FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires  - 10/04 - MONGOLIE* (4 octobre)

MONGOLIE* (4 octobre)

Après quatre années consécutives d'hiver rigoureux associé à un été sec (le "dzud"), l’hiver 2003/2004 s’est révélé moins difficile et rigoureux et les pertes de bétail ont été nettement moindres. Fin 2003, le cheptel avait augmenté de quelque 6 pour cent par rapport à 2002. Au cours du premier trimestre 2003, la Mongolie avait perdu 624 000 animaux adultes, contre 93 000 pendant le premier trimestre 2004.

La moisson du blé de 2004, pratiquement la seule céréale produite dans le pays, est en cours. Les pluies d'été, tombées de mai à septembre, ont été cette année nettement inférieures à la normale au niveau national, et très peu abondantes dans les principales régions productrices de blé, les précipitations saisonnières cumulées étant inférieures de 40 à 50 pour cent au volume pluviométrique normal à la fin du mois de septembre. La production de blé de 2004 est provisoirement estimée à 112 000 tonnes, soit 34 pour cent de moins que l'an dernier. D'autres cultures, principalement les pommes de terres et les légumes, devraient également donner de très faibles résultats cette année.

Pour couvrir la demande intérieure pendant la campagne de commercialisation 2004/2005 (octobre/septembre), le pays devra importer 283 000 tonnes de céréales selon les estimations. La Mongolie étant confrontée à de graves difficultés de paiement, les importations commerciales ne couvriront qu'une partie de ces besoins et une aide alimentaire sera nécessaire pour satisfaire le reste de la demande. Le dzud et la sécheresse ont considérablement nui aux mécanismes d'adaptation des ménages mongols et ont contribué à accroître la pauvreté.