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Livres

Manuel pour l’élaboration d’une législation sur les incendies de forêt

Forest fires and the law – a guide for national drafters based on the Fire Management Voluntary Guidelines. E. Morgera et M.T. Cirelli. 2009. Étude législative de la FAO n° 99. Rome, FAO. ISBN 978-92-5-106151-0.

Les incendies de forêt ont une incidence sur les moyens d’existence, les écosystèmes et les paysages. La gestion des incendies est une discipline qui prévoit l’usage du feu à des fins de gestion et d’utilisation des terres, tout en sauvegardant les vies, les biens et les ressources comme les forêts et d’autres types de végétation dans les zones rurales. Elle comprend la prévention, la préparation, l’alerte rapide, la détection et la mobilisation, l’élimination et la restauration (y compris la recherche et le transfert de technologies). Dans cette optique, l’usage adapté du feu d’origine naturelle ou humaine sert à maintenir des valeurs écologiques et l’intégrité de certains écosystèmes, et à réduire l’accumulation de combustibles naturels et de résidus d’activités commerciales ou non commerciales.

Dès 2003, la FAO a coordonné un processus multi-parties prenantes pour élaborer des directives volontaires pour la gestion des feux, dans le cadre d’une stratégie mondiale de coopération internationale en matière d’incendies. Ces directives établissent des principes directeurs juridiquement non contraignants et des actions stratégiques admises sur le plan international, qui tiennent compte des dimensions culturelles, sociales, environnementales et économiques de la gestion des incendies à tous les niveaux. Elles peuvent servir de liste de contrôle pour renforcer et mettre en application les politiques, les cadres juridiques et réglementaires, ainsi que les plans et procédures, et elles fournissent une base pour leur création là où ils sont absents. Le principe 8 des directives volontaires reconnaît clairement le rôle de la législation dans le soutien et l’institutionnalisation de la gestion des incendies de forêt. De fait, la prévention et la suppression du feu sont souvent entravées par une hiérarchie de responsabilités institutionnelles mal définies et des politiques et lois conflictuelles.

En utilisant comme base les directives volontaires pour la gestion des feux, la présente publication identifie systématiquement les éléments d’un cadre juridique national cohérent sur les incendies de forêt. Elle tire parti de l’expérience acquise par la FAO, grâce à son rôle de conseiller des pays membres sur la façon d’améliorer leur législation forestière. Elle identifie les tendances émergentes, les bonnes pratiques et les solutions juridiques novatrices, en prenant pour exemples la législation nationale et sous-nationale d’un groupe représentatif de pays dans diverses régions, qui ont des écosystèmes et des normes juridiques différents.

L’étude conclut en présentant des recommandations clés destinées à aider les rédacteurs de législation nationale à faire en sorte que des mesures légales sur les incendies de forêt promeuvent une approche globale de la gestion des feux.

La publication est également disponible sur Internet: www.fao.org/docrep/011/i0488e/i0488e00.htm

Les abeilles – pas seulement pour le miel

Bees and their role in forest livelihoods – a guide to the services provided by bees and the sustainable harvesting, processing and marketing of their products. N. Bradbear. 2009. Non-wood Forest Products No. 19. Rome, FAO. ISBN 978-92-5-106276-0.

Les abeilles sont une ressource exceptionnelle: elles sont indispensables pour le maintien de l’environnement car elles pollinisent les plantes florales; elles favorisent l’agriculture en pollinisant les cultures; et elles fournissent du miel et d’autres produits qui améliorent les moyens d’existence des populations tributaires des forêts dans presque tous les pays du monde. Dans de nombreuses parties du globe, des volumes importants de miel s’obtiennent encore en pillant les colonies d’abeilles sauvages, alors qu’ailleurs l’apiculture est pratiquée à l’aide de techniques avancées.

Cet ouvrage analyse les nombreuses façons dont les abeilles et l’apiculture contribuent aux moyens d’existence humains, et étudie comment renforcer cette contribution. Il fournit des données de base sur la gestion des abeilles sauvages et sur l’utilisation de leurs produits. Il vise à promouvoir des pratiques rationnelles d’apiculture qui peuvent mieux renforcer les moyens d’existence des populations forestières des pays en développement.

Après avoir décrit les principales espèces d’abeilles et souligné leur importance dans la nature, cette publication met en évidence le rôle important que joue l’apiculture dans les zones rurales, et décrit certains aspects de la chasse au miel et de l’apiculture. Elle analyse l’incidence de l’apiculture sur la gestion et la conservation des forêts, et la valeur des abeilles pour la pollinisation des cultures.

L’ouvrage aborde ensuite la question des produits obtenus grâce aux abeilles – miel, cire, pollen, propolis, gelée royale, etc. – et évalue leur importance au niveau de la subsistance et sur le plan commercial. Il étudie aussi leur production, la valeur ajoutée qu’ils consentent, leur commerce et leur commercialisation, ainsi que les contraintes à leur développement.

Une attention particulière est portée aux moyens d’améliorer à l’avenir la gestion d’espèces d’abeilles sauvages dans les pays en développement.

Le texte est assorti d’études de cas venant du monde entier, de 12 pages d’illustrations en couleurs et d’un glossaire de termes d’apiculture.

La publication est disponible sur Internet: www.fao.org/docrep/012/i0842e/i0842e00.htm

Aperçu graphique des questions forestières

Vital forest graphics. 2009. Nairobi, Kenya, PNUE; Rome, FAO; New York, États-Unis, FNUF. ISBN 978-92-807-2903-0 (PNUE); 978-92-5-106264-7 (FAO).

La collection Vital graphics du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) présente des questions d’une importance vitale pour l’environnement d’une façon simple et immédiate, grâce à l’emploi d’un grand nombre de graphiques. Pour sensibiliser les décideurs et le grand public à la valeur des forêts, le PNUE, la FAO et le Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) ont joint leurs efforts pour produire le présent volume appartenant à la collection, qui analyse, synthétise et illustre 24 questions forestières, présentées pour la plupart sur une double page.

Vital forest graphics commence par établir le cadre en analysant les éléments qui définissent la forêt. L’ouvrage fournit un aperçu des tendances mondiales du couvert forestier et des problèmes liés à la conservation et à la gestion des forêts, et examine ensuite les quatre principaux écosystèmes forestiers du monde: les forêts tropicales d’Amazonie, du bassin du Congo et d’Asie du Sud-Est, et les forêts boréales.

La publication analyse certains des facteurs responsables de la perte de forêts et recommande quelques bonnes pratiques de gestion durable des forêts, y compris la gestion participative et les incitations économiques. Elle souligne l’importance des forêts pour les moyens d’existence des populations et étudie des thèmes comme les forêts et la sécurité alimentaire, les forêts et les conflits, et les forêts et les populations autochtones.

L’atlas examine aussi le rôle des forêts vis-à-vis des questions actuelles d’environnement les plus brûlantes, dont le changement climatique, la perte de biodiversité, les pressions sur l’utilisation des terres, le commerce, la pollution atmosphérique, l’énergie et les biocombustibles. Il énumère les principales fonctions environnementales des forêts, qui assurent le bien-être humain, dont la régularisation du cycle hydrologique et le microclimat.

Enfin, Vital Forest Graphics met en évidence les outils juridiques et économiques qui ont été mis en œuvre pour aider à conserver les forêts et à sécuriser les moyens d’existence des communautés qui en dépendent.

Cet ouvrage est d’un grand intérêt et servira en particulier à tous ceux qui cherchent des preuves graphiques de concepts forestiers clés. Il est disponible sur Internet: www.grida.no/_res/site/file/publications/vital_forest_graphics.pdf

L’évaluation de l’adaptation par un groupe d’experts

Adaptation of forests and people to climate change – a global assessment report. R. Seppälä, A. Buck et P. Katila, éd. 2009. IUFRO World Series Vol. 22. Helsinki, Finlande, IUFRO. ISBN 978-3-901347-80-1.

L’initiative du Groupe mondial d’experts forestiers du Partenariat de collaboration sur les forêts est un nouveau mécanisme visant à fournir des évaluations scientifiques objectives et indépendantes de questions forestières importantes, afin de faciliter les processus et les prises de décision internationaux. Le Groupe est dirigé et coordonné par l’Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO). Cet ouvrage sur l’adaptation des forêts et des populations au changement climatique est son premier produit, préparé par un groupe d’experts sur l’adaptation des forêts au changement climatique qui comprend 35 scientifiques et experts venant de différentes disciplines forestières et de diverses parties du monde.

La publication se compose de deux parties principales. La première analyse les impacts passés et futurs et la vulnérabilité, tant sur le plan environnemental que socioéconomique. La seconde évalue des options d’adaptation; elle comprend un chapitre sur les mesures et politiques d’adaptation actuelles, et un autre sur la gestion pour l’adaptation.

L’évaluation note que le changement climatique qui s’est avéré au cours du dernier demi-siècle a déjà touché les écosystèmes forestiers, et pourrait causer leur disparition totale sans une réduction radicale des émissions de carbone. Dans un cercle vicieux, la perte de forêts libère de grandes quantités de carbone dans l’atmosphère, causant un changement climatique ultérieur. La publication note que l’évolution du climat pourrait faire augmenter l’approvisionnement en bois dans certaines régions, mais ailleurs ses effets préjudiciables sur les biens et services forestiers auront des conséquences sociales et économiques négatives pour les populations tributaires des forêts, notamment les plus pauvres.

Les auteurs soulignent que la gestion durable des forêts est indispensable pour réduire la vulnérabilité des forêts et des populations au changement climatique. Puisqu’il n’existe pas de mesures applicables universellement pour adapter les forêts à ce changement, les gestionnaires forestiers doivent faire preuve de suffisamment de souplesse pour élaborer les mesures d’adaptation les plus appropriées à leur situation locale. La sécurisation de la propriété foncière et des droits des utilisateurs des forêts, ainsi que des incitations financières suffisantes sont indispensables. Enfin, les auteurs affirment que le changement climatique non atténué pourrait excéder la capacité d’adaptation de nombreuses forêts pendant notre siècle. D’importantes réductions des émissions de gaz à effet de serre issues des combustibles fossiles et de la déforestation sont donc nécessaires pour que les forêts puissent maintenir leur capacité d’atténuer le changement climatique et de s’adapter à ses effets.

De nombreuses lacunes existent encore dans les connaissances concernant les effets du changement climatique sur les forêts et les populations, et au sujet de la façon dont les interventions peuvent être adaptées au mieux aux conditions locales. Cet ouvrage fournit une base solide pour les débats et la recherche future, contribuant ainsi à la formulation de stratégies d’adaptation efficaces.

L’évaluation est la base d’une directive politique intitulée Préparer les forêts au changement climatique – vue générale des conséquences du changement climatique sur les forêts et les populations et les options d’adaptation, préparée expressément à l’intention des responsables des politiques et des décideurs. Les deux publications sont disponibles sur Internet: www.iufro.org/science/gfep

Un recueil de principes et connaissances en foresterie

Manuel de foresterie – Nouvelle édition entièrement revue et augmentée. 2009. Québec, Canada, Éditions MultiMondes. ISBN 978-2-89544-138-0.

La profession forestière couvre un large éventail de disciplines. Le forestier d’aujourd’hui doit maîtriser des connaissances plus diversifiées et s’occuper de questions plus vastes que ses prédécesseurs, surtout concernés traditionnellement par la gestion et la récolte des ressources forestières.

Le Manuel de foresterie est un livre assez unique en son genre et dans ses dimensions. Cette édition révisée et augmentée de l’édition originale parue en 1996 couvre en 36 chapitres et environ 1 500 pages une gamme étendue de sujets et disciplines d’une grande utilité pour le forestier moderne. Bien qu’écrit pour le contexte de la foresterie canadienne, et notamment québécoise, il contient aussi de nombreuses sections qui intéresseront un public international de spécialistes des forêts. On y trouve entre autres d’excellents chapitres de base sur l’hydrologie et la bioclimatologie forestières, un ensemble de chapitres sur la mesure et la surveillance des ressources forestières et plusieurs textes intéressants sur des aspects techniques liés à l’exploitation forestière. La dernière section sur la technologie du bois débute par un chapitre sur la gestion de la chaîne de valeurs, un principe de gestion industrielle qui transcende clairement les frontières.

Ce recueil massif d’informations servira d’outil pédagogique et d’ouvrage de référence; c’est en outre un précieux élément à ajouter à la bibliothèque du forestier. Il n’est disponible qu’en français.

Comment réduire l’incidence de l’exploitation forestière sur la biodiversité

Directives OIBT/UICN pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité dans les forêts tropicales productrices de bois. 2009. Série OIBT: Politique forestière PS-17. Yokohama, Japon, OIBT et UICN. ISBN 4-902045-41-9.

Les forêts tropicales naturelles revêtent une énorme importance pour la conservation de la biodiversité et contiennent environ 80 pour cent des espèces terrestres de la planète. Cette publication concerne les 90 pour cent de forêts tropicales qui sont en dehors des aires protégées et peuvent servir à l’extraction cyclique de bois et d’autres produits. Elle établit les mesures que devraient prendre les décideurs, les gestionnaires forestiers et d’autres parties prenantes pour éviter que l’exploitation dans les forêts tropicales nuise à la biodiversité.

Le Conseil international des bois tropicaux a adopté les directives pour la conservation de la diversité biologique dans les forêts de production tropicales pour la première fois en 1993. Cette version mise à jour, produite par un processus de consultation, tient compte des grands changements survenus depuis lors dans la prise de conscience du public et les pratiques et politiques relatives à la biodiversité.

Ces changements comprennent des découvertes scientifiques en matière de biologie de la conservation; l’adoption d’approches de grande envergure en matière de conservation, y compris les paysages; des techniques améliorées d’observation des variations des systèmes forestiers et une connaissance plus approfondie de la répartition et de l’écologie des espèces. Ils comprennent l’émergence de politiques internationales, comme le Programme de travail élargi de la Convention sur la diversité biologique (CDB) et l’adoption de l’approche axée sur l’écosystème préconisée par la Convention; ainsi que les innovations en matière de certification, droits fonciers, partage des avantages, paiement pour les services environnementaux, lois et gouvernance forestières, libéralisation des échanges et extraction de bois des forêts plantées. L’environnement physique a également subi des modifications dues, par exemple, au changement climatique. Dans l’un des messages les plus importants de ces directives, les gestionnaires forestiers sont encouragés à surveiller les changements, tant en ce qui concerne la biodiversité que les besoins en biodiversité de la société, et à adapter leur gestion en conséquence.

La première partie fournit des informations générales et introduit les concepts clés. Le cœur du livre est la deuxième partie, qui donne 11 principes, 46 directives et de nombreuses actions prioritaires connexes pour la conservation de la biodiversité, qui sont conformes aux principes de la gestion durable des forêts. La troisième partie fournit des conseils sur la mise en œuvre des directives, par exemple par le biais de la formation et des incitations. Un glossaire définit les termes les plus importants. Les annexes comprennent des études de cas relatives à l’Afrique centrale, au Cameroun, à l’Indonésie, au Guyana, au Brésil, aux Philippines, à la Malaisie et au Ghana.

Les directives révisées ont été rédigées par une équipe de spécialistes de la biodiversité et évaluées ensuite sur le terrain avec des entreprises d’exploitation, des organismes forestiers et des communautés locales dans quatre pays producteurs. Un groupe d’experts s’est réuni en 2007 pour réviser ultérieurement les directives à la lumière de l’évaluation de terrain.

Cette publication fournira aux décideurs, aux propriétaires et aux gestionnaires forestiers d’excellents conseils sur la manière de réduire au minimum leurs impacts sur la biodiversité dans les forêts tropicales de production. L’application de ces directives aidera les pays à s’acquitter de leurs obligations au titre de la CDB.

La publication est disponible sur Internet: www.itto.int/policypapers_guidelines

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