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RÉSUMÉ DES PRINCIPALES RECOMMANDATIONS

Session ministérielle de la Conférence

À l’attention des gouvernements et de la FAO

La Conférence:

1. a exhorté tous les États membres à travailler en étroite collaboration avec les organisations internationales pour renforcer d’urgence la volonté politique et accroître les ressources consacrées à la réduction du nombre de personnes souffrant de sous-alimentation et à la sécurité alimentaire de tous.

2. a exhorté les États Membres et la FAO à saisir l’occasion offerte par l’Année internationale du Riz pour mettre en lumière et renforcer la contribution du secteur rizicole à la sécurité alimentaire et à des moyens de subsistance durables.

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

3. a exhorté tous les pays à faire preuve de souplesse et de volonté politique pour faire avancer la réforme multilatérale du commerce des produits agricoles dans le but de renforcer la sécurité alimentaire et de lutter contre la pauvreté.

4. a invité les pays donateurs à respecter l’engagement pris à Monterrey et dans d’autres instances d'allouer 0,7 pour cent de leur PIB à l’aide publique au développement.

5. a invité tous les États Membres à rechercher ensemble des approches novatrices et des mécanismes susceptibles de pallier le manque de fonds affectant la région.

À l’attention de la FAO

La Conférence:

6. a demandé à la FAO d'intensifier ses efforts dans la région, conformément au Cadre stratégique régional qui avait été formulé pour traduire le Cadre stratégique de la FAO 2000-2015 en termes régionaux.

7. a exhorté la FAO à poursuivre sa décentralisation et à renforcer les capacités régionales afin de mieux répondre aux priorités à ce niveau.

8. a demandé à la FAO, aux autres organisations internationales et aux donateurs de fournir un soutien ciblé aux pays insulaires du Pacifique pour faire face aux défis particuliers auxquels ils sont confrontés, grâce à la mise en place de systèmes d'alerte rapide, de plans d’intervention en cas de catastrophes et de gestion de celles-ci, à la mise en place de systèmes de production agricole appropriés, à la transformation et à la commercialisation de produits à valeur ajoutée et à un soutien en matière de politiques.

9. a demandé un soutien spécifique pour le Programme régional de sécurité alimentaire pour le Pacifique Sud.

10. a invité la FAO à poursuivre ses activités de renforcement des capacités aux fins des négociations commerciales multilatérales et bilatérales dans le cadre du Programme pour le développement de Doha, afin de réduire les distorsions commerciales internationales et d’offrir de nouvelles possibilités aux pays en développement.

11. a encouragé la FAO à continuer à renforcer les mécanismes d’échange de connaissances et de données d’expérience techniques par l’intermédiaire de la collaboration Sud-Sud, de la coopération technique entre pays en développement (CTPD), des réseaux régionaux et d'autres partenariats.

12. a exhorté la FAO à renforcer son soutien à l'élaboration et à l'application effective de plans d'action, de codes et de directives à l'échelon national ou international pour la promotion de pratiques halieutiques et forestières responsables et ses efforts pour éliminer la pêche et l'exploitation forestière non durables.

13. a demandé à la FAO de continuer à jouer son rôle de facilitateur en tant qu’organisation présidant le Partenariat de collaboration sur les forêts dans le cadre du Forum des Nations Unies sur les forêts.

La riziculture et le développement agricole et rural durable en Asie et dans le Pacifique

À l’attention des gouvernements et de la FAO

La Conférence:

14. a recommandé que les États Membres et la FAO évaluent les besoins aux niveaux tant national que régional et classent par ordre de priorité les interventions requises dans les domaines des technologies, de la gestion, des institutions et des ressources humaines, afin de renforcer le rôle du riz dans le développement agricole et rural durable.

15. a exhorté les États Membres et la FAO à établir des priorités et à chercher soutien et collaboration par des moyens novateurs et d’un bon rapport coût-efficacité, comme le financement extrabudgétaire, la Coopération technique entre pays en développement (CTPD) et d’autres mécanismes de coopération Sud-Sud.

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

16. a exhorté les États Membres à procéder à la restructuration nécessaire du secteur rizicole dans toute la mesure possible en assurant un environnement porteur, dont les principaux éléments étaient l’engagement politique, la gouvernance participative, la résolution des troubles civils, la stabilité macroéconomique et la sensibilité à la problématique hommes-femmes.

17. a encouragé les États Membres à distinguer parmi les terres consacrées à la riziculture celles devant faire l'objet: i) d’une amélioration et d’une stabilisation de la productivité, ii) d’une remise en état et iii) d’un autre type de culture que le riz, afin de permettre aux gouvernements et aux autres parties prenantes de planifier et d’investir plus rationnellement.

18. a exhorté les États Membres à se préparer aux catastrophes naturelles et à prendre des mesures pour en atténuer les conséquences.

À l’attention de la FAO

La Conférence:

19. a demandé à la FAO d’aider ses États Membres à mettre en oeuvre des approches intégrées afin d’accroître la productivité des systèmes agricoles fondés sur la riziculture grâce à i) la modernisation des technologies, ii) à l’amélioration de la gestion des exploitations, iii) à la cessation de la dégradation des terres et à leur remise en état, iv) à la réduction de la pollution de l'air et des eaux, v) à l'amélioration de l'efficacité de l’utilisation de l’eau, vi) à l'accès élargi à la terre, vii) au renforcement des institutions en vue de promouvoir une gouvernance participative, viii) à l’amélioration de l’accès aux financements, à l’appui aux services de commercialisation et à d’autres types de soutien dans des conditions de rentabilité et ix) à la promotion continue des capacités en vue d’assurer une production rizicole durable.

20. a demandé à la FAO de continuer à fournir un appui technique aux États Membres mettant en oeuvre des programmes visant à diversifier l’économie rurale, afin de promouvoir un développement agricole et rural plus durable.

21. a demandé à la FAO d’aider ses États Membres à analyser le commerce international du riz, à accéder à l’information sur les marchés et à s’adapter à la libéralisation des échanges, notamment dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

22. a demandé à la FAO de continuer à fournir un soutien technique aux États Membres pour les aider à réduire les pertes préalables et postérieures à la récolte dans le secteur rizicole, grâce à des technologies et à une gestion plus adaptées.

23. a invité la FAO à faire davantage pour faciliter la collaboration dans des domaines comme l’amélioration de la qualité, le calibrage et la normalisation, la sécurité sanitaire des aliments et la promotion du commerce international, grâce à des réseaux et à des consortiums, notamment dans le cadre de l'Alliance internationale contre la faim.

24. a exhorté la FAO à travailler en étroite collaboration avec les institutions du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI) et à augmenter son soutien au renforcement des systèmes nationaux de recherche agronomique dans la région.

Renforcement des institutions au service de la vulgarisation agricole

À l’attention des gouvernements et de la FAO

La Conférence:

25. a recommandé que les États Membres et les organisations donatrices accroissent les crédits budgétaires alloués aux services de vulgarisation agricole et réorientent ces services pour qu'ils puissent répondre aux nouveaux besoins et aux nouvelles tendances de l'agriculture et de la vulgarisation.

26. a exhorté les États Membres et les organisations internationales à veiller à ce que la vulgarisation agricole soit effectivement axée sur les petits exploitants et les agriculteurs les plus démunis, notamment les minorités ethniques, les ménages dirigés par des personnes âgées, les femmes, les jeunes, les orphelins, les familles touchées par le SIDA, les handicapés physiques et mentaux et d’autres personnes défavorisées.

27. a exhorté la FAO à collaborer avec ses États Membres et d’autres partenaires pour identifier et partager l’information sur les « meilleures pratiques » et les méthodes à adopter pour tirer tout le parti possible des nouvelles technologies de l’information et des communications.

28. a encouragé les États Membres et la FAO à appuyer des approches participatives en matière de communication de l’information, notamment les échanges d’agriculteur à agriculteur, les écoles pratiques d’agriculteurs polyvalentes et d’autres mécanismes tirant parti des connaissances des agriculteurs.

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

29. a exhorté les États Membres à renforcer les partenariats entre les divers fournisseurs de services de vulgarisation et à les associer pleinement, le cas échéant, aux activités de vulgarisation.

30. a exhorté les États Membres à décentraliser les services de vulgarisation et, chaque fois que possible, à allouer des ressources à des fournisseurs locaux de services de vulgarisation.

À l’attention de la FAO

La Conférence:

31. a invité la FAO à examiner la corrélation entre l’évolution des dépenses de vulgarisation et celle du nombre d’agriculteurs.

32. a invité la FAO à donner des avis aux États Membres sur les approches et les mécanismes d'exécution les plus efficaces en matière de vulgarisation agricole et à appuyer les mesures prises pour renforcer la capacité des services nationaux de vulgarisation agricole.

33. a exhorté la FAO à mettre au point un plan d’action concret incluant le classement par ordre de priorité des mesures recommandées pour aider les États Membres à réorienter leurs services de vulgarisation agricole et à renforcer leurs capacités dans ce domaine.

34. a demandé à la FAO de continuer à fournir soutien et conseils aux États Membres pour qu’ils réexaminent et revoient éventuellement leurs politiques agricoles, notamment en matière de vulgarisation.

Suite donnée au Sommet mondial de l’alimentation et
au Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après: Dimensions régionales

À l’attention des gouvernements et de la FAO

La Conférence:

35. a appelé à accroître les investissements effectués pour la lutte contre la faim, y compris au niveau national et moyennant un appui international.

36. a recommandé que les programmes d’accroissement de la productivité soient assortis d’efforts visant à améliorer les compétences des producteurs en matière de commercialisation et de gestion.

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

37. a instamment invité les États Membres à agir sur deux fronts afin de réduire la faim, en combinant la promotion de la croissance rurale et agricole à des programmes ciblés destinés à donner aux personnes souffrant de la faim un accès à des disponibilités alimentaires adéquates.

38. a réclamé un accroissement des investissements consacrés au développement agricole et rural, conformément aux objectifs et engagements du Sommet mondial de l’alimentation.

39. a exhorté tous les pays à réviser de toute urgence et à ajuster, selon qu’il conviendrait, leurs priorités en matière de dépenses publiques, en vue d’atteindre les objectifs fixés lors du Sommet mondial de l’alimentation.

40. a encouragé tous les États Membres à contribuer à l’amélioration substantielle de l’accès aux marchés, à la réduction des subventions à l’exportation et des mesures de soutien interne ayant des effets de distorsion sur les échanges, conformément aux engagements pris lors de la quatrième Conférence ministérielle de Doha (Qatar).

41. a encouragé les États Membres qui étaient en retard par rapport aux objectifs définis lors du Sommet mondial de l’alimentation à évaluer leurs résultats par rapport aux engagements nationaux et internationaux pris auparavant et à mobiliser la volonté politique nécessaire, afin d’aller de l’avant.

42. a demandé aux pays d’identifier les principales lacunes en matière de politiques, d’allocation des ressources et de capacités d’exécution nécessaires pour atteindre les objectifs fixés lors du Sommet mondial de l’alimentation.

43. a recommandé aux États Membres qui n’avaient pas encore préparé de stratégies nationales de sécurité alimentaire et nutritionnelle, assorties de plans d’action au calendrier précis, d’y remédier dès que possible et de fournir un appui efficace pour l’application de ces plans.

44. a instamment invité les États Membres à faire de la sécurité alimentaire une priorité nationale dans le cadre général des politiques de développement et des programmes d’investissement nationaux, y compris dans leurs documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP).

45. a encouragé les pays à améliorer leurs filets de sécurité contre la faim, notamment leur système public de distribution de vivres et leurs programmes d’alimentation scolaire.

46. a instamment invité les pays à renforcer leurs programmes de création de revenus et d’emplois en milieu rural.

À l’attention de la FAO

La Conférence:

47. a appuyé les initiatives prises par la FAO au niveau mondial, afin d’accélérer les progrès accomplis en matière de réalisation des objectifs du Sommet mondial de l’alimentation, y compris le Programme de lutte contre la faim, l’Alliance internationale contre la faim et le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA).

48. a appuyé l’initiative prise par la FAO d’aider les pays à examiner et à mettre à jour leurs stratégies et politiques nationales en matière de développement agricole et rural et de sécurité alimentaire.

49. a demandé à la FAO de continuer à appuyer le renforcement des capacités nationales en matière d’analyse des questions commerciales, d’aider les pays à formuler et à mettre à jour leur législation nationale sur le commerce extérieur, de faciliter la mise en commun aux niveaux régional et sous-régional des informations concernant les négociations commerciales et d’aider les pays à améliorer leur compétitivité, pour ce qui est des prix et de la qualité des produits.

50. a demandé à la FAO de travailler avec les pays qui luttaient avec succès contre la sous-alimentation en vue de réaliser des études de cas identifiant les éléments ayant contribué à cette réussite qui pourraient être diffusés et recommandés à plus large échelle.

Stratégie sous-régionale de sécurité alimentaire (sous-région du Pacifique)

À l’attention des gouvernements et de la FAO

La Conférence:

51. a recommandé que la FAO et d’autres organisations internationales appuient pleinement la mise en œuvre du Programme régional pour la sécurité alimentaire relatif au Pacifique Sud.

52. a demandé à la FAO et à d’autres organisations internationales de travailler avec les pays insulaires du Pacifique, afin de renforcer leurs capacités en matière de commercialisation et d’exportation des produits agricoles, en mettant l’accent sur l’analyse des politiques, sur les systèmes de commercialisation et d’information et sur l’accès aux marchés, y compris les questions liées à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), aux mesures sanitaires et phytosanitaires et à la qualité des produits.

53. a exhorté la FAO et d’autres organisations internationales à accroître leur assistance technique aux pays insulaires du Pacifique pour promouvoir un développement agricole respectueux de l’environnement, y compris par les mesures suivantes: appui à la gestion améliorée des sols et des éléments nutritifs, systèmes d’exploitation associant la culture et l’élevage, agroforesterie, production semencière, utilisation efficace de l’eau, protection de l’environnement, conservation des ressources naturelles et gestion des ressources halieutiques et aquacoles.

54. a souhaité la poursuite de la collaboration portant sur la mise en œuvre du Programme régional pour la sécurité alimentaire, s’appuyant sur des mécanismes d’un bon rapport coût-efficacité grâce à la coopération Sud-Sud.

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

55. a instamment invité les pays insulaires du Pacifique à définir et à mettre en œuvre des stratégies nationales de sécurité alimentaire, en précisant le degré de priorité des diverses mesures, en fixant des calendriers précis et en prévoyant des mécanismes de financement adéquats.

Questions diverses

À l'attention de la FAO

56. a demandé à la FAO de donner davantage de conseils en ce qui concerne les procédures à suivre pour examiner les points soumis pour débat par rapport aux points soumis à titre d'information et l’a exhortée à relier chaque fois que possible les points soumis à titre d’information aux points à débattre.

I. INTRODUCTION

Organisation de la réunion

1. La vingt-septième Conférence régionale de la FAO pour l’Asie et le Pacifique s’est tenue à Beijing (Chine) du 17 au 21 mai 2004. Elle a été divisée en deux parties, à savoir une réunion des hauts fonctionnaires, tenue du 17 au 19 mai, et une réunion au niveau ministériel, tenue du 19 au 21 mai.

2. Des représentants de 33 États Membres ont participé à la Conférence. Des observateurs d’un État Membre de l’Organisation des Nations Unies, de huit organisations internationales non gouvernementales et de trois organisations intergouvernementales étaient aussi présents. Des représentants de six autres organisations du système des Nations Unies ont participé à la réunion. Des représentants de 10 organisations internationales non gouvernementales et de 44 organisations non gouvernementales et de la société civile locale ont participé à une consultation régionale ONG/OSC préalable à la Conférence intitulée « Du programme à l’action – Suite donnée au forum ONG/OSC sur la souveraineté alimentaire », qui s’est tenue les 15 et 16 mai 2004.

Allocutions d'ouverture

3. La Réunion des hauts fonctionnaires s’est ouverte par des allocutions d’ouvertures prononcées par M. He Changchui, Sous-Directeur général et Représentant régional de la FAO pour l’Asie et le Pacifique, et M. Zhang Baowen, Vice-Ministre de l’agriculture du Gouvernement de la République populaire de Chine.

4. M. He a remercié le Gouvernement chinois de l’excellent appui fourni à la réunion. Il a évoqué l’évolution récente de l’agriculture dans la région et les tendances des deux dernières années, qui se caractérisaient par un commerce intrarégional en plein essor, une prise de conscience accrue du rôle critique que joue l'agriculture dans la lutte contre la pauvreté et la promotion de la sécurité alimentaire et une collaboration internationale croissante pour résoudre les problèmes agricoles. Il a souligné également les défis associés à l'accroissement continu de la population et aux changements démographiques, à la détérioration de l'infrastructure agricole, à l'accroissement des écarts de revenus et aux fréquentes catastrophes naturelles et anthropiques. M. He a présenté les six grands domaines thématiques du Cadre stratégique régional (à savoir, la restructuration de l'agriculture, la décentralisation de la gouvernance, la réduction de la vulnérabilité face aux catastrophes, la promotion de l'utilisation durable des ressources naturelles, le renforcement de la biosécurité et la promotion de la riziculture) récemment formulé par le Bureau régional de la FAO pour l'Asie et le Pacifique pour traduire le Cadre stratégique de la FAO 2000-2015 en termes régionaux. Il a déclaré que le Cadre stratégique régional aiderait à axer l'action nationale et collective sur la lutte contre la sous-alimentation dans la région.

5. M. Zhang Baowen a souhaité la bienvenue aux délégués et aux participants au nom du Gouvernement chinois et a déclaré officiellement ouverte la Réunion des hauts fonctionnaires. Il s'est inspiré de l'histoire récente de la Chine pour mettre en lumière les défis à relever et les perspectives qui s'ouvraient à l'agriculture dans la région. M. Zhang Baowen a souligné l'importance à accorder à des politiques saines, à une répartition efficace et équitable des ressources, aux services de soutien à l'agriculture, à une production diversifiée, à la protection de l'environnement, à la bonne gestion des infestations de ravageurs, des maladies et des catastrophes naturelles et à des stratégies commerciales efficaces et progressives. Il a insisté sur deux tâches fondamentales, à savoir: réduire sensiblement le nombre de personnes sous-alimentées et gérer et conserver durablement les ressources naturelles de la région. Il a exhorté les délégués à faire preuve d'audace et à proposer des idées et des actions novatrices pour relever les défis que posait le développement agricole et rural, en rappelant aux délégués la nécessité d'accélérer le pas pour atteindre les objectifs fixés par le Sommet mondial de l'alimentation.

6. La cérémonie d’ouverture de la réunion ministérielle s’est tenue le 19 mai. M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO, a souhaité la bienvenue au Président de la République populaire de Chine et à tous les participants. Il s'est félicité de l'importance accordée à cette Conférence, dont témoignait le grand nombre de ministres et de secrétaires à l'agriculture présents.

7. M. Hu Jintao, Président de la République populaire de Chine, a prononcé l'allocution d'ouverture de la Conférence. Il a souligné l'importance de l'agriculture pour la stabilité mondiale, notant qu'elle appuyait de manière essentielle de nombreux aspects du développement économique et social. Il s’est félicité des résultats obtenus par de nombreux pays de la région en matière de lutte contre la faim et la pauvreté. Le Président a noté, toutefois, que les progrès étaient inégaux en raison des écarts de productivité selon les terres, des fréquentes catastrophes naturelles et de l’impact de divers facteurs politiques, économiques et sociaux. Il a souligné, enfin, la nécessité d’accroître les ressources et de renforcer la volonté politique et la coopération pour promouvoir le développement agricole de toute la région.

8. S’appuyant sur l’expérience de la Chine en matière de développement agricole et rural, le Président a attribué les succès remportés par ce pays à la mise en place de politiques axées sur le marché, aux investissements dans l'infrastructure agricole, au soutien à la recherche-développement et aux efforts constants faits pour améliorer les technologies et les pratiques agricoles. Il a promis que la Chine continuerait à ouvrir son secteur agricole au monde extérieur et a réaffirmé l'engagement du pays à promouvoir un développement agricole général, coordonné et durable, dans le cadre d’une politique de développement équitable pour les populations tant urbaines que rurales.

9. Le Président a reconnu que la FAO a largement contribué à promouvoir la sécurité alimentaire et le développement agricole de la région. Il a rappelé que la Chine continuerait à travailler en étroite collaboration avec la FAO et d’autres pays de la région pour atteindre les objectifs fixés par le Sommet mondial de l’alimentation et les Objectifs du Millénaire pour le développement.

10. Le texte de la déclaration d’ouverture du Président Hu Jintao figure à l'Appendice D du présent rapport.

Élection des Présidents et des Vice-Présidents et nomination du Rapporteur

1. Les délégués ont élu à l’unanimité M. Niu Dun, Directeur général, Département de la coopération internationale, Ministère chinois de l'agriculture, aux fonctions de président de la Réunion des hauts fonctionnaires. Ils ont aussi élu tous les chefs de délégation ayant rang de vice-ministre ou de secrétaire de l’agriculture aux fonctions de vice-présidents de la Réunion des hauts fonctionnaires. M. Tissa Warnasuriya (Sri Lanka) a été désigné Rapporteur.

1. M. Du Qinglin, Ministre chinois de l’agriculture, a été élu Président de la Réunion ministérielle. Les délégués ont également élu tous les autres ministres présents aux fonctions de vice-présidents de la Conférence et M. Dato Siti Balkish binte Shariff (Malaisie) a été désigné Rapporteur de la Conférence.

Adoption de l'ordre du jour et du calendrier

1. La Conférence a adopté l’ordre du jour qui figure à l’Appendice A. Les documents dont la Conférence était saisie sont énumérés à l'Appendice C.

Déclaration du Directeur général

1. Dans sa déclaration, M. Jacques Diouf a noté que la Conférence avait lieu à un moment où les progrès accomplis à l’échelle mondiale pour réduire le nombre de personnes sous-alimentées semblaient marquer le pas. Si le nombre de personnes sous-alimentées avait diminué de 37 millions au cours de la première moitié des années 90, il avait bel et bien augmenté de 18 millions au cours de la deuxième moitié de cette décennie et il restait encore 840 millions de personnes sous-alimentées dans le monde.

1. Le Directeur général a noté que des progrès remarquables avaient été faits dans la région Asie-Pacifique, notamment en Asie de l'Est et du Sud-Est. Le nombre total de personnes sous-alimentées vivant dans la région avait diminué de 62 millions au cours des années 90. Pour l’ensemble de la région, l’augmentation annuelle de la production agricole avait atteint 2,9 pour cent dans les années 90, tandis que la population croissait de 1,4 pour cent. Le commerce des produits agricoles avait connu une croissance spectaculaire, notamment pour les produits à forte valeur ajoutée. L’agriculture axée sur le marché avait eu d’importantes répercussions sur les secteurs de l’entreposage, de la transformation, du conditionnement et de la distribution, multipliant les emplois et réduisant la pauvreté.

1. Le Directeur général a souligné la nécessité de restructurer le secteur agricole, de décentraliser et de confier la gouvernance, d’améliorer la gestion des ressources naturelles et de renforcer la recherche-développement et la vulgarisation. Il a souhaité que les pays s’engagent à appliquer le Programme de Doha pour le développement au secteur agricole, soulignant qu’un commerce loyal était indispensable pour assurer le développement rural et la sécurité alimentaire. Il a également souligné la nécessité d’augmenter sensiblement les crédits budgétaires nationaux et l'aide extérieure afin d'accélérer la réduction de la faim.

1. Le texte intégral de la déclaration du Directeur général figure à l’Appendice E.

Déclaration du Président indépendant du Conseil de la FAO

1. M. Aziz Mekouar, Président indépendant du Conseil de la FAO, s’est adressé à la Conférence. Il a décrit plusieurs des initiatives prises par la FAO pour essayer d’atteindre les objectifs du Sommet mondial de l'alimentation, notamment l'Alliance internationale contre la faim, le Programme de lutte contre la faim, le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA), les Systèmes d'information et de cartographie de l'insécurité alimentaire et de la vulnérabilité (SICIAV), l’Initiative visant à mettre à jour les stratégies nationales de sécurité alimentaire et de développement agricole et le Programme visant à combler le fossé numérique en milieu rural afin de réduire l'insécurité alimentaire et la pauvreté. M. Mekouar a souligné que le Bureau régional de la FAO pour l'Asie et le Pacifique apportait un soutien capital à ces programmes et à d’autres programmes réalisés dans la région.

II. SESSION MINISTÉRIELLE DE LA CONFÉRENCE

1. La session ministérielle de la Conférence s’est tenue du 19 au 21 mai. Elle a réuni les délégations complètes de tous les pays et organisations participants, dont 17 ministres de l’agriculture.

1. M. He Changchui, Sous-Directeur général et Représentant régional pour l’Asie et le Pacifique, a fait rapport sur les principales activités menées par la FAO dans la région au cours du dernier exercice biennal1. Il a souligné les divers aspects souvent interdépendants du travail de la FAO, qui incluait l'organisation de consultations et de réunions d’experts, des activités de formation et des ateliers, la fourniture d’avis en matière de politiques, la formulation de projets et de programmes, la mobilisation d’investissements, le soutien technique aux projets de terrain, l'appui aux organisations et associations nationales et régionales, la publication de directives et de documents techniques, ainsi que le renforcement des partenariats et des alliances à l’échelon régional. La Conférence a apprécié les activités et les objectifs poursuivis par la FAO dans la région et a demandé à l'Organisation d'intensifier ses efforts conformément au Cadre stratégique régional qui avait été formulé pour traduire le Cadre stratégique de la FAO 2000-2015 en termes régionaux. La Conférence a également exhorté la FAO à poursuivre sa décentralisation et à renforcer les capacités régionales afin de mieux répondre aux priorités à ce niveau.

1. Des résumés détaillés des débats des hauts fonctionnaires sur la suite donnée au Sommet mondial de l'alimentation (SMA) et au Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après (SMA: cinq ans après), ainsi qu'à la Stratégie régionale pour la sécurité alimentaire dans le Pacifique Sud, ont été présentés aux ministres et délégués. Ces résumés mettaient en exergue les principaux aspects des délibérations et des recommandations des hauts fonctionnaires.

1. M. Tissa Warnasuriya, Rapporteur de la Réunion des hauts fonctionnaires, a présenté le rapport de cette Réunion à la session ministérielle en résumant les conclusions et recommandations découlant des débats tenus pendant cette partie de la Conférence. Les ministres et délégués ont approuvé les conclusions et recommandations de la Réunion des hauts fonctionnaires qui font partie intégrante du présent rapport.

1. En validant et en confirmant les conclusions et recommandations formulées par les hauts fonctionnaires, les ministres et délégués se sont tous déclarés préoccupés par la lenteur de la réduction du nombre de personnes sous-alimentées dans le monde. La Conférence a exhorté tous les États membres à travailler en étroite collaboration avec les organisations internationales pour renforcer d’urgence la volonté politique et accroître les ressources consacrées à la sécurité alimentaire de tous.

1. Les ministres et délégués ont évoqué les nombreux défis et problèmes que posait l’instauration de la sécurité alimentaire. Ils ont mentionné, en particulier, les difficultés découlant de l'accroissement de la population et de la demande de denrées alimentaires, de la mondialisation, des défis à relever pour accéder aux marchés et d'autres problèmes de type commercial, des catastrophes naturelles et anthropiques, des conflits civils, de l’insuffisance des infrastructures rurales, de la diminution des terres arables, de la dégradation des forêts et de l’appauvrissement des stocks de poisson.

1. La Conférence a noté les nombreux défis particuliers auxquels les pays insulaires du Pacifique étaient confrontés, notamment du fait de leur éloignement des marchés et du fait qu’ils devaient importer la plupart des produits de base tout en ne pouvant compter que sur une base étroite d’exportations, de leur vulnérabilité aux catastrophes naturelles, du manque d’infrastructures et de la faiblesse des investissements. La Conférence a demandé à la FAO, aux autres organisations internationales et aux donateurs de fournir un soutien ciblé à ces pays, grâce à la mise en place de systèmes d'alerte rapide, de plans d’intervention en cas de catastrophes et de gestion de celles-ci, à la mise en place de systèmes de production agricole appropriés, à la transformation et à la commercialisation de produits à valeur ajoutée et à un soutien en matière de politiques. La Conférence a demandé un soutien spécifique pour le Programme régional de sécurité alimentaire pour le Pacifique Sud.

1. Les ministres et délégués ont cité un large éventail de stratégies et de mécanismes propres à renforcer la sécurité alimentaire et à remédier à la pauvreté rurale. L'accent a été mis en particulier sur les éléments suivants: stratégies et politiques agricoles saines, production et constitution de stocks alimentaires intérieurs accrus, commerce équitable et loyal, gestion durable des ressources naturelles, gestion intégrée des ressources hydriques, prévention et gestion des ravageurs et des maladies transfrontières, diffusion et application de technologies appropriées, approches participatives et partenariats avec des communautés et organisations locales, émancipation des populations rurales démunies, notamment des femmes, recherche-développement efficace, crédit rural, technologies après la récolte et de transformation, distribution améliorée des denrées alimentaires, création d'emplois ruraux non agricoles et harmonisation des normes en matière de quarantaine végétale et de sécurité sanitaire des aliments.

1. Les ministres et délégués ont attaché une grande importance au commerce équitable et loyal pour renforcer la sécurité alimentaire et lutter contre la pauvreté. La Conférence a déclaré compter sur les négociations commerciales multilatérales menées dans le cadre du Programme pour le développement de Doha pour réduire les distorsions commerciales internationales et offrir de nouvelles possibilités aux pays en développement. La Conférence a exhorté tous les pays à faire preuve de souplesse et de volonté politique pour faire avancer la réforme multilatérale du commerce des produits agricoles. La FAO a été invitée à poursuivre ses activités de renforcement des capacités aux fins des négociations commerciales multilatérales et bilatérales.

1. La Conférence a souligné l'appui précieux fourni par la FAO à ses États Membres en matière de sécurité alimentaire. Elle a cité notamment le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA), le Programme de coopération technique de la FAO (PCT), les systèmes d’alerte rapide, la lutte intégrée, la gestion intégrée des ressources hydriques, les SICIAV, des organes normatifs comme la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) et le Codex, le renforcement des capacités en matière d’application des normes sanitaires et phytosanitaires et l’assistance en matière de politiques et de techniques commerciales. La Conférence a encouragé la FAO à continuer à renforcer les mécanismes d’échange de connaissances et de données d’expérience techniques par l’intermédiaire de la collaboration Sud-Sud, de la coopération technique entre pays en développement (CTPD), des réseaux régionaux et d'autres partenariats.

1. La Conférence a souligné l’importance d’une gestion durable des ressources halieutiques et forestières. Elle s'est déclarée préoccupée de la dégradation continue de ces ressources dans la région, notamment du fait de la pêche illicite, non réglementée et non déclarée, et de l'exploitation forestière illicite. La Conférence a exhorté la FAO à renforcer son soutien à l'élaboration et à l'application effective de plans d'action, de codes et de directives à l'échelon national ou international pour la promotion de pratiques halieutiques et forestières responsables et ses efforts pour éliminer la pêche et l'exploitation forestière non durables. La Conférence a demandé à la FAO de continuer à jouer son rôle de facilitateur en tant qu’organisation présidant le Partenariat de collaboration sur les forêts dans le cadre du Forum des Nations Unies sur les forêts.

1. Les ministres et délégués se sont félicités de la décision de l’Assemblée générale des Nations Unies de déclarer 2004 Année internationale du riz, sur le thème « Le riz, c’est la vie ». Compte tenu de l’importance particulière du riz dans la région Asie-Pacifique, la Conférence a exhorté les États Membres et la FAO à saisir l’occasion offerte par cette année pour mettre en lumière et renforcer la contribution du secteur rizicole à la sécurité alimentaire et à des moyens de subsistance durables.

1. La Conférence s’est déclarée préoccupée par la diminution du budget de la FAO, qui empêchait l’Organisation de s’acquitter correctement de son mandat. La Conférence a invité les pays donateurs à respecter l’engagement pris à Monterrey et dans d’autres instances d'allouer 0,7 pour cent de leur PIB à l’aide publique au développement. Tous les États Membres ont été invités à rechercher ensemble des approches novatrices et des mécanismes susceptibles de pallier le manque de fonds affectant la région.

1. Un représentant de la Consultation ONG/OSC préalable à la Conférence, qui avait pour thème « Du programme à l’action – Suite donnée au forum ONG/OSC sur la souveraineté alimentaire », a prononcé une déclaration résumant les résultats de la Consultation. Cette déclaration figure à l’Appendice F.

III. LA RIZICULTURE ET LE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE ET RURAL DURABLE
EN ASIE ET DANS LE PACIFIQUE

1. La Conférence a évalué l'importance de la riziculture dans la région et les principales tendances et questions liées à son rôle dans le développement agricole et rural, notant la pertinence et l’actualité de cette question du fait que 2004 avait été désignée Année internationale du riz.2

1. La Conférence a pris acte du rôle de la riziculture en Asie et dans le Pacifique, notant qu'elle était pratiquée dans 26 des 43 États Membres, occupait un cinquième de la superficie arable et sous culture permanente de la région et procurait un emploi à temps partiel à quelque 300 millions de personnes. La Conférence a noté également que le riz assurait un tiers des disponibilités énergétiques alimentaires et des protéines de la moitié de la population mondiale.

1. Les délégués ont noté que la pression démographique et la nécessité de produire davantage avaient entraîné dans certaines régions une surexploitation des ressources naturelles et par voie de conséquence une dégradation des terres, la détérioration de l'environnement et l'impossibilité d'assurer une production rizicole durable. Les perspectives d'emploi et de revenus de millions de ménages pratiquant la riziculture sur des terres marginales s'étaient également détériorées. Les délégués ont pris acte du défi que représentait la satisfaction d'une demande en croissance régulière, s’il fallait n’utiliser que des technologies moins exigeantes en terre, en eau, en main-d'œuvre et en produits chimiques.

1. Malgré les problèmes et les défis, les délégués se sont déclarés réconfortés par la vigueur et la capacité d’adaptation du secteur rizicole. Ils ont cité à titre d'exemple les progrès accomplis en matière de diversification, de biotechnologies, de synergies agriculture-élevage et agriculture-pêche, de protection intégrée, de systèmes de gestion des nutriments et de l’eau et de modélisation des cultures.

1. La Conférence a reconnu qu'il importait de restructurer le secteur rizicole pour assurer une production plus rentable et plus durable. Les délégués ont noté, toutefois, qu'une telle restructuration pourrait entraîner des difficultés et des bouleversements considérables à court terme. Ils ont conclu que la plupart des pays producteurs de riz essaieraient par conséquent de mettre en oeuvre des approches axées, à titre provisoire, sur le soulagement de la pauvreté à court terme, tout en jetant les bases d'une restructuration à plus long terme et en gardant présents à l'esprit les questions et les besoins spécifiques des communautés agricoles démunies et marginales.

1. La Conférence a exhorté les États Membres à procéder à la restructuration nécessaire du secteur rizicole dans toute la mesure possible en assurant un environnement porteur, dont les principaux éléments étaient l’engagement politique, la gouvernance participative, la résolution des troubles civils, la stabilité macroéconomique et la sensibilité à la problématique hommes-femmes.

1. La Conférence a reconnu la nécessité d’interventions dans les domaines des technologies, de la gestion, des institutions et des ressources humaines, qui étaient les quatre piliers d’un développement agricole et rural durable. Tout en reconnaissant la nécessité d’une action très diversifiée, la Conférence a recommandé que la FAO et les États Membres évaluent les besoins aux niveaux tant national que régional et classe les interventions requises par ordre de priorité.

1. Pour essayer de rationaliser les approches, la Conférence a encouragé les États Membres à distinguer parmi les terres consacrées à la riziculture celles devant faire l'objet: i) d’une amélioration et d’une stabilisation de la productivité, ii) d’une remise en état et iii) d’un autre type de culture que le riz. Ceci permettrait aux gouvernements et aux autres parties prenantes de planifier et d’investir plus rationnellement.

1. La Conférence a déclaré qu’il importait d’appliquer des méthodes de gestion intégrée afin d’accroître la productivité des systèmes agricoles fondés sur la riziculture tout en protégeant l'environnement. Elle a demandé à la FAO d’aider ses États Membres à mettre en oeuvre de telles approches intégrées qui exigeaient: la modernisation des technologies, l’amélioration de la gestion des exploitations, la cessation de la dégradation des terres et leur remise en état, la réduction de la pollution de l'air et des eaux, l'amélioration de l'efficacité de l’utilisation de l’eau, l'accès élargi à la terre, le renforcement des institutions susceptibles de promouvoir une gouvernance participative, l’amélioration de l’accès aux financements, l’appui aux services de commercialisation et à d’autres types de soutien dans des conditions de rentabilité et la promotion continue des capacités en vue d’assurer une production rizicole durable.

1. Les délégués ont insisté pour que les programmes visant à réduire la pauvreté dans le secteur rizicole incluent en tant qu'élément clé la création d'emplois agricoles ou non et d'activités rémunératrices liées à la création de valeur ajoutée. La Conférence a demandé à la FAO de continuer à fournir un appui technique aux États Membres mettant en oeuvre des programmes visant à diversifier l’économie rurale, afin de promouvoir un développement agricole et rural plus durable.

1. Compte tenu de l’importance croissante des échanges de produits agricoles, la Conférence a demandé à la FAO d’aider ses États Membres à analyser le commerce international du riz, à accéder à l’information sur les marchés et à s’adapter à la libéralisation des échanges, notamment dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

1. Notant l’ampleur des pertes préalables et postérieures à la récolte dans le secteur rizicole, la Conférence a demandé à la FAO de continuer à fournir un soutien technique aux États Membres pour les aider à réduire ces pertes grâce à des technologies et à une gestion plus adaptées.

1. Notant l’ampleur des pertes préalables et postérieures à la récolte dans le secteur rizicole, la Conférence a demandé à la FAO de continuer à fournir un soutien technique aux États Membres pour les aider à réduire ces pertes grâce à des technologies et à une gestion plus adaptées.

1. La Conférence a souligné que les pays producteurs et les pays consommateurs de riz devraient coopérer dans des domaines comme l’amélioration de la qualité, le calibrage et la normalisation, la sécurité sanitaire des aliments et la promotion du commerce international, de façon à élargir les marchés et à procurer des revenus supérieurs aux producteurs. De même, la collaboration dans le domaine de la recherche-développement serait un moyen efficace de renforcer la productivité, les revenus et la durabilité. La FAO a donc été invitée à faire davantage pour faciliter cette collaboration grâce à des réseaux et à des consortiums, notamment dans le cadre de l'Alliance internationale contre la faim. La Conférence a également exhorté la FAO à travailler en étroite collaboration avec les institutions du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI) et à augmenter son soutien au renforcement des systèmes nationaux de recherche agronomique dans la région.

1. Consciente des difficultés budgétaires de la plupart des pays et organisations internationales, y compris de la FAO, la Conférence a exhorté les États Membres et la FAO à établir des priorités et à chercher soutien et collaboration par des moyens novateurs et d’un bon rapport coût-efficacité, comme le financement extrabudgétaire, la Coopération technique entre pays en développement (CTPD) et d’autres mécanismes de coopération Sud-Sud.

IV. RENFORCEMENT DES INSTITUTIONS AU SERVICE DE
LA VULGARISATION AGRICOLE

1. La Conférence a examiné et débattu les questions et les perspectives liées à la vulgarisation agricole dans la région Asie-Pacifique.3 Les délégués ont noté que l’évolution et les tendances récentes avaient exercé une influence, aussi bien positive que négative, sur la vulgarisation agricole au niveau régional.

1. La Conférence a reconnu que la vulgarisation agricole avait joué un rôle extrêmement utile dans le passé rapprochant la recherche des agriculteurs et en transférant de nouvelles technologies aux communautés agricoles et rurales. Récemment, toutefois, la vulgarisation agricole avait fait l'objet d'évaluations critiques, les services et systèmes de vulgarisation bénéficiant de fonds publics ayant été passés au crible afin d’évaluer leur rentabilité et leur efficacité. Certaines approches avaient été critiquées pour leur caractère hiérarchique, prescriptif, fondé sur l'offre et axé sur les agriculteurs déjà favorisés, plutôt que sur les plus démunis. La Conférence a reconnu, toutefois, que malgré ces faiblesses, les services de vulgarisation agricole demeuraient nécessaires, même s'ils avaient besoin d’être renforcés et réorientés.

1. La Conférence est convenue que la mondialisation, la libéralisation des échanges, la commercialisation des produits agricoles, ainsi que la pauvreté et la disparité des revenus étaient autant de facteurs qui exacerbaient la demande de services de vulgarisation agricole. Il était plus nécessaire que jamais de donner des informations complètes sur les ressources, les stratégies, les programmes, les bases de connaissances, les technologies et les processus qui aideraient les agriculteurs à s'en sortir.

1. La Conférence a recommandé que les États Membres et les organisations donatrices accroissent les crédits budgétaires alloués aux services de vulgarisation agricole et réorientent ces services pour qu'ils puissent répondre aux nouveaux besoins et aux nouvelles tendances de l'agriculture et de la vulgarisation. La FAO a été invitée à examiner la corrélation entre l’évolution des dépenses de vulgarisation et celle du nombre d’agriculteurs.

1. Compte tenu de l’évolution des besoins des agriculteurs et des possibilités offertes par la vulgarisation agricole, la FAO a été invitée à donner des avis aux États Membres sur les approches et les mécanismes d'exécution les plus efficaces en matière de vulgarisation agricole et à appuyer les mesures prises pour renforcer la capacité des services nationaux de vulgarisation agricole. La Conférence a exhorté la FAO à mettre au point un plan d’action concret incluant le classement par ordre de priorité des mesures recommandées pour aider les États Membres à réorienter leurs services de vulgarisation agricole et à renforcer leurs capacités dans ce domaine.

1. Les délégués ont souligné qu’en matière de vulgarisation agricole, la priorité devait être donnée aux groupes les plus vulnérables. À cet égard, la Conférence a exhorté les États Membres et les organisations internationales à veiller à ce que la vulgarisation agricole soit effectivement axée sur les petits exploitants et les agriculteurs les plus démunis, notamment les minorités ethniques, les ménages dirigés par des personnes âgées, les femmes, les jeunes, les orphelins, les familles touchées par le SIDA, les handicapés physiques et mentaux et d’autres personnes défavorisées.

1. Les délégués ont reconnu que la vulgarisation agricole ne pouvait être efficace que si elle s’insérait dans un environnement porteur qui traite tous les aspects de la politique agricole de manière appropriée et intégrée. La Conférence a donc demandé à la FAO de continuer à fournir soutien et conseils aux États Membres pour qu’ils réexaminent et revoient éventuellement leurs politiques agricoles, notamment en matière de vulgarisation.

1. Notant que les services de vulgarisation agricole étaient de plus en plus assurés par des organisations non gouvernementales (ONG), par le secteur privé, par des groupes communautaires, des coopératives et d'autres, la Conférence a exhorté les États Membres à renforcer les partenariats entre les divers fournisseurs de services de vulgarisation et à les associer pleinement, le cas échéant, aux activités de vulgarisation.

1. Les délégués ont reconnu le potentiel des nouvelles technologies de l’information et des communications (TCI), comme le montraient PestNet dans le Pacifique Sud, le réseau de gestion intégrée des ravageurs de l’ANASE, les centres TI en Inde, etc. La Conférence a exhorté la FAO à collaborer avec ses États Membres et d’autres partenaires pour identifier et partager l’information sur les « meilleures pratiques » et les méthodes à adopter pour tirer tout le parti possible de ces nouvelles technologies. La Conférence a fait observer, toutefois, que les TCI de pointe pouvaient ne pas être adaptées dans toutes les circonstances, compte tenu de la faible capacité des agriculteurs et des besoins en infrastructures coûteuses. Dans certains cas, il pourrait être judicieux d'associer des méthodes de vulgarisation traditionnelles aux nouvelles approches.

1. Reconnaissant que les agriculteurs eux-mêmes possèdent souvent les connaissances les plus utiles en matière de pratiques agricoles et de développement, la Conférence a encouragé les États Membres et la FAO à appuyer des approches participatives en matière de communication de l’information, notamment les échanges d’agriculteur à agriculteur, les écoles pratiques d’agriculteurs polyvalentes, etc. La Conférence a exhorté les États Membres à décentraliser les services de vulgarisation et, chaque fois que possible, à allouer des ressources à des fournisseurs locaux de services de vulgarisation.

V. SUITE DONNÉE AU SOMMET MONDIAL DE L'ALIMENTATION ET AU SOMMET MONDIAL DE L'ALIMENTATION: CINQ ANS APRÈS: DIMENSIONS RÉGIONALES

1. La Conférence a examiné les progrès accomplis à l’échelle régionale ainsi que les perspectives en vue de la réalisation de l’objectif de réduction de la faim et d’autres engagements définis lors du Sommet mondial de l’alimentation de 1996 et du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après (SMA: cinq ans après) tenu en 2002.4

1. Les délégués ont noté avec préoccupation que si le nombre total de personnes souffrant de sous-alimentation avait baissé depuis le Sommet mondial de l’alimentation (SMA), la réduction annuelle nette à l’échelle planétaire n’avait été que de 2,1 millions de personnes, soit un dixième seulement du nombre requis pour atteindre l’objectif fixé lors du SMA, à savoir réduire de moitié, pour 2015 au plus tard, le nombre de personnes sous-alimentées.

1. Les délégués ont noté avec préoccupation que si le nombre total de personnes souffrant de sous-alimentation avait baissé depuis le Sommet mondial de l’alimentation (SMA), la réduction annuelle nette à l’échelle planétaire n’avait été que de 2,1 millions de personnes, soit un dixième seulement du nombre requis pour atteindre l’objectif fixé lors du SMA, à savoir réduire de moitié, pour 2015 au plus tard, le nombre de personnes sous-alimentées.

1. Les délégués ont reconnu que les résultats obtenus en matière de réduction du nombre de personnes sous-alimentées s’amélioraient si les conditions suivantes étaient réunies: croissance économique et agricole, répartition équitable des revenus, stabilité macro-économique, réduction de la pauvreté, bonne gestion de la croissance démographique, accès amélioré à la nourriture, progrès des conditions sanitaires et d’hygiène, politiques publiques porteuses, paix et ordre. La Conférence a reconnu que nombre de ces conditions étaient fortement influencées par les catastrophes naturelles et anthropiques ainsi que par des circonstances économiques et politiques internes et externes.

1. Les délégués ont reconnu la nécessité d’intensifier les efforts, afin de réduire le nombre de personnes sous-alimentées. La Conférence a appuyé les initiatives prises par la FAO au niveau mondial, afin d’accélérer les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs du SMA, y compris le Programme de lutte contre la faim, l’Alliance internationale contre la faim et le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA). Les participants ont appelé à accroître les investissements effectués pour la lutte contre la faim, y compris au niveau national et moyennant un appui international.

1. La Conférence a instamment invité les États Membres à agir sur deux fronts afin de réduire la faim, en combinant la promotion de la croissance rurale et agricole à des programmes ciblés destinés à donner aux personnes souffrant de la faim un accès à des disponibilités alimentaires adéquates. Elle a en outre recommandé que les programmes d’accroissement de la productivité soient assortis d’efforts visant à améliorer les compétences des producteurs en matière de commercialisation et de gestion.

1. Les délégués ont souligné l’importance de politiques agricoles et commerciales rationnelles pour tous les pays. À cet égard, la Conférence a appuyé l’initiative de la FAO visant à réviser et mettre à jour les stratégies et politiques nationales de développement agricole et rural et de sécurité alimentaire.

1. Les délégués ont noté avec préoccupation la baisse des flux de ressources financières en faveur du secteur agricole, tant par rapport au PIB qu’en chiffres absolus. La Conférence a réclamé un accroissement des investissements consacrés au développement agricole et rural, conformément aux objectifs et engagements du SMA. À cette fin, la Conférence a exhorté tous les pays à réviser de toute urgence et à ajuster, selon qu’il conviendrait, leurs priorités en matière de dépenses publiques.

1. Les délégués se sont déclarés encouragés par les efforts continus déployés afin de résoudre les différends entre les États Membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) après la Conférence de Cancún. La Conférence a encouragé tous les États Membres à contribuer à l’amélioration substantielle de l’accès aux marchés, à la réduction des subventions à l’exportation et des mesures de soutien interne ayant des effets de distorsion sur les échanges, conformément aux engagements pris lors de la quatrième Conférence ministérielle de Doha (Qatar).

1. Consciente du rôle important des échanges internationaux dans l’amélioration de la sécurité alimentaire et des moyens d’existence en milieu rural, la Conférence a demandé à la FAO de continuer à appuyer le renforcement des capacités nationales en matière d’analyse des questions commerciales, d’aider les pays à formuler et à mettre à jour leur législation nationale sur le commerce extérieur, de faciliter la mise en commun aux niveaux régional et sous-régional des informations concernant les négociations commerciales et d’aider les pays à améliorer leur compétitivité, pour ce qui est des prix et de la qualité des produits.

1. Les délégués ont souligné qu’il importait que les États membres assument leurs responsabilités et fassent progresser leurs efforts visant à réduire la faim sur leur territoire. À cet égard, la Conférence a encouragé les États membres qui étaient en retard par rapport aux objectifs définis lors du Sommet mondial de l’alimentation à évaluer leurs résultats par rapport aux engagements nationaux et internationaux pris auparavant et à mobiliser la volonté politique nécessaire, afin d’aller de l’avant. Il a été demandé aux pays d’identifier les principales lacunes en matière de politiques, d’allocation des ressources et de capacités d’exécution.

1. La Conférence a recommandé aux États Membres qui n’avaient pas encore préparé de stratégies nationales de sécurité alimentaire et nutritionnelle, assorties de plans d’action au calendrier précis, d’y remédier dès que possible et de fournir un appui efficace pour l’application de ces plans. Afin de maximiser les effets positifs, la Conférence a instamment invité les États Membres à faire de la sécurité alimentaire une priorité nationale dans le cadre général des politiques de développement et des programmes d’investissement nationaux, y compris dans leurs documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP).

1. La Conférence a encouragé les pays à améliorer leurs filets de sécurité contre la faim, notamment leur système public de distribution de vivres et leurs programmes d’alimentation scolaire. Les pays ont également été instamment invités à renforcer leurs programmes de création de revenus et d’emplois en milieu rural.

1. La Conférence, reconnaissant qu’il y avait beaucoup à apprendre des pays qui luttaient avec succès contre la sous-alimentation, a demandé à la FAO de travailler avec ces pays pour réaliser des études de cas identifiant les éléments ayant contribué à cette réussite qui pourraient être diffusés et recommandés à plus large échelle.

VI. STRATÉGIE SOUS-RÉGIONALE DE SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
(SOUS-RÉGION DU PACIFIQUE)

1. La Conférence a accordé une attention particulière aux efforts déployés récemment afin d’établir et de mettre en œuvre une stratégie sous-régionale de sécurité alimentaire pour le Pacifique Sud, dans le cadre du Programme régional pour la sécurité alimentaire (PRSA).5

1. Les délégués ont reconnu les caractéristiques particulières des pays insulaires du Pacifique et les défis spéciaux auxquels ils étaient confrontés. Ils ont noté qu’environ 80 pour cent de la population de ces pays vivaient en milieu rural et étaient fortement tributaires de l’agriculture. Les exportations agricoles représentaient plus de 50 pour cent de l’ensemble des exportations et pourtant, la plupart de ces pays étaient des importateurs nets de produits alimentaires. Parmi les défis que devaient relever les pays insulaires du Pacifique, figuraient: l’éloignement, la dispersion des populations, la vulnérabilité face aux catastrophes, la fragilité des écosystèmes et la dépendance excessive à l’égard de facteurs et de forces économiques externes.

1. La Conférence a pris note des objectifs de la Stratégie régionale de sécurité alimentaire, et de sa mise en œuvre dans le cadre du Programme régional de sécurité alimentaire pour le Pacifique Sud (PRSA), qui avait été établie avec l’aide de la FAO et entérinée par tous les pays insulaires du Pacifique. Elle a notamment reconnu la pertinence des éléments clés visant à améliorer la production vivrière et à renforcer les politiques et les échanges agricoles.

1. La Conférence a recommandé que la FAO et d’autres organisations internationales appuient pleinement la mise en œuvre du Programme régional de sécurité alimentaire. La Conférence a toutefois souligné qu’il importait de définir des stratégies nationales de sécurité alimentaire claires et bien ciblées, afin de maximiser l’impact du PRSA. Elle a donc instamment invité les pays insulaires du Pacifique à définir et mettre en œuvre de telles stratégies, en précisant le degré de priorité des diverses mesures, en fixant des calendriers précis et en prévoyant des mécanismes de financement adéquats.

1. La Conférence a demandé à la FAO et à d’autres organisations internationales de travailler avec les pays insulaires du Pacifique, afin de renforcer leurs capacités en matière de commercialisation et d’exportation de leurs produits agricoles, en mettant l’accent sur l’analyse des politiques, sur les systèmes de commercialisation et d’information et sur l’accès aux marchés, y compris les questions liées à l’OMC, aux mesures sanitaires et phytosanitaires et à la qualité des produits.

1. La Conférence a exhorté la FAO et d’autres organisations internationales à accroître leur assistance technique aux pays insulaires du Pacifique pour promouvoir un développement agricole respectueux de l’environnement, y compris par les mesures suivantes: appui à la gestion améliorée des sols et des éléments nutritifs, systèmes d’exploitation associant la culture et l’élevage, agroforesterie, production semencière, utilisation efficace de l’eau, protection de l’environnement, conservation des ressources naturelles et gestion des ressources halieutiques et aquacoles.

1. La Conférence s’est félicitée de l’appui fourni à la mise en œuvre du PRSA, grâce à une coopération Sud-Sud soigneusement ciblée et a souhaité la poursuite d’une telle collaboration, s’appuyant sur des mécanismes d’un bon rapport coût-efficacité.

VII. TABLE RONDE SUR LE FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT AGRICOLE

1. Une table ronde sur le financement du développement agricole a été organisée parallèlement à la session, le 18 mai 2004.6 Un rapport sur cette réunion parallèle figure à l’Appendice G.

VIII. POLITIQUES ET RÉGLEMENTATIONS SEMENCIÈRES DANS LE CONTEXTE DU TRAITÉ INTERNATIONAL SUR LES RESSOURCES PHYTOGÉNÉTIQUES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE ET DU PROTOCOLE DE CARTAGENA SUR LA PRÉVENTION DES RISQUES BIOTECHNOLOGIQUES

1. La Conférence a été informée de l’évolution récente des politiques et réglementations semencières et de ses incidences, notamment en ce qui concerne les cadres réglementaires internationaux et les accords multilatéraux, comme le Plan d’action mondial, le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture, la Convention internationale pour la protection des végétaux et le Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques de la Convention sur la diversité biologique.7

1. La Conférence a été informée par la délégation des États-Unis que 50 000 dollars EU avaient été donnés à la FAO pour convoquer une réunion internationale d’experts sur l’Accord de transfert de matériels et que la FAO avait été instamment priée de convoquer cette réunion d’experts dès que les fonds supplémentaires nécessaires à sa tenue auraient été mobilisés.

IX. PREMIER RAPPORT SUR L'ÉTAT DES RESSOURCES ZOOGÉNÉTIQUES DANS LE MONDE – RAPPORT DE SITUATION

1. La Conférence a été informée de l’état d’avancement de la Stratégie mondiale pour les ressources zoogénétiques et de la rédaction du premier Rapport sur l’état des ressources zoogénétiques dans le monde.8 Les délégués ont appris que des progrès sensibles avaient été accomplis en ce qui concernait l’élaboration du rapport susmentionné, mais que l'élaboration des rapports de pays était encore en retard par rapport au programme établi par la Commission des ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture, car il avait fallu du temps pour mobiliser les ressources extrabudgétaires nécessaires à la mise en place des mécanismes de formation et de soutien indispensables.

1. Le Groupe de travail technique intergouvernemental sur les ressources zoogénétiques avait recommandé la rédaction d'un rapport sur les stratégies d’action s’inspirant des projets de rapport de pays existants. Le Groupe de travail avait, en outre, recommandé que les priorités soient présentées aux pays au cours des réunions régionales de 2005, avec le Rapport sur l'état des ressources zoogénétiques dans le monde qui serait examiné par la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture à sa session de 2006 et par une conférence technique, pour approbation, en 2007. Le Groupe de travail avait encouragé les pays à continuer à appuyer les points de contact nationaux et régionaux qui coordonnaient les travaux et y contribuaient.

X. ANNÉE INTERNATIONALE DU RIZ – 2004

1. La Conférence a été informée des activités en cours pour l’Année internationale du riz proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies sur le thème « Le riz, c’est la vie » afin d’appeler l’attention de la communauté internationale sur la contribution de la riziculture à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté.9 Les délégués ont également été informés du rôle de la FAO en tant qu’organisation chef de file des Nations Unies pour la mise en œuvre de l’Année internationale du riz, en collaboration avec le PNUD, les centres du GCRAI, des organismes nationaux, des organisations régionales et internationales, des organisations non gouvernementales et le secteur privé. La Conférence a appris qu'il était prévu d'utiliser l'Année internationale du riz comme catalyseur pour favoriser l'échange d'informations et l'élaboration de programmes à moyen et à long termes visant à renforcer la contribution du riz à l'agriculture et au développement rural durables.

XI. LE CADRE STRATÉGIQUE DE LA FAO VISANT À COMBLER
LE FOSSÉ NUMÉRIQUE EN MILIEU RURAL

1. La Conférence a été informée des efforts faits par la FAO pour combler le fossé numérique en milieu rural, qui coupe les ruraux qui en auraient le plus besoin de l’information et des connaissances échangées à l’échelle mondiale.10 La portée et la nature du programme ont été présentées et reliées à divers aspects des activités de la FAO visant à renforcer les capacités humaines et institutionnelles, aux niveaux national et sous-national.

XII. INCIDENCES DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR L'AGRICULTURE
EN ASIE ET DANS LE PACIFIQUE

1. La Conférence a été informée de diverses questions relatives aux incidences des changements climatiques sur l’agriculture régionale.11 Des informations émanant du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, notamment sur l'impact potentiel des changements climatiques sur les cultures, l'élevage, les forêts et les pêches, ont été soulignées. Le fait que l'agriculture, si elle est affectée par les changements climatiques, contribue elle aussi aux émissions de gaz à effet de serre, a été rappelé. À cet égard, il faudrait promouvoir de bonnes pratiques agricoles.

XIII. INITIATIVE VISANT À AIDER LES PAYS À METTRE À JOUR LEURS STRATÉGIES ET POLITIQUES NATIONALES DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE ET RURAL ET DE SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

1. La Conférence a été informée de l’initiative prise par la FAO d’aider les pays à examiner et à mettre à jour leurs stratégies et politiques nationales en matière de développement agricole et rural et de sécurité alimentaire, conformément à la demande des États Membres.12 Les principales étapes parcourues depuis le lancement de cette initiative dans la région Asie-Pacifique avaient inclus l’inventaire des processus et documents stratégiques et politiques nationaux en vigueur, la préparation de profils de politiques nationales, l’organisation d’ateliers nationaux réunissant diverses parties prenantes et l'examen et la mise à jour des politiques et stratégies. Les pays souhaitant participer à cette initiative ont été invités à demander l'appui de la FAO.

XIV. QUESTIONS DIVERSES

1. À la demande des délégations intéressées, la Conférence a entendu un exposé faisant le point sur la flambée de grippe aviaire qui avait touché la majeure partie de l'Asie, ainsi que sur la réaction de la FAO et les mesures à prendre à l'avenir.

1. Les délégués ont formulé plusieurs suggestions visant à améliorer les futures réunions des hauts fonctionnaires et conférences, évoquant notamment la possibilité de rendre les réunions plus interactives et participatives en organisant des tables rondes et des réunions parallèles, autour d'études de cas, avec la participation de spécialistes des États Membres invités à mettre en lumière les perspectives et les expériences, et en demandant aux délégués de proposer des solutions et des recommandations pour résoudre les problèmes de dimension régionale. Manquant de temps pour examiner les nombreux points d'information figurant à l'ordre du jour, les délégués ont demandé à la FAO de leur donner davantage de conseils en ce qui concerne les procédures à suivre pour examiner les points soumis pour débat par rapport aux points soumis à titre d'information et l’ont exhortée à relier chaque fois que possible les points soumis à titre d’information aux points à débattre.

90. Le Secrétariat a informé les délégués de ce que l’un des objectifs de l’ordre du jour était de solliciter des avis et des suggestions concernant des thèmes susceptibles d’être traités lors de la prochaine Conférence, qui se tiendra en 2006. De nombreuses idées ont été avancées, notamment la protection des ressources agricoles, le renforcement de la productivité, la lutte contre la pauvreté rurale, le commerce international, la qualité et la sécurité sanitaire des denrées alimentaires, le renforcement des capacités régionales, l’établissement de réseaux, etc. En revanche, il a été admis que l’ordre du jour devait être établi à une date plus proche de celles retenues pour la vingt-huitième session, en tenant compte des dernières évolutions et des priorités à ce moment. Le Sous-Directeur général et représentant régional a également informé les délégués que, selon l’usage, l’ordre du jour final serait établi définitivement en étroite consultation avec les États Membres.

XV. CONCLUSIONS

Date et lieu de la vingt-huitième Conférence régionale pour l'Asie et le Pacifique

91. Le gouvernement indonésien a fait part à la Conférence de son désir d’accueillir la Vingt-huitième conférence régionale pour l’Asie et le Pacifique, en 2006. Le gouvernement afghan a fait part de son souhait d’accueillir la Conférence lors d’une session ultérieure.

Adoption du rapport

92. La Conférence a adopté à l’unanimité le rapport, tel que présenté par le Rapporteur.

Clôture de la réunion

93. Au nom du gouvernement chinois, M. Du Qingling a remercié les participants de leurs contributions constructives et positives, qui ont ajouté au succès de la Conférence. En conclusion, il a noté que la Conférence avait permis de renforcer la conception commune des stratégies, politiques et mesures nécessaires pour lutter contre la faim et pour garantir un développement rural durable dans la région.

94. Les participants ont cordialement remercié la population et le gouvernement chinois de leur chaleureuse hospitalité et des excellentes dispositions prises pour accueillir la Conférence.

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1 APRC/04/6

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7 APRC/04/INF/5

8 APRC/04/INF/6

9 APRC/04/INF/7

10 APRC/04/INF/8

11 APRC/04/INF/9

12 APRC/04/INF/10