratiquement passable toute l'année.
La proximité de Luanda, avec une demande dépassant de loin l'offre, fait que le marché est assuré et faciliterait également le déroulement des activités du projet.
Description du projet
L'objectif principal étant de développer la pêche artisanale dans le but d'approvisionner Luanda ainsi que les communautés agricoles avoisinantes et peut-être même d'autres villes (l'apport de poisson marin étant partout très nettement insuffisant), le projet doit viser à la création de petits centres de pêche là où la concentration des pêcheurs et des ressources le justifie. En première phase, un centre pilote sur la lagune Lumango (rio Bengo) et un autre à Bom Jesus, sur la Cuanza, suffiraient à faire démarrer le secteur pêche. Dans une phase ultérieure, d'autres centres pourraient être créés sur les rios Dande et Longa, ainsi qu'ailleurs sur les deux premiers.
Chaque centre, dont le site exact sera à déterminer avec les pêcheurs comprendrait un accostage (une petite jetée), un magasin pour les matériaux et biens de consommation (réservé aux pêcheurs associés au centre), un hangar pour le pesage, enregistrement et vente du poisson, un petit atelier/hangar pour la construction/réparation des bateaux et/ou le montage/ramendage des engins de pêche et un autre pour la manutention et le traitement du poisson (le cas échéant, avec également un entrepôt pour le poisson traité).
Un agent technique du service des pêches devra s'occuper sur place de la supervision de chaque centre, de la collection des statistiques et de la coordination entre pêcheurs et projet.
Un expert en technologie de pêche, traitement artisanal et vulgarisation sera requis ainsi qu'un homologue pour l'exécution du projet. Ce dernier pourra reprendre entièrement la responsabilité du projet après un an étant donné la proximité de la capitale et des services centraux des pêches qui pourront toujours fournir un support technologique supplémentaire si nécessaire. Ils pourront être basés à Luanda et se rendre sur place (chaque semaine) pour développer les activités dans les centres. Quelques consultants ad hoc pourront être contactés pour résoudre certains problèmes spécifiques (en construction d'embarcations, traitement du poisson, organisation coopérative, biologie/écologie, par exemple).
Les activités principales consisteront à:
organiser les pêcheurs (en association pré-coopérative, par exemple);
choisir les sites des centres;
obtenir des crédits (fonds roulants) pour les pêcheurs associés aux centres (Gouvernement);
distribuer le matériel requis (achat à crédit);
vulgariser la technologie (pêche, traitement, commercialisation, gestion de centre);
choisir parmi les pêcheurs des moniteurs qui seront responsables de la gestion des centres et de la vulgarisation (y compris ceux qui désirent se spécialiser, en traitement par exemple);
planifier (avec les pêcheurs) l'évolution des centres et l'extension des activités à d'autres lieux et communautés.
La durée du projet (1ère phase) sera de deux ans:
Apports:
1. | Du Gouvernement | m/h | |
1.1 personnel: un homologue co-responsable du projet (technologiste pêche et vulgarisation); | 24 | ||
deux techniciens (un pour chaque centre) | 48 | ||
un chauffeur | 24 | ||
1.2 installations: bâtiments des centres (en dur et en matériaux locaux) | |||
1.3 fonds de roulement/crédits pour les pêcheurs et matériel local pour la construction d'embarcations simples. | |||
1.4 divers: logements du personnel, transport, facilités en matière de formalités, communication, documentation, etc. |
2. | De l'assistance extérieure | ||
2.1 personnel, un expert (généraliste ou technologiste pêche) | 12 | ||
consultants | 4 | ||
US $ | |||
2.2 équipements, une camionnette | 10 000 | ||
matériel de pêche | 50 000 | ||
outils pour la construction d'embarcations simples | 5 000 | ||
divers | 5 000 | ||
2.3 fonctionnement et imprévus | 10 000 |
Conclusion: ce projet a été conçu sur une base d'action minimale suffisante à désenclaver la secteur pêche artisanale dans la région et l'orienter vers une certaine autosuffisance.
Si toutefois des fonds plus importants étaient disponibles, il serait recommandé d'amplifier ce projet en y ajoutant au moins deux autres centres sur les rios Dande et Longa.
Budget de la contribution extérieure
1 expert | 12 m/h | US $ 80 000 |
consultants | 4 | 26 000 |
équipements | 70 000 | |
fonctionnement/imprévus | 10 000 | |
TOTAL: | 186 000 |