La première Semaine des forêts de la région Asie et Pacifique, tenue à Hanoï (Viet Nam), du 21 au 26 avril 2008, a été l’événement forestier le plus important de l’année dans la région. Ample cadre pour la vingt-deuxième session de la Commission des forêts pour l’Asie et le Pacifique (CFAP), la Semaine a été organisée avec des institutions partenaires locales, régionales et internationales pour stimuler la participation. Elle était ouverte aux gouvernements, aux institutions multilatérales et au grand public, et a attiré plus de 600 participants. La réunion a identifié et examiné les défis imminents inhérents à la protection et à la gestion des ressources forestières de la région, dans un environnement mondial en évolution rapide. Elle a été accueillie conjointement par le Gouvernement vietnamien et la FAO.
Les sessions plénières se sont focalisées sur les trois piliers du développement durable: social, environnemental et économique. La première session, organisée par le Centre de formation en foresterie communautaire pour la région Asie et Pacifique, a examiné les défis et possibilités concernant les personnes pauvres tributaires des forêts. La «Journée de l’environnement», préparée conjointement par la FAO et le Centre pour la recherche forestière internationale (CIFOR), s’est centrée sur les thèmes des changements climatiques et des forêts. Elle a analysé le rôle des forêts dans l’adaptation aux changements climatiques et leur atténuation, les arrangements institutionnels et les accords internationaux.
La session sur les aspects économiques s’est occupée du commerce, de l’application des lois forestières et de la gouvernance, et a mis en évidence les nouveaux rôles des organisations forestières. Cette session a été conduite par le Partenariat asiatique sur les forêts avec l’appui de Nature Conservancy et d’East Asia Law Enforcement and Governance (Asia FLEG).
Les activités spéciales entreprises pendant la Semaine des forêts comprenaient un concours d’essais pour jeunes spécialistes, un concours de photographies et un «marché de l’information» présentant des organisations, projets et activités liés aux forêts dans la région, et permettant aux organisations d’illustrer leur travail par des affiches et des expositions. Un bulletin quotidien présentait les principaux participants, soulignait les événements d’un intérêt particulier et citait les idées suscitées pendant la conférence.
La CFAP est l’une des six commissions des forêts régionales de la FAO. Elle fournit une instance aux pays membres pour échanger leurs expériences sur la façon d’affronter les problèmes forestiers, donner des conseils à la FAO sur les priorités forestières régionales et lancer des initiatives conjointes sur des questions forestières clés. Avec ses 33 pays membres, elle est l’organisme forestier intergouvernemental le plus intégré de la région.
| Photographie gagnante du concours Asie-Pacifique: «Ma forêt, ma demeure», par Eko Bambang Subiyantoro, Indonésie |
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En 2008, la Commission des forêts pour le Proche-Orient (CFPO) et la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l’Afrique (CFFSA) ont tenu pour la première fois leurs sessions biennales conjointement. Environ 160 participants, y compris des ministres, des responsables du secteur forestier national et des organisations s’occupant de la faune sauvage, ainsi que des représentants d’organisations non gouvernementales et du secteur privé venant de plus de 50 pays, se sont rencontrés à Khartoum (Soudan) du 18 au 21 février pour débattre de questions forestières urgentes relatives aux changements climatiques, à la bioénergie, aux ressources hydriques et aux incendies.
Plusieurs pays d’Afrique et quelques pays du Proche-Orient ont de grandes possibilités non réalisées de bénéficier financièrement des activités d’atténuation du changement climatique. Les commissions ont recommandé que soient renforcés l’échange d’expériences tirées du Mécanisme pour un développement propre (MDP) dans la région et l’engagement du secteur privé vis-à-vis des projets forestiers d’atténuation des changements climatiques. Elles ont noté l’importance d’examiner les mesures d’adaptation et d’atténuation de façon holistique, en recommandant aux pays de les incorporer dans leurs programmes forestiers nationaux et de les relier aux besoins de développement humain.
Au Proche-Orient, les combustibles fossiles représentent la principale source d’énergie. En Afrique, plus de 80 pour cent du bois servent à la production d’énergie, en premier lieu pour la cuisine et le chauffage. Le rôle stratégique que jouent les forêts dans l’élaboration des programmes énergétiques pour les deux régions a été analysé pendant la semaine. Les commissions ont instamment invité les pays membres à évaluer avec soin les coûts et avantages des investissements en bioénergie, car ces derniers risquent de concurrencer la production alimentaire et d’augmenter la déforestation.
L’eau potable se fait de plus en plus rare dans de nombreuses parties des deux régions. Les commissions ont reconnu les liens importants qui relient les forêts aux ressources en eau et la nécessité urgente de les utiliser pour résoudre de nombreux problèmes influençant tant le secteur forestier que celui de l’eau. Des initiatives pertinentes ont été louées, comme la Grande muraille verte du Sahara et le projet de gestion intégrée des ressources naturelles dans le Fouta Djallon, le «grand château d’eau» d’Afrique de l’Ouest, financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM).
L’Afrique et le Proche-Orient sont deux régions exposées aux incendies, car les conditions climatiques accélèrent la propagation des feux allumés par l’homme. La moitié environ des superficies mondiales brûlées par les feux de friches est imputable à l’Afrique et, à mesure que les températures du globe s’élèvent, la nécessité de gérer les feux se fait plus urgente. De nombreux pays de la région n’ont ni les capacités ni les moyens de gérer efficacement les incendies par la surveillance, l’alerte rapide, la préparation, la prévention et la remise en état. Les recommandations se sont concentrées sur la formation des communautés locales en matière de gestion des incendies, d’approches intersectorielles et de renforcement de la coopération régionale.
La CFFSA a examiné le rôle de la faune sauvage et des aires protégées dans le développement durable en Afrique. Les questions en jeu comprenaient le conflit homme-faune sauvage, le rôle des ressources en faune sauvage dans la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté, les accords multilatéraux sur l’environnement, les partenariats et la communication, et l’échange d’informations.
La Commission des forêts pour le Proche-Orient a passé en revue les progrès réalisés dans l’élaboration des Directives pour de bonnes pratiques forestières dans les zones arides et semi-arides, qui devraient être un important outil de politique générale dans la région.
Parmi les événements spéciaux, figuraient une cérémonie de plantation d’arbres et une tournée d’études.
L’Évaluation des ressources forestières mondiales 2010 (FRA 2010) a été lancée pendant une réunion technique de ses correspondants nationaux, tenue du 3 au 7 mars au siège de la FAO à Rome. FRA 2010 sera l’évaluation des ressources forestières mondiales la plus complète entreprise jusqu’ici, avec plusieurs nouvelles initiatives dont une enquête par télédétection dans laquelle des données satellitaires nouvelles et d’archives seront utilisées pour produire des cartes mondiales et régionales du couvert forestier et des estimations améliorées de la superficie forestière et des changements survenus.
Quelque 265 spécialistes de l’évaluation des forêts ont assisté à la réunion technique, y compris des représentants de 154 pays et 14 organisations forestières clés. La réunion a présenté les caractéristiques techniques du processus d’évaluation, qui comprendra des rapports de pays, des études spéciales et l’enquête par télédétection. Des correspondants nationaux ont passé attentivement en revue les tableaux de FRA 2010, débattu de questions techniques et fourni au secrétariat de FRA leurs estimations du soutien nécessaire pour répondre aux besoins d’établissement de rapports nationaux de FRA 2010. La réunion a permis de renforcer le réseau de correspondants nationaux et a constitué une rencontre dynamique pour les spécialistes en matière de surveillance et d’évaluation des ressources forestières et de communication des résultats.
Dix propositions d’études spéciales ont été présentées à la réunion, et un groupe de travail sur la télédétection formé de représentants d’une vingtaine des principaux pays forestiers a été convoqué.
Les liens entre FRA et d’autres processus d’établissement de rapports internationaux ont été mis en évidence par l’entremise de déclarations et de présentations par l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), la Convention sur la diversité biologique (CDB), la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), le Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF), la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (CENUE), l’Union mondiale pour la nature (UICN), ainsi que l’Université Jena d’Allemagne.
Les réunions de suivi régionales avec les représentants des pays auront lieu au cours des 12 mois qui suivent, afin de renforcer les capacités et d’examiner les données des pays.
Le XIIIe Congrès forestier mondial, qui aura lieu du 18 au 25 octobre 2009 à Buenos Aires (Argentine), a été officiellement présenté lors d’une cérémonie de haut niveau tenue à Buenos Aires le 8 octobre 2008. L’événement de lancement a été organisé, d’une part pour attirer l’attention sur le congrès au niveau national et, d’autre part, pour solliciter la coopération de la communauté internationale en vue de fournir un soutien financier aux pays qui en ont besoin.
Le Congrès forestier mondial est la réunion la plus importante sur les forêts au niveau mondial. Le congrès de 2009 aura pour thème «Mise en valeur des forêts – un équilibre vital». Il offrira aux représentants des secteurs public et privé, à la communauté des scientifiques, aux forestiers, aux spécialistes et à d’autres parties intéressées l’occasion d’examiner la gestion durable des forêts dans une optique mondiale et intégrée.
La date limite pour les soumissions de mémoires volontaires, qui avait été fixée auparavant au 20 juin 2008, a été prolongée jusqu’au 31 décembre 2008. Les mémoires ne devront pas dépasser 3 000 mots et devront inclure un résumé de 300 mots au maximum. De trois à cinq mots clés devront être choisis pour identifier la place du mémoire dans l’un des sept domaines thématiques du congrès (Forêts et biodiversité; Produire pour le développement; Les forêts au service de l’homme; Entretenons nos forêts; Le secteur forestier: développement et possibilités; Organisation de la mise en valeur des forêts; Interaction harmonieuse entre l’homme et la forêt).
Les partenaires sont invités à organiser des événements collatéraux. La date limite pour les propositions d’événements collatéraux est le 30 novembre 2008. Ces événements offriront aux participants une occasion unique d’entamer des débats élargis, de formuler des réflexions, de diffuser des messages, de constituer des réseaux et de nouer des relations personnelles. Les événements collatéraux auront une durée de deux heures au maximum. Une seule demande par organisateur sera prise en compte.
Pour des directives complètes concernant la soumission de mémoires et les détails sur l’organisation des événements collatéraux (y compris les coûts et les services facultatifs), veuillez consulter le site du congrès (www.wfc2009.org), ou demander des informations par courrier électronique, par la poste ou par fax, et les adresser au:
Chargé de la documentation
XIIIe Congrès forestier mondial
Département des forêts
FAO
Viale delle Terme di Caracalla
00153 Rome, Italie
Tél: +39 06 5705-2198
Fax: +39 06 5705-5137
E-mail: [email protected]; [email protected]
La réunion internationale sur la foresterie urbaine «Arbres tisserands – ensemble dans l’action», organisée conjointement par la FAO et Promoción del Desarollo Sostenible (IPES), Pérou, a réuni des experts et des institutions du monde entier pour forger des alliances à l’appui du programme sur les forêts et les arbres pour des villes saines. Tenue à Bogotá (Colombie) du 29 juillet au 1er août 2008, la réunion a permis aux participants un échange d’expériences sur les bonnes pratiques, les processus de prise de décisions, les leçons apprises et les possibilités d’action à l’intention spécifique des pays en développement et en transition. Les débats aideront aussi la FAO à établir des actions prioritaires pour son programme de travail sur la forêt urbaine et périurbaine.
Les participants représentaient des institutions gouvernementales, des municipalités et autorités locales de toutes les régions, des organisations non gouvernementales, des universités et des centres de recherche, le secteur privé et les organisations bilatérales. Les institutions internationales participantes comprenaient le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD); le Centre danois pour les forêts, le paysage et la planification (KLV); European Urban Forestry Research and Information Centre (EUFORIC); Forest Survey of India (FSI); le Centre de recherche pour le développement international (CRDI), Canada; les Centres de recherche régionaux sur l’agriculture urbaine et la sécurité alimentaire (RUAF); UN-Habitat; et Cités et gouvernements locaux (CGLU).
Parmi les principaux thèmes examinés, figuraient la synergie entre l’agriculture, la foresterie et le verdissage des zones urbaines et périurbaines; la dendroénergie; les inventaires d’arbres et de forêts; la gestion des bassins versants et les paiements pour les services environnementaux; le piégeage du carbone pour l’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à ces changements; et les directives concernant les politiques municipales, la prise de décision participative et la foresterie urbaine. La réunion a également présenté des stratégies pour rehausser l’image des arbres et de la forêt dans les programmes urbains nationaux, régionaux et mondiaux.
La conférence a identifié des domaines prioritaires permettant d’optimiser les avantages tirés de la gestion durable des arbres et forêts urbains: processus et outils stratégiques, recherche novatrice, transfert des connaissances et flux des informations, participation et responsabilisation des populations, et continuité dans la conception, la planification et la gestion.
Outre les questions internationales, le programme prévoyait de mettre l’accent en premier lieu sur les questions qui concernent la région hôte, à l’aide d’études de cas présentées par l’Argentine, le Brésil, la Colombie, Cuba, le Mexique, le Panama, le Pérou et l’Uruguay. Les participants ont souligné les possibilités existantes d’obtenir de petites donations en faveur des pays adhérant au Mécanisme pour les programmes forestiers nationaux, donations qui pourraient servir à la formulation des politiques, à la planification, aux processus participatifs, à l’échange des connaissances et au renforcement des capacités.
L’Institut de recherche forestière de Malaisie (FRIM), avec le soutien de la FAO, accueillera une deuxième réunion internationale sur la foresterie urbaine et périurbaine en 2009, parallèlement à la prochaine Conférence malaisienne nationale sur la foresterie urbaine.