FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires  - 10/04 - ANGOLA (14 octobre)

ANGOLA (14 octobre)

Selon les estimations de la mission FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires qui s’est rendue dans le pays en juin, la récolte céréalière de 2004 se situerait à 713 000 tonnes, soit environ 9 pour cent de plus que l'an dernier ou encore 27 pour cent de plus que la moyenne des cinq années précédentes. Cela s'explique principalement par la progression des superficies cultivées, le temps clément, la réinstallation de nombreuses personnes déplacées à l'intérieur du pays et de réfugiés et la distribution à grande échelle d'intrants agricoles. Les récoltes se sont améliorées dans le nord et le sud du pays, tandis que des résultats mitigés ont été enregistrés dans les zones montagneuses du centre. D'autres récoltes, comme celles de manioc et en particulier de patates douces et de pommes de terre, ont également progressé par rapport à l'an dernier, tandis que celle d'arachides a fortement reculé du fait des mauvaises conditions météorologiques. Les besoins d'importations céréalières pour 2004/2005 sont estimés à 820 000 tonnes, dont 642 000 tonnes devraient être obtenues par des voies commerciales et 178 000 au titre de l'aide alimentaire.

Le pays doit relever plusieurs défis afin d'améliorer la production vivrière, notamment en ce qui concerne l'accès aux actifs productifs (animaux de traction et engrais, par exemple) et la fourniture de services de vulgarisation agricole.

Suite à l'amélioration de la sécurité, bon nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays (PDI) et de réfugiés ont regagné leur région d'origine. Toutefois, environ 185 000 réfugiés doivent encore être rapatriés en Angola depuis les pays voisins (principalement la République démocratique du Congo, la Zambie et la Namibie). L'analyse de la vulnérabilité indique que 334 000 personnes souffrent d'insécurité alimentaire et 717 000 autres sont très exposées à l'insécurité alimentaire. Les nécessiteux se trouvent pour la plupart dans les provinces centrales et les provinces frontalières qui continuent d'accueillir de nombreux réfugiés de retour au pays. Environ 245 000 personnes à Huambo, l'une des provinces centrales, connaîtront probablement des pénuries alimentaires dans les prochains mois, selon FEWSNET. En outre, on signale de graves pénuries d'eau pour les éleveurs nomades dans la province de Huila, au sud du pays.