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Éducation

Le comité de la FAO insiste sur la promotion des ressources humaines et de l'emploi

L'importance des ressources humaines pour le développement forestier a été soulignée par les membres du Comité consultatif FAO de l'enseignement forestier, lors de sa septième session tenue en août à Hyvinkää (Finlande).

Le Comité, dont la mission première est de dispenser des conseils pour l'élaboration et la mise en œuvre des programmes de la FAO en matière d'enseignement forestier, a approuvé dans leur ensemble les propositions avancées par la FAO en vue d'un programme à moyen terme de promotion des ressources humaines et de l'emploi en foresterie, qui sera soumis à l'Agence suédoise de développement international. Le Comité s'est également penché sur la nécessité d'inclure une composante «relations sociales» dans l'enseignement forestier et a appelé l'attention sur la notion d'intégration de la pratique et de la théorie. Il a évoqué de nouveau sa participation à l'évaluation des programmes d'enseignement forestier, souligné la nécessité d'une évaluation hautement judicieuse, en fonction de critères sociaux et économiques et s'est félicité de ce que le gouvernement finlandais envisage de créer un centre international de formation à la foresterie et aux industries forestières.

Avant de lever la séance, le Comité a élu son nouveau président, le professeur J.D. Ovington (Australie) et remercié son président sortant, le professeur S.D. Richardson (Royaume-Uni), pour sa contribution aux progrès de la FAO dans le domaine de l'enseignement forestier.

Pour la première fois, trois représentants des étudiants forestiers avaient été invités à participer à la session du Comité.

Unités de relations sociales pour les services forestiers

Les représentants de 14 pays en développement sis en Afrique et dans la zone des Caraïbes ont participé à un séminaire sur les relations sociales en foresterie; ils ont, à cette occasion, recommandé que leurs pays envisagent de doter leurs services forestiers d'unités de relations sociales et que la FAO soit invitée à les y aider. Ils ont aussi demandé que l'on introduise les relations sociales dans les programmes d'études forestières ainsi que des notions élémentaires de foresterie théorique et pratique dans les programmes généraux des établissements d'enseignement. Ils ont suggéré que la FAO organise à l'avenir, en plus de ces séminaires, des sessions d'étude sur les aspects pratiques des relations sociales, à l'intention des fonctionnaires chargés des relations publiques.

Ce séminaire, qui a eu lieu en avril au siège de la FAO, (Rome), sous le patronage de la FAO et de la SIDA, faisait suite à deux réunions précédentes, à savoir un séminaire sur les relations sociales en foresterie tenu en Suède en 1966 et un cours sur les moyens audiovisuels et les relations publiques donné au Royaume-Uni en 1970; il avait pour but de passer en revue l'expérience acquise depuis lors et d'établir les programmes futurs.

La FAO se propose d'organiser deux séminaires analogues pour les pays francophones et hispanophones.

Répertoire international des écoles forestières

Le Département des forêts de la FAO a établi une nouvelle liste mondiale des écoles forestières. Cette liste fait partie du Répertoire mondial des écoles forestières que l'on s'occupe de préparer et qui sera terminé en 1975, conformément à la recommandation de la Consultation mondiale FAO/SIDA sur l'éducation et la formation forestières, tenue à Stockholm en 1971.

Cette liste, divisée en deux sections, englobe les universités et autres écoles forestières sises dans les Etats Membres de la FAO ainsi que dans les pays, riches en forêts, faisant partie des Nations Unies mais non de la FAO. Les pays sont groupés par région dans l'ordre alphabétique.

Les informations sont tirées d'une enquête effectuée par la FAO en 1973 et d'autres recherches menées en 1974. La liste ne fait pas double emploi avec d'autres, car elle embrasse une plus vaste zone géographique, comprend des établissements de niveau non universitaire, et est trilingue (anglais, français et espagnol). Elle a été communiquée à tous les établissements mentionnés, aux services forestiers, aux associations de forestiers et autres institutions intéressées et sert de référence à la FAO pour la diffusion des informations et des publications aux écoles forestières.

Cours sur les inventaires forestiers à Ibadan

Un cours d'un mois sur les dernières techniques d'inventaire forestier s'est tenu en août et septembre à l'université d'Ibadan, (Nigeria) avec la participation de fonctionnaires forestiers venus de 14 pays en développement d'Afrique et de la zone des Caraïbes.

Ce cours, parraine par la SIDA et la FAO, avec la collaboration du Conseil de la recherche agricole du Nigeria, comprenait des conférences sur les objectifs et la planification de l'inventaire forestier, les techniques des statistiques et de la télédétection, La dendrométrie, la conception de l'inventaire, la programmation sur ordinateur et le traitement des données, ainsi que des travaux pratiques touchant aux méthodes statistiques, à la dendrométrie et à la programmation sur ordinateur. Les participants ont examiné des exemples d'inventaires pour le Nigeria, le Libéria, la Tanzanie et des pays africains francophones et ont entendu un rapport sur l'Enquête forestière nationale de la Suède.

ETUDIANT A L'UNIVERSITÉ D'IBADAN plongé dans la foresterie tropicale

La direction du cours était assurée par le Professeur P. Loetsch, de la République fédérale d'Allemagne, ancien chef de la Section a Inventaire» de l'Organisation fédérale de recherche sur la forêt et les produits forestiers, de Reinbeck. Le co-directeur était M. P.R.O. Kio fonctionnaire scientifique principal du Conseil de la recherche agricole du Nigeria, tandis que MM. J.P. Lanly, fonctionnaire FAO (inventaires des ressources forestières) et O.O. Ntima, du Département forestier fédéral du Nigeria, faisaient respectivement fonction de sous-directeur et chargé de liaison.

Les forestiers participants venaient du Cameroun, de l'Ethiopie, du Ghana, de la Guyane, de la Jamaïque, du Kenya, du Libéria, du Malawi, du Nigeria, de l'Ouganda, de la Sierra Leone, du Soudan, de la Tanzanie et de la Zambie.

Ce cours de formation faisait suite au premier cours FAO/SIDA qui s'est déroulé en Suède du 6 août au 27 septembre 1973 et sera suivi l'année prochaine d'un troisième (Cours de formation FAO/Finlande) qui se tiendra au Venezuela, probablement en juin et juillet.

Cours, en Autriche, sur les routes et l'exploitation forestières en montagne

Un cours de formation sur les routes et l'exploitation forestières en montagne aura lieu à Ossiach, Autriche, du 1er au 29 juin 1975. Conférences, débats, tournées de terrain, enquêtes et excursions sont inscrites au programme. Parmi les orateurs et conférenciers figurent 34 spécialistes et l'on s'attend que participent à ce cours des représentants d'une trentaine de pays en développement.

Ce cours est organisé conjointement par la FAO et le Gouvernement autrichien. Pour plus amples renseignements s'adresser à M. R. Heinrich, FAO, Rome.

Quatre écoles, un cours

Les quatre écoles d'enseignement forestier supérieur de l'Europe du Nord ont donné en avril 1974, au Département des forêts de Copenhague, leur deuxième cours commun de 10 jours sur «Les forêts et la foresterie des pays en développement».

Y ont participé 30 étudiants, dont 15 du Danemark, 8 de Finlande, 2 de Norvège et 5 de Suède. Ce cours figure désormais à la liste des matières à option des écoles participantes et c'est ce qui, selon les organisateurs, en explique la popularité croissante. Les étudiants ont subi des épreuves écrites en mai-juin dans leur pays respectif.

Ce second cours s'est distingué du premier (1973) en ce sens que les instructeurs y étaient moins nombreux, que la plupart des questions ont été élargies, qu'on leur a consacré davantage de temps et que tous les cours ont été donnés en anglais. On s'est attaché surtout à démontrer que les efforts déployés pour développer la foresterie et les industries forestières ne sauraient être envisagés isolément mais dans l'optique d'une expansion globale.

Ce cycle de 10 jours comportait 60 cours ventilés comme suit (le nombre de cours consacrés à chaque question est indiqué entre parenthèses): introduction (1), forêts et foresterie dans les pays en développement (3), aspects sociaux de la foresterie (7), planification de l'utilisation des terres (7), forêts et essences dans les pays tropicaux et subtropicaux (7), problèmes sylvicoles au Proche-Orient (4), sylviculture tropicale (9), exploitation et transport dans les futaies tropicales (4), foresterie de plantation (4), exploitation et transport dans les plantations tropicales (3), problèmes d'économie et de commercialisation dans les industries forestières (5), administration forestière (2), aide des pays nordiques au développement forestier (4).

Trois organismes scandinaves de développement international DANIDA (Danemark), NORAD (Norvège) et SIDA (Suède) ont participé à ce cours.

Le prochain cours (1975) devrait se tenir à l'université agricole de Norvège.

Finn Helles, Copenhague
(Extrait de Scandinavian Forest
Economics)

Certificats d'écologie exigés par le Service forestier des Etats-Unis

Le Service forestier des Etats-Unis a instauré un nouveau programme de certificat qu'il applique strictement pour garantir que les traitements appliqués aux forêts nationales sont prescrits ou étudiés, dans le respect de l'écologie, par des sylviculteurs certifiés. La délivrance de ce certificat exige expérience, niveau universitaire et un examen complet. Les candidats sont sélectionnés sur la base d'un concours par les membres du Service forestier et des professeurs universitaires. Les forestiers dont la demande de formation est prise en considération doivent avoir au minimum un an d'expérience, à un poste responsable, en matière de sylviculture ou dans un domaine connexe et être titulaires d'un baccalauréat de sciences naturelles. Ce certificat a une validité de trois ans, après quoi le forestier est tenu de suivre un cours de recyclage de deux semaines puis de subir un examen pour conserver son titre.

Ce programme s'intitule officiellement «Continuing education and certification in forest ecology and silviculture».

L'OCDE en appelle à l'intensification de l'éducation en matière d'environnement

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a recommandé à ses Etats Membres de créer des conseils nationaux pour l'éducation en matière d'environnement.

Il s'agit là d'une des recommandations issues de la Conférence sur l'éducation en matière d'environnement organisée par le Centre de l'OCDE pour la recherche et l'innovation dans l'enseignement qui s'est tenue à Rungsted (Danemark), du 4 au 7 juin.

Outre l'établissement de conseils nationaux pour intensifier l'éducation en matière d'environnement, la Conférence a instamment invité les Etats Membres de l'OCDE à mettre sur pied des a structures institutionnelles appropriées» telles que des tribunes de débat sur l'environnement, afin de renforcer et d'officialiser les communications entre chercheurs et responsables des décisions, dont les activités peuvent influer sur la qualité de l'environnement.

Il a été recommandé en outre:

- d'adopter l'a éducation périodique» à titre de stratégie à long terme pour sensibiliser davantage l'opinion aux problèmes de l'environnement et accumuler des connaissances dans les domaines touchant particulièrement à la qualité de l'environnement;

- de concevoir les activités d'éducation et d'information de manière qu'elles touchent les trois groupes distincts formés par les gestionnaires, les responsables des décisions et les spécialistes investis de grandes responsabilités dans le domaine de l'environnement, tout comme le grand public;

- d'accorder, dans tout enseignement supérieur, une large place à l'approche multidisciplinaire, optique essentielle dans laquelle doit être vu l'environnement.

Etudes supérieures en technologie et gestion du bois au Ghana

L'université des sciences et de la technologie de Kumasi (Ghana), a instauré un cours post-universitaire de deux ans, consacré à la technologie et à la gestion du bois; ces études sont sanctionnées par le de licencié en technologie du bois.

Ce cours embrasse les disciplines suivantes: sciences du bois, technologie, économie et commercialisation du bois, administration et gestion.

Bien qu'axé sur les besoins de l'Afrique de l'Ouest, ce cours admet d'autres étudiants sous réserve qu'ils remplissent les conditions d'entrée de l'université.

L'augmentation des inscriptions en Amérique du Nord suscite des réactions mitigées

Le nombre toujours croissant d'inscriptions dans les écoles forestières d'Amérique du Nord et surtout des Etats-Unis suscite des sentiments mitigés chez tous les intéressés. Du fait de la proportion accrue d'étudiants transfuges dans les cours forestiers, on a plus de mal encore à établir les emplois du temps et à relever les niveaux de la formation supérieure. On craint que le grand nombre de diplômés n'excède les possibilités d'emploi pour les cadres. Toutefois, la gamme des emplois ouverts aux diplômés s'élargit, tandis que les connaissances plus variées des étudiants transfuges leur donnent souvent un atout. Les options ou les programmes spécialisés se multiplient et les bacheliers entrent dans l'enseignement supérieur avec un bagage plus solide en mathématiques, en sciences et en communication. Du fait du resserrement et de la diversification du marché de l'emploi, la licence se revalorise et la distinction se fait plus nette entre les compétences et fonctions du technicien et du cadre.

Budget limité

Toutes ces tendances à l'amélioration de l'enseignement se traduisent par une hausse des coûts. Or, les demandes d'aide aux établissements supérieurs sont actuellement très vivement contestées tandis que l'inflation continue d'éroder les capitaux effectivement disponibles. Et c'est ainsi que nombre de facultés forestière; sont amenées à admettre que leur enseignement pourrait être bien meilleur n'était la double contrainte qu'exercent sur elles un budget limité et un effectif estudiantin accru l'enseignement forestier aux Etats-Unis et au Canada tend plus à faire du cadre forestier un gestionnaire des ressources terrestres qu'un biologiste, en lui apprenant à travailler avec les hommes comme avec les choses et à respecter l'intérêt croissant que porte l'opinion publique à la qualité de l'environnement. Parallèlement, l'enseignement forestier est en butte aux exigences d'autres secteurs de ce même public qui, eux, demandent toujours plus à la forêt et à ses produits. Ce qu'il faut en fin de compte ce sont donc des cadres forestiers qui ne tombent ni dans l'un ni dans l'autre de ces extrêmes et soient capables de nous offrir un programme d'aménagement judicieux pour le bien de tous. Toutefois, on voit mal encore les moyens d'atteindre un tel équilibre et nous n'avons pas fini d'être assaillis par le doute et la critique avant d'y parvenir. La meilleure solution à cette fin consiste à varier la nature des programmes d'enseignement et à tirer profit des expériences.

O.F. Hall
Virginia Polytechnic Institute
and State University, Blackburg,
Etats-Unis

J.A. Gardner
Université de la Colombie britannique,
Canada

La spécialisation en Europe occidentale et septentrionale

Les objectifs des pays d'Europe occidentale et finno-scandinaves en matière d'enseignement forestier se sont élargis. La recherche ayant, ces dernières années considérablement grossi la somme des connaissances touchant la foresterie, les étudiants doivent prêter plus d'attention aux sciences appliquées. Comme, toutefois, la durée des études universitaires est restée inchangée, on est plus que jamais partagé entre enseignement général et enseignement spécialisé. Si la foresterie exige de plus en plus de spécialistes, elle a également encore besoin de généralistes. On peut même dire que de nos jours ce «généralisme» prend allure de spécialisation.

L'enseignement, dès l'instant où l'étudiant aborde des études hautement spécialisées, revient très cher. Il est difficile à des pays relativement petits de maintenir l'effectif minimal d'enseignants qualifiés qu'exige chaque spécialité. Ce problème peut se résoudre, entre autres, moyennant coopération entre pays d'une même région et c'est ce qu'ont tenté de faire les pays finno-scandinaves en organisant conjointement des cours spécialisés sur des sujets qui n'intéressent qu'un trop petit nombre d'étudiants pour être enseignés dans chaque pays.

Jusqu'à présent, les pays finno-scandinaves accordaient une large place à la formation pratique dans l'enseignement forestier. Celui-ci se distinguait de tous les autres types d'enseignement en ce sens que ses étudiants étaient tenus d'acquérir une expérience d'ouvrier forestier avant d'être admis à l'université.

Formation pratique

Aujourd'hui, toutefois, cette formation pratique préalable tend à disparaître sous l'influence d'une uniformisation générale de l'enseignement. Le fait est regrettable, car les études sont moins motivées et les étudiants, privés d'un cadre de référence dans lequel inscrire leur expérience et connaissances fraîchement acquises, obtiennent des résultats de moins en moins satisfaisants.

Les tentatives faites pour réinstaurer la formation pratique se sont heurtées à des difficultés imprévues. La foresterie dans les pays finno-scandinaves étant en effet devenue hautement spécialisée et faisant appel à des techniques modernes, il est difficile d'y placer des étudiants en tant qu'ouvriers forestiers. Aussi l'enseignement pratique se dispense-t-il surtout aujourd'hui dans le cadre des écoles forestières. On ne peut que le déplorer, car les étudiants perdent ainsi un moyen précieux de formation et d'expérience sociales qu'ils ne sauraient acquérir que sur le tus.

Vadium Söderström
Université de Stockholm, Suède

Formation meilleure et perspectives de carrière plus attrayantes pour les enseignants du technique

Les directeurs d'écoles forestières techniques de 11 pays du Proche-Orient, de l'Asie et de l'Extrême-Orient, réunis pour suivre un cours sur la planification de l'enseignement, ont souligné la nécessité d'améliorer la formation des enseignants et de leur offrir des possibilités de carrière plus attrayantes.

Ce cours s'est déroulé du 19 août au 13 septembre 1974 à Stockholm sous le patronage de la SIDA et de la FAO. Y ont participé des ressortissants du Bangladesh, de la Birmanie, de la République de Corée, de l'Inde, de l'Indonésie, de l'Iran, de la Malaisie, du Népal, du Pakistan, des Philippines et de la Thaïlande.

Les directeurs ont estimé que la formation forestière technique dans les pays en développement devrait, dans le cadre de ses priorités, s'attacher davantage à appliquer des méthodes pédagogiques impliquant la participation, à produire des manuels et autres aides éducatifs dans le pays même, et à faire un plus grand usage des moyens audiovisuels. Ils ont également noté la nécessité d'élargir la planification des activités pédagogiques.


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