par
R. Koster
Stichting Bosbouwproefstation “de Dorschkamp”
Bosrandweg 20, Postbus 23
Wageningen, Holland
1. INTRODUCTION
Dans de nombreux pays de par le monde, on s'intéresse de plus en plus au peuplier baumier d'Amérique occidentale et du Canada, Populus trichocarpa. Il y a à cela trois raisons principales. L'une d'elles consiste en ce que Populus trichocarpa, une fois planté, arrive à maturité sans avoir besoin de l'entretien que nécessitent les peupliers euro-américains. Une autre raison est que cette espèce peut prospérer dans des conditions de station et de climat qui ne conviennent pas aux clones euro-américains courants. La dernière enfin, et non la moindre, est le fait qu'un certain nombre de nouveaux clones très prometteurs ont été engendrés par hybridation avec P. trichocarpa.
Les aspects sylvicoles de l'espèce n'ont pas encore été entièrement explorés. Certains rapports font état des possibilités qu'il y aurait à réduire l'espacement par rapport à celui que l'usage a adopté pour les peupliers.
Toutes ces raisons font que les semences du peuplier trichocarpa sont très recherchées. Les personnes intéressées pensent que l'inventaire des possibilités et des promesses qu'offre cette espèce réclame l'introduction d'échantillons provenant de la totalité de son aire naturelle. La variabilité de l'espèce pourrait aisni être étudiée dans chaque pays où ces provenances auront été introduites.
Sélection des sources de semences et récolte
Avec l'aide de plusieurs collègues des Etats-Unis et du Canada, l'auteur a pu, au cours d'une tournée de deux mois en août et septembre 1972 à travers l'Orégon, l'Etat de Washington et la Colombie anglaise sélectionner 67 sources de P. trichocarpa. En outre, des collègues ont sélectionné 7 sources de graines en Alaska et 8 autres en Californie, ce qui fait un total de 82 sources. La sélection était basée sur les critères suivants: croissance, forme, et rareté des maladies foliaires. La tournée avait également pour objectif la sélection de peuplements représentatifs des populations de certaines zones à caractère spécifique.
En Colombie anglaise, le Service forestier canadien a aimablement offert d'entreprendre, à titre gracieux, la récolte des graines de presque toutes les sources sélectionnées. Dans les autres Etats ayant fait l'objet de sélections - Alaska, Washington, Orégon et Californie l'organisation des travaux de récolte, d'expédition des graines, etc. a été assurée par une personne dans chaque Etat. Certains de ces coordonnateurs tracaillent dans des stations de recherches, d'autres dans des universités, ou encore font partie du personnel du Service forestier des Etats-Unis. Ils ont pu bénéficier de l'assistance de divers particuliers et de personnes travaillant dans l'industrie. Dans beaucoup de cas, des étudiants ont prêté leur concours en effectuant la majeure partie du travail sur le terrain.
La dissémination des graines s'effectuant à des moments très divers, les personnes chargées de la récolte ont dû faire fréquemment plusieurs tournées. Sur une période de trois mois, l'une d'elles a dû faire quinze tournées pour recueillir les graines d'une série de 20 peuplements sélectionnés, parcourant ainsi près de 7 000 kilomètres.
Aspects financiers
Le financement de ces travaux a été assuré par:
le Centre de l'IUFRO pour la coordination de la fourniture de semences destinées aux essais de provenance, Copenhague, Danemark
l'Association forestière pour la cellulose (AFOCEL), Paris, France
la Station de recherches forestières de Maisala, Finlande
la Station de recherches forestières de Nancy, France
la Station de recherches forestières de Han. Münden, Allemagne
la Station de recherches forestières de Wageningen, Pays-Bas
la Fondation pour le bois industriel (Stichting Industrie, Hout) Wageningen, Pays-Bas.
Une somme de 4 000 dollars E.-U. a été dépensée pour payer les voyages, l'expédition des graines, les salaires et autres frais en 1973. Il y a un petit reliquat pour financer des petits travaux en 1974.
Résultats
Comme il a été indiqué ci-devant, 82 sources de semences (origines) ont été sélectionnées. Des semences ont été collectées de 75 d'entre elles et distribuées à 25 stations dans 20 pays, dont 17 pays européens; les trois autres sont aux Etats-Unis, au Canada et au Japon.
Un échantillon de chacune des 75 collections de semences a fait l'objet d'un test de germination aux Pays-Bas. Huit échantillons seulement étaient dénués de tout pouvoir germinatif, 17 ont eu un taux de germination médiocre et 50 ont accusé un taux dépassant 50 pour cent.
Des mesures sont prises pour organiser en 1974 une seconde collection d'échantillons d'un nombre limité de sources de semences dont la faculté de germination s'est avérée très faible.
Remerciements
La réalisation de ce programme n'aurait jamais pu être menée à bonne fin sans l'aide financière du Centre IUFRO au Danemark, de diverses stations de recherches et différentes industries, d'une part, et sans l'assistance du Service forestier canadien, du Service forestier des Etats-Unis et de nombreux collègues, étudiants, particuliers et industries aux Etats-Unis et au Canada, d'autre part.
Toutes ces personnes et organisations ont aidé à la préparation et à l'organisation de cette activité en prenant part aux travaux sur le terrain, au nettoyage et à l'expédition des graines, enfin et surtout à la correspondance.
