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1. INTRODUCTION

On a fait de nombreuses tentatives pour rattacher un certain aspect de la productivité des lacs à des variables limnologiques indépendantes et deux facteurs, la profondeur moyenne et la composition chimique de l'eau, sont apparus particulièrement importants. Rawson (1952 et 1955) a montré que dans les grands lacs canadiens la production de poisson est inversement proportionnelle à la profondeur moyenne et Fryer et Iles (1972) ont également démontrés un rapport semblable dans les eaux africaines. Les rapports entre la composition chimique de l'eau et la production de poisson ont été étudiés par Moyle (1956) pour les lacs du Minnesota, et Northcote et Larkin (1956) ont décrit la corrélation entre les indices physiques et chimiques de production et le biotope de faune et poissons benthiques présents dans les lacs de la Colombie britannique. Ces indices morphologiques et chimiques distincts ont été combinés par Ryder (1965) de façon à obtenir un Indice Morpho-Edaphique (IME) déduit de l'expression

et l'utilisation de cet indice qui est aussi connu comme l'indice de Ryder a été perfectionné par Jenkins (1968 et 1970). L'application de l'Indice Morpho-Edaphique aux masses d'eau de l'Afrique a tout d'abord été envisagée par Regier, Cordone et Ryder (1971) pour sept lacs de ce continent et les principes sur lesquels s'appuie l'utilisation de l'indice en Afrique ont été approfondis par Henderson, Ryder et Kudhongania (sous presse). Des données sont maintenant accessibles pour un plus grand nombre des lacs de l'Afrique tropicale et c'est grâce à elles que l'on a pu faire l'évalution plus détaillée de l'Indice Morpho-Edaphique qui est présentée ici.

2. METHODES

On a calculé les Indices Morpho-Edaphiques pour 31 lacs africains à partir de données présentées au Tableau I de sources diverses, qui ont été compilées par Welcomme (1972) et mises à jour chaque fois que possible. Comme l'on avait davantage de données sur la conduotivité des eaux africaines que sur le total des solides dissous qui y sont présents, ce dernier facteur a été remplacé par la conductivité dans l'équation originale de Ryder, ce qui donne la formule

Des renseignements supplémentaires sur le total des quantités capturées et les effectifs des pêcheurs opérant dans chacun de ces lacs sont accessibles, mais leur sécurité d'emploi est quelque peu limitée par la difficulté de déterminer avec précision le chiffre des captures et le nombre de pêcheurs sur des masses d'eau aussi vastes que celles de l'Afrique.

On admet qu'il existe des relations caractéristiques entre l'IME et les quantités capturées pour certaines séries de lacs qui ont en commun un certain nombre de conditions limnologiques, à savoir que la charge ionique est dominée par le système carbonate-bicarbonate, que la masse d'eau n'est pas dystrophique, que le volume ne présente pas de fluctuation sensible et que les régimes de température sont analogues (Ryder, 1965). De fait, plusieurs des lacs de la série présentée dans la Figure 1 ne satisfont pas à la totalité de ces critères: le niveau des eaux des lacs Mweru-Wa-Ntipa et Chilwa présente des variations considérables, le lac Rudolphe sort du cadre du systéme carbonate-bicarbonate et le lac Bangweulu, qui a 9 850 km2, comporte 7 500 km2 de marécages dont l'étude ne peut pas être distinguée de celle du lac lui-même avec les données dont on dispose actuellement. On juge toutefois utile de faire entre ces lacs dans l'ensemble étudié aux fins du présent exercice, de façon à pouvoir faire la comparaison avec les masses d'eau plus typiques.

La comparaison entre les lacs de cet ensemble suppose également que leur taux d'exploitation actuel se situe à des niveaux analogues par rapport aux chiffres des prises maximales équilibrées. La principale différence entre les lacs africains rèside toutefois dans l'intensité de l'exploitation. Une mesure simple de cette intensité est donnée par le nombre de pêcheurs opérant par unité de surface (1 km2) de lac, en admettant qu'ils aient tous la même efficience. A l'appui de cette hypothèse vient le fait que la plupart des pêches continentales africaines sont artisanales et que leur rendement est donc limité par l'habilité de chaque individu à mainer sin engin; nous avaons adopté ici cette mesure de l'intensité d'exploitation.

3. RESULTATS

3.1 Indice Morpho-Edaphique et Captures

La représentation graphique des captures enregistrées pour la pêcherie (en kg/ha) en fonction de l'IME (Figure 1) montre une dispersion considérable, mais la courbe de régression présentant le meilleur ajustement qui a été calculée pour ces points (captures kg/ha = 8,7489 IME0,3813) a un coefficient de corrélation qui est significatif au niveau 0,01. On a adapté à ces données une construction linéaire de type Ryder de préférence au diagramme curviligne adopté par Jenkins (1968), car la dispersion ne justifie guère que l'on tienne compte d'un terme supplémentaire. Dans la Figure 1, le point porté sur le graphique pour le lac Tchad correspond à une production estimée à 30 000 tonnes par an; cela, à une époque ou le niveau du lac était relativement stable et les activitiés de pêches peu développées. Au cours des dernières années, l'abaissement rapide du niveau du lac a rendu difficile le calcul d'un Indice Morpho-Edaphique, mais la plus récente évaluation de la production, qui est de 140 000 tonnes - ce qui équivant à 100 kg/ha (Durand, 1973) -est mieux compatible avec le chiffre de production prévu d'après la courbe de régression.

A mesure que les prises fluctuent selon l'intensité d'exploitation, ici repré sentée par l'effectif de pêcheurs sur les lacs, les prises enregistrées ont été examinées en fonction de ce paramètre (Figure 2).

Les quantités capturées diminuent nettement lorsque la densité devient inférieure à un pêcheur /km2. Mais, au-dessus de ce niveau, les chiffres de captures restent analogues, ce qui fait penser que, dans l'ensemble, des taux de captures allant de 50 à 200 kg/ha constituent des taux maximum d'extraction limités par l'importance des ressources et représentent ainsi le rendement potential de cet ensemble de lacs.

Nous avons tracé une ligne à travers les points obtenus de façon à représenter ce que nous croyons être un modèle acceptable de la corrélation capture/effort de pêche. A notre avis, la pente descendante de ce modéle lorsque la densité des pêcheurs dépasse 2,5–3,0 pêcheurs au km2 - tout en n'étant guère justifiée par les chiffres donnés - correspond bien à la réalité, car la pêcherie où la densité des pêcheurs est le plus élevée est celle qui présente les signes classiques de surexploitation les plus évidents (par exemple, diminution des quantités capturées, réduction notable de la taille des poissons constituant les captures accompagnée de l'utilisation de maillages de plus en plus petits par les pêcheurs (Bazigos, communication personnelle).

Pour vérifier l'influence de ce facteur, on a représenté graphiquement les résidus (log captures effectives - log du chiffre estimatif des captures - ce dernier étant calculé d'après la formule yest = 8,7489 × 0,3813 (Figure 1) - en fonction du nombre de pêcheurs/km2 (Figure 3). La ligne en trait plein correspondante y = 0,9179 × est significative au niveau 0,01 et le coefficient de corrélation r = 0,750 indique que 56 pour cent de la dispersion apparaissant dans la Figure 1 sont explicables par les différences de l'intensité d'exploitation. Bien que l'on ait utilisé une représentation rectiligne dans la Figure 3, les données de la figure 2 font penser qu'il vaudrait mieux adapter à ces points une courbe ayant la forme générale de la ligne en pointillé.

L'étude des lacs qui font exception aux conditions générales de l'ensemble montre que dans la totalité d'entre eux, à l'exception du lac Tanganyika, les chiffres des captures sont peu élevés lorsque l'on effectue la comparaision avec la courbe de régression correspondant au meilleur ajustement. Parmi ceux-ci, toutefois, le lac Chilwa avec 0,9 pêcheur au2 km2, le lac Mweru-Wa-Ntipa avec 0,7 pêcheur au km2 et le lac Rudolphe avec 0,2 pêcheur au km2, ont tous de faibles taux d'exploitation et les chiffres des captures y sont analogues à ceux d'autres lacs plus typiques de l'ensemble, ayant le même nombre de pêcheurs au km2. Cela fait penser que leslimites définies pour l'ensemble pourraient être moins rigoureuses qu'on ne le prévoyait, et qu'elles pourraient être élargies de façon à englober les lacs de volume variable et dont le régime chimique n'est pas celui du systéme carbonate-bicarbonate. Seul le lac Bangweulu, avec 1,2 pêcheur au km2, a un taux d'exploitation qui doit être en accord avec les valeurs prévues, mais, ainsi que signalé antérieurement, il s'agit en fait d'un systéme lac/marécage qui pourrait être exclu du groupe en raison de sa morphologie.

Pour compenser la variation introduite par les différences d'intensité d'exploitation, on a tracé un nouveau graphique des captures en fonction de l'Indice Morpho-Edaphique (Figure 4), en supprimant les lacs où il y a moins d'un pêcheur au km2. La courbe de meilleur lissage obtenue (captures en kg/ha = 14,3136 IME0,4681) a un meilleur coefficient de corrélation (r = 0,6864) que celui de la Figure 1, bien que le niveau de signification n'en soit pas amélioré (au niveau 0,01). Les deux coefficients de régression a, = 0,3813 et a, = 0,4681 sont suffisamment voisins des coefficients de Ryder a1 = 0,44610 et a1 = 0,44351 (Ryder, 1965) pour corroborer l'assertion de Regier, Cordone et Ryder (1971), selon laquelle les courbes de meilleur ajustement pour différents ensembles de lacs sont approximativement parallèles á la simple condition de les déplacer verticalement. Pour permettre la comparaison, on a indiqué en pointillé sur la Figure 4 la ligne obtenue par Ryder en 1965, à savoir y = 2,094 x0,44610 mais converti en unités métriques, pour 23 lacs modérément exploités. La ligne de Ryder ne différe pas significativement (t = 0,1466 significative au niveau 0,9) de la ligne y = 14,3136 x0,4681. Ces deux lignes indiquent que le rendement des eaux nordtempérées est environ 10 fois moindre que celui des eaux de l'Afrique tropicale. Cette différence peut s'expliquer en grande partie par les différences saisonniéres et celles de la température moyenne (10°C pour la zone tempérée du nord, et 25°C pour les tropiques) entre les deux régions.

Si dans la Figure 4, on exclut le point correspondant au lac Bangweulu qui est aberrant (cercle clair), les valeurs maximales et minimales indiquent que les estimations des captures faites d'aprés cet indice varient entre la moitié et le double de la valeur moyene (à savoir ½x - 2x).

3.2 Captures par Pêcheur

La corrélation entre les captures par pêcheur et l'IME est représentée graphiquement dans la Figure 5. La courbe de régression correspondant au meilleur ajustement capture/pêcheur 0,7779 IME0,3775 a un coefficient de corrélation r = 0,7390 qui est significatif au niveau 0,001, ce qui montre qu'il y a un accroissement très net des captures par pêcheur à mesure que l'IME augmente. Les lacs Malawi, Tanganyika et Victoria (qui sont indiqués par des croix sur la Figure 5) ne sont pas conformes á cette relation et n'ont pas été inclus dans le calcul, puisque les chiffres des captures par pêcheur y sont trés supérieurs à ce que l'on pourrait escompter d'aprés les autres lacs. Cela pourrait être dû en partie á l'apparition de pêcheries industrielles, au moins sur les lacs Malawi et Tanganyika. On a observé que ces lacs ont également des effectifs de pêcheurs relativement faibles.

Les prises par pêcheur peuvent être considérées comme indice de la biomasse du poisson (ichtyomasse). Du fait qu'il est estimé que l'Indice Morpho-Edaphique mesure la productivité relative des lacs, on devrait prévoir une meilleure corrélation avec les prises par pêcheur qu'avec les prises mêmes, ce qui semble être le cas.

D'aprés la relation établie entre les captures par unité d'effort et l'accroissement de l'effort, on pourrait escompter que les captures par pêcheur soient de même inversement proportionnelles au nombre de pêcheurs au km2. Les données relatives aux lacs sont reportées sur le graphique de la Figure 6. D'après la corrélation de la Figure 2, on a représenté graphiquement les valeurs moyennes calculées des captures par pêcheur, et la courbe ainsi obtenue (trait continu) montre un accroissement de celles-ci à mesure que l'effectif des pêcheurs s'accroft, jusqu'à ce que leur densité atteigne environ 1,5 pêcheur au km2. Les captures présentent ensuite la diminution escomptée et, si l'on calcule une régression pour la totalité des points situés au-dessus de 1,5 pêcheur au km2, la ligne droite discontinue ainsi obtenue: y = 8,784 - 1,58x (r = -0,531) coïncide suffisamment bien avec la courbe calculée pour confirmer la validité de cette derniére.

L'accroissement initial des captures - jusqu'á ce que la densité des pêcheurs atteigne 1,5 pêcheur au km2 - qui s'écarte de cette courbe, fait penser que d'autres facteurs entrent en jeu dans les pêcheries des lacs peu exploités. L'analyse des résidus de log des captures escomptées (où l'estimation des captures par pêcheur est faite d'après la formule: y = 0,7779 IME0,3775) lorsque ceux-ci sont représentés graphiquement en fonction du nombre de pêcheurs au km2 (Figure 7), montre que la dispersion apparent peut être résolue par deux facteurs. Il y a en premier lieu un groupe de lacs (cercle plein de la Figure 7) qui sont bien conformes à la relation de proportionnalité inverse entre les captures par unité d'effort et l'accroissement du nombre de pêcheurs (représentée par une ligne pointillée tracée à la main), puis un second groupe (cercles clairs) qui n'est pas conforme à cette relation. L'examen du second groupe qui est caractérisé par des lacs où aussi bien la densité des pêcheurs que les captures/pêcheur sont faibles, montre qu'il s'agit principalement de lacs isolés ou se trouvant dans des régions où la demande de poisson est faible. Cela fait donc penser qu'en tels cas les obstacles économiques pourraient être responsables de la médiocrité apparent du rendement des pêcheurs.

4. CONCLUSIONS ET DISCUSSIONS

L'approche la plus utile à l'évaluation de l'état d'une pêcherie et de son potentiel de développement est au moyen d'études comparatives de pêcheries similaires et ceci jusqu'à ce que des données précises soient obtenues au moyen d'observations sur une pêcherie soumise à diverses conditions d'exploitation. On confirme ici la relation, proposée antérieurement, entre les prises annuelles des lacs et leurs caractéristiques limnologiques et morphologiques représentées par l'Indice Morpho-Edaphique de Ryder. En outre, certains signes indiquent que le nombre de pêcheurs par unité de superficie peut être employé comme indice de l'intensité d'exploitation pour ce groupe de lacs, et que les comparaisons de prises annuelles observées avec les potentiels estimés peuvent être améliorées en tenant compte des concentrations de pêcheurs.

En vue de l'estimation du potentiel de rendement des lacs pour lesquels on manque de données sur les prises, nous proposons que les régressions démontrées aux Figures 4 et 5 soient utilisées. Dans la programmation du développement des pêches et pour la gestion de ces pêcheries, le rapport démontré à la Figure 2 entre les prises et les concentrations de pêcheurs peut même s'avérer plus utile que les évaluations de rendement potentiel. Les données rapportant les prises par pêcheur et les différences en rendement potentiel et les effectifs de pêcheurs (effort de pêche) (Figures 3, 6 et 7) sont plutôt trop dispersées pour donner une indication empirique de la forme de la relation entre la prise et l'effort dans le groupe de lacs étudié.

L'on peut déjà envisager les difficultés qui peuvent survenir en établissant certains des modèles simples des rapports entre prise et effort à partir des prises moyennes par pêcheur apparemment basses dans les lacs de faible exploitation. Nous avons émis l'opinion que des contraintes économiques, telles que conditions de marché défavorables, peuvent être un facteur important avec pour résultat des prises par unité d'effort faibles en association avec un nombre réduit de pêcheurs, mais que d'autres facteurs peuvent également intervenir. Nous sommes néanmoins convaincus que les prévisions de rendement annuel réduit par pêcheur liées aux fortes concentrations de pêcheurs sont confirmées par ces données. Une densité de 4 à 5 pêcheurs par km2 de la superficie du lac peut être considérée comme indicative d'une exploitation probablement suffisante pour réduire les prises moyennes annuelles à un taux inférieur à celui qui peut être obtenu pour une moindre intensité. En outre, des techniques de pêche améliorées diminueront le nombre de pêcheurs pouvant être maintenus si la prise annuelle reste inchangée.

Ce genre d'analyse ne permet pas de recommander une intensité de pêche optimale des lacs africans. Des études ultérieures en particulier sur les changements en prise par unité d'effort selon les changements en effort dans des lacs spécifiques du groupe, sont reconnues indispensables afin de clarifier la diminution des prises normales d'un pêcheur provoquée par l'augmentation du nombre des pêcheurs. Il est néanmoins improbable que les prises normales d'un pêcheur soient maximales à la même concentration de pêcheurs qui produit un rendement maximal lacustre. En maintes occasions, les objectifs économiques régionaux peuvent demander qu'une partie du rendement possible du lac soit sacrifiée dans l'intérêt de l'augmentation de l'emploi, peut-être jusqu'à l'intensité d'exploitation qui laisse au pêcheur un revenu équivalent à celui d'autres occupations. Le genre de conclusions formulées ici tout en laissant une marge considérable d'incertitude en ce qui concerne les prévisions de captures de tels lacs peuvent aider considérablement à définir les compromis en soulignant certains de ces objectifs.

REFERENCES

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Welcomme, R.L., 1972 The inland waters of Africa. CIFA Tech.Pap., (1):117 p.

PAPERS ISSUED IN THIS SERIES
DOCUMENTS PUBLIÉS DANS LA PRÉSENTE SÉRIE

CIFA/OPTThe relationship of yield to morpho-edaphic index and numbers of fishermen in African inland fisheries. Relation entre la production, l'indice morpho-édaphique et le nombre de pêcheurs des pêcheries des eaux continentales d'Afrique (1974)
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