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La synthèse politique: Un plan d'action pour les six prochaines années

Le congrès a consacré sa dernière série de séances plénières à l'examen des problèmes de fond mis en lumière par les rapports des commissions. Ces débats ont permis de dégager les grandes lignes d'un accord général dont la Déclaration du Congrès est l'expression acceptée par tous et qui pourrait fournir en quelque sorte un modèle des modifications à apporter aux politiques forestières nationales pour affronter la situation des prochaines années, jusqu'au prochain congrès forestier mondial.

Pour animer les débats on a constitué un Groupe des politiques, dont les membres ont été désignés de telle sorte qu'ils représentaient de façon réaliste les diverses régions, au niveau du ministre ou du directeur de l'administration forestière participant le plus étroitement aux décisions de fond à l'échelon gouvernemental.

Présidents:

PRÉSIDENT DU CONGRÈS
G.I. VOROBIOV (U.R.S.S.)

Vice-présidents:

F. EBELING (Suède)
T.N. SRIVASTAVA (Inde)

Groupe des politiques:

Y. BÉTOLAUD (France)

C. CLAVERIE RODRÍGUEZ (Président de la Commission FAO des forêts pour l'Amérique latine)

D.A. CROMER (Australie)

J.A. DICKSON (Royaume-Uni)

J.H. FRANÇOIS (Ghana)

S. FUKUBA (Japon)

E. IZQUIERDO CARRASCO (Pérou)

LIANG CHANG-WU (Chine)

O. MBURU (Président de la Commission FAO des forêts pour l'Afrique)

A. MADAS (Hongrie)

J.R. MCGUIRE (Etats-Unis)

F. RUAN RUAN (Colombie)

A.P. THOMSON (Nouvelle-Zélande)

J.C. WESTOBY (FAO)

Les membres du Groupe des politiques se sont tout d'abord penchés sur le plan de la nouvelle version de l'étude «Politique, législation et administration forestières», préparé par la FAO selon le désir du sixième Congrès forestier mondial. La version originale de cette étude, due à Toni François, fonctionnaire de la FAO pendant de nombreuses années, avait été publiée en 1953. Avec les Principes de politique forestière (1951), elle constituait un cadre de référence pour l'orientation des activités forestières de la FAO et de leur développement ainsi que pour les politiques forestières nationales.

Depuis lors, beaucoup de principes forestiers du passé sont devenus périmés. La FAO a demandé à M. K.F.S. King, alors fonctionnaire du Département FAO des forêts et du programme de coopération FAO/Banque mondiale, et maintenant ministre du développement du gouvernement de la Guyane, de réviser cette étude.

Le document présenté à Buenos-Aires par M. King lui-même était un résumé du projet de la nouvelle version de l'étude. Au cours des débats qui ont suivi la présentation, de nombreuses suggestions intéressantes ont été formulées, tant par des membres du Groupe des politiques que par l'auditoire. On a pris bonne note de toutes ces suggestions, dont il sera tenu compte dans l'établissement définitif du texte; l'étude sera publiée sous la responsabilité exclusive du secrétariat de la FAO.

La réunion a ensuite pris connaissance des rapports de toutes les commissions techniques du congrès. De nombreux changements et amendements ont été proposés, mais tous n'ont pas été acceptés. On trouvera dans le présent numéro d'Unasylva les textes tels qu'ils ont été finalement adoptés par les séances plénières.

Les rapports des commissions et les autres actes du congrès ont fourni le matériel qui constitue la Déclaration du Congrès. Comme le dit Dennis Craig, chargé d'information de la FAO, dans son dernier communiqué de presse sur le congrès, il est maintenant temps pour le forestier de plaider publiquement la cause qu'il a toujours détendue. Il sera écouté par des gens qui autrefois considéraient que le secteur forestier ne les regardait que de très loin. Mais pour cela, il devra maîtriser le langage des politiciens, des intellectuels, des enseignants, des syndicalistes, et savoir bien utiliser les moyens de relations publiques et d'information.

Le premier texte de la déclaration a été rédigé par Leslie J. Vernell (FAO), élaboré ensuite par Jack C. Westoby (FAO), et il a été soumis au Groupe des politiques ainsi qu'aux sessions plénières. La version issue de ces approximations successives a été acceptée par acclamation, cette adoption a marqué le point culminant du dernier jour du congrès, avant que les participants ne se dispersent pour se rendre à la réception et au barbecue offerts par le gouvernement de l'Argentine.

Mais avant de se disperser, la troisième série de ces sessions plénières avait tenu à étudier le futur des congrès forestiers mondiaux.

Manifestement, les membres du congrès souhaitaient maintenir la tradition des congrès forestiers mondiaux; certaines modifications d'organisation et de style sont sans doute nécessaires, mais il était impossible de préconiser dogmatiquement telle ou telle solution si longtemps à l'avance. En tout état de cause, l'organisation dépendra pour beaucoup du pays qui sera désigné comme hôte.

L'Autriche a officiellement offert de recevoir le huitième Congrès forestier mondial, et une autre invitation a, par la suite, été envoyée par l'Indonésie. Devant ces deux invitations fermes, le congrès s'en est remis au Conseil de la FAO, pour décider de la nature, de l'emplacement et de la date du prochain congrès. Le Conseil écoutera les avis de son Comité intergouvernemental des forêts qui, à cette fin, devrait être élargi pour comprendre les pays intéressés non membres de la FAO, par exemple actuellement la Chine et l'U.R.S.S.

Plus de quatre-vingts pays représentés au Congrès: c'est là un record pour une réunion internationale dans le domaine forestier. Les bourses généreusement offertes par plusieurs organismes d'assistance technique nationaux et par le pays hôte, l'Argentine, ont contribué en partie à ce succès.

Des pays extérieurs à la FAO, comme la République populaire de Chine et l'U.R.S.S., s'étaient fait largement représenter. Les délégations du Brésil, du Canada, du Mexique, de la Suède et des Etats-Unis étaient particulièrement nombreuses. La dernière comptait trois chefs, ou anciens chefs, des services forestiers des Etats-Unis. Le Congrès a confié la présidence honoraire à l'un d'entre eux, M. Richard E. McArdle, qui avait présidé le cinquième Congrès (1960). Le même honneur a été conféré à M. Francisco Ortuño Medina, président du sixième congrès (1966).

Le Congrès a également choisi pour coprésidents les chefs des administrations forestières des pays voisins de l'Argentine où étaient organisés des voyages d'études (Brésil, Chili et Uruguay).

Dans la délégation finlandaise, on remarquait la présence de M. Nils Osara, ancien Directeur de la Division FAO des forêts et des industries forestières.

M. Richard St. Barbe Baker, «l'ami des arbres», a fêté allègrement son 83e anniversaire pendant le Congrès.

Les participants ont déploré la perte de Tom Gill (Etats-Unis) qui avait consacré la plus grande partie de son existence à la foresterie internationale et jouissait d'une réputation universelle. Sa disparition, au début de 1972, marque la fin d'une époque de la foresterie mondiale.


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